Emma
Assise dans la voiture de Raphaël, je sens le cuir frais sous mes doigts tandis que le moteur ronronne doucement. Mes jambes sont croisées, mes mains sagement posées sur mes genoux, mais à l’intérieur, je suis tout sauf calme. Mon cœur bat à un rythme irrégulier, et mon esprit est encore en proie au trouble causé par la nuit que nous avons partagée.
Raphaël conduit d'une main experte, son profil parfait illuminé par la lumière du matin. Il porte une chemise noire, légèrement ouverte au col, dévoilant juste assez de peau pour que mes yeux soient attirés vers la courbe de son cou. Ses cheveux encore légèrement humides retombent en mèches désordonnées sur son front, et l'odeur de son gel mêlée à la fraîcheur de son parfum emplit l’habitacle.
— Où allons-nous ? demandé-je finalement, ma voix plus basse que je ne l’aurais voulu.
Raphaël esquisse un sourire énigmatique, le regard fixé sur la route.
— Patience, murmure-t-il.
Son ton grave et profond envoie une vague de chaleur le long de ma colonne vertébrale. Je croise mes bras sur ma poitrine, essayant de masquer le frisson qui me parcourt.
— Je ne suis pas très douée pour la patience, je réponds d’un ton légèrement provocateur.
Ses lèvres s’étirent en un sourire lent et prédateur.
— Ça, je le sais déjà.
Il ralentit légèrement, prenant une courbe serrée avec une précision maîtrisée. Je l'observe, fascinée par son calme et son contrôle. Chaque geste est mesuré, chaque regard calculé. Il est le parfait mélange de danger et de séduction, et je suis incapable de ne pas répondre à son appel.
— Tu me rends folle, murmuré-je, presque sans m’en rendre compte.
Son sourire s’élargit. Il tourne brièvement la tête vers moi, son regard sombre m’enveloppant comme une caresse.
— C’est le but.
La voiture s’engage dans une allée bordée d'arbres, le soleil jouant entre les feuillages, créant des jeux d'ombres sur le pare-brise. La route nous conduit jusqu'à une propriété luxueuse, une immense villa moderne, toute de verre et d’acier, entourée par un jardin soigné.
Raphaël arrête la voiture devant l’entrée et coupe le moteur.
— Viens.
Je descends lentement, mes talons résonnant sur le gravier. Raphaël m’ouvre la porte d’entrée, et je le suis à l’intérieur. Le hall est immense, baigné de lumière grâce aux larges baies vitrées donnant sur une piscine à débordement. Des œuvres d’art modernes ornent les murs blancs, et l’ensemble dégage une élégance froide, presque intimidante.
— C’est chez toi ? demandé-je en posant une main sur le dossier d’un canapé en cuir noir.
— L’un de mes appartements, corrige-t-il en haussant les épaules.
Bien sûr. Un appartement. Comme si c’était normal de posséder un lieu aussi luxueux et impersonnel.
Il s’approche lentement de moi, son regard brûlant.
— Je t’ai amenée ici parce que je voulais être seul avec toi, explique-t-il d'une voix grave.
Je recule instinctivement alors qu’il s’avance encore.
— Tu n’étais pas seul hier soir ? je rétorque.
Son sourire s’assombrit.
— Si. Mais là, c’est différent.
Il me frôle, ses doigts effleurant mon bras. Mon souffle se bloque dans ma gorge.
— Différent comment ? demandé-je, le cœur battant.
— Je vais prendre mon temps.
Ses mains glissent lentement autour de ma taille, m’attirant contre lui. Sa chaleur m’enveloppe, et mon corps répond instantanément à son contact.
— Raphaël…
Il pose son front contre le mien, son souffle chaud caressant ma peau.
— Tu crois que je vais te laisser jouer avec moi sans conséquence ? murmure-t-il.
— Ce n’est pas un jeu…
Ses mains glissent sous le tissu léger de ma robe, suivant la courbe de mes hanches.
— Si, c’est un jeu, Emma. Mais maintenant, c’est moi qui fixe les règles.
Je frémis alors qu'il me soulève dans ses bras. Mes jambes s’enroulent instinctivement autour de sa taille alors qu’il m’emmène à travers le vaste salon, avant de me plaquer doucement contre le mur.
— Tu es à moi, souffle-t-il contre ma bouche.
Mon cœur s'emballe.
— Raphaël…
Il m’embrasse brutalement, sa langue envahissant ma bouche avec une faim dévorante. Mes mains glissent dans ses cheveux, agrippant ses mèches sombres alors que je m'abandonne complètement à lui. Il mord doucement ma lèvre avant de glisser sa bouche le long de ma gorge.
— Dis-le, Emma.
— Quoi ?
Il presse son bassin contre le mien, déclenchant une vague de chaleur électrique dans mon ventre.
— Dis que tu es à moi.
Je gémit alors que ses mains caressent la peau sensible de mes cuisses.
— Je suis à toi, soufflé-je dans un sanglot de plaisir.
