Chapitre 3

Ignorant leur comportement écœurant, j'ai ouvert la porte et je suis partie.

Le personnel que j'avais appelé était arrivé et m'a aidée à charger toutes mes affaires dans la voiture.

Arrivée chez ma meilleure amie, j'ai déverrouillé mon téléphone pour répondre aux messages quand j'ai vu la notification Instagram : Viviane avait publié une nouvelle story.

« Les souvenirs achetés lors du voyage avec le patron pour voir les aurores boréales, je les ai partagés avec tout le monde... »

La photo montrait un selfie de Charles et Viviane joue contre joue, avec deux grandes caisses de colis à côté.

Dans les commentaires, les internautes ont plaisanté.

« Oh, c'est ton patron ou ton mari ? »

« Ton patron a l'air très beau, et il est tellement attentionné avec toi. »

« Ensemble, ensemble ! »

Charles a aimé ce commentaire, et Viviane a immédiatement répondu avec un émoji timide.

En peu de temps, le nombre d'abonnés de Viviane a explosé.

Dans le groupe de servantes de la villa de Charles, il y avait également de nombreux messages de remerciement :

« Merci à Viviane de penser à nous pendant son voyage. »

« Notre patron est vraiment généreux. Merci, Viviane. »

Quand je vivais avec Charles, il oubliait souvent de manger à cause de son travail et il était difficile en matière de nourriture, alors j'avais spécialement créé un groupe pour faciliter le travail des servantes et m'assurer qu'elles prenaient le meilleur soin de la vie quotidienne de Charles.

Mais après l'arrivée de Viviane, Charles et moi nous sommes progressivement éloignés, et j'ai peu à peu cessé de voir ce groupe.

Je ne voulais pas lire tous les messages et j'ai directement dissous le groupe.

Au moment de cliquer, je me suis soudain souvenue que Charles était aussi dans le groupe.

Après avoir appris mon initiative, Charles avait rejoint le groupe. Dans ce groupe, je publiais les préférences alimentaires de Charles ; lorsque j'étais submergée par mes études ou que je tombais malade, Charles suivait aussi mes actualités en temps réel dans le groupe.

Chaque année, à l'occasion de notre anniversaire, Charles écrivait à la main une longue liste d'ingrédients à préparer, puis me préparait lui-même un dîner aux chandelles.

Mais tout cela a été ruiné par Viviane.

Maladroite, elle renversait le café de Charles et mon lait chaud, et après chaque erreur, elle ne faisait que s'excuser en pleurnichant dans le groupe, mais sans jamais changer.

Au début, Charles ne l'aimait pas, mais finalement, il l'appelait affectueusement « petite idiote » et nettoyait ses dégâts.

J'avais envisagé de licencier Viviane, mais Charles m'en avait empêchée :

« Viviane est encore jeune, elle a commencé à travailler à dix-huit ans. Fais preuve d'un peu de compréhension. »

Une servante s'était plainte que Viviane ralentissait le travail, et Charles, l'ayant entendue, avait immédiatement renvoyé cette servante.

C'est moi qui lui ai trouvé un nouvel employeur, permettant à cette jeune mère célibataire d'avoir une source de revenus stable.

Ce n'est qu'en éteignant la lumière pour dormir le soir que j'ai soudain remarqué que je portais encore la bague de fiançailles à mon majeur.

Je l'ai retirée et ai frotté les motifs gravés sur la surface.

Cette bague de fiançailles avait été fabriquée par Charles lui-même.

Pour la réaliser, il avait tout appris par lui-même et s'était blessé les doigts à plusieurs reprises.

À l'intérieur, il avait gravé nos initiales de manière maladroite à l'intérieur de l'anneau.

« Cette bague est ma promesse envers toi. »

« Lily, en portant cette bague, je réserve ton reste de vie. Nous resterons ensemble, pour toujours. »

Aujourd'hui, les serments ont rouillé, et les amants allaient se séparer.

J'ai fait appel à un service de livraison express pour renvoyer la bague.

Juste à ce moment, mon père m'a envoyé les détails du partenaire pour le mariage arrangé, décidant que la cérémonie aurait lieu dans une semaine.

Tôt le lendemain matin, Charles m'attendait déjà devant ma porte.

Dès que j'ai ouvert la porte, il m'a immédiatement questionnée avec anxiété :

« Lily, pourquoi as-tu renvoyé la bague ? »

« Tu veux rompre, c'est ça ? Juste à cause d'un petit incident hier ? »

Je l'ai regardé avec calme.

« La taille de la bague ne me va plus. »

Charles a semblé réaliser qu'il était un peu trop excité et s'est excusé :

« Désolé, tu m'as rendu la bague, alors j'ai un peu paniqué. »

« La prochaine fois, préviens-moi au moins avec un message. »

Je n'avais aucune envie d'écouter ses explications ni de lui rappeler.

Pendant qu'il partait avec Viviane voir les aurores boréales, je l'avais attendu pendant quatre heures à la boutique de robes de mariée, lui avais envoyé d'innombrables messages, mais il m'avait bloquée sur toutes les applications.

L'homme devant moi n'était plus le fiancé dont le cœur m'appartenait exclusivement.

« C'est chez ma meilleure amie, si tu n'as rien à faire ici, pars vite. »

Je me suis retournée pour fermer la porte.

Mais Charles m'a soudainement prise dans ses bras :

« Si la bague de fiançailles ne te va plus, de toute façon nous aurons une alliance, je t'en ferai une nouvelle. »

« La dernière fois, je n'ai pas pu t'accompagner pour essayer ta robe de mariée, mais j'ai pris un nouveau rendez-vous, on y va demain, d'accord ? »

Charles a méticuleusement présenté ses plans, comme s'il prenait vraiment notre avenir très au sérieux.

Au moment où j'allais céder, j'ai remarqué un suçon sur son cou.

Ses vêtements portaient aussi le parfum de Viviane.

Après tout, combien d'affection pouvait-il rester chez un homme capable de mettre de côté sa fiancée de dix ans pour apaiser une autre femme ?

Je l'ai repoussé et j'ai souri.

« On verra demain. »

Charles, comment pourrais-tu être si sûr que j'allais t'épouser ?