Home / Romance / La lumière campagnarde / Premier repère, premières escapades

Share

Premier repère, premières escapades

Author: Maryne029
last update Huling Na-update: 2025-05-12 07:11:49

Les jours s’enchaînaient avec une rapidité surprenante. Aurore avait doucement trouvé un rythme dans sa nouvelle vie. Loin de son cocon familial, elle apprenait chaque jour à s’organiser seule : gérer les cours, les repas, les lessives, les devoirs. Mais elle n’était pas seule pour autant. Très vite, Sarah et Lucas étaient devenus ses repères.

Le matin, ils se retrouvaient souvent autour d’un café à la cafétéria du campus. Ils se taquinaient gentiment sur leurs cours respectifs — Lucas, étudiant en biologie, se plaignait en riant des dissections et des expériences interminables, tandis que Sarah parlait avec passion des grands auteurs du XXe siècle. Aurore, elle, découvrait un plaisir nouveau à débattre, à écouter, à s’ouvrir aux autres. Leurs échanges étaient vivants, légers, et pourtant souvent profonds.

“On devrait avoir notre propre podcast,” plaisanta Lucas un jour, alors qu’ils discutaient avec ferveur de poésie contemporaine et de biotechnologie. “On l’appellerait Les bavards incompris.”

Aurore éclata de rire. “Avec toi comme animateur principal, ce serait surtout Lucas parle, les autres écoutent.”

Ils avaient rapidement pris l’habitude de sortir ensemble les week-ends. Le dimanche était devenu leur journée favorite : boutique, marché local, lecture dans le parc. Aurore adorait flâner dans les petites rues de la ville, découvrir des librairies anciennes, des magasins d’affiches vintage, ou simplement se poser à une terrasse en observant les passants. C’était un monde bien différent de la campagne, mais qui l’enveloppait peu à peu.

Un dimanche ensoleillé, alors qu’ils sirotaient des jus frais dans un café bohème, Sarah avait lancé l’idée :

“Et si on allait faire du shopping aujourd’hui ? J’ai entendu parler d’un petit magasin pas loin qui vend des fringues vintage. Ce serait l’occasion de te trouver une tenue pour la grosse soirée étudiante de la semaine prochaine.”

Aurore leva un sourcil. “La soirée ?”

“Tu n’es pas encore au courant ?” s’exclama Lucas. “C’est LA soirée du semestre. Organisée par l’asso étudiante dans un bar du centre-ville. Tout le monde y va. Ambiance assurée.”

Aurore se sentit aussitôt partagée. D’un côté, l’idée de sortir dans un bar bondé la rendait nerveuse. Mais de l’autre, elle savait que c’était aussi ça, l’université : se confronter à l’inconnu, sortir de sa zone de confort. Et puis, elle était curieuse.

“Bon, d’accord. Trouvons-moi une tenue qui ne crie pas fille-de-la-campagne-en-territoire-urbain.”

Ils éclatèrent de rire, et passèrent le reste de la journée à essayer des robes, des pantalons originaux, des accessoires improbables. Finalement, Aurore opta pour une robe fluide couleur bordeaux, simple mais élégante, avec une paire de bottines noires. Elle s’observa dans la glace de la boutique, un peu surprise de se voir sous cet angle. Moins sage, un brin plus femme.

“Tu es magnifique,” déclara Sarah. “Cette robe dit exactement ce qu’il faut : je suis moi, mais je suis prête à m’ouvrir au monde.”

Lucas hocha la tête, faussement grave. “Et elle dit aussi : ne me draguez pas trop, je suis là pour danser, pas pour être accostée par tous les mecs du bar.”

Aurore rit, un peu gênée, mais heureuse. Elle se sentait bien avec eux. Aimée pour ce qu’elle était.

La semaine qui suivit passa à une vitesse folle. Les cours s’intensifiaient. Aurore avait des lectures à préparer, des exposés à rédiger, mais elle apprenait à jongler entre rigueur et moments de détente. Elle continuait à se rendre à la cafétéria avec ses amis, à échanger avec ses camarades de classe, à s’installer à la bibliothèque pendant des heures, entourée de livres, le casque vissé sur les oreilles.

Et puis arriva le soir tant attendu.

La soirée avait lieu dans un bar à la mode du centre-ville, un ancien entrepôt reconverti en espace festif. À l’extérieur, une file d’étudiants s’étirait sur le trottoir, tous plus apprêtés les uns que les autres. Les basses résonnaient déjà jusque dans la rue.

