Alicia arriva enfin à New York, cette ville qu'elle avait tant rêvé de découvrir. Arriver à New York donnait à Alicia l'impression d'entrer dans un tout autre monde. La ville était bruyante, animée, et remplie de bâtiments imposants qui semblaient toucher le ciel. Cela n'avait rien à voir avec le paisible orphelinat qu'elle avait connu toute sa vie.
Debout dans les rues bondées, Alicia ressentait à la fois de la nervosité et de l'excitation. New York était immense, imprévisible, et regorgeait de possibilités. Elle ne savait pas ce qui l’attendait, mais elle était prête à le découvrir.
Cette ville, elle en était convaincue, pouvait tout changer. C’était sa chance de se construire une nouvelle vie, de découvrir qui elle était vraiment et, peut-être juste, peut-être de retrouver la mère qu’elle cherchait depuis si longtemps. La chaleur familière de Stacy, son amie d'enfance, rendit l’arrivée moins intimidante.
— Ma Stacy, ça fait tellement longtemps ! Tu as complètement changé ! s’exclama Alicia en la serrant dans ses bras.
Stacy rit, ravie de revoir son amie.
— Toi aussi, Ali, tu es splendide. Je suis tellement contente que tu aies accepté de rester ici. Tu verras, la vie à New York est une véritable aventure !
Alicia hocha la tête avec un sourire. « J’espère bien. Promets-moi qu’on fera un peu de tourisme à la New-Yorkaise ? »
— Promis, Ali, » répondit Stacy en riant.
Les deux jeunes femmes rentrèrent chez Stacy, où Alicia découvrit une charmante chambre lumineuse, aménagée avec soin.
— Alors, comment tu trouves ? demanda Stacy, l’air fière.
Alicia hésita, observant la pièce tout en ressentant une pointe d’inquiétude.
— Euh… c’est parfait, Stacy. Merci beaucoup !
Stacy fronça légèrement les sourcils, percevant l’hésitation dans la voix de son amie. Elle posa doucement une main sur son épaule. « Ne t’inquiète pas, repose-toi pour l’instant. On aura tout le temps de discuter demain.
— D’accord… Je suis vraiment fatiguée. Merci pour tout, ma belle. Bonne nuit.
Le lendemain matin, autour d’un café, les deux amies discutèrent longuement. Alicia finit par confier à Stacy ce qu’elle gardait sur le cœur depuis des années : sa quête pour retrouver sa mère, et les confidences de la sœur Marie.
— Tu vas y arriver, Ali, j’en suis sûre, répondit Stacy, pleine de compassion.
— La vie m’a offerte une seconde chance avec mes parents adoptifs, et je crois qu’elle t’en offrira une avec ta mère.
Un silence lourd s’installa avant qu’Alicia ne brise la tension. « Arrêtons de parler de choses tristes. Tes parents, où sont-ils ? » demanda-t-elle, avec un sourire forcé.
— Oh, ils profitent de leur retraite en croisière sur la Méditerranée. Ils m’envoient des photos tous les jours. Ils m’aiment énormément, et je les adore aussi, » répondit Stacy, les yeux brillants de bonheur.
Un sourire sincère illumina le visage d’Alicia.
— Je suis tellement heureuse pour toi. Quant à moi, New York est une grande ville. Avec mon diplôme en management, je devrais pouvoir trouver un travail et aider avec les factures.
Stacy éclata de rire. « Les factures, Einstein ? Je m’en occupe. Toi, concentre-toi sur tes entretiens. On te trouvera un boulot de rêve, c’est promis. »
Les semaines suivantes furent éprouvantes pour Alicia. Chaque entretien se soldait par un refus. À chaque échec, son moral s’effritait un peu plus, mais Stacy ne la laissait jamais sombrer.
Un soir, après un autre refus, Stacy évoqua une opportunité : une agence de marketing renommée, Levis Global, cherchait une secrétaire générale.
— Ça pourrait être ta chance, Ali. Envoie ton dossier, on ne sait jamais !
Alicia soupira. « Je vais essayer… mais franchement, je n’y crois plus trop.
— Si ça ne marche pas cette fois encore, on trouvera autre chose. On réessayera encore et encore jusqu'à ce que ce soit la bonne. Ne t'en fais pas. Mais je suis sûre que cette fois sera la bonne. répondit Stacy en la prenant dans ses bras.
Quelques semaines plus tard, alors qu’elle commençait à perdre espoir, Alicia reçut un appel inattendu.
— Bonjour, ici la société Levis Global. Est-ce bien mademoiselle Alicia ?
Le cœur battant à tout rompre, Alicia répondit : « Oui, c’est bien moi bonjour! »
— Votre candidature a retenu toute notre attention. Nous vous invitons à un entretien lundi matin à 8h. Soyez ponctuelle.
