Les yeux verts et les cheveux d'or

Jacob.

Aujourd'hui, ma journée avait mal commencé avec la visite de ma mère et sa colère contre le fait que j'ai quitté la maison de Natalia Redmond comme je l'ai fait, j'ai à peine dormi deux heures, j'avais l'esprit en vrac sur la façon de payer les factures de l'entreprise ce mois-ci, de faire un nouveau design à vendre et... je n'arrêtais pas de penser à elle... cette fille aux yeux verts et aux cheveux dorés qui a osé me rejeter comme si j'étais moins que lui et qui a pris une grande partie de ma nuit.

Alors aujourd'hui j'ai choisi de marcher jusqu'au bureau, j'habitais à quelques minutes seulement de l'endroit où se trouvaient les bureaux de mon entreprise, il faisait froid à New York, bientôt il allait commencer à neiger et c'était exactement ce dont j'avais besoin pour me vider l'esprit, c'est pourquoi j'aimais cette ville, quand je suis entré j'ai vu Ronie parler à une femme blonde et mon cœur s'est arrêté.

- Est-ce possible ? -J'ai couru rapidement vers eux.

- Qu'est-ce qui se passe ici ? -Gloria, ma réceptionniste et Ronie m'ont regardé, mais la blonde n'a pas bougé d'un poil.

- Bonjour Jacob ! -Ronie s'approche de moi avec un grand sourire, pose sa main sur ma joue et y dépose un baiser, passant son bras autour du mien. -Tout va bien, c'est juste que cette... dame est venue te parler, mais je viens de lui dire que....

J'ai remarqué que la blonde ne s'est même pas retournée pour me regarder, j'écoutais Ronie jacasser pour obtenir mon soutien, jusqu'à ce que je ne puisse plus me retenir et que je prononce son nom, parce qu'il était évident que c'était elle, sa silhouette élancée m'était restée à l'esprit.

- Natalia ? Ronie s'est tue, Natalia s'est retournée lentement en me faisant un demi-sourire d'embarras.

- Tu la connais ? -demandaonie presque en colère.

- Oui, c'est la candidate choisie par ma mère pour être ma femme, répondis-je sans quitter Natalia des yeux, sa nervosité était évidente, elle se mordait l'intérieur de la joue, faisant apparaître une fossette sur son beau visage. - Qu'est-ce que tu fais ici ? Ton refus d'hier était très clair pour moi - Elle baissa les yeux, les joues rouges.

- Puis-je vous parler ? Je promets de ne pas prendre plus de cinq minutes". J'avais envie de refuser et de lui faire payer son arrogance d'hier, mais une partie de moi était curieuse de connaître la raison de sa présence ici.

- Bon, allez, je me dirige vers elle, lui montrant le chemin. -Ronie, demandez deux expressos pour mon bureau, le mien est double. -N'entendant pas la réponse de Ronie, je la regarde, elle est surprise. -Ronie.

- Oui, Jacob, répondit-elle en serrant les dents. -Madame, vous préférez votre café avec un ou deux sucres ? -J'ai remarqué le ton ironique de sa voix, mais j'ai été plus surpris par la façon dont Natalia a répondu.

- Un seul sucre, c'est parfait", répondit-elle avec un sourire manifestement forcé, mais chargé de mordant et d'arrogance.

- Ok allons-y - J'insistai pour guider Natalia, je ne voulais pas d'un combat de félins et de sang dans ma réception.  

Lorsque nous sommes entrés dans l'ascenseur le silence régnait entre nous, je pouvais détailler son visage maintenant que j'étais plus près et je remarquais qu'il y avait quelque chose de différent, d'une de ses joues ressortait ce qui ressemblait à un coup, mais évidemment elle essayait de le cacher avec du maquillage, je ne sais pas pourquoi, mais le sang bouillait en moi rien qu'en pensant que quelqu'un était responsable, la sonnerie de l'ascenseur m'a sorti de mes pensées.

