Zora
Ils sont sortis, me laissant seule avec l'infirmière. Elle s'approche tout doucement de moi, presque sur la pointe des pieds.
J'imagine que j'ai l'air d'un animal sauvage. Je glousse intérieurement, à croire que je n'ai pas tant d'instinct de survie que ça. Bon sang, 3 jours... Nous sommes donc déjà mardi. J'imagine que Sombre et sa meute voudront me récupérer d'ici mardi prochain, pour mes 18 ans. J'entends Géna se racler la gorge. Je lève la tête, elle me regarde avec curiosité.
Elle est souriante. Le petites rides aux coins de ses yeux semblent indiquer qu'elle rie souvent, c'est plutôt bon signe. Ou un masque de bienveillance pour mieux me poignarder ensuite. Non, vraiment, je devrais me calmer. Ils m'ont soignée et je ne suis pas dans la meute des la lune noire, un bon point pour eux. Je peux un peu tater le terrain, en les laissant imaginer qu'ils apprivoisent l'animal sauvage.
Je change de posture, j'expire et tente de détendre mes muscles, jusque là tétanisés.
"Je m'appelle Zora." dis-je d'une voix que j'espère assurée.
Géna me fait un grand sourire et me demande si j'ai mal quelque part. Apparemment, je me serais écroulée de fatigue, mais sans blessure particulière. Je réfléchis un instant, et mis à part quelques éraflures, faites en courant à travers les bois, qui piquent un peu, je ne ressens pas de douleur.
"Euh, non, je ne crois pas. Me-merci de m'avoir soignée. J'ai dormi longtemps ?" je demande.
"Tu as dormi ce qu'il fallait pour reprendre des forces. Nous t'avons ramassée sur la route avant-hier soir. Nous t'avons adminsitré quelques compléments alimentaires et des relaxants, uniquement naturels. Nous ne t'avons pas droguée. Tu trouveras un onguent à bas de plantes, ma recette, sur cette table." Elle ppint du menton la table sur ma gauche, cette fois. Je vois un petit pot de crème, qui a en effet l'air d'être fait maison.
Elle fait le tour du li, l'attrape, et me propose d'en enduire les éraflures. Je lui tends sans y penser le bras gauche. Je me sens en confiance avec elle, alors qu'il y a 2 minutes, j'étais prête à sauter pour arracher la gorge du premier qui aurait bougé. Même si je n'ai pas grande illusion, j'aurais bien eu l'infirmière et le doc, mais le beau barraqué m'aurait balayée d'un revers de main. Quelles mains d'ailleurs. Larges, qui promettent des caresses sensuelles à se glisser le long de mon corps. Mais que m'arrive-t-il ? Je secoue vivement la tête pour me ressaisir.
"Quelque chose ne va pas ? Je t'ai fait mal ?" demande Géna, qui suspend ses gestes.
J'étais tellement absorbée par l'image de ce Volken en train de me caresser que je l'avais déjà oubliée, ne sentant pas l'onguent qu'elle dot elle tratine largement mes coupures au bras. Je ne me reconnais pas. Une chaleur douce m'enveloppe quand je pense à nouveau à lui. Je perds carrément la tête alors que les hommes ne m'on jamais vraiment attirée. Je ne dis pas que je préfère les femmes, même si je me suis souvent posé la question. J'imagine, qu'homme ou femme, je ne voyais pas les membres de ma meute comme des partenaires potentiels. Plutôt des monstres ou des boureaux.
Elle me regarde presque tendrement en s'attaquant au tartinage de mon autre bras.
"Tu sais, je trouve tes cheveux magnifiques" me sort-elle, comme ça, sans crier gare. Je ne sais pas quel mécanisme elle active en moi mais des larmes coulent sur mes joues, sans que je les y invite. Ce rouge a fait mon malheur toute ma vie, signe de tous les maux de la meute et de toutes les corrections que j'ai du subir. Je ne peux plus me retenir, me voilà comme une idiote à pleurer à chaude larme, allant jusqu'à gémir.
Elle me serre dans ses bras. Je me tétanise, je ne comprends pas ce qu'elle fait de prime abord, mon coeur s'arrête, mais enfin mon cerveau prend le relais : elle essaie de me réconforter. Elle m'offre mon premier refuge au creux de ses bras et là je flanche totalement. Je me laisse aller à pleurer contre son épaule.