— Merci beaucoup, je serai là.répondit-elle, le souffle court.
Après avoir raccroché, Alicia laissa éclater sa joie. Mais une pointe d’angoisse restait tapie au fond d’elle. Et si elle échouait encore ?
— Courage, Alicia. Tu peux le faire, » murmura-t-elle à elle-même avant de courir annoncer la nouvelle à Stacy.
Le jour de l’entretien, Alicia se prépara méticuleusement. Vêtue d’une tenue élégante mais simple, elle quitta l’appartement, le cœur lourd d’appréhension. Arrivée près du siège de Levis Global, elle traversa la rue, distraite par ses pensées. Elle ne vit pas la voiture qui arrivait.
Un choc sourd suivit un crissement de pneus. Alicia tomba au sol. Le conducteur, un jeune homme au regard alarmé, sortit précipitamment de son véhicule.
— Madame, m’entendez-vous ? Est-ce que ça va ? demanda-t-il, sa voix tremblante.
Alicia ouvrit lentement les yeux, légèrement étourdie. Son regard croisa celui du jeune homme. « Euh… oui, je crois. Mais qui êtes-vous ? Que s’est-il passé ? »
Un soupir de soulagement échappa au conducteur. « Vous êtes consciente, Dieu merci. Je suis désolé, je ne vous ai pas vue. Laissez-moi vous aider. »
Il l’aida à se relever avec précaution, son regard inquiet ne quittant pas le visage d’Alicia. Elle était un peu déboussolée, mais aucune blessure grave n’était visible.
— Vous devez passer un contrôle médical. Il y a un centre juste à côté. Laissez-moi vous y emmener.
Trop abasourdie pour protester, Alicia accepta. Au centre médical, après quelques vérifications, les médecins confirmèrent qu’elle allait bien.
— Merci beaucoup, murmura Alicia en se levant.
Le jeune homme lui tendit la main pour l’aider.
— Je suis soulagé. Où deviez-vous aller ? Je vous y conduirai.
— J’ai un entretien à Levis Global, répondit-elle timidement.
Un éclair de surprise traversa son visage, mais il se contenta d’un sourire.
— Montez, je vous y emmène.
Arrivés devant l’entreprise, Alicia le remercia chaleureusement avant de descendre. Elle ne se doutait pas que cet inconnu, si attentionné, annulait ses rendez-vous pour assister à son entretien.
Dans l’ascenseur menant à la salle de réunion, Alicia murmura pour elle-même : « Tout ira bien, Alicia. Tu peux le faire. »
Ce qu’elle ignorait, c’était que l’homme qu’elle venait de rencontrer jouait un rôle bien plus grand qu’elle ne l’imaginait.
C’est avec une main sur le cœur et l’autre sur mon clavier que je vous remercie d’avoir lu jusqu’au bout cette œuvre.Les Liens du Destin, plus qu’un simple titre, est un reflet sincère de ces connexions invisibles qui se tissent entre vous et moi : une jeune fille ordinaire qui cherche simplement à mettre des mots sur ses pensées et à les partager avec le monde.Cette œuvre n’est pas une fin. Elle marque le commencement d’un long voyage que j’espère pouvoir continuer longtemps à vos côtés.Elle met en lumière des liens puissants : ceux du sang, bien sûr, mais aussi ceux que le temps, les épreuves, l’amour et la solidarité façonnent. Un espoir ardent pousse la protagoniste à rechercher un lien biologique interrompu… mais elle découvre en chemin des liens encore plus profonds, forgés par le cœur.L’amitié, l’amour, l’adoption, la bienveillance… Tout cela nous prouve qu’on peut aimer sans lien de sang, aider sans rien attendre, comprendre même le silence de ceux qui ne parlent pas.Le c
Alicia se leva aussitôt, les yeux grands ouverts, surprise et déconcertée.— Je te croyais avec Jacques… Tu m’as dit que tu allais rencontrer ta mère…, murmura-t-elle, troublée.Andrew s’avança encore vers elle, puis posa doucement sa main sur sa bouche, pour l’interrompre.— C’est à mon tour de parler. Depuis le premier jour où je t’ai renversée avec ma voiture, je savais, au fond de moi, que nous partagerions un lien fort. L’amour qui s’est installé entre nous et qui n’a cessé de grandir me conforte dans ma décision. On aurait pu être des… frères et sœurs, Alicia Levis. Mais je veux autre chose pour nous deux.— Mais Andrew, qu’est-ce qui te prend ? demanda-t-elle, la voix tremblante, son cœur battant la chamade.Andrew se mit alors à genoux devant elle, ouvrit doucement le petit coffret qu’il cachait dans son dos et le lui tendit.— Alicia Levis, accepterais-tu de te lier à moi pour l’éternité ? Et qu’ensemble, on puisse s’élever face à toutes les adversités ? Toi, étant ma femme,
