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Home / Romance / Quand il a choisi l’autre, j’ai choisi son frère / Chapitre 43

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Chapitre 43

Author: Jeanne Yoriu
C’était bien sûr une instruction lancée à la légère par Arthur.

Adrien ne comprenait pas très bien pourquoi non plus, il a dit : « La tâche confiée par M. Perrot était importante, une fois terminée, c’était presque l’heure de partir, il n’était pas nécessaire de retourner au bureau. »

Solène, après avoir écouté, n’a pas posé plus de questions.

Léa a raccroché. Faire une mission extérieure lui permettait de se relâcher un peu. Elle a décidé de profiter de son après-midi libre pour dormir. Même si le rhume s’était calmé, il valait mieux bien se reposer. Sinon, avec un peu moins de résistance, il risquait de revenir en force.

Alors qu’elle s’apprêtait à sortir, elle a jeté un coup d’œil par hasard.

Elle a vu le vêtement dans la poubelle.

Léa a marqué un arrêt dans sa marche.

Elle l’avait porté un moment la veille au soir en conduisant, elle ne s’attendait pas à ce qu’Arthur le jette aussitôt. Ce vêtement était de marque de luxe et d’après son état, il semblait avoir été porté pour
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    À cet instant précis, balancer des piques acerbes à Mathis procurait à Léa un profond soulagement. Elle n’avait plus aucune raison de faire preuve de retenue ou de préserver les apparences. Elle n’allait pas se brider.D’autant plus qu’il y avait Arthur. Arthur, ce solide appui.Léa avait enfin brisé les chaînes mentales qui la retenaient. Arthur lui avait dit lui-même qu’elle pouvait se servir de lui. Et elle avait eu les moyens d’en payer le prix. Il n’y avait plus rien à craindre.Mathis, de son côté, respirait fort, la rage montant. Il aurait voulu transpercer Léa du regard, la décortiquer de l’intérieur, voir enfin qui elle était vraiment, cette Léa qu’il n’arrivait pas à saisir.Il a serré les poings. Et il a dû l’admettre, à contrecœur : oui, il était pitoyable. Quand Léa était douce, soumise, il se sentait à l’aise, mais ne lui accordait pas un regard de plus. Mais face à cette Léa tranchante, révoltée, il avait beau bouillonner de colère, il était incapable de détourner le

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    En voyant le visage fermé de Mathis, Léa a repensé à ce moment gênant où elle l’avait croisé le lendemain de leur divorce par consentement mutuel.Et maintenant, à peine leur certificat de divorce en main, il tombait pile sur elle dans un bar, entourée de garçons de joie.Quelle poisse…Léa l’a détaillé de la tête aux pieds.Il s’était battu avec Arthur, n’en avait pas tiré grand-chose, mais là, il était de nouveau bien apprêté.On n’aurait rien deviné à son apparence.Mathis, rarement confronté au regard scrutateur de Léa, en était d’autant plus contrarié : « Qu’est-ce que tu fais ici ? Et c’est qui, lui ? »Léa a éclaté de rire : « Dans un bar, à ton avis, on vient faire quoi ? Tu voudrais peut-être faire croire que ta chère ex-femme est si fauchée qu’elle est obligée de bosser ici ? »Mathis a répliqué froidement : « Ne change pas de sujet. »Il a lancé un regard meurtrier à Axel.Ce dernier s’est figé sur place.Même s’il avait senti un peu d’hostilité de la part d’Antoi