Je ne sais pas combien de temps nous restons ainsi. Mes pleurs se tarissent, je me sens mieux. Je me suis nettoyée de toutes les émotions que je gardais enfouies depuis longtemps. J'essuie mon visage avec la manche de la blouse d'hopital. Puis, souriant maladroitement, je demande si je peux passer autre chose parce que j'ai l'air riducule les fesses presque à l'air.
Géna part d'un grand rire, "Tu es une battante, bienvenue dans la meute Blanche, Zora. Nous somme sheureux de t'accueillir, vraiment."
Elle se dirige tout en parlant vers une penderie cachée derrière le paravent qui m'abritait tout à l'heure. Elle me tend ensuite un ensemble de sport gris, qui semble à ma taille. 3Mes vêtements de rechange" me précise Gena. 3Tu sais, mon frère m'a décrit mille fois votre rencontre. Tu es un vrai mystère pour nous. Tu veux de l'aide pour t'habiller ?".
Je secoue la tête pour refuser son offre et me lève de la table où j'étais à nouveau assise. Je me dirige derrière le paravent pour me changer. Je n'ai jamais porté de vêtement d'une telle qualité. Le tissu est doux sur ma peau, la tenue est tellement confortable.
Une foois habillée, Géna me propose de sortir de la clinique pour rejoindre ses quartiers. Elle nous y fais porter le repas, il est encore trop tôt pour gagner le réfectoire et me présenter toute la meute.
Je la suis volontiers, prenant de plus en plus d'assurance pour marcher. Pour la première fois depuis longtemps, un vrai sentiment d'espoir me gagne. Pourrais-je enfin envisager autre chose que la souffrance ? Ai-je un avenir ?
Volken"Nous sommes donc mercredi. Dans 6 jours, je fêterai mon anniversaire;" déclare Zora. Je ne sais pas quoi penser de son attitude. Elle semble presque... joyeuse ? C'est la perspective de son anniversaire ? Etrange, quand on pense qu'une meute projette de la sacrifier et que Géna souhaite verser son sang. Sans parler de cette histoire de rester vierge jusqu'à son anniversaire. J'ai ma main posée sur son épaule et tout mon être réclame de la prendre toute entière. Vierge ! C'est un concept que mon loup ne peut entendre. Il pousse mon esprit à aller là où je ne dois pas m'aventurer, je ne peux pas penser à elle comme ça. Je ne pourrai jamais tenir. D'ailleurs, je n'y arrive pas, j'ai l'eau à la bouche en pensant à ma langue qui goûte sa peau. Je veux me frotter à elle, la serrer dans mes bras, l'embrasser et la caresser. Ma main qui remonte le long de sa hanche jusqu'à son sein que j'enpoigne pour le lécher doucement puis mordiller son téton. Mon autre main qui remonte à l'intér
GénaAh, ils redescnedent enfin de leur nuage. Le temps presse. Je me dirige vers la cuisine. J'ai déjà disposé 4 thés fumants sur la table lorsqu'ils nous y rejoignent. "Zora, je vais mettre les pieds dans le plat, même si nous ne nous connaissons que depuis 24 heures. A ma décharge, j'ai l'impression de t'avoir toujours connue."Zora semble buter sur mes paroles et fronce les sourcils. "C'est étrange, j'ai la même sensation, comme si j'étais enfin rentrée chez moi." me répond-elle. "Je sais que c'est un peu présomptueux de ma part, je viens d'arriver et je me proclame déjà des vôtres, mais j'ai vraiment cette impression, je ne sais pas l'expliquer"."Zora, écoute moi", je l'arrête pour recentrer la discussion."Entrer dans notre refuge est une sorte de test. Quiconque avec de mauvaises intentions ne peut pas entrer dans la maison.""Je n'ai pas de mauvaises intentions !" s'insurge-t-elle. "pourquoi m'évanouir alors ?"Elle semble s'affoler, aussi je la coupe à nouveau : "tu es entré