Aurore arriva avec Sarah et Lucas, un léger trac au ventre. Elle portait sa robe bordeaux, un peu de maquillage discret, les cheveux relâchés. Elle se sentait nerveuse, mais Lucas, toujours là pour détendre l’atmosphère, lui glissa :

“Si tu stresses, pense que tu es plus élégante que 85 % des gens ici. Et c’est moi qui le dis, donc c’est parole d’évangile.”

Ils éclatèrent de rire en entrant dans le bar. L’endroit était vaste, éclairé de lumières tamisées, avec une piste de danse centrale, un coin lounge avec des canapés dépareillés, et un grand comptoir. L’ambiance était électrique, mais Aurore se sentit rapidement portée par l’énergie collective.

Ils commencèrent la soirée autour d’un verre, échangeant avec d’autres étudiants. Aurore rencontra plusieurs visages qu’elle avait déjà croisés en cours, et elle fut surprise de constater à quel point elle se sentait déjà intégrée. Sa gentillesse, sa curiosité naturelle, et son écoute attentive faisaient d’elle une présence appréciée. On la complimentait souvent sur son sourire sincère.

Puis vint le moment de danser. Lucas fut le premier à se jeter sur la piste, entraînant Aurore avec lui. Elle hésita quelques secondes, puis se laissa emporter. La musique pulsait, les lumières tournaient, et elle se surprit à se laisser aller complètement, à rire, à chanter, à oublier tout le reste.

Pendant une courte pause, alors qu’elle s’éloignait pour reprendre son souffle, elle s’installa au comptoir pour commander un soda. C’est là qu’elle le vit. Un homme, assis seul non loin, un verre à la main, l’air détaché. Il ne semblait pas vraiment faire partie de la fête. Il portait une chemise noire élégante, les manches légèrement retroussées, et son regard, sombre et attentif, balayait la pièce avec une certaine lassitude. Il n’était pas étudiant, c’était évident.

Aurore détourna rapidement les yeux, un peu troublée. L’espace d’un instant, elle sentit son cœur battre un peu plus vite. Elle n’avait aucune raison de s’attarder sur lui. Et pourtant, il y avait quelque chose. Une impression. Un frisson. Mais Sarah l’appela au loin, et elle s’éloigna, sans se retourner.

La soirée se poursuivit dans une euphorie douce. Vers deux heures du matin, ils quittèrent le bar, éreintés mais heureux. Aurore avait la tête pleine de musique, de visages, de sensations. Elle se sentait vivante.

En s’allongeant sur son lit, les pieds encore douloureux d’avoir dansé si longtemps, elle repensa à cet homme au bar. Il avait quelque chose d’étrangement familier. Une aura mystérieuse, posée. Elle sourit en fermant les yeux. Peut-être qu’elle le reverrait. Ou peut-être pas.

Mais une chose était sûre : elle était prête pour cette nouvelle vie. Et tout ne faisait que commencer

Patuloy na basahin ang aklat na ito nang libre
I-scan ang code upang i-download ang App

Pinakabagong kabanata

  • La lumière campagnarde    L’éclat de l’amour

    Les jours s’étaient transformés en mois, et le temps semblait s’écouler à une vitesse incroyable pour Damien et Aurore. Ils avaient construit un monde à eux, une petite bulle de bonheur au cœur de la tourmente qui avait jadis façonné la vie de Damien. Mais aujourd’hui, le passé n’avait plus de prise sur leur présent. Ensemble, ils formaient une famille qui respirait l’amour et la tendresse, un amour silencieux et pourtant si profond qu’il était palpable dans chaque geste, chaque regard.Damien était devenu un père exceptionnel. Il n’avait jamais envisagé la paternité de cette manière, mais Anna, leur petite fille, l’avait fait découvrir un amour qu’il n’avait jamais cru possible. Le matin, il se levait en douceur, veillant à ne pas réveiller Aurore, pour préparer le biberon d’Anna. Puis, avec des gestes tendres, il réveillait sa petite princesse, la couchant sur ses genoux pour lui donner son biberon, un sourire attendri aux lèvres. Il était un papa attentionné, un papa qui faisait to

