INICIAR SESIÓNLa porte secrète s’ouvrit dans un grondement sourd, comme si la montagne elle-même respirait.
Une lumière bleutée glissa au sol, montant jusqu’au plafond. Jacques, Jenevieve et les cinq autres enfants restèrent immobiles, le souffle court.
Grec entra le premier, appuyant son bâton contre la pierre.
— Suivez-moi, ordonna-t-il d’une voix basse mais puissante.
La salle, immense, circulaire, s’éclaira au fur et à mesure qu’ils avançaient.
Sur les murs, sept symboles en forme de lune luisaient chacun d’une couleur différente : argent, bleu, rouge, vert, noir, or, violet.
Une énergie vibrante parcourait l’air, comme si la salle elle-même était vivante.
— Bienvenue dans la Chambre des Sept Lunes, dit Grec.
Sa voix résonna dans toute la pièce.
Les enfants se regroupèrent, fascinés.
— Vous ne le savez peut-être pas encore… mais vous êtes les Sept Lunes du Secret.
Les sept clés du bonheur…
Et du malheur pour ceux qui cherchent la destruction.
Un frisson parcourut le groupe.
— Des tourbillons de malheur approchent. Une force que vous n’êtes pas encore prêts à affronter. Je ne veux pas vous surcharger. Tout viendra en temps voulu.
Il les observa longuement, ses yeux brillants d’une lueur ancienne.
— Nous allons commencer.
Il pointa Jacques du doigt.
— Toi, approche.
Jacques, le cœur battant, fit un pas en avant.
Grec posa deux doigts froids sur son front.
— Toi qui portes le vent dans ton sang… dis-nous ce que l’avenir prépare.
Jacques inspira profondément, ferma les yeux… et son esprit glissa.
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Il se retrouva dans une brume épaisse, presque liquide.
Des ombres passaient, rapides, furtives.
Des hurlements de loups résonnaient au loin.
Des silhouettes floues… des flammes… un village détruit…
Tout devenait brillant, puis noir.
Il tenta de regarder plus loin, mais un voile épais lui obstruait la vision.
Une voix grave résonna soudain dans le brouillard :
« Pas encore… pas toi… »
Jacques sursauta, et la vision se brisa.
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Il rouvrit les yeux brusquement, tremblant.
— Je… je n’ai rien vu, dit-il presque en chuchotant. Tout… tout était flou.
Je ne pouvais pas aller plus loin.
Grec hocha doucement la tête, comme s’il s’attendait à cette réponse.
— Ne force pas. L’avenir ne se montre qu’à ceux qui sont prêts à en supporter le poids.
Il se tourna vers Jenevieve.
— À toi, Jenevieve. Toi qui entends ce que d’autres n’entendent pas… écoute.
Écoute ce que les ombres disent.
Jenevieve serra les poings, expira lentement, puis ferma les yeux.
Autour d’elle, un souffle léger se leva — un vent froid, pourtant sans source.
Ses cheveux se mirent à flotter comme dans l’eau.
Ses lèvres tremblaient.
Un murmure traversa la salle.
Pas une voix humaine.
Une sorte de gémissement lointain… un cri étouffé… un souffle bestial.
Elle rouvrit les yeux d’un coup, effrayée.
— Je… j’ai entendu seulement…
Elle avala difficilement sa salive.
— … les loups. Ils… ils hurlent. Rien d’autre. Ils ne préparent rien. Juste… des cris.
Comme s’ils attendaient quelque chose.
Un silence lourd tomba.
Grec serra son bâton.
— Les loups… oui.
Ses yeux devinrent sombres.
— Quand les loups hurlent sans raison… c’est que la nuit prépare ses armes.
Il marcha lentement autour d’eux, le sol vibrant sous ses pas.
— Vos dons sont encore fragiles. Vous êtes jeunes, mais dangereux. Les sorciers le savent… et ils attendent. Ils observent.
Un jour, vos visions seront claires, vos oreilles entendront l’invisible…
Mais pour l’instant, vous êtes comme des flammes encore faibles, et le vent de l’ennemi souffle déjà.
Il s’arrêta devant eux.
— Ce n’est que le début.
Les Sept Lunes ne sont pas encore éveillées.
Mais le monde n’attendra pas.
Alors préparez-vous.