ZoraJe m'entends grogner. Je dois être en train de me réveiller. Je bouge légèrement, je me déploie, je m'étire, sans pour autant ouvrir les yeux. Je n'y suis pas prête. Je me bats pour me souvenir pourquoi je ne veux pas m'éveiller. Une image fugace, une impression de bien être. Oui, c'est ça. Je plisse fort les yeux pour rattraper cette sensation de bien-être. Mais rien. C'est parti. Je balance une jambe hors du lit, pour prendre un peu de fraicheur et tenter de me réveiller. J'ouvre un oeil. Je suis seule dans la pièce. La chambre chez Géna. Tout va bien, je suis en sécurité. J'ouvre le 2è oeil, je pose un pied par terre, et soudain c'est le choc. Je me souviens. Je l'aurais frappé si j'avais pu. Toujours à donner des ordres avec son air froid et supérieur. Et le plus exaspérant, c'est que sans même le voir, je sais que c'est Zolken qui m'a rattrapée quand je me suis écroulée. Je lui ai cette fois encore donné une piètre image de moi, loin de la femme forte que je désire devenir
Nous nous arrêtons devant une immense hutte en bois, surmontée de paille, qui ne détonne que par sa taille dans ce village. Des bruits sourds s'en échappent.Alors que nous nous y engageons, j'entends les bruits des chocs des corps qui s'entrechoquent les uns aux autres. 10 hommes et femmes en plein corps à corps, par groupes de 2. Ils ne nous remarquent qu'au bout de 10 mn. Je suis étonnée de trouver Lize parmis eux. Je l'imaginais plutôt aux fourneaux, petite femme replète avec un regard si bienveillant. Mais elle a l'air féroce et met son adversaire en difficulté. Je l'entends crier pour intimider et elle n'hésite pas à foncer sur lui, donnant l'impression d'une solidité ancrée dans le sol, bien qu'en mouvements permanent. Elle ne marche pas, elle danse, elle vole jusqu'à lui, se jette à son coup et d'une rotation qui semble si facile sate au dessus de son épaule, lui attrape la nuquue et le plaque au sol après l'avoir jeté par dessus son épaule. Tout être humain normal serait mort
VolkenQue s'est-il passé ? Qu'a-t-elle fait ? Un pouvoir. Elle doit avoir des compétences en magie. Réussir à éloigner et calmer un loup pourtant sur le point de céder à ses pulsions animales, c'est impossible. Alors d'une simple apposition des paumes... Elle ne veut pas de moi, elle vient de l'exprimer. Mais même là, au sol, ébettée, elle a quelque chose. Quelque chose qui m'attire. Et cette langue sur sa lèvre, comment aurais-je pu résister à ça ? J'étais à 2 doigts de la prendre.Je n'ose pas bouger, que puis-je lui dire ?Je décide de lui tendre la main pour l'aider à se relever, mais sans la regarder. J'ai trop peur de l réaction de mon loup. Même cette douche froide n'a pas complètement calmé l'attirance que nous avons pour elle. Je pourrais me perdre dans son regard, être tenté par ses lèvres pulpeuses ou la courbure de ses hanches.Elle n'accepte pas mon aide et se débrouille seule. Aucun de nous ne prononce un mot. Ai-je dépassé les limites. Souhaite-t-elle quitter la meute
ZoraJe le regarde du coin de l'oeil, faisant mine d'être toujours en méditation. Je vois bien qu'il hésite à me parler, dans sa posture et sur son visage. Il serre le point droit comme s'il s'obligeait violemment à faire ce qu'il ne souhaite pas, en l'occurrence, m'approcher. J'hésite en tre rire et dégoût.Je prends donc mon temps en m'étirant. Je lève doucement le bras gauche au-dessus de moi et je le tire doucement vers la droite à l'aide de mon bras droit. Le plaisir mêlé d'un corps soulagé et celui de le faire rager un peu pllus sont une vraie bénédiction pour mon moral. Et je répète l'opération du bras droit vers la gauche. Un délice.Je saute de ma souche pour me mettre à genoux et je vais cherccher le plus loin possible au sol avec mes mains. Je sens les noeuds au bas de mes reins se démêler. Je vais encore un peu plus loin pour en faire céder le plus possible. Je me relève lentement, de façon à ne pas perdre les biens faits de mes étirements. "En quoi puis-je t'aider ?", je