A 27 ans Sara avait tout d’une femme ordinaire aux yeux du monde mais elle ne l’était pas. Elle était une survivante, une stratège. Finis les vêtements usés et le regard remplie de tristesse. Grâce aux bourses, elle avait pu étudier,elle avait travaillé très dur. Sara avait été séduite par le droit alors elle s’y était entièrement consacrée. Une fois diplômée, elle avait réussi à se frayer un chemin dans un monde qui n’était pas le sien, celui des riches et des puissants. Elle ne s’était pas laissée impressionner au contraire elle avait appris à observer, à écouter et à analyser. Derrière son joli sourire se cachait un plan méticuleusement élaboré.
Sara était une jeune femme intelligente et maligne et c’est grâce à ces qualités qu’elle avait rapidement trouvé du travail dans un assez bon cabinet. Elle y a commencé en tant que stagiaire mais elle a très rapidement gravit les échelons.Pourtant, derrière son succès apparent, elle nourrissait une douleur sourde, un souvenir qui la hantait. C'était un soir d'hiver, dans le bureau de son mentor, Maître Tate, qu'elle avait eu la première opportunité de se confronter à son passé. Un dossier complexe venait d'être confié au cabinet, et Sara avait été désignée pour diriger l'équipe. À première vue, cela semblait être une affaire banale : un litige commercial opposant une société et ses clients . Mais en feuilletant les documents, ses mains tremblèrent légèrement. Le nom de la société impliquée fit remonter des souvenirs qu'elle avait taché de ne jamais oublier . SUTTON INVESTISSEMENT Sara avait été surprise au début mais ensuite très heureuse car sa vengeance ,elle l’aurait finalement plus vite que prévu. RETOUR DANS LE PRÉSENT La porte du salon se réouvre , des pas lourds mais confiants et une voix grave et posée. « Mademoiselle Lutz, je présume? » Sara se releva puis se retourna. Devant elle, un cinquantenaire, cheveux grisonnant, bien conservé. Monsieur SUTTON . Sara hocha la tête, son visage impassible. « En effet. Merci d'avoir accepté de me recevoir, Monsieur Sutton. » Elle tendit une main qu'il serra brièvement, son regard scrutant le sien comme s'il tentait de deviner ses intentions. « Vous êtes toute seule ? » remarquât il « Oui maître Tate a eu un léger empêchement, mais c’est à moi que vous aurez principalement à faire » « Ah très bien, reprenez place je vous en prie » Sutton se servit un verre de whisky, s'installant dans le fauteuil en face d'elle. Il prit une gorgée puis reprit. « Je dois dire que j'étais curieux. Ce n'est pas tous les jours qu'un avocat adverse demande une rencontre privée. C’est… inhabituel .» « Parfois, la transparence évite certaines complications inutiles » répondit-elle Sutton esquissa un sourire en coin, un mélange d'amusement et de méfiance. « Transparence ? Voilà un mot que les avocats n'utilisent pas souvent. Alors, dites-moi : que voulez-vous ? » Sara savait qu'il ne lui faciliterait pas la tâche. Sutton était connu pour son intellect acéré et son habileté à manipuler les discussions à son avantage. Mais elle avait préparé cette rencontre avec soin. « Vous savez parfaitement pourquoi je suis ici. Votre société d'investissement est accusée d'avoir escroqué des dizaines de petits investisseurs en leur vendant des produits financiers toxiques. Les preuves que nous avons rassemblées sont solides. Mais je suis ici pour savoir si vous êtes disposé à trouver un accord avant que cette affaire ne prenne une ampleur médiatique. » « Un accord, dites-vous? Et que se passerait-il si je refusais ? » Sara soutint son regard sans ciller. « Alors vous devrez répondre devant le tribunal. Et croyez-moi, Monsieur Sutton, l'opinion publique ne sera pas de votre côté. Vos clients sont des familles ordinaires, des gens qui ont tout perdu à cause de vos pratiques. Leur histoire est puissante. Et je n'hésiterai pas à la faire