Synopsis : Eniko : Mon amour a un prix. Bénin, de nos jours. Eniko, 23 ans, voit son destin basculer du jour au lendemain lorsque son jeune frère cause accidentellement la mort du fils cadet de la puissante famille Mayala. Pour apaiser la colère des Mayala et laver l’affront, la tradition exige une réparation : un sang pour un sang. La famille d’Eniko, impuissante face aux pressions, accepte l’ultimatum : elle devra épouser Mayala, l’aîné de la famille, et lui donner un enfant en *remplacement* du défunt. Un mariage forcé, un corps monnayé, une vie sacrifiée sur l’autel de la coutume. Pourtant, Mayala n’est pas l’homme qu’elle imaginait. Rebelle, insoumis, il méprise les obligations familiales et semble aussi piégé qu’elle dans ce pacte absurde. Entre haine, résignation et désir de liberté, leurs vies s’entrechoquent. Mais quand les sentiments interdits s’en mêlent, tout se complique. Peuvent-ils briser les chaînes de la tradition, ou leur amour aura-t-il, lui aussi, un prix à payer ? Une histoire déchirante entre devoir et désir, où l’amour et la vengeance se disputent un cœur en exil. --
view moreMON AMOUR A UN PRIX
Les phares aveuglants. Un crissement de pneus. Puis le choc. Eniko revoit la scène en boucle depuis trois mois : cette nuit où son petit frère Kévi, lycéen de 17 ans, avait percuté une BMW noire en rentrant de soirée. A travers la vitre brisée, elle avait aperçu le visage ensanglanté du passager - Junior Mayala, 19 ans, fils cadet de la famille la plus puissante du Bénin. _"Pouls faible! On le perd!"_ hurlaient les urgentistes. Ses mains de future médecin tremblaient. Elle savait. Le garçon ne survivrait pas à cette hémorragie cérébrale. (Présent - 8h17) _"Eniko! Réveille-toi!" Farida lui secoue le bras devant la fac de médecine. Sur son écran de téléphone, les résultats du concours d'internat : 1ère - ADJOKE Eniko. _"T'as réussi! T'es la meilleure de ta promo!"_ Mais Eniko fixe l'article juste en-dessous : "Famille Mayala exige justice après le drame" Son portable vibre. Un SMS de son père : "Urgence. Rentre immédiatement." La Villa Mayala (11h30) Derrière les grilles dorées de Cocotiers, Mayala Kenneth sirote un whisky dans le bureau de son père. Les murs sont couverts de photos : inauguration d'hôtels, poignées de main avec le Président... Et au centre, le portrait de Junior. _"Tu comprends maintenant?" tonne le patriarche. "Ton frère est mort à cause d'un voyou. La justice traditionnelle doit s'appliquer." Kenneth, 26 ans, héritier des hôtels Mayala, se rebiffe : _"Papa, c'était un accident! Le conducteur était mineur!" _"Et sa sœur est en âge de procréer" réplique son père en glissant un dossier vers lui. Photo d'Eniko en blouse blanche. _"Elle te donnera un fils. Pour remplacer Junior." La porte s'ouvre sur Koffi, 28 ans, cousin et directeur financier du groupe : _"Tonton, le ministre vous attend pour le projet Lac..." (Appartement des Adjoke - 14h) L'atmosphère est étouffante dans le modeste salon. Face aux parents d'Eniko, trois hommes en costume. _"Voici nos conditions"_ annonce l'avocat des Mayala. _"Mariage dans un mois. Un héritier dans les deux ans. En échange, l'affaire sera classée." Eniko se lève, choquée : _"Vous parlez de mon utérus comme d'une... machine à bébé?" Son père baisse les yeux : _"Kévi risque 20 ans de prison. Ils ont des preuves contre lui..." Koffi, présent comme témoin, tente d'adoucir : _"Mayala n'est pas d'accord avec ça. Il a tenté de s'y opposer." (Restaurant La Terrasse - 19h45) Mayala arrive en retard exprès. Eniko l'attend, raide dans son jean et son tee-shirt uni. _"Désolé princesse, les embouteillages..."_ Elle le fusille du regard : _"Appelle-moi encore comme ça, et ton précieux héritier peut aller se faire voir."