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Chapitre 2

Penulis: Lento
En rentrant à la maison, je restais assise sur le canapé, muette, pendant un long moment.

En ruminant les souvenirs, je réalisais que les choses entre Hugo et moi avaient commencé à changer il y a un mois.

Au début, j'ai du mal à comprendre : pourquoi un amour pourrait se péricliter si vite. Chaque fois, je doutais de quelques choses entre lui et Yveline, il me consolait avec cette excuse bidon, « Tu cogites là. Pour moi Yveline est comme ma sœur-cadette, je prends soin de ma famille, tu vois. »

Je l'ai cru de tout mon cœur. Il était tellement attentionné et dévoué envers moi que je ne soupçonnais pas une seconde son sentiment pour moi.

Jusqu'au jour où j'étais obligée d'aller le chercher en voiture, car il était dans un état d'ivresse, du jamais vu, après un dîner entre ses amis d'enfance.

Et là, j'ai croisé un ami à lui, bien soûlé aussi, qui m'a avoué la vérité.

« Tu sais… Hugo et Yveline, ils ont pratiquement grandi ensemble. Il était épris d'elle depuis toujours, et il lui a demandé d'être sa petite amie. Mais elle l'a refusé, c'était pour ça qu'il s'est tourné vers toi. »

« Parce que ton sourire lui rappelle celui d'Yveline Huet. »

« Mais ne t'inquiète pas. Nous, ses amis de longue date, on voulait tous qu'il soit avec toi plutôt qu'Yveline. Car, tu sais, Mlle Huet l'a refusé puisqu'il n'avait pas assez d'argent à son goût. Et là, cette nana revenue vers lui, pourquoi ? Ben, parce qu'il a du fric maintenant ! »

J'étais médusée par cette révélation.

« Di-di-di », le réveil sonnant, me retirait de mes pensées.

C'était l'alarme que j'ai mise pour me rappeler la prise des médicaments contre mes maux au ventre.

Les médicaments ont un goût écœurant, provoquant un haut-le-cœur. Je parcourais des yeux notre maison que j'ai décorée avec beaucoup de soin, puis, en prenant un stylo, mettais une croix sur la date d'aujourd'hui sur le calendrier.

Encore 14 jours à tenir avant de partir à Paris.

Après avoir pris mon médoc, j'ai commencé à faire le tri de mes affaires.

Toulouse et Paris, plus que 600 km qui les séparent. Je n'allais pas tout ramener du sud au nord.

Le reste, poubelle.

Je n'aime pas que les autres touchent à mes affaires ; de plus, cette autre personne sera la nouvelle copine d'Hugo.

Après deux aller-retours au local de poubelles, je suis déjà épuisée. Affalée sur le canapé, je comptais reprendre demain de faire ma valise.

Sortie de la douche, je suis tombée sur un poste d'Yveline sur Facebook.

— Mon boss a beau l'air sévère et pro le jour, mais le soir, il fait la queue pour acheter mon gâteau préféré ! Il a même dit qu'il voulait rattraper toutes ses années qu'on a perdues !

Avec une photo d'elle arborant un beau gâteau à la fraise. Sur son poignet levé, on voyait une montre, trop large pour elle, appartenant clairement à un homme.

Cette montre-là, je la connaissais assez bien, car elle allait de pair avec la mienne : c'était une édition couple.

Je m'en souvenais, c'était comme hier, Hugo et moi avions travaillé jour et nuit pour conclure la première grande affaire de notre jeune entreprise. Pour la première fois, on commençait à avoir une petite notoriété.

Hugo a été tellement excité que, malgré le manque de sommeil, il m'a entraînée jusqu'aux Halles pour acheter ce duo de montres que j'ai convoité depuis longtemps.

À la vue du prix, je ne voulais pas qu'il nous les achète.

Mais il insistait, me la mettant immédiatement après l'achat. Ensuite, il me serrait dans ses bras, déclarant d'un ton solennel : « Iris, tout ce qui te plaît, TOUT, c'est à moi de te l'offrir. »

Sa montre à lui ne le quittait jamais à part que lorsqu'il reprenait une douche ou dormait. Il a même viré son ancien assistant puisque ce dernier avait renversé un verre d'eau sur la montre.

C'était une notoriété publique qu'Hugo était très amoureux de moi.

Et maintenant, tout ça avait l'air d'être une mauvaise blague. Car personne ne savait que, lorsqu'il me regardait, il pensait à une autre.

Je respirais profondément, enlevant ma montre, la mettant à vendre sur Vinted.

Encore une nuit sans Hugo à la maison.

Le lendemain, j'ai dormi jusqu'au midi. Puis, j'allais franchir une étape importante : j'allais poser ma démission.

Ces deux dernières années, avec la prospérité de l'entreprise, je m'occupais plutôt du Département de design. Sur mon chemin vers le bureau administratif, de plus en plus de gens venaient me féliciter.

Je me demandais ce qui se passait, quand Marie Charles, la responsable des ressources humaines, m'a tirée dans son bureau. « Dis-moi la vérité, est-ce que toi et Hugo allez bientôt vous fiancer ? »

« Quoi ? » J'étais abasourdie.

Elle était une ancienne de l'entreprise et ne prenait pas de gants avec moi. « Ce n'est pas vrai ? Vous en êtes déjà à ce point, et tu veux encore me le cacher ? Tout le monde sait qu'Hugo prépare quelque chose d'énorme, personne n'ignore qu'il va te demander en mariage ! »

Je fronçais les sourcils. « Non, mais de quoi tu parles ? »

Elle a mis la main sur sa bouche. « Tu ne sais vraiment pas ? Ce ne serait pas une surprise qu'Hugo te prépare ? »

« Non, je n'en sais rien. Explique-toi clairement. »

« C'est que… »

Elle hésitait, puis finalement, elle a décidé de me le dire. « Quelqu'un a vu tout à l'heure un fleuriste livrer des fleurs à Hugo. Le coffre de sa voiture était rempli maintenant de roses ! Ce n'est pas ton anniversaire, ni la Saint-Valentin, alors si ce n'est pas pour une demande en mariage, qu'est-ce que ça pourrait être d'autre ? »

Des roses.

Je me souvenais qu'il y a deux mois, quand Yveline Huet était venue à Toulouse, Hugo avait acheté des roses claires pour l'accueillir.

Mes doigts enfonçaient silencieusement dans ma paume. Je mordillais les lèvres sans rien dire. Puis Marie a vu les documents dans ma main, « Qu'est-ce que c'est ? »

« Je viens pour démissionner. »

« Je le savais ! »

Elle a soudain compris. « C'est pour le mariage, c'est ça ? Tu te prépares à te retirer et à devenir une épouse modèle. Allez, je vais te signer ça. »

« D'accord, Merci. »

Je n'ai pas donné plus d'explications et lui ai tendu les documents.

Tout en signant, elle râlait : « Hugo aurait pu me prévenir quand même, je dois maintenant trouver en urgence un nouveau directeur pour le Département de design. »

« Il te reste à faire signer Hugo, et ce sera réglé. »

Elle m'a rendu les papiers signés et m'a dit en toute sincérité : « Iris, je ne sais pas si tu fais le bon choix en te dévouant à la vie de famille, mais en tant qu'amie de longue date, je te souhaite bonne chance ! J'espère qu'Hugo ne te décevra pas. »

« Merci, je suis sûre que je serai heureuse. »

Mais ce bonheur n'aurait rien à voir avec Hugo.
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