Grâce à un travail qu'elle obtient de façon plus ou moins frauduleuse, une jeune paysanne récemment installée en ville parvient à trouver l'indépendance. Technicienne de surface dans une grande entreprise, elle est appelée à connaître tous les membres du personnel y compris le PDG. Elle finit malgré elle par s'éprendre de lui et ça a l'air réciproque. Pourtant, la jeune femme apprend plus tard que son nouvel amoureux est marié et ce n'est pas tout...
View MoreAlors que les premières lueurs du jour frappent la ville de Brazzaville, Véronique arrive à son lieu de travail. Contrairement à ce que vous pourrez imaginer, il s'agit d'une jeune adulte travaillant en tant que domestique dans un foyer de classe moyenne. C'est une fille ambitieuse et travailleuse qui, grâce à une bourse d'étude a pu quitter le village pour s'installer dans la capitale. Malheureusement pour elle, en raison des réalités de la vie estudiantine congolaise et du coût de la vie, elle a dû abandonner ses études pour chercher du boulot. Même si ce n'est pas ce qu'elle imaginait au départ.
Bref, toute la famille est déjà réveillée et elle s'empresse d'aller à la cuisine pour faire le petit déjeuner. Une heure plus tard, les plus petits quittent la maison pour l'école, les plus grands pour l'université et les adultes pour le travail. Le bazar dans la maison est inimaginable et notre ménagère se met au travail. Dans la buanderie, un panier rempli de linge sale l'attend sans compter la grande pile de vaisselle dans la cuisine.
« Nan Véro, il se fait tard. Tu pourras les laver demain matin gna gna gna ! Tshuip ! »
Il n'y a pas à dire, elle sent qu'elle va passer une longue journée ! Mais que faire, elle a signé pour ça alors, elle devra assumer.
Les heures passent et il lui faut aller faire les courses. Au même moment arrive Alicia, l'aînée de la famille qui rentre de l'université. Par gentillesse et surtout parce qu'elle doit aussi faire quelques achats, la demoiselle propose à Véronique de faire le chemin avec elle. Le temps de se rafraîchir et de s'habiller, la domestique attend à l'extérieur avec le chauffeur.
Au bout de 20 minutes, la demoiselle sort en courant de la maison, l'air paniqué. Elle demande au chauffeur de la conduire à l'entreprise ESSET car elle s'est souvenu que son entretien aurait lieu dans moins d'une heure.
...
Après un trajet d'une dizaine de minutes, Alicia retouche son maquillage, ajuste le col de sa chemise et se parfume avant de se diriger vers les grandes portes automatiques.
« C'est magique ! » s'émerveille Véronique devant ce spectacle.
« Tu veux aller explorer ? » lui propose le chauffeur d'un air détaché.
« Vraiment ? Je peux ? »
« Je blaguais. Mais bon, vas-y mais reviens dans 5 minutes. »
Aussitôt dit, la jeune femme s'empresse de sortir du véhicule. Un sourire enfantin illumine son visage et ses yeux brillants de bonheur observent attentivement les portes s'écartant l'une de l'autre à mesure qu'elle s'en rapproche. Comme une enfant, elle se retourne en direction de la voiture pour voir le chauffeur et ce dernier lui fait signe d'avancer en agitant sa main en de petits va-et-vient.
L'air conditionné embrasse le visage de Véronique qui pénètre dans le hall de la bâtisse. Elle se dirige vers le plan de l'immeuble et repère le bureau du DRH situé au dixième niveau. Un instant après, elle se sent gênée par son accoutrement si modeste comparé à celui des gens qu'elle voit autour d'elle. Ce sentiment disparaît lorsqu'elle aperçoit au loin deux escalators.
« Ça y est, ma vie est refaite ! J'ai vu toutes les merveilles du monde. Maintenant, je peux mourir en paix ! »
La jeune femme se rapproche de celui qui monte et hésite à y poser son pied, la peur l'ayant envahi. Les gens montent d'autres descendent à l'aide de l'escalator adjacent. Une seule expression est visible sur son visage : une joie innocente devant une technologie banale aux yeux d'autres individus.
Elle prend finalement la décision d'atteindre le niveau suivant en prenant les escaliers. Il y a le service d'accueil, des distributeurs automatiques, des guichets automatiques bancaires ainsi qu'une salle d'attente. Tout ce qu'elle voit l'impressionne, si bien qu'elle va s'installer sur un siège "froid" auprès d'un groupe d'individus. Le temps d'intérieurement s'extasier pour son exploit, elle aperçoit une jeune dame élégamment vêtue arriver, tenant un bloc-notes et s'arrêter juste en face d'elle.
