Mariée par contrat depuis cinq ans, Claire Dupont a choisi de rester silencieuse et résignée, même après avoir appris que François Foulin entretenait une maîtresse. Jusqu’à ce qu’elle découvre que son fils, qu’elle avait toujours traité comme le sien, était en réalité l’enfant de François et de sa maîtresse. C’est alors qu’elle a réalisé que leur mariage n’avait été qu’une grande illusion depuis le début. La maîtresse, se prétendant légitime, est arrivée chez elle avec un accord de divorce que François avait déjà préparé. Ce jour-là, Claire a appris qu’elle était enceinte. Puisque l’homme était souillé, qu’il dégage. Puisque le fils était celui de la maîtresse, qu’il retourne d’où il vient. Claire, désormais déterminée à couper tous les liens, a révélé sa véritable force et s’est lancée dans la quête de son indépendance. Les proches qui l’avaient humiliée dans le passé ont amèrement regretté leurs actes et ont cherché à se racheter. Les jeunes héritiers, qui s’étaient moqués d’elle pour sa prétendue ascension grâce à un homme, ont regretté leurs paroles et ont tenté de la reconquérir à coups de richesses. L’enfant gâté par d’autres femmes, qui l’avait mal jugée, pleurait en l’appelant « maman ». Une nuit, Claire a reçu un appel inconnu. Au bout du fil, elle a entendu la voix enrouée de François : « Claire, tu ne peux pas accepter sa demande en mariage, je n’ai jamais signé l’accord de divorce. »
view moreLa portière s'est ouverte et François a porté Claire dans la voiture. Ses mouvements étaient tendus. Ses bras étaient fermement enroulés autour d'elle, comme si elle était à la fois fragile et un point d'ancrage.Michel a fermé la porte et est monté à l'avant. Il s'est glissé dans le siège conducteur avec un soupir discret, tapotant légèrement le volant du bout des doigts.Élodie s'est précipitée devant la voiture avec les bras écartés : « On ne peut pas aller à l'hôpital ! » Sa posture était menaçante. Son désespoir était évident dans la ligne tendue de ses épaules, mélangé avec la sauvagerie dans ses yeux.Michel a froncé les sourcils et baissé la vitre : « Elle s'est évanouie, il faut bien la faire examiner. » Sa voix était basse. Il essayait de paraître raisonnable, mais sa voix trahissait son inquiétude.« Je m'occupe d'elle ! Ce n'était qu'un malaise dû à l'émotion, pas besoin d'aller à l'hôpital ! » Ses mots se bousculaient dans sa bouche, chargés de protection et de peur.
« Ne crois pas que Claire pardonnera tout juste pour ça ! »Élodie a essuyé ses larmes avec le mouchoir et a lancé un regard furieux à François. « Même la technologie la plus avancée ne pourra jamais compenser la perte de sa mère pour Claire. Ce dîner, aussi réaliste soit-il, reste une illusion ! » Ses mains tremblaient légèrement tandis qu'elle froissait le tissu dans sa paume. Son regard était si perçant qu'il aurait pu transpercer du verre.Michel a soupiré en pinçant les lèvres. Il trouvait qu'Élodie avait raison, mais c'était tout ce que François pouvait faire maintenant. Il se dandinait, mal à l'aise, évitant le regard de tout le monde, comme s'il cherchait une échappatoire qui n'existait pas.Les morts ne reviendraient pas à la vie.Michel a regardé François. Son regard était fugace, presque prudent, comme s'il craignait ce qu'il pourrait voir dans l'expression de l'autre homme.Ce dernier gardait le silence depuis son arrivée, avec ses yeux sombres fixés sur Claire d