entendre. » Un silence tendu s'installa. Sutton posa son verre, ses doigts tapotant légèrement l'accoudoir de son fauteuil. « Vous êtes audacieuse, mademoiselle Lutz. C'est une qualité rare. Mais permettez-moi de vous donner un conseil : ne sous-estimez jamais un adversaire. » Sara sentit une montée d'adrénaline, mais elle garda son calme. — « Et permettez-moi de vous donner un conseil en retour, Monsieur Sutton : ne sous-estimez jamais une femme déterminée. » Un sourire glacial se dessina sur les lèvres de Sutton. « Très bien. Je vais examiner vos propositions. Mais ne vous faites pas d'illusions : je ne suis pas du genre à céder facilement. » Sara se leva, ramassant son sac avant de le fixer une dernière fois droit dans les yeux. « hum…. Nous attendons une réponse sous une semaine, passer ce délai nous ne voudrions plus négocier , Monsieur Sutton. Bonne journée. » Sara quitta la demeure de Sutton avec un mélange de satisfaction et de tension. Le premier affrontement avait été une victoire mineure, mais elle savait qu'un homme comme Sutton ne se laisserait pas intimider si facilement. Elle devait renforcer son dossier, s'assurer que chaque détail était inattaquable.Mais elle savait aussi qu'elle avait un atout majeur : elle ne jouait pas seulement pour ses clients, cette affaire était personnelle même si personne ne devait le savoir. Cinq jours plus tard , le verdict tomba : SUTTON n’envisageait pas de négocier. « Sur quoi comptait il ? Les preuves étaient là, les témoignages aussi et il le savait pertinemment ! Se croyait il supérieur à la loi? Pensait il qu’il pouvait y échapper malgré toutes les preuves ? » « PARFAIT » pensa Sara la bataille pouvait enfin commencer et elle était disposée à tout mettre en œuvre pour la remporter.Lorsque l’audience repris , Sara joua sa dernière carte. Une carte qu’elle avait tant bien que mal réussi à cacher. Nathalie, l’ancienne employée qui avait été menacée d’abandonner a finit par revenir sur sa décision grâce à l’insistance de Sara . Sutton, pour la première fois, perdit son sourire suffisant. Nathalie s'avança, visiblement nerveuse , mais déterminée. Après avoir prêté serment, elle commença son témoignage. « Je travaillais pour Sutton Investissement depuis dix ans. Au début, tout semblait honnête, mais j'ai découvert que l'entreprise manipulait les données pour cacher les risques de ses produits financiers. Quand j'ai essayé d'en parler, on m'a menacé. » Le juge fronça les sourcils. Sutton se pencha vers son avocat, visiblement agité. Nathalie continua, sa voix gagnant en assurance. « J'ai gardé des copies des documents internes, des courriels où les dirigeants discutaient explicitement de ces manipulations. Ces preuves montrent clairement que tout était planifié
Aujourd’hui c’est l’avant-dernière étape avant le grand final. Le jour où Sara saura si oui ou non son plan pourra aller jusqu’au bout. Après des mois, des semaines, des jours de préparation , des heures à passer en revue toutes les preuves, à rencontrer les victimes,l’un des moments les plus importants était enfin arrivé. Ce matin là , Sara se réveilla tôt pour éviter d’être en retard. Elle franchit les portes du tribunal en étant sûre qu’elle en ressortirait victorieuse car elle le faisait pour les victimes mais pas que , elle le faisait aussi pour elle et ses parents. Les preuves étaient là, SUTTON est coupable et ne s’en sortira pas aussi facilement. Il devait impérativement faire faillite et être plus bas que terre parce qu’il le méritait. « oh excusez-moi je ne vous avais pas vu » dit l’homme qui venait juste de la bousculer faisant tomber son sac au sol « Ce n’est pas grave » déclare t’elle en se baissant pour ramasser ses affaires Elle releva les yeux vers lui …. Il
