Chapitre 9

Elle n’avait dit que la vérité, elle n’avait donc pas peur d’eux.

En voyant que Nathalie était traitée ainsi, Emma s’est épanouie comme une fleur.

Elle a regardé Sylvie : « Tu n’as pas à avoir peur d’elle, elle n’osera pas te faire du mal. »

« Hein », a répondu Sylvie en souriant.

« Madame, monsieur vous cherche », a dit une servante.

Dans le bureau.

Bastien se tenait à côté de la bibliothèque avec sa canne, il a dit d’un ton sérieux : « J’y ai bien réfléchi, je ne peux pas confier toute la famille Raimond à Bruno et à Nathalie, sinon, notre famille sera finie. »

Après avoir dit cela, il a profondément soupiré et a hoché la tête : « J’ai rencontré beaucoup de gens dans ma vie, et je sais aussi comment reconnaître de jeunes hommes capables et visionnaires, au début, j’ai pensé que ce serait bien si je pouvais tirer Bruno vers le haut, mais c’est dommage que... »

Emma a immédiatement compris ce que voulait dire Bastien, elle était un peu surprise et contente : « Papa, ça veut dire que tu vas confier la famille Raimond à Sylvie ? »

Emma était heureuse, car Bastien admirait sa belle-fille, mais celle-ci et Léo n’étaient mariés que depuis deux jours.

Emma pensait que si Sylvie devenait très capable et avait les moyens de vivre toute seule, elle quitterait peut-être la famille Raimond.

En effet, Bastien avait pensé à cet aspect et était également un peu hésitant.

« Avant d’être sûr qu’elle pourra rester dans la famille, je te la confierai d’abord ! », a dit Bastien.

Surprise, Emma était tellement émue qu’elle avait les larmes aux yeux : « Papa, je... »

Avant qu’elle ne puisse terminer sa phrase, Bastien l’a interrompue : « C’est entendu ! Je te fais confiance ! »

Des larmes coulaient instantanément sur les joues d’Emma.

Il lui avait fallu plus de vingt ans pour en arriver là.

Avec la mort de Pascal Raimond, et maintenant que Nathalie et Bruno étaient expulsés de la famille Raimond, elle avait enfin un bel avenir.

...

Après cet incident, Nathalie et Bruno ne sont pas réapparus.

Sylvie vivait très à l’aise ces derniers jours, à part le fait qu’elle devait essuyer le corps de Léo et masser ses membres.

Elle a d’abord mouillé une serviette, puis a examiné la température de l’eau, elle était déjà très douée pour prendre soin de Léo.

Elle a doucement essuyé les mains de Léo et a murmuré : « Regarde ! À quel point je suis gentille avec toi ! Alors tu dois écouter mes soucis et joies tous les jours. »

Tout en travaillant, elle lui a raconté ce qui s’était passé aujourd’hui.

« Quand j’étais dans la famille Blanc, je ne savais que jouer et manger, menant une vie sans aucun souci, mais maintenant je dois faire ce genre de chose, je suis même triste pour moi-même. »

« Tu as vraiment de la chance pour épouser une femme aussi bonne que moi. »

Soudain, elle a remarqué que la serviette recouvrant le pénis de Léo était bombée.

Sylvie était adulte et comprenait ce qui s’était passé, puis elle s’est arrêtée, raide.

Elle se souvenait qu’elle avait fait ainsi avant, mais Léo n’avait aucune réaction.

Se pourrait-il qu’elle ait accidentellement touché quelque chose qu’elle n’aurait pas dû lorsqu’elle parlait ?

« Tu... Tu es le même que les autres hommes, tu penses même aux femmes dans ton sommeil. »

Le visage rouge, Sylvie a jeté la couverture sur le corps de Léo.

Elle a précipitamment ramassé les serviettes et a terminé son travail à l’avance.

« Sylvie, j’ai demandé à la cuisine de te préparer un peu de pâtisserie, mange-la ! », a dit Emma.

Tous les soirs, Emma lui envoyait des pâtisseries.

Sylvie l’a prise de ses mains, mais son visage était encore rouge.

Emma a froncé les sourcils et a touché au front de Sylvie : « Qu’est-ce qui ne va pas ? Ne te sens-tu pas bien ? »

« Tu n’as pas de fièvre non plus », a poursuivi Emma.

Le visage rouge, Sylve a vigoureusement secoué la tête : « Je vais bien. »