Mère et fille se réveillèrent l'une près de l'autre.— Mon petit ange, murmura Rachelle d’une voix douce.Alicia ouvrit les yeux doucement et vit sa mère éveillée, qui lui caressait tendrement les cheveux.— Maman. Tu vas mieux ? demanda Alicia, inquiète.Rachelle lui sourit et hocha légèrement la tête. Un regard rempli de douceur passa entre elles.Quelques heures plus tard, Violette et Peter vinrent lui rendre visite et lui apportèrent à manger. Alicia, le cœur serré, sortit un moment de la chambre. Elle s’éloigna silencieusement, perdue dans ses pensées, une tempête d’émotions dans la tête.« Va-t-elle pouvoir leur dire toute la vérité ? Et pourquoi n’a-t-elle pas voulu venir me voir des années auparavant ? Est-ce que j’étais réellement désirée ? »Après avoir terminé son repas et pris ses médicaments, Rachelle demanda à Peter d’aller chercher Alicia. Lorsque cette dernière entra dans la chambre, sa mère lui tendit la main et l’invita à s’approcher. Sa voix était douce mais grave d
Alicia était à l’extérieur lorsqu’Andrew la rejoignit. Sans qu’elle ne le remarque, il enleva sa veste et la posa délicatement sur ses épaules. Surprise, Alicia se retourna instinctivement vers lui. Leurs regards se croisèrent une nouvelle fois, remplis de non-dits.— Andrew, qu’est-ce qui te prend ? Je n’en avais pas besoin, dit-elle en retirant sa veste.Andrew esquissa un léger sourire et fit un pas vers elle.— Tu as les bras croisés et tu fais une petite danse sur place avec les dents serrées, lui murmura-t-il à l’oreille, amusé.Alicia pivota d’un coup. Ils se retrouvèrent nez à nez, à quelques centimètres l’un de l’autre.« Ce parfum... il est tellement beau. »« Alicia, je t’aime énormément. »Sans prononcer un mot, leurs regards parlaient pour eux, exprimant tout ce que leurs lèvres n’osaient pas dire.— Pousse-toi ! s’exclama Alicia en le repoussant d’un geste sec.— Reprends ta veste et laisse-moi tranquille ! ajouta-t-elle, agacée.Andrew s’approcha encore, ignorant la dis
Stacy accourut vers elle, le visage marqué par la peur.— Madame Rachelle ! Tenez bon ! s’exclama-t-elle en l’installant à l’arrière du véhicule.Le sang coulait lentement de la tête de Rachelle. À moitié consciente, elle clignait faiblement des yeux, cherchant de toutes ses forces à rester éveillée. Elle réussit à entrouvrir les yeux et murmura d’une voix presque inaudible :— Ma fille… ma Ali… cia. Dites-lui que… que sa maman l’aime. Je t’aime Alicia.Stacy, bouleversée, tenta désespérément de la garder éveillée.— Madame Rachelle… oui, je le dirai à Alicia. Tenez bon, s’il vous plaît, lança-t-elle avec détresse.Mais soudain, Rachelle perdit connaissance.— Madame Rachelle ! Madame Rachelle ! Allez-y vite, elle a perdu connaissance ! cria Stacy à l’adresse du chauffeur.À la gare, Alicia se dirigea vers la cabine à tickets. Peu de temps après, elle rejoignit Sœur Marie, dont le visage trahissait une profonde tristesse.— Ma sœur ! l’interpella Alicia en s’approchant.— J’ai nos tic
Jacques rentra chez lui, complètement abattu. Il frappa à la porte, mais aucune réponse. Il sortit de sa poche son trousseau de clés et ouvrit la porte.Soupirant profondément, il s’assit lourdement sur le canapé et baissa la tête, le regard triste.— Andrew, je suis profondément désolé... Je suis impuissant face à ta douleur.Quelques minutes plus tard, n'entendant aucun bruit, il se leva, intrigué. C’est alors qu’il aperçut un petit bout de papier posé sur la table. Il s’approcha, se pencha et le ramassa avec précaution. Lorsqu’il l’ouvrit, il lut :(Cher Jacques,Je te remercie pour ta bienveillance et ta générosité. Tu m’as ouvert les yeux sur mes actes et j’ai fini par comprendre que j’ai une valeur, peu importe d’où je viens et ce que je fais.Je repars chez moi, auprès des miens, et je compte démarrer une nouvelle vie.À toi, je te souhaite de commencer une nouvelle vie avec ton fils. Andrew mérite de connaître toute la vérité.Je te souhaite de trouver la paix que tu mérites.