La lettre en main, Alicia l’ouvrit lentement, le cœur battant à tout rompre."Que vais-je découvrir ?""Me dit-elle où elle se trouve ?""Dit-elle qu’elle veut me revoir ?"Des pensées tourbillonnaient dans son esprit à mesure qu’elle dépliait le bout de papier.À ma vie, (début de la lettre)À peine eut-elle commencé à lire que, sans pouvoir se contrôler, des larmes commencèrent à couler sur son visage.(Suite de la lettre)Ça fait près de 24 ans que nos chemins ont dû être séparés. 24 ans de ma vie où j’ai dû me battre contre moi-même, contre cette décision qui m’a brisé le cœur, mais qu’au fond de moi je savais être la meilleure pour toi, ma petite chérie.Ma petite chérie, excuse-moi de toujours t’appeler ainsi ; je sais que tu es maintenant une belle femme, mais pour moi tu es et resteras mon petit bébé.La vie ne m’a pas fait de cadeau. Je devais te protéger contre elle, et je sais que Sœur Marie et toutes les autres sœurs t’ont mieux élevée que moi je ne l’aurais pu. Elles m’on
— Entrez, je vous en prie, déclara Sœur Marie en les conduisant dans la salle d'accueil.Ils s’assirent en silence. Sœur Marie les observa un instant, intriguée, avant d’exprimer son étonnement.— Monsieur… ? Je…— Jacques, ma sœur, souligna-t-il d’une voix calme.— Très bien, Monsieur Jacques. Je suis vraiment surprise par votre demande… permettez-moi déjà de vous demander de quelles informations vous auriez besoin ?— Ma sœur, il y a de cela près de 28 ans, un bébé vous avait été déposé au portail de l’orphelinat. Il s’agissait d’un petit garçon, révéla Simone, les doigts nerveusement entrelacés, visiblement mal à l’aise.Sœur Marie plissa les yeux, concentrée, tentant de se souvenir.— Oui ma sœur, reprit Jacques, malheureusement cet enfant était mon fils. C’est la raison pour laquelle j’ai besoin de vous pour le retrouver.Au même moment, Sœur Sarah s’approchait, ignorante de la présence de visiteurs. Alors qu’elle s’apprêtait à entrer dans la pièce, elle fut saisie par la convers
Stacy se précipita dans sa chambre et s’empressa de récupérer son téléphone posé sur le chevet de son lit. Une fois l'appareil en main, elle s’assit sur le bord du lit, le regard fixé sur l’écran. Peu à peu, ses poings se serrèrent, ses sourcils se froncèrent et son visage se crispa sous l’effet d’une colère grandissante, énervée par ce qu’elle voyait.— J’en étais persuadée que ce message vient de toi, Mathias. Trop, c’est trop. Tu ne perds rien pour attendre, murmura-t-elle entre ses dents.Elle se leva brusquement et sortit de la pièce pour rejoindre la chambre d’Alicia.— Stacy, tout va bien ?— Oui, Ali. Euh… je suis juste un peu inquiète avec cette histoire de numéro inconnu qui nous contacte, donc je voudrais vérifier encore une fois que je l’ai bien bloqué dans ton annuaire, répondit-elle, la voix légèrement hésitante.— OK, tiens, le voici… Vivement que tu sois rassurée. Je me posais déjà des questions sans raison, avoua Alicia.Quelques minutes plus tard, Stacy lui rendit so
Andrew descendit les marches, le regard oscillant d'une personne à l'autre, son visage encore marqué par la tension.— Andrew ? Tu vas mieux maintenant ? demanda Rachelle en s’approchant doucement de lui.Il ne s'arrêta pas et continua son chemin sans lui répondre, ses pas le menant droit vers Jacques, sur qui il avait les yeux fixés.— Jacques, que dis-tu ? Tu comptes t'en aller ? demanda-t-il, la voix figée et tendue.Jacques posa calmement sa main sur son épaule, tentant un contact réconfortant.— Andrew, dis-moi comment vas-tu ? demanda-t-il affectueusement.— Jacques, peu importe. Dis-moi où est-ce que tu vas ? insista-t-il avec une intensité plus marquée.Jacques échangea un regard discret et lourd de sens avec Rachelle, puis répondit à voix basse :— Andrew, il est préférable qu'on en discute à l'extérieur.Il se tourna ensuite vers Rachelle, le regard empreint de respect.— M’accordez-vous cette permission d'absence ? demanda-t-il avec retenue.Rachelle hocha doucement la tête
"Ton fils n'est pas mort ! Il est toujours vivant." "Il a été déposé dans un orphelinat... l'orphelinat Angels Home." "Angels Home, Angels Home..."Ces révélations de Simone tourmentaient profondément Jacques. Allongé sur son lit, les yeux rivés au plafond, il revivait la scène dans son esprit. Soudain, il se redressa brusquement, ouvrit le tiroir près du chevet et en ressortit un petit portrait de lui et Catherine. Il effleura doucement les visages sur la photo, la gorge serrée par l’émotion.— Comment ont-ils pu nous faire ça, ma chérie ? Nous séparer l’un de l’autre… et ensuite me séparer de notre fils, murmura-t-il avec une tristesse contenue.Une larme roula lentement sur sa joue. Il l’essuya rapidement, tentant de masquer sa douleur, ses traits se durcissant.— Je t’en fais la promesse, Catherine. Je retrouverai notre fils, c’est promis, ajouta-t-il en serrant la photo contre son cœur.Il répéta dans un souffle, d’un ton décidé :— L’orphelinat Angels Home…Alors qu’il boutonn
– Stacy ? Qu’est-ce que t’as fait d’aussi important, dis ? insista de nouveau Alicia, intriguée par ce message.Face à elle, Stacy devint soudainement très pâle. Ses mains se mirent à trembler.– Euh… c’est… Je…, balbutia-t-elle, la voix hésitante, presque inaudible.Alicia se redressa légèrement, les yeux plissés et le regard confus. L’attitude étrange de Stacy commença à l’inquiéter.– Est-ce que tout va bien, Stacy ? demanda-t-elle avec douceur.Stacy hocha vivement la tête et, dans un geste précipité, reprit son téléphone des mains d’Alicia.– Oh oui… oui… euh tout va bien, ne t’en fais pas… Ce doit être une confusion, ce message. En plus, c’est un numéro inconnu, comment saurais-je qui me l’a envoyé et pourquoi ? Décidément, les gens ont la fâcheuse tendance à se tromper de contacts, dit-elle avec un enthousiasme nerveux et un sourire visiblement forcé.– Okay ! Très bien, Stacy… Je m’apprêtais à célébrer cette reconnaissance avec toi… mais t’as raison, c’est une fâcheuse tendanc