~ À Brazzaville ~À quatorze heures, Véronique termine sa journée de travail avant de se mettre en route pour rentrer chez elle. Arrivée sur les lieux, Blévie semble y être absente vu les coups infructueux donnés à la porte. Alors, la jeune femme a le réflexe de chercher la clé sous leur pot de fleur.Une fois dans le studio, elle a le souvenir de son idée de le changer en lui apportant de nouveaux meubles et accessoires. La jeune femme dépose sur le sol carrelé son petit sac avant de troquer ses vêtements contre d'autres plus amples. Puis ses pensées se portent sur Dominique, elle se sent mal mais s'attache à l'espoir qu'il ait prévu, avant de se mettre avec elle, de se séparer de sa femme. Elle passe délicatement une main sur son cou avant de la glisser vers sa poitrine en se souvenant de ses baisers pendant une seconde. « Il faut que j'arrête ! » maugrée-t-elle en allant ranger le petit bazar autour d'elle.Plus tôt dans la journée, Véronique pensait certes le quitter facilement
« Demain, appelle-le !... Fais tout ce que tu pourras pour discuter avec lui ! Il a le devoir de te dire la vérité. »« J'ai essayé de le joindre au cours de la journée... Et il ne m'a pas répondu. »« Bah oui, justement ; tu vas l'appeler demain. Et s'il ne décroche pas, ça va barder pour lui. C'est moi qui te l'dis ! »~Quelques minutes de silence plus tard~« Est-ce que tu iras à l'ESSET ? »« Je n'ai pas vraiment le choix. »Et c'est la dernière chose que Véronique dit avant de sombrer progressivement dans un profond sommeil, recroquevillée sur elle-même et la tête posée sur les cuisses de sa cousine.*****~ Le lendemain, 5 heures ~~ Au POOL ~Dominique sort de l'hôtel vêtu d'un jogging et d'un débardeur pour aller courir. La nuit, ayant particulièrement été difficile et plus faite de réflexion que de sommeil, il espère se vider l'esprit pendant l'espace d'un temps. Dans sa course, il arrive au trentenaire de croiser des agriculteurs, des éleveurs ainsi que des commerçants : à
~ DOMINIQUE ~« Je te demande pardon. »« Aimer n'est pas un péché. Si tes sentiments envers cette fille sont sincères, alors je ne vois pas pourquoi me mettre en travers de ton chemin. »Je me mords instinctivement la lèvre inférieure. Je me suis mis dans le pétrin. Sa phrase est chargée d'une telle amertume que je regrette encore plus de lui avoir fait ces confessions. Elle se lève sans plus de cérémonie et s'en va. Je n'ai même pas le courage de la rattraper parce que... à quoi bon ? Je ne ferai que remuer le couteau dans la plaie. Pourquoi chercher à la retenir lorsque j'éprouve des sentiments pour une autre. Je suis certain de mon affection profonde pour Valérie et j'ai longtemps cru qu'elle serait la seule femme que je pourrais à jamais garder dans mon cœur. Puis Véronique est arrivée, comme un défi que la nature me présentait. Et je n'ai pas résisté.*****~ BLÉVIE ~J'ouvre la porte sur une Véronique aux yeux rougis, légèrement bouffis et larmoyants. Je ne me souviens plus
Iris, l'infirmière n'avait pas réellement l'intention de prévenir le DRH. Comme son chantage ne sembla pas susciter une quelconque réaction de Véronique, elle quitta le vestiaire et traîna ses pas dans une direction piochée au hasard dans l'optique de créer un temps de latence entre son départ et son retour. Elle aperçut un groupe de techniciens de surface et alla s'entretenir avec eux, ayant reconnu deux qu'elle avait vu à son entrée dans la pièce où Véronique demeure allongée.« Qu'est-ce qui s'est passé avec cette jeune fille ? »« Maman Yvette l'a sermonné et elle a piqué une crise. » répondit l'une.« Vous savez pourquoi ? » « Ce n'était qu'un blâme ! » dit une autre. « Apparemment cette fille vend son corps pour de l'argent. Maman Yvette a juste essayé de la remettre sur le droit chemin. »« C'est grave !... » murmura Iris en voyant arriver Vianney, le DRH accompagné de Christophe, le cousin du PDG de l'entreprise.« Bonjour, messieurs. » dirent en chœur les subalternes.Et les
« Eh mâ Yvette, obomi mwana batu(ou) ! »Traduction : "Maman Yvette, tu as tué l'enfant d'autrui !"Ironiquement, la personne qui a émis ce commentaire l'a dit d'un air assez détaché. Comme n'importe quel autre phrase. Ils étaient nombreux à entourer le corps de la jeune femme encore inconsciente. Il y en avait de plusieurs genres : les méprisants, les insultants, les juges et les commères." Allez, transportez-là dans les vestiaires ! » ordonne madame Yvette tandis qu'elle lance un appel à l'infirmière de l'entreprise....On allonge Véronique sur un banc assez large lorsque madame Yvette se rapproche de la jeune femme pour déboutonner le haut de sa chemise. Les hommes n'ont certes pas accès à cette pièce ; cependant dans le cas précis, il a fallut que l'un d'eux la porte. Et celui-ci est en train d'être témoin d'un spectacle qui suscite tout-de-suite des chuchotements : le cou ainsi que la poitrine de Véronique sont couverts de suçons laissant croire à une réelle relation intime ent
~ Plus tôt dans la journée ~~ 7 heures 19 ~Valérie est réveillée par Dominique qui est en visioconférence pour des affaires en rapport avec son travail. La jeune dame lui accorde un regard rapide avant d'aller s'enfermer dans la salle de bain. Ses pensées convergent vers son mari vêtu seulement d'un t-shirt et d'un short pour des affaires professionnelles. Sans se contrôler, elle sourit en se souvenant qu'il a toujours été contre ces standards. Dominique est un homme qui aime bien inverser les choses "conformes" et apprécie plus l'aspect profond de ce qui l'entoure. C'est la raison pour laquelle elle est tombée amoureuse de lui. Avant de remarquer sa beauté, sa virilité, ainsi que les autres aspects de sa personnalité, elle a d'abord vu son sens de la simplicité et son excentricité.Nostalgique de leurs débuts, la trentenaire passe sous la douche : l'amour romantique n'était certes pas réciproque, par contre l'affection, elle, l'était. Ils cherchaient sincèrement à se plaire l'un e