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Chapitre 6

Auteur: Claire Moreau
last update Dernière mise à jour: 2025-10-23 04:57:26

 L'assistant anonyme 

   POV de Séraphine

 La fête battait son plein, mais j’avais l’esprit ailleurs. La voix d'Alistair, calme et ferme, m'avait éloigné de la foule. Il a dit qu’il avait quelque chose d’important à discuter, quelque chose qui ne pouvait pas attendre.

 Maintenant, je me tenais avec lui dans l’une des parties les plus calmes du domaine de Gareth. L’air était plus frais ici, les bruits lointains de la célébration nous parvenaient à peine. Mon instinct me criait de faire attention. Alistair était le demi-frère de Gareth, après tout. Que voulait-il vraiment de moi ?

 Il se tourna vers moi, ses yeux verts perçants. Son expression était calme, illisible. "Merci d'être venue, Séraphine."

 Je me suis figé. Mon cœur a raté un battement et j'ai instinctivement reculé. "Vous devez me prendre pour quelqu'un d'autre", dis-je en forçant ma voix à rester ferme. "Je m'appelle Sabrina."

 Les lèvres d’Alistair s’étirèrent en un léger sourire, mais il n’y avait aucun humour dedans. "Arrête de jouer. Je sais qui tu es. Je le sais depuis le début."

 J'ai ressenti une vague de panique. Comment pouvait-il le savoir ? J'avais pris toutes les précautions, j'avais tout changé chez moi pour me cacher. "Tu as tort," dis-je fermement en secouant la tête. "Je ne sais pas de quoi tu parles."

 "Tu peux continuer à faire semblant," dit-il en se rapprochant, son ton plus doux maintenant. "Mais je suis là pour t'aider, pas pour t'exposer."

 "Aide-moi?" Je me moquai en plissant les yeux. "Pour autant que je sache, Gareth aurait pu t'envoyer pour m'espionner. Je ne te fais pas confiance."

 Alistair soupira, se frottant la nuque. "Pensez-vous vraiment que Gareth se soucie suffisamment de savoir qui vous êtes?" Il fit une pause, sa voix devenant sérieuse. " Pensez-y. Comment pensez-vous avoir survécu à cet accident de voiture ? Comment pensez-vous être resté en vie pendant trois ans ? À votre avis, qui a payé pour vos opérations ? "

 Ses paroles m'ont frappé comme une gifle. Mon esprit s'emballait, essayant de comprendre ce qu'il disait. "C'était... toi ?" Murmurai-je, l'incrédulité mêlant ma voix.

 Il hocha la tête. "Je me suis assuré que tu vivrais, Seraphina. Je ne pouvais pas rester les bras croisés et laisser Gareth gagner."

 Je l'ai regardé, ne sachant pas quoi dire. Mon cœur battait à tout rompre dans ma poitrine. Disait-il la vérité ? Et s’il l’était, pourquoi ?

 Alistair se rapprocha à nouveau, son regard inébranlable. "Tu es forte, Seraphina. Tu as survécu à tout ce que Gareth t'a lancé et tu es revenue encore plus fort. C'est pourquoi je suis ici. Je veux t'aider à le faire tomber."

 J’ai ressenti une étrange attirance vers lui, une force magnétique que je ne pouvais pas expliquer. Je serrai les poings, me rappelant ma mission. Gareth était l'ennemi. Personne d’autre ne comptait.

 « Quel est votre point de vue ? » » Ai-je demandé prudemment, essayant d'ignorer le battement dans ma poitrine.

 Ses lèvres se contractèrent en un petit sourire. "Disons simplement que Gareth et moi avons des affaires en suspens. Nous voulons tous les deux qu'il tombe, et nous ne pouvons pas le faire seuls. Alors travaillons ensemble."

 Sa confiance m'a déstabilisé. Pourtant, je savais qu'il avait raison. Abattre Gareth tout seul était impossible.

 Alors que nous nous retournions vers la fête, il m'a surpris en posant une main sur ma taille. Mon corps s’est tendu, mais je n’ai pas reculé. Au lieu de cela, je me suis retrouvé penché sous son contact, la chaleur de sa main me faisant frissonner le long du dos.

 Lorsque nous sommes entrés dans la grande salle, la pièce est restée silencieuse pendant un moment. Tous les regards étaient tournés vers nous. Je pouvais sentir le regard perçant de Gareth me brûler, et le regard de Celeste était comme un poignard pointé vers mon cœur.

 Alistair se pencha plus près, la voix basse. "Laissez-les s'interroger", dit-il, avec une pointe d'amusement dans le ton.

 J'acquiesçai légèrement, me forçant à rester calme. Le jeu avait officiellement commencé et je n’étais pas près de perdre.

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