La salle était spacieuse avec un grand écran vert au centre.L'employée s'est approchée de Claire avec un casque de réalité virtuelle et lui a dit : « Mademoiselle Dupont, veuillez fermer les yeux pendant que je vous mets le casque. »Claire a fermé les yeux.L'employée lui a mis le casque et l'a doucement guidée vers l'avant. Le poids du casque s'est posé sur ses tempes. Son rembourrage était doux mais inhabituel contre sa peau.Arrivée à l'endroit prévu, l'employée l'a lâchée en disant : « Mademoiselle Dupont, vous pouvez ouvrir les yeux maintenant. » Sa voix était calme, presque apaisante, comme si elle guidait un enfant à travers un rêve.À ces mots, Claire a lentement ouvert les yeux...Elle a découvert l'allée bordée d'arbres de ses souvenirs, où résonnaient par intermittence les pétards et les feux d'artifice, avec des décors lumineux accrochés aux vieux arbres. L'air ici semblait différent, plus chaud, chargé de l'odeur familière de la terre humide et des bois lointains
Le soleil matinal projetait une brume dorée et chaleureuse sur les rues inconnues, où l'air humide collait déjà à la peau comme un linge mouillé.Ce voyage au Ghana était totalement improvisé. Ni Claire ni Élodie n'avaient eu le temps de préparer des vêtements adaptés au climat local. Heureusement, leurs bagages contenaient déjà des tenues légères de printemps qu'elles portaient à Nuagis.Les deux femmes ont choisi chacune une robe légère parmi leurs affaires. Les doigts de Claire tremblaient légèrement tandis qu'elle triait ses bagages, le poids des événements récents pesant encore sur ses gestes.Claire, qui sortait de maladie, paraissait encore plus mince qu'avant. Son teint était pâle sous la douce lumière, et des ombres marquaient légèrement la peau délicate sous ses yeux.Sa robe beige à petit col en V ne cachait pas ses clavicules saillantes. Bien qu'elle soit ravissante, sa silhouette était préoccupante, comme elle était une femme enceinte.Élodie l'a observée atte
« Élodie... » Elle fixait le lustre en cristal au plafond avec les yeux vides. Son regard était perdu dans les facettes scintillantes, comme s'il cherchait des réponses dans leur lumière réfractée. Sa voix était devenue si rauque qu'elle en était presque inaudible. « J'ai rêvé de mon grand-père et de ma mère... »Le cœur d'Élodie s'est serré, alors qu'elle essuyait la sueur et les larmes sur le visage de son amie avec une serviette.« Quand on est malade, on rêve souvent des personnes qui nous sont les plus chères. » Elle a poursuivi : « Tu as eu de la fièvre pendant la journée. Je t'ai fait des compresses d'alcool pour la faire baisser. François a apporté des médicaments d'une pharmacie locale. J'ai dû les accepter pour ne pas éveiller ses soupçons. Dr Benoît voulait aussi venir t'examiner, mais j'ai refusé. »Claire a cligné des yeux, semblant à peine entendre les paroles de son amie. Elle continuait à raconter son rêve : « Dans mon rêve, je m'étais perdue dans un très long tu
Une fois arrivée à l'hôtel, Élodie a ouvert la porte avec la carte magnétique. Claire, avec le visage crispé, s'est précipitée dans la salle de bain en se couvrant la bouche. Ses mouvements étaient instables, motivés par une urgence absolue.Des bruits de vomissements ont retenti depuis la salle de bain. C'était un bruit brut et douloureux qui semblait ébranler l'élégance tranquille de la pièce.« Claire ! » Élodie s'est empressée de la suivre. Avec le cœur serré par l'inquiétude, elle avançait d'un pas rapide et léger sur le sol.François et Michel sont restés devant la porte, écoutant les sons pénibles qui provenaient de l'intérieur, avec leurs visages empreints d'inquiétude. François se tenait raide avec les bras croisés, tandis que Michel se dandinait nerveusement, évitant tout contact visuel.Après un long moment, les vomissements ont enfin cessé.Élodie est sortie de la salle de bain en soutenant Claire, qui était pâle comme un linge. Elle s'appuyait lourdement contre son
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