Chapitre 11

Après s’être prosterné trois fois devant Mme Jolivet, Léo ne pouvait presque plus retenir ses larmes d’humiliation.

Mais il n'a pas osé agir imprudemment à ce moment-là.

C’était parce qu'il savait que sa grand-mère éprouvait définitivement un fort ressentiment envers lui en ce moment.

À ce moment-là, il ne pouvait rien dire pour éviter de la mettre à nouveau en colère.

Après avoir vu que Léo avait frappé la terre du front pour reconnaître son erreur, Mme Jolivet est devenue un peu plus soulagée.

Ce n’était pas qu'elle voulait que son petit-fils se prosterne devant Lucas, un voyou, mais sa propre vie était en jeu dans ce serment perfide.

Elle avait toujours cru au bouddhisme, et si Léo ne se prosternait pas pour avouer ses fautes, elle aurait peur de ne pas pouvoir dormir ou manger, par crainte de recevoir un châtiment imposé par Dieu.

Alors, après avoir jeté un coup d’œil sur Léo, elle a dit avec indifférence : « Léo, la raison pour laquelle je t’ai demandé de se prosterner trois fois n’était que pour te donner une petite leçon. À l'avenir, ne parie pas négligemment avec les autres sur des choses dont tu n'es pas sûr, et même si tu paries, ne compromets pas ta famille ! »

Léo a répondu d’un air maussade : « Grand-mère, je sais, je n'oserai plus le refaire... »

Alors qu'il parlait, il a lancé un regard vicieux vers Lucas en pensant : « Espèce de voyou, tu as osé me forcer à m'agenouiller devant toi ! Tu m’as fait perdre complètement la face, je te tuerai tôt ou tard ! »

Puis, Mme Jolivet a pris la parole : « Aujourd'hui, Carina a heureusement réussi à signer le contrat, tout le monde devrait prendre le temps de bien préparer. Nous devons profiter de cette occasion pour établir une bonne relation de coopération avec le Groupe de Florès ! »

Lucas l’a rappelée : « Grand-mère, puisque Carina a promu la coopération dans le cadre de ce projet, devrions-nous lui donner le poste de directeur de la société ? »

Sur ce, Mme Jolivet a levé les sourcils en s’abandonnant à ses réflexions.

Elle avait en effet dit que celui qui signerait ce contrat serait le directeur.

Cependant, lorsqu'elle pensait que Carina n'avait jamais été appréciée par elle, et que son mari nul l'avait toujours dégoûtée, elle a commencé à hésiter.

Si Carina devenait la directrice, que se passerait-il si elle n’était plus sous son contrôle ?

En cet instant, elle voulait vraiment revenir sur sa promesse précédente.

Après tout, elle n'avait pas fait de serment perfide en faisant cette promesse, donc même si elle se rétractait, elle aurait la conscience tranquille.

Cependant, elle a estimé qu’il était inopportun de dire ça alors que Carina venait de signer le contrat, alors elle a dit : « Demain soir, j'organiserai un banquet pour y inviter tous les dignitaires de la Cité J, à ce moment-là, j'annoncerai notre coopération avec le Groupe de Florès et la nomination du nouveau directeur. »

En entendant cela, Lucas a soupiré de satisfaction et de soulagement.

Carina a également souri gracieusement en pensant que le poste de directeur était finalement le sien. De plus, elle n’aurait pas à être évincée par les autres à l'avenir et ses parents ne vivraient plus dans l’humiliation !

Mme Jolivet a tourné son visage pour regarder Carina en disant : « Carina, il y a encore une affaire pour laquelle je veux ton aide. »

Carina s’est empressée de dire : « Grand-mère, vous pouvez le dire directement. »

Mme Jolivet a dit : « Je veux que tu contactes le président du Groupe de Florès et que tu l'invites au banquet demain. »

Après une pause, elle a poursuivi d’un air ardent : « S'il peut venir à notre banquet, ce sera certainement une bonne chose pour la famille Jolivet, et cela nous permettra également de gagner en popularité ! »

Après avoir réfléchi pendant un moment, Carina a dit avec hésitation : « Mais... La dernière fois que j'y suis allée, je n'ai rencontré que Nina, la vice-présidente du Groupe de Florès, mais pas le président lui-même... De plus, nous venons juste d'obtenir son projet, est-ce que ça donnera prise aux autres d’organiser un tel banquet... »

« Et alors ? Je veux juste montrer à tout le peuple de la Cité J que nous sommes maintenant dans le camp du Groupe de Florès, et que notre famille s’enrichira dans le futur ! »

Après avoir terminé ses mots, Mme Jolivet a ajouté : « Même si le président du Groupe de Florès ne veut pas venir, il est faisable d'inviter Nina, après tout, elle est le numéro deux du Groupe de Florès, sa présence va également accroître notre réputation. »

En parlant de ça, Mme Jolivet était déjà très excitée.

Dès qu'elle a pensé à la situation où tous ces grands groupes et familles qui avaient l'habitude de mépriser la famille Jolivet pourraient avoir à la respecter dans le futur, elle ne pouvait s'empêcher d’être enthousiasmée.

La famille Jolivet deviendrait encore plus glorieuse sous sa direction !

Carina a réfléchi pendant un moment avant de répondre avec une certaine hésitation : « J’ai compris, alors je vais essayer... »

« Ce n’est pas “essayer” ! Tu dois réussir à les inviter ! »

Carina a hoché doucement la tête, puis a secrètement demandé à Lucas : « Que devons-nous faire ? Et si... et si le président du Groupe de Florès ne vient pas ? Et si Nina ne veut pas venir non plus ? »

Lucas a souri en disant : « Essaie, tu as le numéro de téléphone de Nina, n’est-ce pas ? Peut-être qu'une fois que tu l’auras appelée, elle acceptera ? »

Ce banquet que la famille Jolivet allait organiser était non seulement une occasion pour montrer la puissance de la famille, mais aussi pour annoncer la promotion de Carina au poste de directeur.

En tant que mari de Carina, ce n’était pas une mauvaise idée pour lui d'aller au banquet pour montrer son soutien.

À ce moment, ne sachant pas que son mari était juste le président du Groupe de Florès, Carina a soupiré de déception en disant : « Mais le président du Groupe de Florès est encore le jeune maître d’une grande famille de la Cité Z. Comment un tel grand homme qui règle chaque jour de multiples affaires a le temps d'aller au banquet... »

Lucas a répondu en souriant : « Je ne le pense pas. Peut-être qu’il accompagne sa femme ou fait le ménage tous les jours. »

Carina lui a lancé un regard dédaigneux et a dit : « Tu penses que tout le monde est comme toi ? »

Lucas a hoché la tête et a dit : « Oui, il est probable que le patron du Groupe de Florès soit le même que moi... »

Carina a fait la moue et a dit d'une voix délicate : « Bah ! Comment est-ce possible ? »