Le salon des SUTTON, d'ordinaire si impeccable, était devenu le théâtre d'une scène chaotique. Le vase en cristal brisé jonchait le sol, ses éclats reflétant la lumière froide des chandeliers. Éléonore arpentait la pièce, furieuse, sa robe de soie noire flottant derrière elle. Éric, debout près de la cheminée, semblait au bord de l'explosion. Le silence lourd qui s'installait entre chaque cri était plus oppressant que les mots eux-mêmes. Élisabeth , recroquevillée dans le coin de la pièce, essuyait ses larmes d'un geste tremblant. Elle avait l'air d'un oiseau blessé, incapable de voler, dévorée par la peur et l'incompréhension. Elle regardait tour à tour ses parents, leur dispute déchirante amplifiant son propre désarroi. Éléonore s'arrêta brusquement, ses yeux flamboyants rivés sur Éric . « Tu vas nous dire la vérité maintenant, Éric ! Qu'as-tu fait pour que tout cela arrive ?! » Éric , les mâchoires serrées, riposta avec colère. « La vérité? Tu veux la vérité, Éléonore? Très b
L'un des témoignages les plus émouvants fut celui de Vincent, un retraité de soixante ans. Ancien ouvrier, il avait travaillé toute sa vie pour économiser un peu d'argent. Mais sa confiance en Sutton lui avait coûté toutes ses économies lorsqu'il avait été convaincu d'investir dans un projet frauduleux.Ils se rencontrèrent dans un petit café de quartier au charme désuet. Vincent , un homme grand et mince, semblait alourdi par un fardeau invisible. Ses mains tremblaient légèrement lorsqu'il saisit sa tasse de café, et ses yeux évitaient souvent ceux de Sara.« Je ne sais pas si je peux le faire, » dit-il après un long silence. Sa voix était rauque, marquée par des années de tabagisme et, plus récemment, par le poids de l'angoisse.« Ces gens... Ils sont puissants. Ils pourraient ruiner ce qu'il me reste. »Sara posa doucement sa main sur son bras. Elle savait que ce geste pouvait paraître banal, mais parfois, un simple contact humain suffisait à transmettre de la force. « Monsieur Vin
Ce soir là Sara étala les documents sur sa table et ouvrit une bouteille de vin . Elle passa des heures à examiner chaque détail, cherchant une faille, une opportunité. Elle savait que la vengeance ne devait pas être précipitée. Elle voulait frapper là où ça ferait le plus mal, mais elle devait être méthodique, calculatrice. Elle ne pouvait pas se permettre d'être guidée par ses émotions. Mais elle ne pouvait s’empêcher de replonger dans ses souvenirs qui la faisaient atrocement souffrir . Elle se souvenait des nuits où elle avait entendu son père pleurer dans sa chambre croyant qu'elle dormait. Elle se souvenait des sacrifices de sa mère pour mettre de la nourriture sur la table, du foyer, de tout ce qu’elle y avait subi à cause de ce que cet homme avait fait à sa famille . Et elle se souvenait de la honte qu'elle avait ressentie en portant des vêtements usés à l'école.Elle serra les poings. Elle avait juré de ne jamais oublier. Éric SUTTON. Ce nom était désormais gravé dans son es
A 27 ans Sara avait tout d’une femme ordinaire aux yeux du monde mais elle ne l’était pas. Elle était une survivante, une stratège. Finis les vêtements usés et le regard remplie de tristesse. Grâce aux bourses, elle avait pu étudier,elle avait travaillé très dur. Sara avait été séduite par le droit alors elle s’y était entièrement consacrée. Une fois diplômée, elle avait réussi à se frayer un chemin dans un monde qui n’était pas le sien, celui des riches et des puissants. Elle ne s’était pas laissée impressionner au contraire elle avait appris à observer, à écouter et à analyser. Derrière son joli sourire se cachait un plan méticuleusement élaboré. Sara était une jeune femme intelligente et maligne et c’est grâce à ces qualités qu’elle avait rapidement trouvé du travail dans un assez bon cabinet. Elle y a commencé en tant que stagiaire mais elle a très rapidement gravit les échelons.Pourtant, derrière son succès apparent, elle nourrissait une douleur sourde, un souvenir qui la hanta