_ Il éclate de rire : _"J'aime ton caractère. Dommage que..." _"Que quoi? Que je sois une pauvre étudiante? Que ton père m'achète comme une pouponnière?" Mayala baisse soudain la voix : _"Je te propose un deal. On joue le jeu devant eux. En privé, tu es libre." Il fait tourner son whisky entre ses doigts, un sourire cynique aux lèvres : - "Alors la grande Eniko Adjoke croit encore à la justice béninoise ? C'est touchant." Elle lui lance un regard à transpercer l'acier : "Ton père ne dirige pas le pays, Mayala. Mon frère est mineur et l'accident a eu lieu sous une averse. Aucun tribunal ne..." Il l'interrompt d'un rire sec : - "Tu as déjà vu nos juges travailler ? Le procureur est un ami d'enfance de mon père. Le médecin légiste doit sa clinique à nos financements." Elle serre son verre jusqu'à blanchir ses jointures. "Et alors ?" Sa voix vibre de colère contenue. "Vous pensez vraiment que je vais accepter de devenir ta pondeuse personnelle ?" Kenneth se penche soudain, coudes sur la table : - "Écoute-moi bien. Mon père a déjà signé l'ordre de transfert de ton frère à la prison civile de Missérété. Tu connais les conditions là-bas ?" Un frisson parcourt Eniko. Les reportages sur cette prison hantent les nuits des Cotonouais. "Tu bluffes." Il sort son téléphone. Photo d'un dossier officiel. "Ordre signé ce matin. Demain, ton petit frère partage une cellule avec des trafiquants de drogue." Eniko se lève si brusquement que sa chaise tombe. Les autres clients se retournent. - "Je vais te dire ce que je pense de ton chantage." Elle attrape son sac. - "Mon avocat vous enverra une mise en demeure avant 48h." Kenneth ne bouge pas, voix soudain plus basse : - "C'est qui ton fameux avocat ? Le docteur en droit de ta fac qui plaque des citations latines ?" Elle se fige. Comment sait-il ? "Parce que oui," continue-t-il en se levant enfin, "j'ai fait vérifier. Tu n'as engagé personne. Et ton 'ami' avocat ? Un stagiaire qui n'a jamais plaidé." Le coup porte. Eniko sent ses joues brûler. "Alors voici ma dernière offre," dit-il en glissant une carte dans sa main. "Tu viens demain 10h à mon cabinet. Seule. On discute des vraies solutions." Elle veut jeter la carte. Elle devrait. Mais l'image de Kévi dans une cellule la paralyse. "Pourquoi ?" murmure-t-elle. "Tu pourrais juste laisser ton père me broyer." Kenneth hésite. Pour la première fois, son masque de playboy craque : - "Peut-être que je déteste ses méthodes autant que toi." Un silence électrique. Puis Eniko fourre la carte dans sa poche et part sans un mot. --- Dans le taxi qui la ramène, les doigts d'Eniko tremblent en composant le numéro de son ami étudiant en droit. Trois appels sans réponse. Le cœur lourd, elle pousse la porte de l'appartement familial. "Alors ?" Sa mère se lève d'un bond, yeux rougis. "J'ai une solution. Un ami avocat..." Son père explose : "Quel ami ? Celui qui n'a même pas payé sa cotisation au barreau ? Ton entêtement va tuer ton frère !" Kévi, assis dans un coin, lève un visage ravagé : - "Laisse tomber, sœur. J'irai en prison. C'est moi qui ai pris le volant après trois bières." - "Non !" Le cri lui échappe. "Je vais voir Kenneth demain. Je... je trouverai un compromis." Le mot "compromis" sonne comme une trahison. Dans le miroir du couloir, son reflet lui semble soudain étranger.6h17 - Chambre Principale, Résidence Mayala Les premiers rayons du soleil filtraient à travers les persiennes, dessinant des lignes dorées sur le corps à moitié découvert d'Eniko. Elle émergea du sommeil par vagues successives, consciente d'abord : 1. De la chaleur – une paume large épousant la courbe de sa hanche 2. Du souffle – des lèvres humides traçant un chemin brûlant le long de sa nuque 3. De la pression – quelque chose de dur et de lourd niché contre ses fesses "Mmmh... Kenneth..." Le grognement lui échappa avant qu'elle ne puisse se retenir. ---"Qu'est-ce qui te prend de faire ça si tôt ?" protesta-t-elle en essayant de se dégager. Kenneth ricana contre sa peau, ses dents effleurant légèrement son épaule. "Je voulais te réveiller en douceur en t'embrassant." Sa main remonta lentement le long de sa cuisse, soulevant le tissu de sa robe de nuit. "Mais apparemment, une personne ici prétend qu'elle ne m'aime pas assez pour ça."Elle sentit un sourire lui échapper
(Eniko POV ) ---14h45 - Faculté de Médecine, Université d'Abomey-Calavi Le cours d'anatomie se termina dans un bourdonnement étouffé. Eniko rangea ses instruments avec une lenteur calculée, évitant le regard de ses camarades. Depuis deux jours - depuis ces mots de Kenneth qui lui vrillaient encore les tempes.Il m'a embrassée dans le dos comme on caresse un cheval. J'ai cru que... Qu'il voyait enfin en moi plus qu'une coupable. Ses doigts tremblèrent en fermant son cahier où elle avait gribouillé sans s'en rendre compte : **E + K** entourés d'un cœur barré. "Docteur Mayala ?" Le professeur Adisso lui tendit un formulaire administratif. "Votre signature pour le stage en chirurgie." Elle bloqua en voyant le nom imprimé : ENIKO ADJOKÉ MAYALA Ce maudit nom de mariée qui lui scellait la peau comme une cicatrice. ---16h30 - Point Mobile Money, Marché Dantokpa La chaleur écrasante du marché semblait pâlir devant la brûlure dans sa poitrine. Elle compta les billets humi
