Chapitre 0005

« Ce n'est rien, » a dit Inès, nerveuse, bégayant presque en cachant précipitamment la boîte derrière elle, « C'est la même chose que la vôtre, c'est juste que... j'ai soudainement très mal au ventre, je vais aux toilettes. » En disant cela, on pourrait presque dire qu'Inès s'enfuyait pour se cacher dans les toilettes.

Assise sur les toilettes, Inès a de nouveau ouvert prudemment le magnifique coffret, son cœur battant avec une intensité renouvelée. À sa grande surprise, elle a découvert une clé reposant dans la petite boîte qui lui était destinée.

Tenant la clé dans ses mains tremblantes, elle était encore sous le choc de cette révélation inattendue, lorsque le bruit de son téléphone vibrant dans son sac l'a ramenée à la réalité. En consultant son téléphone, elle a été accueillie par un message du contact mystérieux nommé « Créancier de 5000 euros ».

Qui aurait pu imaginer que, en l'espace d'un jour, ce créancier deviendrait son époux ?

En ouvrant le message, Inès a découvert que Tiago lui avait envoyé l'adresse d'une villa située dans le quartier le plus huppé de Paris, accompagnée de cette clé mystérieuse.

La signification de ces deux éléments s'est imposée à elle avec une clarté éblouissante : Tiago souhaitait réellement qu'elle déménage pour vivre avec lui. Cette idée, bien que logique dans le contexte de leur mariage soudain, a fait naître en elle un mélange de panique et d'excitation.

Avec une légère panique, Inès a soigneusement placé la clé dans son sac, son esprit tourbillonnant face à la décision de renommer Tiago dans son téléphone en « Mari ». Cette appellation, choisie après une hésitation, reflétait la distance émotionnelle qu'elle ressentait malgré leur lien légal. « Mari », et non « Amour ».

En sortant des toilettes, Inès est retournée à l'entreprise avec Caly et les autres. Le rédacteur en chef a tenté sa chance en demandant à Tiago si les photos pouvaient être publiées.

Le rédacteur en chef ne faisait que tenter sa chance, sachant que le président du Groupe Halo était réputé pour son mystère. Le fait qu'il ait accepté l'interview était déjà une surprise, ils n'osaient donc pas trop en demander pour les photos. À la surprise générale, Tiago a rapidement accepté, ce qui a provoqué l'effervescence dans tout le magazine.

« Mon Dieu ! Les photos du président du Groupe Halo ! On dirait que notre magazine va s'enrichir cette fois-ci ! » « Ce n'est pas le plus important, Augustin, montre-nous vite à quoi ressemble le président du Groupe Halo, il est aussi séduisant que ça ? »

Jusqu'à maintenant, sans l'accord de Tiago, Inès et les autres n'avaient pas osé partager les photos à l'intérieur du magazine. Maintenant qu'ils avaient l'autorisation, tout le monde s'est empressé d'entourer le photographe Augustin.

Quand Augustin a ouvert son ordinateur, les photos de Tiago sont apparues à l'écran. Immédiatement, toutes les femmes du magazine se sont senties à nouveau excitées. « Waouh, il est vraiment très séduisant ! Caly, ta description était trop modeste, le président du Groupe Halo est bien plus beau que ce que tu disais ! »

« Oui, il est encore plus beau que les stars du showbiz ! » L'admiration dans leur voix était indéniable. La conversation a pris un tournant inattendu lorsque quelqu'un a enfin remarqué et pointé du doigt la réalité de la condition de Tiago, brisant momentanément l'aura de fascination qui l'entourait. « Hé, mais pourquoi la chaise sur laquelle Tiago est assis semble-t-elle étrange ? On dirait... un fauteuil roulant ? »

« Oui, » a-t-elle proclamé, sa voix portant un mélange de fierté et de défi, « Tiago est en fauteuil roulant. Et alors ? Il est si beau et si riche, être en fauteuil roulant ne change rien au fait qu'il est un prince charmant ! »

Quelques collègues masculins, piqués par un sentiment de jalousie à peine voilé, ont exprimé leur scepticisme avec un dédain acide.

« Et alors, il est riche et beau, vous savez que 80% des hommes en fauteuil roulant sont incapables de faire certaines choses ? Je parie que sa nouvelle épouse n'aura probablement pas de vie sexuelle. »

Cette insinuation grossière a provoqué une réaction immédiate chez Inès, qui, jusque-là, buvait de l'eau en retrait. Les mots ont frappé avec la brutalité d'un coup physique, la faisant s'étouffer et commencer à tousser violemment, son corps rejetant aussi violemment les paroles que son esprit.

« Tousse, tousse ! » Inès a toussé en se pliant en deux, tandis qu'un collègue s'est empressé de venir s'enquérir de son état, « Inès, qu'est-ce qui t'arrive ? On dirait que le charme de Tiago est vraiment puissant, même notre Inès, toujours si posée, est tombée sous son charme. »

« Exactement, » a renchéri Caly, « vous n'avez aucune idée à quel point Inès était nerveuse pendant l'interview aujourd'hui. »

Entendant la conversation de ces femmes, Inès a trouvé la situation à la fois drôle et désespérante, « Je ne suis pas aussi obsédée par les beaux gosses. »

« Ce n'est pas une question d'être obsédée par les beaux gosses, » a immédiatement répliqué Caly, les mains sur les joues, les yeux remplis d'adoration, « c'est juste que Tiago est trop parfait. À part son handicap, il est l'incarnation même du héros PDG des romans. »

« Absolument, » a ajouté l'une des autres jeunes collègues féminines, « ah, je suis tellement jalouse de la nouvelle épouse de Tiago. Cette femme a dû sauver le monde dans une vie antérieure pour avoir trouvé un mari aussi parfait. »

Sauver le monde, vraiment ?

Que se passerait-il si elles savaient qu'elle était « la nouvelle épouse de Tiago » ? La jetteraient-elles à la mer ?