LOGINMon cœur rate un bond. Je baisse le regard un instant pour reprendre mon souffle.— Je suis désolée, dis-je en tournant les talons pour quitter cet espace qui m’étouffe.Il reste immobile, le regard toujours fixé sur moi ; aucun mot ne sort de sa bouche.---J’entre dans la maison et fais signe à mon frère de me rejoindre.— Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as l’air terrifiée, dit-il, l’inquiétude dans la voix.— On doit parler. Monte, on sera plus au calme.— D’accord, allons-y.Nous montons jusqu’au balcon et prenons place. Le vent effleure mes mains, et j’essaie de ralentir ma respiration.— Vas-y, parle… tu m’inquiètes, Maria, insiste-t-il.Je prends une grande inspiration, passant une main dans mes cheveux.— Vous devez quitter le manoir le plus rapidement possible.Il fronce les sourcils, surpris.— Tu veux qu’on rentre à la maison ? pourquoi ?— Non. Le mieux, c’est de quitter la ville… voire le pays, dis-je, le cœur battant trop fort.— Pourquoi ? Calme-toi, Maria, et dis-moi ce qu’il
Je reste cachée derrière la porte, mon souffle court, incapable de détourner le regard. Hardin fixe l’homme enchaîné, son visage fermé, impénétrable. — Donc tu as voulu me défier, Carlos ? dit-il calmement, chaque mot tranchant comme une lame. L’homme laisse échapper un rire rauque, même à moitié couvert de sang. — Vas-y… tue-moi. Hardin secoue la tête, presque amusé dans sa froideur. — Non… c’est trop tôt. Je veux d’abord savoir où sont ces fichus dossiers. — Je ne dirai rien. Un silence pesant tombe sur la pièce. Hardin s’avance, ses bottes claquant doucement sur le sol. — Je m’attendais à cette réponse, murmure-t-il, presque pour lui-même. Tu sais… hier, je suis passé devant un lycée. J’ai vu une magnifique jeune fille… elle avait tes yeux. Et moi qui pensais que tu n’avais pas d’enfant… Carlos reste muet, ses yeux trahissant une peur qui va bien au-delà des chaînes. Je recule d’un pas, mon estomac se noue. Chaque mot d’Hardin résonne comme un avertissement, et pourtant…
Cette réplique me donna froid dans le dos. — Allons manger, dis-je en avançant vers la salle à manger. Ma belle-sœur et mon neveu descendent, et nous nous installons tous à table, prêts à déguster notre repas. Mon cœur se réchauffe à la vue de ma famille réunie autour de moi. — C’est trop bon ! dit Gabriel, la bouche pleine. — On ne parle pas la bouche pleine, Gab, le reprit mon frère. — Laisse-le savourer tranquillement son plat, répondis-je en riant. Le dîner finit par se terminer. Tara et moi restons un moment seules dans le salon. — Maria, je… je sais que c’est un peu déplacé, mais comment tu fais pour vivre sous le même toit qu’un démon ? demanda-t-elle en baissant les yeux. — Hardin n’est pas un démon, balbutiai-je. — Il t’aime, au moins ? insista-t-elle en me fixant droit dans les yeux. Je lui répondis simplement par un sourire. — Tu devrais aller voir si Gabriel dort. Moi, je vais monter me reposer. — D’accord, dit-elle avant de se lever et de monter les marches.
Il s’incline légèrement, comme pour marquer la fin de sa visite.— Eh bien… il est temps que je m’en aille, dit-il calmement, mais son regard se pose sur moi avec une malice à glacer le sang.Je sens Hardin raidir derrière moi, ses yeux sombres rivés sur son père.— N’oublie pas, Maria, murmure-t-il d’une voix douce mais tranchante, que dans cette maison… les rires d’enfants sont une affaire sérieuse. Tu sais, un jour, il faudra bien que mon fils me donne des petits-enfants.Il se met à rire doucement, un rire presque cruel, comme s’il se jouait de moi.— Mais ne t’inquiète pas, continue-t-il, je plaisante… enfin, presque.Puis il tourne les talons et quitte le manoir, laissant derrière lui une atmosphère lourde et inquiétante. La tension persiste, et je sens le poids de ses mots résonner dans chaque recoin de la pièce.Hardin restait debout , la mâchoire crispée, comme si les mots de son père résonnaient encore dans sa tête. Il soupira, passa une main sur son visage, puis se tourna v
Le père d’Hardin esquisse un sourire froid, presque trop poli pour être sincère, et d’un geste de la main, il nous invite à nous asseoir. — Allons, ne restez pas plantés là… Asseyez-vous, dit-il d’une voix grave mais charmeuse. Je m’installe à côté d’Hardin, qui garde une posture raide, ses yeux fixés sur son père sans la moindre émotion. — Ouvre, souffle-t-il avec une douceur feinte. Je baisse les yeux vers l’objet, hésitante. Mon cœur bat à tout rompre. Je sens déjà Hardin se raidir à mes côtés. — Qu’est-ce que c’est ? demandé-je d’une voix basse, méfiante. Le père sourit davantage. — Un symbole de ton appartenance à cette famille… et de ma bénédiction. Avec hésitation, je soulève le couvercle. À l’intérieur repose une dague miniature, parfaitement forgée, dont la lame brille sous la lumière. Le manche est gravé de symboles inquiétants. Mon souffle se coupe. — C… c’est… qu’est-ce que c’est ? balbutiai-je, la voix tremblante. — Un cadeau de bienvenue, répond-il avec un sou
Je reste figée, incapable de bouger, mon regard accroché au sien comme si j’étais prisonnière de ses yeux. Tout mon corps tremble, partagé entre la colère et cette attirance insensée qui me ronge. Hardin ne dit rien. Lentement, il s’approche encore une fois, mais cette fois, son geste est différent. Il dépose un baiser doux et inattendu sur mon front, un contraste brutal avec l’intensité de ses paroles précédentes. Puis il recule, détourne les yeux comme pour me libérer de ce poids invisible, et va s’allonger sur le lit. Son dos se tourne à moitié vers moi, comme s’il m’invitait silencieusement à le rejoindre… mais sans oser le dire. Je reste adossée au placard, le souffle court, la gorge nouée. — Tu devrais dormir, Maria, dit-il d’un ton calme, presque doux… mais froid, glacé comme une lame. Ici, il n’y a pas d’échappatoire. Autant fermer les yeux et accepter ta place. Ses mots résonnent comme une invitation et une condamnation à la fois. Je le fixe, le cœur serré, mais il ne m