La porte secrète s’ouvrit dans un grondement sourd, comme si la montagne elle-même respirait.Une lumière bleutée glissa au sol, montant jusqu’au plafond. Jacques, Jenevieve et les cinq autres enfants restèrent immobiles, le souffle court.Grec entra le premier, appuyant son bâton contre la pierre.— Suivez-moi, ordonna-t-il d’une voix basse mais puissante.La salle, immense, circulaire, s’éclaira au fur et à mesure qu’ils avançaient.Sur les murs, sept symboles en forme de lune luisaient chacun d’une couleur différente : argent, bleu, rouge, vert, noir, or, violet.Une énergie vibrante parcourait l’air, comme si la salle elle-même était vivante.— Bienvenue dans la Chambre des Sept Lunes, dit Grec.Sa voix résonna dans toute la pièce.Les enfants se regroupèrent, fascinés.— Vous ne le savez peut-être pas encore… mais vous êtes les Sept Lunes du Secret.Les sept clés du bonheur…Et du malheur pour ceux qui cherchent la destruction.Un frisson parcourut le groupe.— Des tourbillons de
La nuit était tombée.Le ciel, d’un rouge profond, semblait brûler à l’horizon.Une lune écarlate montait lentement, versant sa lumière sanglante sur la clairière.Les sept enfants étaient rassemblés autour du feu sacré.Grec traçait lentement un grand cercle sur le sol avec de la poudre argentée, puis y grava des symboles anciens que personne ne connaissait.Chaque mot qu’il murmurait faisait trembler l’air, comme si la forêt entière retenait son souffle.— Ce soir, dit-il, nous allons unir vos âmes. Le lien que vous formerez vous protégera les uns les autres… mais aussi vous exposera à ceux qui vous traquent.Il leva les yeux vers la lune rouge.— Car la magie attire la magie — la lumière appelle toujours l’ombre.Les enfants échangèrent un regard silencieux.Même Thomas, affaibli, tenait sa pierre noire entre les mains, concentré.— Asseyez-vous dans le cercle, ordonna Grec.Ils obéirent.Le feu s’éleva, et la poudre sur le sol s’illumina d’un éclat blanc argenté.Grec planta son b
Le vent soufflait fort ce matin-là.La brume s’était levée sur la clairière, dévoilant un cercle de pierres anciennes dressées comme des gardiennes.Au centre, Grec se tenait, son bâton planté dans la terre. Les sept enfants se tenaient autour de lui, formant un cercle parfait.— Avant d’apprendre la magie, dit-il d’une voix grave, vous devez connaître ce que vous portez déjà en vous.Il leva le bâton.— Chacun de vous a un don, un pouvoir que vos ancêtres vous ont transmis à la naissance. Ces dons sommeillent, mais aujourd’hui, ils vont s’éveiller.Un silence solennel tomba. Le feu bleu brûlait sans fumée, et l’air vibrait d’une énergie invisible.Grec commença par Jacques.Il posa sa main sur son front.— Toi, fils du vent et du fer, tu portes le don de la vision.Une lumière dorée jaillit dans les yeux de Jacques, et il eut soudain des images — brèves, rapides : des villages en flammes, des ombres qui fuient, un grand serpent noir caché sous la terre.Il recula, essoufflé.— J’ai v
Ils n’avaient pas eu le temps d’aller bien loin.À peine Jacques et Jenevieve avaient-ils franchi le dernier arbre que le sol trembla de nouveau.Une brume épaisse, lourde et glaciale, se leva tout autour d’eux. Elle sentait le soufre et les feuilles brûlées.Jenevieve serra la main de Jacques.— Ne t’arrête pas, Jacques ! cours !Mais un rire éclata derrière eux. Lent. Sourd. Moqueur.La brume s’écarta, et Grec apparut.Il se tenait droit, son manteau noir flottant comme s’il respirait. Ses yeux verts brillaient dans l’ombre, et sa voix semblait venir de partout à la fois.— Vous pensiez vraiment pouvoir m’échapper ?Il souriait, d’un sourire calme et cruel à la fois.— Ce n’est que le commencement. Et regardez-vous… tremblants, perdus… Vous croyez connaître la peur ? Vous ne l’avez même pas encore rencontrée.Jacques voulut répondre, mais sa gorge était nouée. C’est Michael, le plus courageux du groupe, qui s’avança d’un pas.Ses yeux brillaient de colère et de larmes.— Commencemen
La rumeur se répandit dans le village avant même que le soleil ne se couche.Les anciens s’étaient réunis sur la grande place, sous le grand fromager sacré.Les tambours s’étaient tus, les marchés fermés, et même les chiens ne criaient plus.Un silence lourd s’était abattu sur Kofima, comme si le vent lui-même retenait son souffle.Les sages parlaient à voix basse, les visages graves.Le plus vieux d’entre eux, Bassa, prit la parole d’une voix rauque :— Ce que nous voyons n’est pas nouveau. Il y a cinq cents ans, le même mal a traversé Kofima.— Le mal des loups ? demanda un autre.— Non… le mal derrière les loups, répondit Bassa. Celui qui prend la nuit en plein jour.Tous se turent. Dans leurs mémoires, un nom refaisait surface : Grec.Un ancien guerrier du village, disparu depuis des années, vivant désormais au fond de la forêt. On disait qu’il connaissait les secrets du feu, des plantes, et des esprits. Certains l’appelaient magicien. D’autres, anti-sorcier.Alors, sans perdre de
Le village de Kofima s’étendait paisiblement au pied des collines, avec ses maisons bien alignées, ses chemins de terre rouge et ses champs verdoyants. L’air y était doux, rempli du parfum des manguiers et du chant des oiseaux. C’était un de ces après-midis tranquilles où rien ne semblait pouvoir troubler la sérénité du lieu.Près du vieux ruisseau, sous un grand fromager, sept amis s’étaient retrouvés comme à leur habitude.Six garçons, inséparables depuis l’enfance, et une fille, Jenevieve, la seule à savoir calmer leurs querelles et à rire plus fort que tous les autres.Ils jouaient, riaient, parlaient de tout et de rien. Le soleil frappait doucement leurs visages, et l’eau du ruisseau scintillait comme un miroir d’argent.Mais soudain, sans prévenir, Jacques chancela.Il voulut faire un pas, mais ses jambes cédèrent. Il s’effondra lourdement, les yeux grands ouverts vers le ciel.— Jacques ! cria Jenevieve, se précipitant vers lui.Ses amis accoururent, paniqués.Et c’est à ce mom







