chapitre 3

Le crépuscule jetait ses derniers reflets roses sur Paris lorsque Léa ferma la porte de son appartement derrière elle. La journée avait été longue, lourde de décisions et de promesses silencieuses. Pourtant, un feu nouveau brûlait en elle, une détermination que rien ne semblait pouvoir éteindre.

Depuis sa conversation avec Alexandre, elle savait que le jeu venait de changer. Ce n’était plus seulement un divorce à régler. C’était une bataille, une guerre où chaque partie allait déployer ses armes, ses secrets, ses failles.

Elle posa son sac sur la table et s’effondra sur le canapé, le regard perdu dans le vide. Les images des derniers mois affluaient en elle, se superposant, lui montrant une réalité qu’elle refusait encore d’accepter : Alexandre, distant, secret, trop souvent absent. Une façade de réussite derrière laquelle se cachait un homme en pleine chute.

Son téléphone vibra. Un message de Julie.

“Soirée ce soir. Tu viens ? Tu as besoin de te changer les idées.”

Léa hésita. Elle avait envie de fuir, de s’enfermer dans le silence, mais elle savait aussi que rester seule serait son pire ennemi.

Elle répondit simplement : “Je serai là.”

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Quelques heures plus tard, Léa franchit la porte du bar où se retrouvaient ses amis. L’ambiance chaleureuse, la musique douce et les rires contrastèrent avec le tumulte qui régnait en elle.

Julie l’accueillit avec un sourire rassurant.

— Tu as besoin de parler, hein ?

— Plus que jamais, répondit Léa en laissant échapper un soupir.

Assises dans un coin discret, elles échangèrent pendant des heures, évoquant le passé, les doutes, les blessures. Julie fut son miroir, son soutien, sa voix de raison.

Mais Léa savait que cela ne suffirait pas. Elle devait agir, passer à l’offensive.

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Le lendemain, elle retrouva Claire, son avocat, pour peaufiner leur stratégie. Elles étudièrent le dossier d’Alexandre en détail, analysant chaque clause, chaque fausse note.

Claire était claire : Alexandre ne jouerait pas franc jeu. Il voulait la réduire au silence, l’isoler. Il comptait sur sa fatigue, son doute.

Mais Léa était prête à riposter.

— Je veux que tu cherches tout ce qui pourrait m’aider : documents, témoignages, preuves de ses infidélités, de ses manœuvres. Je ne veux rien lui laisser.

Claire acquiesça, impressionnée par la force de sa cliente.

— Tu as du cran, Léa. Et c’est ce qui va te sauver.

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Dans les jours qui suivirent, Léa plongea dans une enquête minutieuse. Elle interrogea des proches, des collaborateurs d’Alexandre, fouilla ses affaires avec l’aide de Claire. Chaque découverte était une nouvelle pièce au puzzle qu’elle reconstituait.

Elle apprit que la liaison d’Alexandre n’était que la partie visible de l’iceberg. Derrière son apparence impeccable, il menait des affaires douteuses, entretenait des relations ambiguës, et manipulait ses associés comme un maître d’échec.

Léa sentit la colère monter, mais aussi une étrange forme de satisfaction. Elle avait enfin des armes.

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Une nuit, alors qu’elle consultait des dossiers, son téléphone vibra à nouveau. Un message anonyme.

“Tu ne sais pas à qui tu as affaire. Lâche l’affaire avant qu’il ne soit trop tard.”

Un frisson parcourut Léa. La menace était claire.

Mais elle ne recula pas. Au contraire, elle redoubla d’efforts.

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Les semaines passèrent, et la tension monta d’un cran. Alexandre, de son côté, multipliait les contacts, les menaces voilées, les manipulations. Il jouait un jeu dangereux, mais Léa était prête.

Le jour où il convoqua une réunion de crise avec leurs avocats respectifs, Léa sentit que l’affrontement final approchait.

Dans la salle sobre d’un cabinet prestigieux, les regards se croisèrent, les mots se pesèrent, les alliances se dévoilèrent.

Alexandre, sûr de lui, tenta une dernière manœuvre pour briser Léa.

Mais elle, forte de ses preuves et de son courage, tint bon.

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À la fin de cette journée éprouvante, Léa sortit du bâtiment sous un ciel gris, le souffle court mais l’âme en paix.

Elle savait que la route serait encore longue, semée d’embûches.

Mais pour la première fois depuis des mois, elle se sentit libre.

Libérée des chaînes du mensonge.

Prête à écrire un nouveau chapitre.