12h47 – Le Club Privé L'odeur du cigare et du whisky tourbillonnait dans l'air climatisé du salon VIP. Koffi, penché en avant, les coudes sur les genoux, venait d'éclater de rire pour la quatrième fois depuis que j'avais commencé mon récit. "Attends... attends... Elle t'a vraiment dit ça ? 'Tu as crié mon nom trois fois' ?" Sa voix ricana de plus belle, ses dents blanches brillant comme des armes. Mon verre trembla dans ma main. "Un conseil, Koff. Ferme ta gueule avant que je te la ferme pour de bon." Mais il continua, essuyant une larme imaginaire. "Le grand Kenneth, terrassé par une petite mijaurée en pyjama de soie ! Je t'avais prévenu, frérot. Cette fille a plus de couilles que toi." **CRAC.** Mon poing s'enfonça dans la table basse en acajou avant que je ne puisse me retenir. Les verres tremblèrent, le cendrier bondit. Koffi leva enfin les mains en signe de paix, mais son sourire ne disparut pas. "Détends-toi, homme. C'est juste drôle." "Rien de drôle là-dedans," g
(Eniko's POV)C’était un jour ouvrable. Le soleil tapait fort sur le bitume lorsque je suis rentrée de l’université, les bras chargés de livres que je n’avais même pas ouverts. Ces derniers jours avaient été un supplice. Pire qu’un supplice. Une lente torture psychologique où chaque minute passée dans cette maison me rappelait à quel point mon destin était scellé. En poussant la porte d’entrée, j’ai tout de suite remarqué le silence. Les domestiques n’étaient pas là. Encore. Ça faisait deux jours qu’ils n’étaient pas revenus, et je me demandais bien ce que Kenneth leur avait raconté pour qu’ils disparaissent comme ça. *Peu importe.* Je me suis résignée à faire le ménage moi-même, histoire de m’occuper l’esprit. Balayer, ranger, laver – des gestes mécaniques qui ne demandaient aucune réflexion. C’était presque apaisant. Quelques heures plus tard, j’ai entendu la porte d’entrée s’ouvrir. Kenneth. Il est entré comme il faisait toujours, avec cette assurance de propriétaire
5h37. La lumière de l'aube filtrait à peine à travers les lourds rideaux de la chambre, teintant tout d'un gris bleuté. Je clignai des yeux, les paupières encore lourdes, mais le sommeil avait définitivement fui. Mon corps était déjà en alerte, comme chaque matin. Je me redressai lentement, les muscles bandés, les draps glissant sur ma peau nue. Je ne portais jamais rien pour dormir. Jamais. Et je n'allais pas changer cette habitude pour une intruse, même si cette intruse avait des yeux qui brûlaient comme de l'ambre et une bouche faite pour mentir. À côté de moi, Eniko dormait, les cils frémissant légèrement. Dans son sommeil, elle paraissait presque vulnérable. Presse fragile. Une illusion dangereuse. Car je savais trop bien que dès qu'elle ouvrirait ces yeux trop perspicaces, ce serait pour me lancer un nouveau défi. Je me levai sans bruit, sentant l'air frais caresser ma peau. Mon état actuel ne laissait aucun doute sur la frustration accumulée durant la nuit. Tant pis. Qu
(Villa Mayala – 9h17 – 7 jours avant l'ovulation) La lumière du matin filtrait à travers les rideaux épais lorsque la clé tourna enfin dans la serrure. Eniko ne bougea pas. Elle était toujours allongée dans la même position où elle s'était endormie - recroquevillée sur elle-même, les bras enserrant ses genoux, comme pour se protéger d'un monde hostile. La porte s'ouvrit avec un léger grincement. Kenneth se tenait sur le seuil, silencieux, observant la forme fragile sur le lit. Il avait passé une nuit agitée lui aussi, tournant et se retournant dans son lit trop grand, son esprit obsédé par cette femme qui le défiait comme personne n'avait osé le faire avant. "Debout," ordonna-t-il, la voix plus calme que la veille mais toujours aussi autoritaire. Eniko tourna lentement la tête vers lui. Ses yeux, habituellement si vifs, étaient rougis et cernés. Ses cheveux, d'ordinaire soigneusement coiffés, formaient une masse emmêlée autour de son visage marqué par les larmes. La joue où il l
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