« Bonjour à vous. Je suis Liliane, l'assistante du DRH et si je ne me trompes pas, vous êtes là pour le recrutement des nouveaux techniciens de surface. »
Certaines personnes hochent la tête tandis que d'autres répondent par la positive. Quant à Véronique, elle ne se sent pas concernée et de toute façon, les habits que porte la dame sont trop beaux pour s'occuper d'autre chose. L'assistante se lance dans un nouveau monologue et notre domestique n'y prête pas la moindre attention jusqu'à :
« Madame Véronique ! » cite pour la énième fois la dame en regardant autour d'elle.
« Présente ! » s'écrie la paysanne.
« Joignez-vous aux autres, s'il vous plaît ! »
Ces derniers sont en train de prendre l'ascenseur pour le dixième niveau.
Que faire ? Y aller ? S'interroge-t-elle intérieurement.
Eh bien, il s'agit quand même de devenir "technicienne de surface" c'est pas rien ! Sur cette pensée, elle les rejoint.
À aucun moment, elle ne s'est demandée comment son nom a pu atterrir dans la liste de l'assistante au DRH.
L'appareil s'arrête à destination et en suivant la masse, Véronique en sort, émerveillée encore de son exploit. Il se présente devant eux une autre salle d'attente. Peu après, Liliane arrive et les prie de la suivre dans son bureau.
...
Une dizaine de minutes plus tard, Véronique émerge de la salle, hébétée par ce qui vient de se passer. Elle a été embauchée comme technicienne de surface, "comme de la blague". Alors qu'elle se dirige vers l'ascenseur avec quelques un de ses nouveaux "collègues", elle aperçoit Alicia sortant d'une salle, celle du DRH.
Véronique fait en sorte qu'elles ne se croisent pas et s'arrange à atteindre avant elle le rez-de-chaussée. Et le reste de la journée se passe normalement et à aucun moment elle mentionne le fait d'avoir passé un entretien et le chauffeur est gentil pour n'en avoir pas parlé non plus.
***
**
À 20 heures, Véronique rentre toute excitée chez elle. En réalité, il s'agit du domicile de sa cousine installée en ville un an plus tôt. C'est un studio de 15m² de surface et les deux jeunes femmes payent ensemble les factures ainsi que le loyer.
Blévie et Véronique sont comme tous les soirs heureuses de se retrouver mais surtout de raconter leur "magnifique" journée respective.
« Devine quoi, Vivie ! » se lance Véronique qui est longtemps restée silencieuse quant à ce qui s'est passé.
« Je sens que l'une de nous a passé une journée moins morose ! »
« Bon, j'vais l'dire !! Aujourd'hui, j'ai passé un entretien d'embauche dans une grande entreprise et j'ai eu le poste ! Wouh Dieu est bon ! »
Les deux s'embrassent, heureuses et dansant du fait d'avoir une bonne source de revenu.
« Vive l'indépendance ! » s'écrie gaiement Blévie en prenant de nouveau sa cousine dans ses bras. « Donc, tu vas travailler dans un bureau et tout le tralala ? »
« Eh ouais » (elle met les lunettes de soleil de sa cousine) « Dès demain, je mettrai des habits class et on va m'appeler "Madame Véronique" ! »
« Je suis trop contente pour toi. Et tu vas travailler dans quoi ? »
« Je serai technicienne de surface hehe ! »
« Oh la conne ! »
« Tout ce que je veux savoir c'est ce qu'il attend de moi. Je ne veux pas être une maîtresse ; ça n'a jamais été mon intention. Je l'ai aimé pour lui et non ses biens. »« Si c'est l'homme que Dieu a fait pour toi, qu'il pleuve ou qu'il neige, vous finirez ensemble. »~ VÉRONIQUE ~Cela fait plusieurs heures que je me remémore cette conversation, notamment ces deux passages. Il est présentement treize heures et je suis dans le bus en partance pour le travail. La tête penchée contre la vitre, j'observe d'un œil rêveur le paysage. J'espère ne pas me retrouver dans la même situation qu'hier. Bref, je me sens excitée à l'idée de revoir Dominique. Excitée dans le sens où je ne peux pas m'empêcher d'imaginer la scène, j'ignore comment aborder le sujet et ... Que sais-je encore ?! J'espère que notre rencontre ne va pas me faire perdre mes repères. J'ai tellement de questions à lui poser !Plus j'y repense plus je me dis qu'il y a possiblement des raisons qui l'ont mené à être infidèle enver