  • La lumière campagnarde    Les ombres éclatent

    Les jours avaient passé, les semaines s’étaient enchaînées, et Aurore sentait le poids du silence de Damien s’alourdir de manière insupportable. Il n’était plus aussi présent, même lorsqu’ils étaient ensemble. Il lui offrait des gestes tendres, mais derrière chaque sourire se cachait une forme de distance, comme une barrière invisible qu’il avait construite entre eux, qu’elle ne comprenait pas.Elle n’avait jamais été une personne impatiente, mais cette distance lui rongeait l’âme. La confiance qu’elle avait en Damien commençait à vaciller. Elle sentait bien qu’il lui cachait quelque chose. Elle avait beau être sensible à son besoin de garder des zones d’ombre, elle ne pouvait pas s’empêcher de vouloir le comprendre. Il avait partagé tant de choses avec elle, mais il restait toujours une zone de non-dit, un secret qu’il refusait de dévoiler.Un matin, alors qu’ils se retrouvaient dans le petit appartement de Damien, après qu’il l’ait prise dans ses bras pour un petit-déjeuner silencie

  • La lumière campagnarde    L’ombre et l’incertitude

    Après l’annonce de la grossesse, Aurore avait espéré que tout se déroulerait comme dans un conte de fées. Que Damien serait là pour elle, à chaque étape de cette aventure nouvelle. Mais, contrairement à ce qu’elle imaginait, quelque chose avait changé dans leur dynamique. Damien s’était peu à peu effacé, comme une ombre qui se dérobe dans la lumière.Les premiers jours après l’annonce étaient passés dans un tourbillon d’émotions. Aurore s’était sentie à la fois heureuse et terrifiée par cette nouvelle étape de sa vie. Mais ce qui la perturbait le plus, c’était l’attitude distante de Damien. À chaque fois qu’elle cherchait des réponses dans ses yeux, elle y trouvait un océan de silence, comme si tout ce qui s’était passé entre eux avant n’était qu’un lointain souvenir.Elle l’avait appelé plusieurs fois, mais ses appels semblaient se perdre dans le vide. Lorsqu’ils se voyaient, il était là physiquement, mais son regard était ailleurs, détaché, presque comme s’il était en train de s’éch

  • La lumière campagnarde    La fin des cours et un test.

    Les jours passaient comme un rêve éveillé pour Aurore. L’année scolaire touchait à sa fin, et le soleil printanier éclairait ses journées. Ses cours étaient bientôt terminés, et avec l’été qui approchait à grands pas, les derniers mois avaient été marqués par une passion grandissante entre elle et Damien. Les nuits qu’ils passaient ensemble, entre moments torrides et tendres câlins, semblaient suspendues dans une bulle d’amour intense. Tout était parfait, ou presque.Ce matin-là, cependant, quelque chose clochait. Alors qu’elle se levait pour partir en cours, Aurore ressentit une nausée soudaine qui la fit s’arrêter net dans son geste. Elle porta une main à sa bouche, sentant un léger vertige la saisir. Son estomac se tordait de manière étrange, comme si quelque chose n’allait pas. Elle essaya de balayer cette sensation et de se concentrer sur sa journée, mais plus elle y pensait, plus la nausée se faisait pressante.En arrivant à la fac, elle croisa Sarah, toujours aussi énergique et

  • La lumière campagnarde    la fin d’une menace

    Les jours qui suivirent l’ultimatum de Damien à Simon furent d’une étrange tranquillité. À première vue, la menace semblait s’être dissipée, mais Aurore savait au fond d’elle que Simon n’avait pas renoncé. Il avait l’habitude d’obtenir ce qu’il voulait, d’imposer sa présence, de contrôler les situations. Mais cette fois, quelque chose semblait avoir changé.Un matin, alors qu’Aurore se dirigeait vers la fac, elle aperçut Simon pour la dernière fois, accoudé contre un poteau, observant l’horizon avec un air pensif. Il la fixa un instant, comme pour lui dire adieu, mais sans un mot. Puis il tourna les talons et s’éloigna sans même un dernier regard.Aurore resta figée, son cœur battant la chamade. Ce geste, ce silence, était comme une libération. Simon n’était plus là, il avait disparu de sa vie. Bien sûr, la peur persistait encore dans un coin de son esprit, mais au fond d’elle, elle savait qu’elle pouvait désormais respirer librement. Damien avait fait ce qu’il fallait pour qu’elle so

