Nicemz
Les jours suivants s’étaient écoulés comme un souffle suspendu, baignés d’un calme presque irréel. C’était comme si le monde s’était adouci, comme si les vieilles blessures, pourtant encore brûlantes, avaient été recouvertes par un voile de sérénité fragile. Léa, dans ses silences, observait Aiden avec une nouvelle attention. Elle voyait chez lui une agitation contenue, une nervosité douce, mais fébrile, celle de quelqu’un qui prépare un secret avec une ferveur enfantine.Depuis qu’il avait appris la date d’anniversaire de Marcos, Aiden n’avait plus tenu en place. Sa maison, car oui, il a acheté une grande maison pour se sentir à l'aise avec sa famille. Cette maison, autrefois ordonnée et quasiment austère, s’était transformée en un véritable chantier de fête. Les employés, amusés, mais dociles, suivaient ses instructions précises, notant chaque détail avec le sérieux qu’on réserve à une opération militaire. Il avait pensé à tout : les couleurs des guirlandes, la hauteur des ballons,
L’air était parfumé par l'odeur des pins et la terre chaude. Léa, désormais connue comme Stephania , se promenait dans les ruelles de Oia, son fils tenant sa main, son jouet préféré sous le bras.Elle n’avait jamais cessé de pensé à lui depuis tout ce temps. Il appartenait à une autre vie, un autre monde , mais était toujours dans ses rêves et dans son cœur.Stev lui rendait visite parfois, mais il vivait désormais à Palerme. Ils s’appelaient souvent. Il n’avait jamais cessé de veiller sur elle.Elle ignorait que, à quelques kilomètres de là, Aiden venait d’arriver. Qu’il avait réservé une chambre dans une vieille maison d’hôtes. Et qu’il avait imprimé la photo.Le lendemain matin le marché battait son plein. Les voix montaient, le soleil filtrait à travers les platanes, les gens riaient, marchandaient. Léa , alias Stephania, avançait lentement entre les étals, un panier à la main, son fils courant quelques pas devant elle.— Marcos, pas trop loin, d’accord ?— Oui maman !Il portait
Aiden Ce jour-là, j'étais rentré plus tôt, car il s'agissait d'une journée particulière. J'avais reçu la confirmation que Laura n'était pas enceinte de mon enfant et je venais d'acquérir la majorité des actions des sociétés Knight et Ford. Maintenant j'y étais presque arrivé. Je voulais annoncé à Léa que tout ca était grâce à elle et que je l'avais fais pour elle. Pour nous. Sans oublier d'affronter Laura sur son mensonge,ses manigances, ses mensonges et son air de victime. Mais rien ne m’avait préparé à ce que je trouverai sur mon bureau. Une enveloppe. Mon nom écrit d’une écriture que je connaissais trop bien. Je l’ouvris, le cœur battant. À l’intérieur, une lettre. "Aiden. Je pars parce que je n'en serai pas capable à la fin du contrat et mon cœur ne peut pas rester ici, pas avec Laura et tout ce mensonge. Je reviendrai peut-être un jour. Léa." Mon souffle se coupa. Je restai figé, la lettre tremblante entre mes doigts. Mon esprit refusait d'assimiler les mots, comme si le sim
Léa Le chauffeur de Stev m'avait amené dans un manoir un peu isolé. Nous avions fait au moins 3 heures de route. Arrivé, j'avais été accueilli par Stev qui m'attendait.Dès que j'étais sorti de la voiture, il s'était avancé rapidement vers moi. Sans dire un mot, il m’avait serrée contre lui, fort, comme s’il avait eu peur de ne plus jamais me revoir. J’avais senti son souffle trembler un peu contre mon cou.— Dis-moi... Est-ce qu’il t’a fait du mal ? a-t-il murmuré à mon oreille, la voix chargée d’inquiétude.Je me suis légèrement reculée pour croiser son regard. Il avait les yeux rouges, fatigués, mais pleins de douceur.— Non, ai-je dit doucement. Il ne m’a rien fait. Il ne m'a jamais fait de mal … physiquement.Il a hoché lentement la tête, sans me lâcher. Mais je voyais bien qu’il n’était pas convaincu. Ou peut-être qu’il ressentait simplement tout ce que je ne disais pas.— Tu es en sécurité ici, d’accord ? T’as plus rien à prouver à personne.Je n’avais rien répondu. Je m'étais
Léa Cette nuit-là, je ne dormis pas. Je réfléchissais à mon bébé. Comment protéger de cette méchante sorcière. Car j'étais sûre si elle apprenait que j'étais enceinte, elle ferait tout pour nous éliminer moi et mon bébé. Je pris une décision. Une décision radicale, mais nécessaire.Je devais partir. Loin. Très loin.Le lendemain matin, j’ai commencé à préparer mon départ. Le plus sera le mieux avant qu'Aiden ou même Laura se découvre ma grossesse.J'avais appelé Clara, ma meilleure amie pour lui faire part de mon et demander son aide pour qu'Aiden ne me retrouve jamais.— Léa ! Enfin ! Je me demandais quand tu allais appeler depuis ton mariage, tu me négliges. Et je sais que je ne suis pas au pays, mais tu ne m'as pas encore invité dans ta maison. Alors, raconte ! Comment ça se passe, ton mariage ? Et mon beau, il va bien ?— Tu sais que ce n'est qu'un mariage contractuel et je ne te néglige pas, je pense tout le temps à toi et tu le sais.— Si tu le dis. Murmura-t-elle en faisant
Léa Je ne savais pas combien de temps encore, j'allais supporter cette mascarade. Depuis le jour où les résultats du test étaient arrivés, Laura paradait dans la maison comme si elle en était la reine.Elle savait. Elle savait que ce faux papier lui donnait tous les droits.Et moi… je n’étais plus qu’une étrangère dans ma propre vie.Ce matin-là, je descendis prendre un café. Laura était déjà installée dans la cuisine, son téléphone à la main, une expression de triomphe gravée sur son visage.— Oh, Léa ! Quelle chance… dit-elle d’un ton faussement enjoué. Justement, je pensais à toi.Je fronçai les sourcils.— Laisse-moi tranquille.Elle eut un petit sourire perfide. Puis, d’un geste brusque, elle fit tomber volontairement son verre d’eau sur la table, éclaboussant tout le plan de travail.— Oh non ! s’écria-t-elle. Tu ne pouvais pas faire attention ?Je restai figée.— Moi ? C’est toi qui l’as renversé !Mais déjà, j’entendais les pas d’Aiden dans le couloir.Laura se tourna vers lui