- Dis-moi par où c'est

- Par ici, ouvris-je la porte de mon bureau. -Elle marcha lentement, observant chaque détail, jusqu'à ce que je voie que la vitrine avec les répliques de mes créations attira son attention, elle les regarda avec fascination.

- Ce sont tes créations, murmura-t-elle avec un petit sourire, confirmant son affirmation.

- Comment le sais-tu ? -Ma question la prit au dépourvu, elle baissa les yeux en se mordant la lèvre, ce geste remua quelque chose en moi, une pensée me vint à l'esprit que je décidai d'écarter immédiatement.

- Eh bien, pour en arriver là, j'ai dû chercher des informations sur vous, j'étudie l'ingénierie automobile," mon cœur a sauté un battement tandis que son sourire s'est élargi.

- C'est vrai ? demandai-je avec surprise.

- Oui, je sais que ce n'est pas une carrière pour les filles, mais j'ai hérité de l'amour de mon père pour les voitures", dit-il en haussant les épaules.

- Quelle est votre spécialité ? demandai-je avec une pointe de fascination.

- J'aime le design, mais je me concentre davantage sur l'ingénierie des logiciels et de la sécurité.

- Pourquoi es-tu venue ici, Natalia ? À ce moment-là, Ronie est entrée dans le bureau avec un plateau, Natalia est restée silencieuse pendant que j'attendais sa réponse.

- Ton café Jacob," dit Ronie sérieusement, mon regard était fixé sur Natalia, je ne pouvais pas croire que ma mère avait trouvé une femme avec le même amour pour les voitures que moi, le saurait-elle ? non, j'en doute, ma mère ne donne pas d'importance à ces choses, elle ne sait même pas ce que le mot logiciel signifie, mes pensées ont été interrompues quand le craquement d'une tasse est tombé sur le sol.

- Je suis vraiment désolé ! -Ronie s'excusait auprès de Natalia qui nettoyait sa robe en grimaçant, le café lui était tombé dessus, la colère pour l'audace de Ronie m'envahit, ce n'était pas un accident.

- Mais QU'EST-CE QUE VERONICA ? ! -Je me suis levé de ma chaise avec colère. - Tu ne vois pas ce que tu fais ? -Je m'approche de Natalia.

- Jacob était un accident - Elle fut surprise par mon ton, elle ne lui avait jamais crié dessus comme ça, mais je la connaissais, elle n'était pas du genre à avoir ce genre d'accidents.

- Va chercher un des uniformes pour qu'elle puisse se changer MAINTENANT ! -Ronie sortit, les yeux brillants de larmes sur le point de couler. Et ne sois pas en retard, ordonnai-je. - Tu vas bien ? demandai-je à Natalia

- Oui, il faisait très chaud, heureusement que le tissu est épais, tenta-t-elle de cacher la douleur, mais elle n'atteignit pas ses yeux qui étaient au bord des larmes.

- J'ai une trousse de secours dans ma salle de bain, il doit y avoir de la pommade -Elle a acquiescé en souriant à moitié de travers, quand elle a fait le premier pas j'ai vu qu'elle l'avait fait je me suis approché en prenant sa main, rien que le contact a fait que ma peau brûlait à nouveau à l'intérieur comme elle l'avait fait hier.

Elle est entrée dans la salle de bain et j'ai fermé la porte, j'ai entendu la fermeture éclair de sa robe glisser, j'ai regardé la porte comme un idiot, elle était dans ma salle de bain à moitié nue et j'étais là sans pouvoir... J'ai nié que je ne pouvais pas avoir de sentiments pour elle, quelle que soit la raison qui l'a amenée ici, je m'en fiche, et je ne devrais pas m'en soucier, elle m'a rejeté parce qu'elle est trop fière et arrogante pour accepter mes conditions, c'est alors que j'ai réalisé qu'elle ne m'avait pas dit la raison pour laquelle elle était venue me voir, l'aura-t-elle regrettée ?