  • La lumière campagnarde    La ligne rouge franchie

    Les jours qui suivirent l’altercation entre Simon et Damien furent tendus. Aurore n’arrivait pas à oublier la violence qui se dégageait de Simon, cette froideur qu’il avait laissée derrière lui. Il continuait à la suivre de près, ses gestes de plus en plus intrusifs, ses regards de plus en plus insistants. Damien l’avait menacé, mais la menace semblait n’avoir eu que peu d’effet. Simon n’était pas le genre d’homme à reculer facilement.Ce soir-là, Aurore était en route vers sa voiture après un cours tardif. La nuit était tombée, et la rue où elle se trouvait était déserte. Elle accéléra le pas, mais une sensation étrange s’empara d’elle, comme si quelqu’un l’observait. Elle se retourna brièvement et aperçut Simon qui s’avançait à grands pas, un sourire qui lui glaça le sang sur les lèvres.— Tu es toujours aussi pressée de partir, Aurore, dit-il d’une voix basse, un ton presque mielleux. Tu sais, je pourrais t’accompagner, si tu veux. Il n’y a pas de mal à vouloir un peu de compagnie.

  • La lumière campagnarde    L’intensité du désir

    Les jours suivant la déclaration de Damien étaient étranges pour Aurore. D’un côté, elle ressentait cette vague de sécurité et de confort en étant avec lui, mais de l’autre, une part d’elle ne pouvait s’empêcher de réfléchir à l’évolution de leur relation. Elle n’avait pas l’habitude de vivre une histoire aussi intense, aussi passionnée. Damien était différent de tous les hommes qu’elle avait rencontrés, avec ses silences, ses regards envoûtants et sa manière de la protéger, de la tenir à l’écart des dangers… Mais il y avait aussi cette part d’ombre, ce secret qu’il n’avait jamais révélé, qui laissait Aurore dans l’incertitude, même si elle l’aimait plus que tout.Simon, de son côté, ne cessait de hanter ses pensées. Bien qu’Aurore lui ait clairement dit qu’elle ne recherchait pas plus qu’une amitié, il semblait de plus en plus insistant. Un jour, alors qu’elle quittait le cours de psychologie, elle le retrouva devant la porte, attendant visiblement qu’elle sorte.— Salut, Aurore. Il

  • La lumière campagnarde    La jalousie du silence

    Les semaines passaient à une vitesse folle. Aurore se sentait de plus en plus ancrée dans sa nouvelle vie d’étudiante. Ses cours étaient enrichissants, ses amitiés se renforçaient, et la relation avec Damien continuait à évoluer dans un cadre intime, fait de gestes tendres, de promesses murmurées et de silences lourds de non-dits. Ils n’avaient jamais parlé de l’avenir, mais ils semblaient avancer, main dans la main, dans la même direction.Un jour, lors d’un cours de psychologie, Aurore fit la connaissance de Simon, un étudiant de sa promotion. Il était assis juste à côté d’elle et avait un sourire charmeur, un regard franc et une énergie débordante. Ils commencèrent à discuter à la fin du cours, échangeant des idées sur la matière, puis, petit à petit, des sujets plus personnels. Aurore appréciait sa compagnie. Simon était intelligent, drôle et attentionné, mais ce qu’elle ne comprit pas tout de suite, c’est qu’il avait vu dans cette complicité amicale quelque chose de bien plus int

  • La lumière campagnarde    Les fantômes du passé

    Les jours qui suivirent le déjeuner chez les parents de Damien furent un tourbillon de moments partagés, d’instants volés dans la quiétude de la relation naissante entre Aurore et lui. Les petites attentions se multipliaient. Chaque rencontre, chaque échange devenait une promesse silencieuse. Mais, dans l’ombre, un événement du passé de Damien commençait à se profiler, menaçant l’équilibre fragile qu’ils avaient instauré.Aurore, elle, ne voyait que la surface. L’homme qu’elle apprenait à connaître petit à petit lui apparaissait comme un être complexe, mais attachant. Il y avait ce mystère qui l’entourait et la fascinait, mais aussi une douceur qui la rassurait. Damien semblait lui offrir davantage de son temps, de sa confiance. Parfois, il laissait échapper de petites bribes de son passé, des gestes, des regards, mais il n’y avait jamais de mots clairs. Elle n’insistait pas. Il y avait quelque chose dans l’air, dans la manière dont il la regardait parfois, comme si son passé – un pas

Galugarin at basahin ang magagandang nobela
Libreng basahin ang magagandang nobela sa GoodNovel app. I-download ang mga librong gusto mo at basahin kahit saan at anumang oras.
Libreng basahin ang mga aklat sa app
I-scan ang code para mabasa sa App
DMCA.com Protection Status