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    Léa n’a rien remarqué.Mais le cœur d’Antoine s’est emballé.Il s’est surpris à penser que ce ne serait peut-être pas si mal d’être le garçon de joie de Léa.Il a enchaîné, dans la continuité de ce qu’elle venait de dire : « Ne faut pas écouter les bêtises d’Octave, c’est lui qui m’embête depuis tout à l’heure. »Octave : « Voilà que tu recommences ! Antoine, tu as toujours fait ton cinéma depuis que nous sommes gamins ! »Antoine a éclaté de rire : « Et toi, tu oses dire que c’est moi qui joue les hypocrites ? »Octave : « Léa, dis-nous qui a raison ! »Antoine, toujours perturbé par le contact furtif avec la peau de Léa, mais ne laissant rien paraître : « Oui, Léa, tranche un peu. »Léa : « Débrouillez-vous entre vous. »Et sur ces mots, elle est sortie de la pièce.Axel s’est levé aussitôt et l’a suivie.Antoine : « … »Il était certain d’avoir vu Axel se coller volontairement à Léa pendant qu’il était assis.Lui-même avait bien gardé ses dix centimètres de distance !

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    Léa, depuis le début, observait la scène comme un spectacle.Mais là, elle a jeté à Octave un regard un peu désabusé.Elle ne jugeait pas le métier de garçon de joie, mais ce que venait de dire Octave, c’était clairement pour comparer Antoine à un escort.Quel cousin faisait ça sérieusement ?Antoine a grincé aussitôt des dents : « Tu insinues quoi, là ? »Octave : « Je dis juste que tu es beau gosse. Si tu n’étais pas canon, t’arriverais même pas à la cheville d’un garçon de joie. »Puis, avec une fluidité déconcertante, il s’est tourné vers Axel : « Tu n’es pas d’accord ? »Axel, qui travaillait consciencieusement depuis tout à l’heure, a sursauté en entendant son nom. Instinctivement, il a jeté un coup d’œil à Antoine.Axel : « … »Bon sang, il avait failli y laisser sa peau.Ce mec était peut-être très beau, mais ce regard faisait carrément flipper.Antoine lançait des piques en rigolant, il s’amusait, mais c’était lui, Axel, qui prenait les balles perdues.Axel : « Je

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    En plus, tout le monde pensait encore qu’elle était Madame Bernard. Si Léa montrait le bout de son nez, qui allait la reconnaître ?Antoine ne participait plus depuis longtemps aux discussions à propos de Léa.« J’ai un ami ici, je vais lui dire bonjour. »Élise a demandé : « Qui ? Fais-le venir, qu’on le rencontre. »Antoine a souri : « Il vous connaît pas, il ne veut pas venir. J’y vais vite fait, je reviens. »En réalité, Antoine brûlait d’envie d’aller voir Léa.Arrivé devant leur salon privé, il a frappé à la porte.Octave a ouvert : « Anto, tu étais où ? Si tu n’avais pas envie de venir, suffisait de le dire. J’allais appeler d’autres potes. »Antoine avait traîné parce qu’il buvait avec Mathis.Avec son air maussade, il est entré dans la pièce.Il n’y avait que quatre personnes : Léa, Octave, et deux garçons de joie.Chaque détail l’agaçait profondément.Mais Antoine a affiché un sourire éclatant : « Léa, à peine divorcée et déjà de si bonne humeur ? »Léa avait bie

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    Mathis ne disait rien. Il enchaînait les verres en silence.Son estomac commençait à le faire souffrir, il a froncé légèrement les sourcils, mais il a continué de boire.Antoine s’en est rendu compte et n’a pas pu s’empêcher de dire : « Ton estomac est fragile, pourquoi tu bois autant ? »La main de Mathis s’est figée sur son verre.Il a repensé aux soupes que Léa lui préparait souvent après qu’il a bu de l’alcool, ou aux déjeuners légers qu’elle lui apportait le lendemain pour lui ménager l’estomac.Il devait bien admettre que Léa avait toujours pris soin de lui.Cette pensée lui a soudainement changé d’expression.S’il ne réalisait les qualités de Léa qu’après le divorce, c’était vraiment pathétique.Et puis, des bouillons ou des repas pour l’estomac, il pouvait s’en payer de bien meilleurs.Donc Léa n’avait jamais été indispensable.Mathis savait que son humeur était instable et qu’il n’était pas dans son état normal.Mais c’était à cause de la hâte de Léa à divorcer, cet

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