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Chapitre 23 - L'ombre dans la lumière
Last Updated:
2025-06-26 17:47:41
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La Marque de l'Alpha Chapitre 25 - Ce qu’elle ne voit pas
Je n’avais pas bougé.Depuis qu’elle s’était endormie dans mes bras, j’étais resté là, figé, comme si me relever risquait de briser quelque chose de fragile. La lampe de chevet diffusait une lumière tamisée, chaude, dessinant des reflets dorés sur ses paupières fermées, sur ses pommettes encore marquées par l’émotion. Ses cheveux, en cascade contre ma gorge, avaient cette odeur familière maintenant - la menthe sauvage du shampooing, et quelque chose d’elle, unique, apaisant.Mais en moi, rien n’était paisible.Je la revoyais encore. Recroquevillée contre le mur. Les bras autour des genoux, les yeux grands ouverts, mais vides. Figée. Cette peur... brute, animale. Elle n’avait rien de rationnel. Elle ne criait pas, ne fuyait pas. Elle survivait. Et c’est ce qui me hantait.Elle avait cru devoir se défendre seule.Sans même penser à moi.Je baissai les yeux vers elle. Son visage, même dans le sommeil, trahissait encore des fragments de tension. Une ride au coin des lèvres. Un frémissemen
La Marque de l'Alpha Chapitre 24 - Marquée par la peur
Je m’effondrai au sol, les jambes repliées contre ma poitrine, les bras tremblants. Mon cœur battait trop vite. Trop fort. Mon dos heurtait toujours la boiserie, mais je ne bougeai pas. Mes muscles refusaient de m’obéir. Mes yeux fixaient un point dans le vide, sans voir.Le souffle de Tharen. Ses mots. Son regard.Je les tuerai un par un.Le jour s’effaçait lentement derrière la fenêtre. La lumière baissait, étirant les ombres comme des griffes silencieuses. Mais je ne me levai pas. Je n’allumai pas la lampe sur la commode. Pas par choix. Par incapacité. Mon corps était figé. Mon esprit aussi.Chaque battement de mon cœur résonnait dans mes tempes comme un tambour désordonné. Mes doigts agrippaient mes genoux comme si je pouvais ainsi contenir la terreur qui menaçait de m’engloutir toute entière. Mes ongles s’enfonçaient dans le tissu de mon pantalon, douloureux, mais je n’arrivais pas à relâcher cette pression.Et si d’autres venaient ?Et s’il était encore là, dans l’ombre, caché,
La Marque de l'Alpha Chapitre 23 - L'ombre dans la lumière
Kaël était encore dehors avec les membres de la meute. Il ne m’avait pas dit précisément ce qu’il devait gérer, mais son regard, grave, avait suffi à m’indiquer que c’était sérieux. Il m’avait embrassée sur le front avant de partir. Une caresse légère, mais qui m’avait laissée étrangement fébrile.Je restai quelques instants appuyée contre la porte fermée, les yeux clos, sentant la chaleur résiduelle de son baiser contre ma peau. J’observai autour de moi. Le lit n’était pas fait. Des vêtements étaient posés à la hâte sur une chaise et une couverture traînait par terre, près du canapé.Le canapé où Kaël dormait depuis des jours.Je ramassai la couverture et la repliai soigneusement. En rangeant les coussins, mon regard fut attiré par un carnet noir, coincé entre deux coussins. Il semblait usé, les coins cornés. Par curiosité, je l’ouvris.Et je m’arrêtai net.Des pages entières. De moi.Des croquis, des esquisses, au crayon, à l’encre. Moi assise au bord du lit. Moi qui regarde par la
La Marque de l'Alpha Chapitre 22 - Juste avant l’oubli
Le soleil avait presque disparu derrière les arbres. Le ciel se teignait de nuances orangées et la forêt toute entière semblait retenir son souffle. Allongés dans l’herbe, Kaël et moi restions là, immobiles, bercés par le silence.Son bras frôlait le mien. Son souffle régulier effleurait ma peau.Je tournai la tête vers lui, lentement.Nos regards se croisèrent.Et dans ses yeux, je lus ce que je sentais monter en moi depuis plusieurs jours.Le désir.Un désir brut, mais contenu. Un appel silencieux.Il se rapprocha à peine. J’aurais pu reculer. J’aurais pu détourner la tête. Mais je ne bougeai pas.Ses lèvres trouvèrent les miennes. Lentement.Je répondis. J’ouvris la bouche à son souffle et le monde cessa d’exister pendant quelques secondes. Ses mains effleurèrent ma taille, puis mon dos. Il ne cherchait rien. Il découvrait. Avec une lenteur calculée qui faisait trembler chaque fibre de mon corps.Mon corps se tendit sous ses caresses, sans peur. Je me laissai faire, guidée par cett
La Marque de l'Alpha Chapitre 21 - Ce qu’elle aurait aimé voir
La cuillère en bois tournait doucement dans la marmite, traçant des cercles invisibles dans un silence presque religieux. L’odeur du thym, du laurier et de l’ail caramélisé flottait dans la cuisine, mêlée à celle, plus subtile, du feu de bois et du pain qui dorait lentement au four.Je laissai mes yeux se perdre dans la vapeur. Et, sans prévenir, elle revint.Léonie.Chaque mouvement ramenait l’image de Léonie. Sa voix résonnait dans ma tête, claire, rassurante : « Remue doucement, Élina. La patience fait toute la différence. » C’était elle qui m’avait appris, petite, que la cuisine n’était pas qu’une question de nourriture. C’était une offrande. Une preuve d’attention. Un soin invisible.Je clignai des yeux en sentant l’émotion remonter. Pas de douleur cette fois. Plutôt une gratitude silencieuse. Je ne l’avais jamais revue depuis qu’elle était partie. Mais ici, aujourd’hui, dans cette maison de loups, elle était un peu là. Par ma main. Par ses gestes.Un bruissement derrière moi me
La Marque de l'Alpha Chapitre 20 - Liens et saveurs
Les derniers rayons du matin s’étiraient paresseusement dans la cuisine quand Maëna entra, enroulée dans un châle aux couleurs chaudes.- Tu t’en es bien sortie avec ce grand loup sauvage, plaisanta-t-elle en m’observant du coin de l’œil.Je ris doucement, secouant la tête.- Tu crois qu’il est si sauvage que ça ?- Parfois, oui. Mais il ne l’est jamais vraiment avec toi.Son ton léger n’enlevait rien à la douceur de son regard. Je baissai les yeux, le cœur un peu battant. À chaque fois que quelqu’un sous-entendait que Kaël était différent avec moi, une chaleur étrange montait en moi. Incompréhensible. Déroutante.- Tu veux m’aider à ranger ce champ de bataille ? ajouta-t-elle en pointant du doigt la vaisselle en désordre, les miettes de pain et le pot de crème entamé.- Avec plaisir. Je suis complice, après tout.Nous nous mîmes à la tâche côte à côte. Contrairement à Kaël, elle ne faisait pas de remarques moqueuses sur ma façon de manier l’éponge, mais elle chantonnait doucement en
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