로그인Après le départ de Mathis, Antoine et Béatrice, les gardes du corps que Solène et Damien avaient fait venir à l’avance n’avaient plus rien à faire. Ils ont simplement demandé au personnel de service de remettre les lieux en ordre au plus vite.Adrien s’est chargé de l’après-coup : vérifier comment Mathis avait réussi à arriver ici et renforcer la sécurité.En réalité, la situation n’avait pas dégénéré tant que ça. Bien que les coups aient été portés, un seul échange avait eu lieu avant que tout le monde n’intervienne pour les séparer.Avec autant d’amis présents, il était impensable de les laisser se battre sous leurs yeux.En plus, ce genre de blessures superficielles ne représentait vraiment pas grand-chose. Pour Gérard, Octave, Damien, Solène, et Adrien - qui avait suivi Arthur à l’étranger pendant plusieurs années, ce n’était qu’un incident mineur.À l’époque, dans les établissements de Gérard à Fleuville, ils s’étaient battus bien plus violemment que ça.Ils avaient vu pire,
La scène restait chaotique.Mathis hurlait sur Arthur, lui reprochant de s’être mêlé d’une conversation qui, selon lui, ne concernait qu’eux deux.Arthur, comme s’il n’avait pas encore repris ses esprits, serrait dans sa main une assiette ébréchée et avançait vers Mathis. Heureusement, Octave et les autres, arrivés en courant, l’ont retenu de justesse.Léa observait la scène en silence.Puis, soudain, elle s’est retournée. Presque sans s’en rendre compte, elle a saisi un couteau et une fourchette. Tous étaient occupés à retenir les deux hommes les plus dangereux. Personne ne faisait attention à elle.Elle est donc arrivée sans difficulté devant Mathis. Après l’avoir regardé droit dans les yeux, elle a planté violemment le couteau et la fourchette dans son bras.Le sang a jailli de la blessure.Comme si quelqu’un avait appuyé sur un bouton pause.Tout le monde s’est figé, les regards tournés vers Léa. Plus personne ne bougeait.Mathis, en particulier, restait stupéfait. Il a d’
Après l’anniversaire de son grand-père, Mathis avait poursuivi Léa jusqu’à Fleuville, puis était allé la retrouver sur l’équipe de tournage. À ce moment-là, il n’avait plus son côté impulsif qu’il avait montré à Fleuville, et Léa n’avait perçu aucun danger.Bien sûr, il n’avait pas renoncé. Il croyait toujours qu’elle finirait par se remarier avec lui. Il lui avait remis l’initiative entre les mains, lui demandant ce qu’il devait faire pour qu’elle accepte de revenir.Léa semblait avoir un certain pouvoir sur Mathis ; il acceptait de suivre ses conseils.Mais ils étaient déjà divorcés. Que pouvait-elle encore faire ?Elle voulait seulement qu’il reste loin d’elle. Elle pensait qu’avec le temps, Mathis finirait par comprendre ce que signifiait réellement un divorce et qu’il s’y résignerait peu à peu.Sans y consacrer beaucoup d’efforts, elle avait provisoirement réglé le problème, et n’en avait pas parlé à Arthur.À cette époque, Léa était très sensible : dès qu’Arthur entendait l
Léa ne cessait de fuir, tandis que Mathis ne cessait de la poursuivre. Cela ressemblait à une course d’athlétisme injuste : elle était toujours en position passive.Alors comment mettre fin à cette farce absurde, lancée unilatéralement par Mathis ?Elle ne pouvait plus continuer à fuir.Il ne restait qu’une seule option : s’arrêter et lui faire face.« Antoine, tu es venu chercher des ennuis ou quoi ? C’est l’anniversaire de mon pote aujourd’hui. Vous n’êtes pas les bienvenus. Compris ? Partez. » Octave sentait l’atmosphère se figer.Pour être honnête, depuis qu’il connaissait Arthur, Octave n’avait presque jamais vu une scène aussi embarrassante.La relation entre Arthur, Mathis et Léa, tout le monde la connaissait parfaitement.S’ils apparaissaient tous les trois en même temps, ce serait un véritable champ de bataille émotionnel : personne ne se sentirait à l’aise. Quand on pouvait éviter, on évitait.Antoine était trop intelligent pour l’ignorer.Et pourtant, il avait quand
« Mathis, tu… »« Si tu dis encore un mot, dégage. » Le regard de Mathis a semblé traversé par un éclair.Antoine a fait une sale tête et n’a plus essayé de le raisonner.Il s’est contenté de ricaner : « Fais attention à ne pas transformer ça en un scandale impossible à réparer. »Le paquebot s’est dirigé vers la plage privée.« Antoine, ma vie est déjà foutue depuis longtemps, » a dit Mathis en regardant la mer, où des courants sombres remuaient la surface. « Depuis la seconde où je suis né. »Il avait toujours perdu, toujours tout gâché. Après tout, qui serait assez idiot pour repousser la personne qu’il aimait ? Pourtant lui, Mathis, avait réussi cet exploit. Il s’était laissé emporter par des gestes qui blessaient malgré lui. C’était désespérant.Aimer quelqu’un au point d’en arriver là, c’était presque bestial.Il n’était pas étonnant que personne ne l’aime.Antoine ne voulait pas voir Mathis dans cet état ; son visage est devenu encore plus fermé.Léa et Arthur étaient
Mathis était d’un naturel froid ; il méprisait les émotions dites « normales », il les regardait avec dédain.Antoine ne lui a pas répondu ; il lui a demandé : « Pourquoi as-tu voulu épouser Léa ? »Tout est revenu au point de départ.Mathis n’en avait jamais parlé à personne. Il avait évité cette question encore et encore, jusqu’à ce qu’il n’ait plus d’échappatoire.En vérité, beaucoup de choses n’avaient pas besoin de raison.Il avait simplement voulu épouser Léa.Peut-être que le jour où il l’avait rencontrée, le temps à la plage était splendide ; peut-être qu’en la tirant de l’eau et en la voyant ouvrir les yeux, le fait d’avoir sauvé une vie avait allégé sa mauvaise humeur… Quoi qu’il en soit, quand Léa lui avait avoué ses sentiments, Mathis s’en était d’abord moqué intérieurement. Il avait interprété cela avec malveillance, persuadé qu’elle faisait semblant d’être amoureuse pour le tromper. Pourtant, il ne l’avait pas repoussée ; il avait voulu voir quand elle finirait par







