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chapitre 51

Author: Marcia778
last update Last Updated: 2025-08-30 15:56:22

~ ʚĭɞ ~

Un épais brouillard voilait la conscience d’Alessia lorsqu’elle émergea du néant. Sa tête était lourde, ses membres engourdis. Puis, la réalité la frappa de plein fouet, glaciale et brutale : elle était allongée sur un lit inconnu, et les vêtements qu’elle portait la veille avaient été remplacés par un pyjama de soie trop propre.

Une nausée viscérale lui tordit l’estomac. L’avoir touchée. L’avoir déshabillée, manipulée pendant son inconscience. L’idée que cet alpha inconnu ait posé les mains sur elle, ait violé son intimité à son insu, souillait sa peau comme une brûlure impure. C’était une vision à faire vomir, une violation qui la remplissait d’un dégoût si profond qu’elle en avait le souffle coupé.

Elle resta immobile, les yeux grands ouverts fixant le plafond, cherchant frénétiquement dans son esprit embrumé un moyen de s’échapper. Elle ne serait pas la proie docile qui attendrait sagement que son ravisseur vienne la chercher. Pourtant, au plus profond de son être, une pet
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  • Porte Mon Bébé    chapitre 54

    ღLa tension dans le bureau d'Ethan Blackwood était presque palpable, un épais brouillard d’angoisse et de colère rentrée. Deux jours. Deux jours qu’Alessia avait disparu, et chaque heure qui passait était une éternité de torture. Ethan, assis derrière son bureau, les traits tirés, les yeux cernés par un manque de sommeil coupable, fixait son téléphone comme si sa seule volonté pouvait le faire sonner.Ses hommes venaient de rapporter pour la énième fois. Rien. Aucune trace dans les hôpitaux des environs. La rage, froide et destructrice, monta en lui comme une marée noire. Il serra le combiné à s’en blanchir les jointures, le bras tremblant, prêt à l’envoyer valser contre le mur de chêne. Seule l’image d’Alessia, fragile et effrayée, le retint. Alessia avait besoin de lui fort, pas d’un alpha qui perdait le contrôle.— Continuez de chercher, gronda-t-il, la voix rauque, éraillée par la fatigue et l’émotion. Étendez les recherches aux villes voisines. Et ne revenez pas me voir sans de

  • Porte Mon Bébé    chapitre 53

    ~ ʚĭɞ ~— Aidez-moi... à quitter cette chambre, supplia-t-elle dans un souffle, sa voix brisée par l'urgence. S'il vous plaît.— Comment ? Vous ne pouvez pas partir ! Votre état est encore instable, les médecins...— C'est justement pour mon bébé que je dois partir ! l'interrompit Alessia, ses lèvres tremblantes. Ces hommes... ils sont prêts à me ramener de force là-bas, peu importe ce que vous direz. Peu importe mon état. Aidez-moi... à retourner auprès de ma famille. Je vous en supplie.Son regard était une prière vivante, un mélange de terreur absolue et d'espoir fragile. Son cœur battait si fort qu'il résonnait dans ses tempes. Face à cette détresse brute et pure, face à ces yeux qui imploraient son salut, l'infirmière ne put résister. Ces gardes armés lui glaçaient le sang. Elle faisait le bon choix. Elle en était sûre.— D'accord, murmura-t-elle, se penchant plus près. Je vais vous aider.Le sourire qui illumina alors le visage meurtri d'Alessia fut si radieux, si reconnaissant,