~ À Brazzaville ~À quatorze heures, Véronique termine sa journée de travail avant de se mettre en route pour rentrer chez elle. Arrivée sur les lieux, Blévie semble y être absente vu les coups infructueux donnés à la porte. Alors, la jeune femme a le réflexe de chercher la clé sous leur pot de fleur.Une fois dans le studio, elle a le souvenir de son idée de le changer en lui apportant de nouveaux meubles et accessoires. La jeune femme dépose sur le sol carrelé son petit sac avant de troquer ses vêtements contre d'autres plus amples. Puis ses pensées se portent sur Dominique, elle se sent mal mais s'attache à l'espoir qu'il ait prévu, avant de se mettre avec elle, de se séparer de sa femme. Elle passe délicatement une main sur son cou avant de la glisser vers sa poitrine en se souvenant de ses baisers pendant une seconde. « Il faut que j'arrête ! » maugrée-t-elle en allant ranger le petit bazar autour d'elle.Plus tôt dans la journée, Véronique pensait certes le quitter facilement
« Demain, appelle-le !... Fais tout ce que tu pourras pour discuter avec lui ! Il a le devoir de te dire la vérité. »« J'ai essayé de le joindre au cours de la journée... Et il ne m'a pas répondu. »« Bah oui, justement ; tu vas l'appeler demain. Et s'il ne décroche pas, ça va barder pour lui. C'est moi qui te l'dis ! »~Quelques minutes de silence plus tard~« Est-ce que tu iras à l'ESSET ? »« Je n'ai pas vraiment le choix. »Et c'est la dernière chose que Véronique dit avant de sombrer progressivement dans un profond sommeil, recroquevillée sur elle-même et la tête posée sur les cuisses de sa cousine.*****~ Le lendemain, 5 heures ~~ Au POOL ~Dominique sort de l'hôtel vêtu d'un jogging et d'un débardeur pour aller courir. La nuit, ayant particulièrement été difficile et plus faite de réflexion que de sommeil, il espère se vider l'esprit pendant l'espace d'un temps. Dans sa course, il arrive au trentenaire de croiser des agriculteurs, des éleveurs ainsi que des commerçants : à
~ DOMINIQUE ~« Je te demande pardon. »« Aimer n'est pas un péché. Si tes sentiments envers cette fille sont sincères, alors je ne vois pas pourquoi me mettre en travers de ton chemin. »Je me mords instinctivement la lèvre inférieure. Je me suis mis dans le pétrin. Sa phrase est chargée d'une telle amertume que je regrette encore plus de lui avoir fait ces confessions. Elle se lève sans plus de cérémonie et s'en va. Je n'ai même pas le courage de la rattraper parce que... à quoi bon ? Je ne ferai que remuer le couteau dans la plaie. Pourquoi chercher à la retenir lorsque j'éprouve des sentiments pour une autre. Je suis certain de mon affection profonde pour Valérie et j'ai longtemps cru qu'elle serait la seule femme que je pourrais à jamais garder dans mon cœur. Puis Véronique est arrivée, comme un défi que la nature me présentait. Et je n'ai pas résisté.*****~ BLÉVIE ~J'ouvre la porte sur une Véronique aux yeux rougis, légèrement bouffis et larmoyants. Je ne me souviens plus
Iris, l'infirmière n'avait pas réellement l'intention de prévenir le DRH. Comme son chantage ne sembla pas susciter une quelconque réaction de Véronique, elle quitta le vestiaire et traîna ses pas dans une direction piochée au hasard dans l'optique de créer un temps de latence entre son départ et son retour. Elle aperçut un groupe de techniciens de surface et alla s'entretenir avec eux, ayant reconnu deux qu'elle avait vu à son entrée dans la pièce où Véronique demeure allongée.« Qu'est-ce qui s'est passé avec cette jeune fille ? »« Maman Yvette l'a sermonné et elle a piqué une crise. » répondit l'une.« Vous savez pourquoi ? » « Ce n'était qu'un blâme ! » dit une autre. « Apparemment cette fille vend son corps pour de l'argent. Maman Yvette a juste essayé de la remettre sur le droit chemin. »« C'est grave !... » murmura Iris en voyant arriver Vianney, le DRH accompagné de Christophe, le cousin du PDG de l'entreprise.« Bonjour, messieurs. » dirent en chœur les subalternes.Et les
« Eh mâ Yvette, obomi mwana batu(ou) ! »Traduction : "Maman Yvette, tu as tué l'enfant d'autrui !"Ironiquement, la personne qui a émis ce commentaire l'a dit d'un air assez détaché. Comme n'importe quel autre phrase. Ils étaient nombreux à entourer le corps de la jeune femme encore inconsciente. Il y en avait de plusieurs genres : les méprisants, les insultants, les juges et les commères." Allez, transportez-là dans les vestiaires ! » ordonne madame Yvette tandis qu'elle lance un appel à l'infirmière de l'entreprise....On allonge Véronique sur un banc assez large lorsque madame Yvette se rapproche de la jeune femme pour déboutonner le haut de sa chemise. Les hommes n'ont certes pas accès à cette pièce ; cependant dans le cas précis, il a fallut que l'un d'eux la porte. Et celui-ci est en train d'être témoin d'un spectacle qui suscite tout-de-suite des chuchotements : le cou ainsi que la poitrine de Véronique sont couverts de suçons laissant croire à une réelle relation intime ent
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