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Chapitre 3
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La Renaissance : L’art de la vengeance Chapitre 10
J'ai secoué la tête et l'ai attiré vers moi par le col de sa chemise : « Tu devrais dormir. »Il a eu un rire grave avant de s'allonger, enroulant son bras autour de ma taille avec une infinie précaution pour éviter mes blessures : « D'accord, je dors avec toi. »...Alors que mes plaies guérissaient, Isaac persistait à me garder à la maison. « Alfred est en prison, mais les Fresnel rôdent toujours. Je ne peux pas te laisser sortir », a-t-il murmuré en caressant les marques rouges à mes poignets, son regard s'assombrissant.« Tu ne peux pas m'enfermer éternellement », ai-je protesté avec un soupir.Il s'est penché soudain pour mordiller mon lobe d'oreille, sa voix rauque : « Si je le pouvais, je te cacherais au monde entier. »Son possessivité inattendue a fait battre mon cœur, mais je l'ai taquiné : « M. Thiers, c'est de la séquestration illégale ! »Un rire bas a glissé dans l'air tandis que ses doigts s'enfonçaient dans ma chevelure, sa main enserrant ma nuque avant qu'il ne m'embr
La Renaissance : L’art de la vengeance Chapitre 9
« Quoi ? Tu n'étais pas enceinte ? » ai-je laissé échapper, stupéfaite.Romaine, paniquée, a tenté de rattraper le coussin en silicone qui glissait vers sa taille. Ensuite, saisissant fébrilement un chandelier d'entrée, elle l'a lancé vers Alfred : « C'est ta faute ! C'est toi qui m'as forcée à simuler une grossesse ! Tout est fichu maintenant ! »Alfred n'a pas eu le temps d'esquiver. Le chandelier lui a effleuré la tempe, un filet de sang coulant aussitôt.« T'es folle ou quoi ?! » Rugissant, il a essuyé le sang d'un revers de main avant de se jeter sur Romaine, ses doigts enserrant son cou.« Si tu n'avais pas insisté pour cette grossesse bidon, on n'en serait pas là ! » Romaine, étouffant, lui a griffé le visage jusqu'au sang, « C'est pourtant toi qui as dit... que Ségolène était stérile... qu'il fallait que je simule une grossesse pour qu'elle prenne ma place... »Cette révélation m'a glacé le sang : leur complot datait de trois ans !« Fascinant ! » La voix d'Isaac a résonné dep
La Renaissance : L’art de la vengeance Chapitre 8
Alfred sanglotait, la voix en lambeaux : « Ces derniers jours, je me réveille chaque nuit en sursaut... Je te vois couverte de sang, qui me demandes pourquoi je t'ai trahie... »J'ai détourné le regard, mais nos souvenirs ont afflué malgré moi.« Donne-moi une dernière chance... » D'un geste brusque, il a sorti un canif de sa poche et l'a enfoncé dans sa cuisse avant que je puisse réagir.Le sang a jailli, mais il n'a fait que sourire d'un air hagard : « Cette blessure, c'est pour le premier coup de fouet. »Il a levé à nouveau la lame vers l'autre jambe : « Je te rendrai les quatre-vingt-dix-neuf coups, un par un. »Mes pupilles se sont dilatées. J'ai ouvert complètement la porte et lui ai attrapé le poignet.L'odeur du sang m'a donné la nausée. À cet instant, je ne savais plus si c'était de la haine ou de la douleur... seulement que mon cœur semblait se déchirer...Alfred en a profité pour étreindre mes jambes, ses larmes brûlantes coulant sur ma peau : « Je jure de me racheter... Pr
La Renaissance : L’art de la vengeance Chapitre 7
Après l'incarcération d'Alfred et Romaine, je croyais l'affaire close.Pourtant, à peine trois jours plus tard, les Fresnel avaient sorti le portefeuille : Alfred obtenait sa liberté sous caution.Ce soir-là, tandis que je lisais sur le balcon d'Isaac, la sonnette a retenti. L'écran de surveillance a révélé Alfred, impeccable en costume, un bouquet de roses à la main. Son sourire était affectueux, comme si les injures hystériques au tribunal n'avaient jamais existé.D'un rire froid, j'ai actionné l'interphone et a craché : « Va-t'en. »Son expression s'est figée, mais il a repris vite contenance, la voix feutrée de repentir : « Je sais que tu me hais... Mais cinq minutes. Juste cinq. J'ai des choses à te dire. »J'allais couper la communication, quand une pensée m'a traversée : Pourquoi lui faciliter la tâche ?J'ai ouvert la porte, laissant la chaîne de sécurité en place.Ses yeux se sont illuminés. Il s'est précipité, bloqué par le dispositif : « Ségolène... »Son regard s'est figé s
La Renaissance : L’art de la vengeance Chapitre 6
Le juge a approuvé d'un signe de tête, et les gendarmes les ont évacués manu militari.Une fois l'audience levée, Isaac m'a raccompagnée personnellement, non pas vers cette villa cauchemardesque, mais vers son luxueux appartement en plein centre-ville.Mes blessures s'étaient rouvertes durant ces péripéties, tachant de sang frais mes vêtements.Isaac, le visage décomposé par l'inquiétude, m'a guidée vers le canapé avec une précaution infinie : « Le médecin arrive dans quelques minutes. »J'ai levé une main pour lisser la profonde ride entre ses sourcils : « Ce n'est rien, que des blessures superficielles. »Il a saisi mes mains dans les siennes, la voix rauque d'émotion : « J'aurais dû te retrouver plus tôt. »« Nous sommes à temps », j'ai reposé ma tête contre son épaule, « Cette fois, nous ne nous sommes pas manqués. »Dans cette vie antérieure, après mon incarcération, les détenues corrompues par Alfred m'avaient soumise à un supplice inimaginable. Sous leurs instruments glacés, mo
La Renaissance : L’art de la vengeance Chapitre 5
Un murmure stupéfait a parcouru la salle d'audience.Les flashs des appareils photo ont crépité comme une tempête. Alfred s'est levé d'un bond, le visage livide : « M. Thiers, que signifie cette... »Isaac l'a ignoré royalement. Il s'est avancé vers moi et s'est agenouillé avec une délicatesse inattendue pour délier mes poignets ensanglantés. « Pardonne-moi... Je suis arrivé trop tard », a-t-il murmuré d'une voix si tendre qu'elle en était presque irréelle.J'ai levé péniblement les yeux vers son regard profond.Dans ma vie antérieure, à l'heure de ma mort, cet homme avait été celui qui s'était rué dans la prison en flammes pour me sauver... pour périr à mes côtés.« Isaac... » Son nom m'a échappé dans un sanglot. À l'instant où j'ai compris qu'il avait, lui aussi, revécu cette vie, mes larmes se sont libérées enfin.Il a essuyé mes pleurs avec une douceur infinie, comme s'il touchait un trésor fragile : « N'aie plus peur. Je te protégerai. »Se tournant vers l'équipe médicale, il a o
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