CHAPITRE 61 : Plus jamais l’amourLE POINT DE VUE D'ELODIE L’amour ? Je n’y croyais plus.Il m’avait trop brisée. Détruite. Il m’avait pris mon innocence, mes espoirs, mes rêves… et pire que tout, il m’avait pris mon enfant.J’avais aimé, de toutes mes forces. J’avais donné, sans compter. J’avais pardonné, encore et encore. Et en retour, qu’avais-je reçu ? Rien d’autre que des trahisons, des mensonges, des humiliations.Victor avait été la goutte de trop. Sa trahison avait achevé ce qu’il restait de mon cœur déjà trop meurtri. Isabelle… ma propre sœur… comment pouvais-je encore croire en quoi que ce soit après ce qu’elle m’avait fait ? Elle avait couché avec les deux hommes que j’avais aimés, elle avait comploté dans l’ombre pour me voir souffrir.Non, plus jamais. Plus jamais personne ne me parlerait d’amour.J’avais quitté cette ville. Loin de Victor, loin d’Isabelle, loin des souvenirs douloureux. J’avais vendu la maison où nous avions vécu, où j’avais rêvé de construire une famil
Chapitre 60 : Affrontement avec IsabelleLE POINT DE VUE D'ELODIE J’étais fatiguée de fuir. Fatiguée de laisser Isabelle hanter mon esprit, de revivre encore et encore ses trahisons sans jamais obtenir de réponses. Aujourd’hui, j’allais affronter le monstre qu’elle était devenue. J’avais passé la nuit à réfléchir à ce que j’allais lui dire, à comment j’allais lui faire face sans flancher. Mais en vérité, rien ne pouvait réellement me préparer à revoir celle qui, autrefois, était ma sœur et qui, aujourd’hui, était mon pire cauchemar. C’est ainsi que je me suis retrouvée devant la porte de son appartement. J’ai inspiré profondément avant de frapper. Une fois. Deux fois. Pas de réponse. J’ai frappé plus fort, jusqu’à entendre ses pas traîner derrière la porte. Lorsqu’elle a ouvert, j’ai senti un mélange de rage et de douleur m’envahir. Elle était là, dans son peignoir de soie, les cheveux en bataille, l’air fatigué. Mais je refusais d’éprouver de la pitié pour elle. — Toi… ai-je
Chapitre 59Élodie Samuel croisa les bras et me regarda d’un air pensif. Son regard s’arrêta sur ma main gauche, celle que j’avais subtilement retirée quelques instants plus tôt.— Tu ne portes pas ton alliance… remarqua-t-il.Mon cœur se serra.— Et alors ? lançai-je, sur la défensive.Il haussa un sourcil.— Ce n’est pas vraiment le comportement d’une femme mariée…Un rire amer m’échappa.— Une femme mariée… répétai-je, en jouant avec la tasse de café entre mes doigts.Je pris une profonde inspiration. À quoi bon cacher la vérité ? Après tout, il n’était pas le seul à connaître l’enfer qu’Isabelle pouvait faire vivre aux autres.— Samuel… Il faut que je te dise quelque chose.Il me fixa avec sérieux, attendant que je poursuive.— Ce n’est pas seulement toi qu’Isabelle a manipulé. Elle m’a brisée… une fois de plus.Son expression se figea.— Qu’est-ce que tu veux dire ?Je serrai les poings et fixai ma tasse. Le simple fait de revivre cette douleur dans mon esprit me donnait la naus
Chapitre 58 : Un fantôme du passéLE POINT DE VUE DE ÉLODIE Je me suis garée devant un petit café à l’angle de la rue, juste pour souffler un instant. Mon cœur était lourd, ma tête bourdonnait sous le poids de trop de pensées entremêlées. J’avais besoin d’un moment à moi, un instant pour respirer sans me sentir oppressée par la douleur et la colère qui m’habitaient depuis des semaines.En entrant dans le café, l’odeur du café chaud et du pain grillé flottait dans l’air, mais elle ne m’apporta aucun réconfort. Tout semblait fade, sans saveur. J’appelai un serveur d’un geste discret et commandai un café avec quatre choses. Je n’avais pas d’appétit, mais je devais manger quelque chose, ne serait-ce que pour faire semblant d’aller bien.Lorsque la tasse fut posée devant moi, une vapeur fine s’éleva dans l’air. Je la regardai sans bouger, comme si elle contenait des réponses à toutes mes interrogations. Je pris une première gorgée. Le goût amer du café aurait dû me réveiller, mais je ne s
Chapitre 57 LE POINT DE VUE DE Victor – La bouteille de whisky était déjà à moitié vide. Je fixais le liquide ambré qui dansait dans mon verre, espérant y trouver des réponses. Mais il n’y avait rien. Juste le silence, le vide, et cette douleur insupportable qui me rongeait de l’intérieur.Élodie…Je fermai les yeux un instant, mais son visage apparut aussitôt. Ses larmes. Sa voix brisée lorsqu’elle m’a annoncé qu’elle voulait divorcer. Mon cœur se serra. J’avais tout gâché. J’avais détruit la femme qui m’aimait et, par ma faute, nous avions perdu notre bébé.Un rire amer m’échappa. Qui étais-je devenu ? Un homme infidèle, un lâche, un égoïste incapable de voir la femme qu’il avait à ses côtés jusqu’à ce qu’il soit trop tard.J’attrapai mon téléphone. Mes doigts tremblaient légèrement en tapant son numéro. Je savais qu’elle ne répondrait pas. Elle ne répondait jamais. Mais j’espérais…— Le numéro que vous essayez de joindre n’est pas disponible.Je lançai mon téléphone sur la table
Chapitre 56 : Le poids de la trahison LE POINT DE VUE D'ISA Le silence entre Victor et moi était lourd. Oppressant.Nous étions assis dans la cantine de l’hôpital, mais la nourriture devant nous était intacte. Mon estomac se tordait, pas à cause de la faim, mais sous l’effet de la culpabilité qui m’étranglait. J’osai lever les yeux vers lui. Victor était là, le regard perdu, les yeux larmoyants. Il semblait brisé. Dévasté.Et moi ? Moi, j’étais… monstrueuse.Je baissai la tête, serrant mes mains moites sous la table.Regarde ce que tu as fait, Isabelle. Ma sœur était quelque part dans cet hôpital, probablement en larmes, se vidant de sa douleur alors que son ventre, autrefois rempli de vie, était désormais vide.À cause de moi. À cause de nous.Mon souffle devint court. Je voulais fuir. Courir loin d’ici, disparaître. Mais où irais-je ? Je ne pouvais pas fuir moi-même. Elodie ne mérite pas ça.Elle ne méritait ni ma trahison, ni celle de Victor. Elle m’aimait. Elle avait toujours été