  • Porte Mon Bébé    chapitre 52

    ~ ʚĭɞ ~Le véhicule blindé, une cage métallique aux vitres teintées, fendait la route déserte comme un navire fantôme. À l’intérieur, chaque nid-de-poule, chaque virage serré était un coup de poignard pour Alessia. Allongée sur la banquette froide, elle avait l’impression que son corps meurtri allait se disloquer, que chaque secousse la séparait un peu plus de sa propre enveloppe charnelle. La douleur n’était plus une simple sensation ; c’était une entité vivante, vorace, qui dévorait ses entrailles et lui tordait les viscères. Un feu liquide coulait dans ses veines, et chaque battement de son cœur propulsait cette agonie un peu plus loin, jusqu’au bout de ses doigts engourdis.Mais pire que la déchirure physique était la brûlure de l’âme. Derrière ses paupières closes, une seule image persistait, plus vive que la souffrance : le visage d'Ethan Blackwood. Ethan, dont le regard pouvait être si doux et si distant. Ethan, son alpha, son interdit.Une pensée lancinante, plus aiguë que tou

  • Porte Mon Bébé    chapitre 51

    ~ ʚĭɞ ~Un épais brouillard voilait la conscience d’Alessia lorsqu’elle émergea du néant. Sa tête était lourde, ses membres engourdis. Puis, la réalité la frappa de plein fouet, glaciale et brutale : elle était allongée sur un lit inconnu, et les vêtements qu’elle portait la veille avaient été remplacés par un pyjama de soie trop propre.Une nausée viscérale lui tordit l’estomac. L’avoir touchée. L’avoir déshabillée, manipulée pendant son inconscience. L’idée que cet alpha inconnu ait posé les mains sur elle, ait violé son intimité à son insu, souillait sa peau comme une brûlure impure. C’était une vision à faire vomir, une violation qui la remplissait d’un dégoût si profond qu’elle en avait le souffle coupé.Elle resta immobile, les yeux grands ouverts fixant le plafond, cherchant frénétiquement dans son esprit embrumé un moyen de s’échapper. Elle ne serait pas la proie docile qui attendrait sagement que son ravisseur vienne la chercher. Pourtant, au plus profond de son être, une pet

  • Porte Mon Bébé    chapitre 50

    ᭄Être un alpha n’était pas une simple condition, c’était un combat perpétuel contre soi-même. Ethan Blackwood vivait chaque seconde le poids écrasant de sa propre nature. Il devait contenir ses phéromones, les comprimer jusqu’à l’étouffement, masquer cette odeur de dominance qui faisait plier les genoux des autres, qui les rendait fébriles, mal à l’aise, parfois même paniqués. Mais pour un alpha dominant comme lui, c’était comme retenir sa propre respiration indéfiniment. Une torture silencieuse, un supplice d’autant plus cruel qu’il avait passé sa vie à apprendre à dompter cette part sombre, bestiale, qui ne demandait qu’à se déchaîner, à revendiquer, à posséder.Et maintenant, cette bête était lâchée. Elle rugissait en lui, incontrôlable, dévastatrice. Le moindre bruit – le craquement du parquet, le tic-tac d’une horloge – était un rappel strident de son absence. Le moindre geste, le plus infime souffle d’air, ravivait la douleur, sourde et lancinante, comme une blessure à vif. La

  • Porte Mon Bébé    chapitre 49

    ❍Un froid qui n’avait rien à voir avec la température de la pièce parcourut l’échine d’Alessia avant même qu’elle n’ouvre complètement les yeux. La conscience lui revint par vagues désordonnées, charriant un bourdonnement sourd dans ses tempes et une nausée tenace au creux de son estomac. Puis, elle perçut un souffle chaud, trop proche, et une odeur étrangère, âcre et dominatrice, qui lui emplissait les narines.Elle ouvrit les paupières, lentement, pesantes, et son cœur se figea net.À quelques centimètres de son visage, deux prunelles sombres, avides et perçantes, la dévoraient des yeux. C’était le regard d’un prédateur contemplant sa proie, un mélange de possession brutale et de curiosité malsaine. La panique, pure et primitive, jaillit dans sa poitrine, la faisant blêmir et se recroqueviller instinctivement contre la tête du lit dans un mouvement de fuite éperdue. La secousse déclencha dans son crâne une douleur fulgurante, un éclair aveuglant qui lui rappela le coup reçu. Un gém

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