Chapitre 8

PDV DE MARK

On a frappé à ma porte.

« Entrez », ai-je appelé sans détacher les yeux des dossiers devant moi.

J’ai entendu le doux grincement de la porte qui s’est ouverte. La voix de mon assistant m’est parvenue : « Luxe Vogue a répondu, monsieur. »

« Hmm », ai-je marmonné et hoché la tête. « Quand les colliers seront-ils prêts ? »

« Il ne s’agit pas du collier, monsieur. Il s’agit de l’offre d’acquisition que nous leur avons envoyée. »

Je me suis levé et j’ai poussé mon fauteuil en arrière. « Oh, vraiment. Quand nous rencontrons-nous pour finaliser le transfert du site web ? » Ai-je demandé.

C’était une coïncidence qu’Atelier soit partenaire du site web que j’avais dans le viseur depuis des mois. Leur réponse n’était pas venue pendant des mois, mais j’avais été inlassable. J’avais continué à donner pour instructions à mon assistant de leur envoyer des e-mails.

Après le départ de Bella, j’avais moi-même fait des recherches sur Atelier et bon sang ! Bella avait raison. Ils fabriquaient des bijoux époustouflants. La qualité de leurs pierres était de premier ordre. Cela m’avait rempli de fierté et m’avait rassuré sur le fait que l’acquisition du site web était une bonne décision. Cela améliorerait la notoriété du Groupe GT si l’une des sociétés sous notre contrôle était partenaire d’un studio comme Atelier.

« Il n’y a pas d’heure fixe pour cela, monsieur. » J’ai froncé les sourcils avec un « pourquoi » sur le bout de la langue, mais il m’a devancé. « Le fondateur a directement rejeté notre offre, monsieur. »

J’ai soupiré. C’était plus d’argent qu’ils voulaient. Rien de plus. « Augmente le prix d’acquisition à cent millions d’euros », je n’ai pas pu m’empêcher de laisser échapper un rictus. Personne ne refuserait une telle somme, quel que soit leur attachement à l’entreprise.

J’ai repoussé mon fauteuil pour me replonger dans le travail, mais mon assistant était toujours là. Quand j’ai haussé un sourcil vers lui, il a pris la parole. « Ils n’ont laissé aucune place à la négociation, monsieur. Ils ne sont pas intéressés par les propositions d’acquisition, alors ils nous ont demandé de ne plus les contacter. »

« Hmm », ai-je marmonné et hoché la tête à ses paroles. « Et qui pourrait être ce propriétaire ? Apporte-moi les informations sur le fondateur de Luxe Vogue. »

« Les fondatrices, monsieur, il y en a deux. Je vais vous apporter les dossiers maintenant. » Il s’est retourné et a quitté la pièce.

« Deux fondatrices ? Intéressant. »

Il est revenu en un rien de temps. Il a posé son ordinateur portable devant moi, et des flots d’informations ont défilé sur l’écran à propos des fondatrices de Luxe Vogue.

« À l’origine, il y avait eu une réponse indiquant que notre offre serait examinée. Soudainement, hier, l’e-mail refusant l’offre est arrivé. »

L’une des fondatrices avait dû être tentée alors.

J’ai lu à propos de la première image qui est apparue. Grace.

Il y avait des informations détaillées sur Grace. Ses parents, les emplois qu’elle avait occupés, son parcours scolaire et bien d’autres choses. L’autre fondatrice, en revanche, avait à peine quelque chose à son nom.

Il n’y avait pas de photo, et il y avait peu ou pas d’informations sur elle. La seule information digne d’intérêt était « Co-fondatrice de Luxe Vogue » avec une photo floue.

J’ai dû plisser les yeux pour lire le nom, et cela ne faisait toujours pas de sens.

« Qu’est-ce que c’est que ça ? » Ai-je demandé, irrité.

La tête de mon assistant s’est baissée, incapable de rencontrer mon regard. « Je suis désolé, monsieur, mais j’ai fouillé pour avoir les informations sur l’autre fondatrice, mais c’est tout ce que j’ai pu trouver. La partenaire de Grace semble mener une vie extrêmement privée. »

J’ai sifflé et je me suis retourné vers l’ordinateur. J’ai fait défiler jusqu’aux informations de Grace pour voir si je pourrais obtenir quelque chose sur sa partenaire.

Plus je regardais la photo et lisais le nom, plus une sonnette résonnait dans ma tête. J’ai appuyé sur la photo de Grace. Elle me semblait très familière... de manière distincte.

Soudain, ça m’a frappé. Grace était la fille à laquelle Joel s’était accroché il y a quelques années. Ils sortaient ensemble, et il n’arrêtait pas de parler d’elle.

Si je pouvais trouver un moyen de joindre Grace ou d’en savoir plus sur sa vie personnelle, peut-être que ce serait plus facile de découvrir sa mystérieuse partenaire. Si je voulais pousser l’offre à nouveau, j’avais besoin d’une rencontre en tête-à-tête avec elles.

Je me suis recalé dans mon fauteuil. « Prends ça », j’ai pointé l’ordinateur portable, « je te dirai si j’ai besoin de toi à nouveau. »

Il a pris son ordinateur portable et est sorti.

J’ai pris mon téléphone, j’ai parcouru ma liste de contacts jusqu’à ce que je trouve le nom que je cherchais. J’ai appuyé dessus et la ligne est passée.

Il a décroché instantanément. « Yo mec. Quoi de neuf ? Ça fait un bail. »

« Pas grand-chose. Qu’est-ce que tu fais ce soir ? »

Il a marmonné pendant un moment, « Rien de spécial. Juste du travail. »

« Retrouvons-nous à l’endroit habituel ce soir. J’ai besoin de me détendre, et j’ai quelque chose à te dire. »

« Ça a l’air important. De quoi veux-tu parler, Mark ? »

« Tu sauras quand on se verra », j’ai dit et j’ai raccroché.

Je me suis remis au travail. J’ai passé en revue tous les dossiers que j’avais accumulés depuis un certain temps maintenant.

Ce n’était que tard dans la nuit que mon assistant et moi avons terminé.

J’ai d’abord pensé à rentrer chez moi, mais l’idée de rentrer pour trouver la maison dénuée de la présence de Sydney m’a fait conduire directement au bar.

Chaque fois que je me souvenais qu’elle était toujours obstinée sur la question du divorce, j’étais rempli d’une rage inexplicable. J’avais réussi à bloquer toute pensée à ce sujet au travail, mais maintenant c’était tout ce à quoi je pouvais penser. C’était une période cruciale pour l’entreprise, tous les regards étaient braqués sur nous, et elle voulait tout ruiner avec un divorce ? Pas tant que je serai vivant.