Vinaigre et citron

Natalia.

Je commence à croire que c'était une très mauvaise idée de venir dans cet endroit, j'aurais dû le rencontrer dans un café, quand le café chaud s'est répandu sur ma peau, une vague de douleur aiguë m'a traversé l'abdomen, j'ai vu tout de suite l'énorme tache rouge sur ma peau, j'avais besoin de calmer la chaleur de la plaie j'ai ouvert le robinet d'eau froide quand je l'ai senti je n'ai ressenti qu'un bref soulagement, j'étais furieuse, Qu'est-ce qui ne va pas chez cette femme ? Ce n'était pas un accident, quel est son problème avec moi ?

J'ai regardé dans la trousse de secours et par chance j'ai trouvé une pommade, j'ai mis le tube sous le jet d'eau froide puis je l'ai appliqué sur la zone affectée la sueur a commencé à perler sur mon front, me rappelant la fragilité de ma peau, j'ai vu la tache de café sur la robe j'ai essayé de l'enlever, mais la robe était ruinée.

- Génial ! Maintenant un chiffre de plus à accumuler dans la longue dette que j'ai avec ma tante, je sursaute quand j'entends frapper à la porte.

- Natalia, j'ai une robe ici, dit Jacob de l'autre côté. -Je crois qu'elle est à ta taille.

- Uhm... merci - J'ai ouvert doucement la porte et j'ai tendu la main quand j'ai senti le tissu doux je l'ai refermé rapidement, c'était un uniforme similaire à celui que portait la réceptionniste, le tissu était doux et il avait l'air cher, c'était ça ou la robe tachée, j'ai soupiré et j'ai opté pour la robe que Jacob m'offrait je n'étais pas en état de la refuser.

(...)

Quand je suis partie, Jacob se tenait devant la fenêtre, une main dans la poche de son pantalon, quel con ! J'ai détourné le regard, j'ai senti mes joues s'échauffer, l'autre tenait son téléphone portable, il avait l'air si imposant, si beau, l'instant était à la photo ! Et encore moins s'il apprend que j'ai une fille issue d'une nuit de beuverie et qu'elle ne se souvient même pas du visage de l'homme qui l'a mise enceinte.

- Tu te sens bien ? -Je lui ai souri sans écarter les lèvres. -Je suis vraiment désolée." Ses excuses étaient sincères.

- Je vais guérir.

- Maintenant, pouvez-vous me dire pourquoi vous êtes venue ici ? -Mes jambes devinrent caoutchouteuses lorsque je vis ces magnifiques yeux verts qui me regardaient avec intensité.

- Hé... eh bien ! Je suis venu parce que... j'ai réalisé que j'ai été très impoli avec toi, avec toi hier et... si tu, tu veux... m'épouser," lâchai-je avec un gros soupir et je baissai le regard.

- Pourquoi as-tu changé d'avis ? me demanda-t-il sérieusement sans manquer un seul détail de mon expression.

- Eh bien, ta mère a été très gentille avec moi, elle m'a fait me sentir flattée et je ne voudrais pas qu'elle pense que j'ai été impolie, mais si toi, tu ne veux pas, alors oublie-moi et il ne s'est rien passé - Je me suis levée comme un ressort de la chaise et je me suis dirigée vers la porte, mais j'ai senti ses doigts prendre mon bras.

- Je n'ai pas dit non", l'espoir brillait dans mes yeux. Mais je dirai peut-être. dit-il avec arrogance. - Es-tu prête à m'obliger en tout ? -J'écarquille les yeux de surprise.

- Je ne suis pas une pute, répondis-je avec colère.

- Je n'ai pas dit que tu l'étais.

- J'étais trop nerveuse, l'avoir si près de moi me perturbait, c'était une figure très imposante qui me faisait me sentir si petite, mais il y avait un magnétisme qui me donnait envie d'être près de lui.

- Voyons voir lesquelles ? demanda-t-il en croisant les bras sur sa poitrine.

- Je peux avoir un peu d'eau ? Je crois que j'ai la gorge sèche.

Il plissa les yeux et se tourna vers sa carafe où se trouvait une carafe en cristal, il me tendit le verre et je bus le liquide d'un trait.  

- En fait, je n'en ai qu'un, pourriez-vous me donner du travail ?

Jacob.

Ai-je mal entendu ? Un emploi ? De toutes les conditions possibles que j'imaginais pour qu'elle demande un emploi était celle qui ne m'avait jamais traversé l'esprit, décidément cette fille n'en finissait pas de me surprendre.

- Un emploi ? Pourquoi ? demandai-je, encore stupéfait.

- Je ne veux pas être une femme dépendante, donc je voudrais me marier, je voudrais avoir mon propre argent, le gagner avec mes propres efforts, mais la raison la plus importante est que je voudrais payer mes oncles pour tout ce qu'ils ont investi toutes ces années pendant qu'ils... s'occupaient de moi, je peux travailler comme n'importe quoi - Ses joues ont rougi à nouveau, je pouvais dire que cela lui arrivait lorsqu'elle me regardait droit dans les yeux.

- Je ne sais pas, les femmes de ma famille ont tendance à se consacrer au foyer, pas au travail.

- Ne pensez-vous pas qu'il serait préférable pour moi de travailler ici avec vous, plutôt que dans une autre entreprise ? Parce que dans moins de six mois je vais devoir faire mon stage, ma tante crierait au ciel si je ne finissais pas mon diplôme, ils ont beaucoup investi dans mes études.

J'avais des doutes, mais la rusée avait raison, ce serait un avantage de l'avoir près de moi pour la surveiller en permanence.

- Bon, j'ai fait le tour de mon bureau et j'ai sorti une petite boîte noire d'un des tiroirs, ma mère me l'avait donnée ce matin en exigeant que je la remette à Natalia. - C'est ma mère qui t'envoie ?

- Non, je n'ai pas parlé à ta mère depuis hier, son geste exprimait une véritable confusion.

- Tiens, je pose la boîte ouverte en lui montrant une bague de fiançailles, et elle écarquille les yeux de surprise. Ma mère a exigé que je te la donne", dit-elle en regardant la bague. -Tu peux la porter, après tout tu es ma fiancée.

Je pensais que ces mots auraient un goût de vinaigre et de citron, mais ils ne sonnaient pas si mal et ils ne me déplaisaient pas du tout, de sa main tremblante elle prit la bague et la mit à son doigt, mais au mauvais, je m'approchai en prenant sa main et en sentant sa peau douce, ma température augmenta à nouveau, enflammant toutes les fibres de mon corps.

- Elle ne va pas à ce doigt", j'ai changé la bague et l'ai placée sur le doigt de sa main gauche. -Je viendrai te chercher demain, nous rencontrerons mon avocat pour signer l'accord avec nos conditions.

- Je suis d'accord.

- Donnez-moi votre numéro de téléphone, nous devons être en contact, ma famille aime faire des événements et ce sera une de vos obligations de m'accompagner.

- Non, j'ai un téléphone portable - Elle baissa les yeux en se mordant la lèvre, je détournai le regard en voyant que ce geste suscitait mon excitation et qu'avec elle rien ne pouvait arriver.

- Un ingénieur sans téléphone portable ? -Elle haussa les épaules. -Viens avec moi.