Au bout d'une heure mes paupières pesaient de plus en plus lourd. Je ne m'étais pas rendue compte à quel point j'étais épuisée. Je calais ma tête contre le siège et sombrais dans un sommeil profond. Profond mais pas sans rêve. Dès que j'eus fermé les yeux je me vis arpentant les couloirs. Je marchais lentement comme si j'appréhendais ce que j'allais croiser. Soudain un cri strident me fit sursauter et je me dirigeais vers la source du cri sans accélérer pour autant. Alors que je marchais je me rendis compte qu'il y avait des tâches rouges sur le carrelages. Ces tâches devinrent de plus en plus nombreuses et de plus en plus volumineuses au fur et à mesure que j'avançais. J'arrivais à un embranchement et tournais à droite. J'avais le regard fixé sur mes pieds et je le levais petit à petit. Ce que je vis me terrifia. Un corps gisait au sol. Liam. Il avait les yeux grands ouverts mais ses prunelles avaient perdu tout signe de vie. Elles étaient vides et froides. Il était allongé dans un
L'atterrissage fut plus doux que je ne l'aurais pensé. J'avais à peine remarqué que nous avions touché le sol. Malgré tout j'avais apprécié être dans les aires. Je dus me faire violence pour avancer lorsque les portes s'ouvrirent mais je finis par toucher le sol Américain. Tout était différent ici je le sentais. Même l'air que je respirais. Il était plus chaud. Alexy et moi récupérâmes McGonagall que nous devions laisser dans sa caisse de transport tant que nous étions dans l'aéroport. À la suite de cela nous primes le bus jusqu'à une société qui prêtait des voitures. Nous choisîmes une grosse voiture noire et nous mîmes en route.Comme dans l'avion j'admirais le paysage à travers la vitre de la voiture. Je n'étais pas habituée à voire des palmiers en pleine rue. C’était agréable.« Où va-t-on ? demandais-je après un moment. »Alexy avait le visage impassible se concentrant sur la route.« Tu verras. »La voiture roulait en longeant la plage. J'avais toujours trou
Une fois dans l’obscurité nous décidâmes qu'il était plus sage de sortir même si j'avais encore envie de nager. Nous avions passé près de trois heures dans l'eau. Nous retournâmes à la maison fatigués et prîmes une douche chacun notre tour avant de nous mettre en pyjama. Evidemment Alexy y alla en premier sans demander mon avis. Puis nous descendîmes pour dîner. Alexy ouvrit les placards réfléchissant à ce que nous allions manger. « Hum... Tu aimes les lasagnes ?-Oui. » J'avais mangé que rarement de la nourriture italienne mais j'avais adoré cela. Alexy commença à sortir les ingrédients et les déposa sur la table. Quant à moi je le regardais faire impuissante. Me voyant de marbre il finit par hausser un sourcil. « Bah alors? Tu as changé d’avis?-Ce n'est pas cela. J'aime beaucoup la nourriture italienne. C'est juste que... Je ne sais pas quoi faire.-Tu ne sais pas faire des lasagnes ?» J’allais répondre mais il prit les d
Je me réveillais comme je m'étais endormie. La tête d'Alexy reposait sur la mienne et McGonagall me léchait la main pour que je m'occupe d'elle. Mes remuements réveillèrent Alexy à son tour qui en se redressant fit craquer son dos et fit une petite grimace. Me voyant les yeux ouverts il se décolla de moi avant de se lever du lit. Je voulus le remercier mais Alexy devina mes intentions :« J’aurais voulu que quelqu’un me prenne dans ses bras. C’est tout. »Nous descendîmes à la cuisine pour prendre un petit déjeuner. Personnellement je n'avais pas faim alors je me contentais de boire un verre d'eau. Quant à Alexy il mangea beaucoup. Voyant que je ne mangeais pas il me prépara une biscotte que je finis par accepter.Une fois ma maigre biscotte avalée Alexy me regarda ne sachant que dire. Voulant me rendre le sourire il proposa que l'on descende à la plage. Je restais silencieuse quelques instants. J'avais été coupée dans mon élan et je ne me voyais plus lui raconter ma vie to
Point de vue d’Abrielle: « Je vais venger Liam.-Abi...-N'essaye pas de m'en dissuader. Si je n'étais pas venue dans ce lycée...-Je ne cherche pas à te dissuader. Mais comment comptes-tu bien te venger ?» Je réfléchis en silence. « Je ne sais pas exactement. Mais je sais que je ferai tout mon possible. Même plus, pour arrêter Gaspard. Cela a assez duré.-Ta famille essaye de l'arrêter depuis des années n'est-ce pas ?» Je ne dis rien. « Et ce n'est pas la motivation qui leur manque. » Je fronçais les sourcils. « Serais-tu en train d'instituer que je devrais abandonner ? Que je n'y arriverais pas ?-Loin de moi cette idée. Je dis juste que ce ne sera pas si facile.-Je le sais bien.-Et que tu auras besoin d'aide. -Alexy…-Tu es déjà revenue sur ta décision de me faire confiance? Décidément tu es bipolaire. -Non. Il n’y a plus de retour en arrière possible. J
