La nuit était tombée sur le manoir des Dupont, mais Adrien ne trouvait aucun repos. Après avoir passé une journée agréable chez Clara, où il avait pu jouer avec Adriano, il était revenu au manoir avec une étrange sensation dans le cœur. Clara avait été si gentille avec lui, si attentionnée, qu’il avait ressenti une chaleur qu’il n’avait jamais connue auparavant. Mais cette chaleur avait été rapidement remplacée par la froideur brutale de Janine.Dès qu’il avait franchi la porte de sa chambre, Janine était entrée derrière lui, son regard sombre et menaçant.— Assieds-toi, Adrien, ordonna-t-elle d’une voix glaciale.Adrien obéit, ses mains tremblant légèrement. Il savait que lorsqu’elle prenait ce ton, rien de bon n’allait suivre.Janine s’approcha lentement, ses talons claquant contre le sol, et s’arrêta juste devant lui.— Tu crois que je ne sais pas ce que tu fais ? murmura-t-elle, son regard perçant.Adrien leva les yeux vers elle, confus.— Quoi ? balbutia-t-il.Janine se pencha lé
La lumière filtrant à travers la fenêtre du bureau de Lucas était douce et tamisée, mais dans son esprit, rien n’était calme. Il était assis devant son bureau, le regard fixé sur une enveloppe qu’il n’osait pas encore ouvrir.Les résultats ADN.Son cœur battait violemment. Il inspira profondément, fit glisser son pouce sous le rabat de l’enveloppe, et l’ouvrit d’un geste rapide. Ses yeux parcoururent les premières lignes du document, son souffle suspendu.Puis, il vit ce qu’il redoutait et espérait à la fois : les résultats étaient identiques aux précédents.Adrien était bien son fils.Lucas sentit son corps se figer, son esprit s’emballer. Il l’avait toujours su, mais voir cette confirmation écrite, indiscutable, était différent. Ce n’était plus un doute, c’était une vérité absolue.Mais alors, pourquoi Janine avait-elle voulu cacher cela ? Pourquoi ce besoin de manipuler les résultats ? Qu’essayait-elle de lui cacher ?De l’autre côté de la ville, Janine et la femme pauvre arpentaie
La lumière du matin baignait le bureau où Clara et Lucas travaillaient en silence. Les feuilles s’empilaient sur la table, les chiffres et les graphiques occupant toute leur attention. Pourtant, Lucas, fidèle à lui-même, ne pouvait s’empêcher de glisser quelques remarques qui n’avaient rien à voir avec leur collaboration.— Tu te souviens de cette fois où on a dû travailler toute la nuit sur un projet ? demanda-t-il soudain, un sourire en coin.Clara releva à peine les yeux de son écran. — Lucas, on a un dossier à finir. Concentrons-nous.Il haussa les épaules, feignant l’innocence.— Je suis concentré. Mais c’est toi qui as toujours dit qu’un peu de légèreté rendait le travail plus agréable.Clara soupira doucement, mais ne répondit pas. Elle savait que répondre ne ferait qu’encourager Lucas à continuer sur cette voie. Elle préférait revenir au sujet principal.— Regarde ce tableau, dit-elle en pointant l’écran. « Les projections pour le trimestre prochain montrent une bais
Le vent soufflait légèrement contre les vitres du bureau de Lucas, alors qu’il restait là, perdu dans ses pensées, son regard fixé sur un dossier qu’il n’ouvrait pas vraiment. Depuis des années, une question le hantait, et malgré les recherches, les interrogations, il n’avait toujours pas trouvé les réponses à ce qui s’était passé il y a dix ans.Mais aujourd’hui, une autre pression pesait sur lui. Ses parents n’avaient cessé de parler du mariage. Encore et encore. Chaque jour, ils exigeaient, insistaient, et chaque fois qu’il refusait, la tension montait un peu plus.Il passa une main sur son visage, las de tout ça.C’est alors qu’il prit sa décision.Il décrocha son téléphone, inspira profondément, puis composa un numéro qu’il n’avait pas appelé depuis des années.Le docteur.— Bonjour, c’est Lucas Dupont.Un silence. Puis la voix calme mais professionnelle du médecin lui répondit.— Monsieur Dupont. Que puis-je faire pour vous ?Lucas regarda à travers la fenêtre, son pouce tapotan
La nuit était tombée sur le manoir, mais Emma n’avait trouvé aucun répit dans l’obscurité apaisante des lieux.Elle était allongée sur le lit, les bras croisés contre son ventre, son regard fixé sur le plafond. Malgré les tentatives de Pierre pour la réconforter, elle n’arrivait pas à chasser les mots de la mère Dupont de son esprit.Ferme ta gueule, Emma. Ces mots résonnaient en boucle, comme s’ils s’étaient gravés à l’intérieur d’elle.Pierre était à ses côtés, assis contre le reb
Le lendemain, les premières lueurs de l’aube filtraient à peine à travers les volets mal fermés de l’appartement. Dans sa chambre, Janine demeurait allongée, le regard perdu dans le vide du plafond. Avec finesse et méthode, elle feignait une maladie – un malaise persistant, de légères nausées et une fatigue simulée – pour se cacher du tumulte qui s’annonçait. Seule, dans la pénombre, elle ruminait les événements de la veille : la froideur de Lucas, son absence de compassion, et surtout le sentiment déchirant de ne pas être entendue. « Je dois prendre le temps de réfléchir… Mais comment faire quand tout semble aller contre moi ? » Penchée sur ses draps défaits, Janine cherchait désespérément des réponses dans ce calme trompeur, espéra