Nous continuâmes à nous cacher en nous baignant sur la plage quelques jours encore. Nous nous asseyions sur le sable chaud pour regarder le soleil se coucher et passions des heures à parler une fois plongés dans l'obscurité. En grande partie de stratégie mais aussi de ma famille. Je me rendis compte que je ne pouvais plus douter de lui. Je lui faisais entièrement confiance. Je lui faisais confiance parce qu’il savait tout sur moi et qu’il avait promis de m’aider, parce qu’il m’avait avoué ses plus grands secrets. Et je devais avouer que l’argent que j’avais à lui offrir aidait à me mettre à l’aise. Je me sentais à l’aise avec Alexy aussi. Sa présence me permettait de ne pas sombrer dans mes pensées sombres et le savoir près de moi me permettait de m'endormir même si je savais que j'allais me réveiller en hurlant en plein milieu de la nuit. J’aurais dû être effrayée et me méfier de lui mais entendre toutes les horreurs qu’il avait commises même si justifiées me rassurait. Je sava
L'avion finit par se poser et je suivais Alexy vers les toilettes handicapés. « Les Cobras ne savent pas que nous sommes de retour. C'est mieux ainsi. » Nous entrâmes à deux et Alexy ferma la porte à clef avant de sortir le matériel de son sac. Il avait acheté de la teinture avant notre départ. Je ne parlais pas du départ qui avait eut lieu quelques heures auparavant mais de notre tout premier départ. Après tout une jeune fille aux cheveux blancs ne passait pas inaperçue. Je m'assis sur le lavabo tandis qu'Alexy se chargeait du mélange. Il avait fait un test sur mon bras avant et visiblement je n'étais pas allergique. Je fermais les yeux. Je m’en voulais d’être pennée pour quelque chose d’aussi bête qu’une couleur de cheveux mais je n’aimais pas changer mon apparence. Il finit de préparer le colorant et me colora les cheveux en noir avec application. Cela mis de longues minutes mais il finit par me laisser me regarder dans le miroir. J'en restais sans
Nous prîmes la moto de Jeremy et en une heure nous nous retrouvions dans un repère de Cobras. Ce repère n'était autre qu'un bar assez vivant avec de la fumé dans l'air et le bruit des boules de billard en fond sonore.Je n'eus aucun mal pour identifier les Cobras. Et cela même sans le fait qu'ils portaient leurs typiques vestes en cuir. Je les reconnue parce que c'étaient ceux qui avaient l'air le plus sûrs de la foule. Les autres laissaient une distance de sécurité et les Cobras n'étaient pas venus pour s'amuser. Ils m'attendaient. Contrairement aux autres ils n'étaient pas plongés dans un billard ou un jeu de cartes. Certains d'entre eux buvaient mais même eux guettaient la sortie impatients.À la vue de Jeremy les Cobras se mirent en mouvement tel un seul homme. Jeremy suivit le mouvement comme s'il avait lu dans leurs pensées et je suivais Jeremy à mon tour.Nous nous arrêtâmes autour d'une table de poker à laquelle je m'asseyais calmement. Les Cobras m'encerclèrent et
Le chemin était légèrement plus long que le temps que nous avions mis à venir au bar. Les Cobras ne s'amusaient pas à faire des figures en roulant cette fois-ci. Tout le monde était sérieux et l'ambiance était étrange. Oppressante. Mon cœur devenait de plus en plus lourd au fur et à mesure des kilomètres parcourus. Avais-je peur ? Quelque part oui. J'appréhendais de revoir Abi. Je ne voulais pas la détester. Je n’arrivais à supporter personne ces derniers jours alors elle était mon dernier espoir. Mais j’avais peur de ce que j’allais ressentir en la voyant. Pas qu'elle ne m'avait pas manqué. Au contraire. C'était juste que la dernière fois que je l'avais vue mon frère venait d'être tué. La revoir me rappelait de mauvais souvenirs. De plus je m'en voulais quelque part de ne pas être resté avec elle. Elle avait eu une relation particulière avec mon frère et même un aveugle aurait remarqué qu'elle avait été traumatisée par sa mort. Quant à moi je n'avais pas été là pour la sout