Un grondement de satisfaction s’échappe de sa gorge.
— Bonne fille.
Il me soulève, et en un instant, je suis allongée sur le canapé en cuir, Raphaël au-dessus de moi. Il écarte mes jambes avec une facilité déconcertante, ses doigts glissant lentement le long de ma cuisse.
— Raphaël…
Il m’embrasse à nouveau, cette fois avec une tendresse inattendue. Son regard plonge dans le mien, et je m’y perds complètement.
— Tu ne sais pas dans quoi tu t’engages, murmure-t-il.
— Peut-être pas. Mais je n’ai pas envie de m’arrêter.
Son sourire s’élargit.
— Alors ne t’arrête pas.
Ses lèvres retrouvent les miennes, et cette fois, je me laisse aller totalement.
EmmaJe n’aurais jamais imaginé que ma vie prenne ce tournant. Il y a quelques mois encore, je vivais une existence simple, presque banale, sans éclats ni drames. J’avais vingt ans, un petit boulot dans une boutique de fleurs, et une relation stable avec Matthias. Nous étions ensemble depuis deux ans, une relation marquée par une certaine routine, mais teintée d’un amour sincère – du moins, c’est ce que je croyais.Matthias n’a jamais été parfait. Il était souvent nerveux, un peu trop ambitieux, et parfois cruel dans ses remarques. Mais il avait ce sourire charmeur, cette façon de poser la main dans le bas de mon dos qui me donnait l’impression d’être en sécurité. J’aimais cette stabilité qu’il m’offrait, même si parfois je sentais une tension sourde dans notre relation, une ombre que je n’arrivais pas à nommer.Mais tout a changé le jour où Matthias a décroché ce poste de chauffeur privé pour Raphaël Belmont.— Ce type est une putain de légende, Emma ! m’avait-il dit le soir de son e
EmmaJe suis restée figée plusieurs secondes après avoir trinqué avec Raphaël. Le frisson du verre contre mes lèvres n’était rien comparé à la chaleur qui montait en moi sous son regard perçant. Il ne me lâchait pas des yeux, ses iris sombres détaillant chaque parcelle de mon visage avec une intensité presque insupportable.— Alors, Emma… dit-il en posant son verre avec une élégance déconcertante. Pourquoi êtes-vous venue ce soir ?Je m’attendais à ce qu’il pose cette question, mais je n’avais pas préparé de réponse convaincante. Matthias m’avait entraînée dans ce jeu malsain, mais Raphaël… Il n’avait rien demandé, pas vraiment. Pourtant, son regard me laissait entendre qu’il savait. Il sentait que quelque chose clochait.J’ai adopté un sourire que j’espérais naturel.— Parce que vous m’avez invitée, tout simplement.Ses lèvres se sont étirées dans un sourire presque carnassier.— J’invite beaucoup de gens à dîner. Mais vous… vous êtes différente.J’ai senti le rouge me monter aux jou
EmmaLe souffle encore court, je reste appuyée contre le mur du luxueux appartement de Raphaël, le cœur battant à un rythme désordonné. Sa bouche vient à peine de quitter la mienne, mais mes lèvres sont toujours brûlantes de son contact. Il se tient devant moi, une main posée contre le mur à côté de ma tête, son regard sombre ancré au mien.— Vous tremblez, murmure-t-il d’une voix rauque.Je passe une main nerveuse sur mes bras nus, mais ce n’est pas le froid qui me fait frissonner. C’est lui. C’est le poids de son regard, l’intensité de sa présence.— C’est… c’est juste la tension de la soirée, dis-je en essayant de retrouver une contenance.Il sourit légèrement, ce sourire en coin qui fait fondre mes dernières défenses.— La tension ? Est-ce que c’est vraiment ça ?Ses doigts glissent lentement sur ma joue, traçant un chemin de feu le long de ma mâchoire.— Vous pouvez encore partir, Emma. Je ne vous retiendrai pas.Mes yeux se ferment sous la caresse légère de ses doigts. Si je dev
EmmaJe me réveille dans une chaleur douce, mon corps encore engourdi par le plaisir de la nuit passée. La lumière dorée du matin filtre à travers les rideaux de la chambre de Raphaël, caressant la peau nue de mes épaules. J’ouvre lentement les yeux, prenant une profonde inspiration.Je suis seule dans le lit.Je passe une main sur le drap à côté de moi, encore tiède de sa présence. Mon cœur bat doucement alors que les souvenirs de la nuit m’assaillent : son souffle brûlant sur ma peau, le poids de son corps contre le mien, la façon dont il a murmuré mon nom avec une intensité presque douloureuse.Un frisson me parcourt alors que je me redresse, tirant le drap sur ma poitrine. Mon regard glisse vers la porte entrebâillée de la salle de bain, où j'entends le bruit de l'eau qui coule. Raphaël est encore là. Une partie de moi se détend en réalisant qu’il n’a pas fui.Je me lève, laissant le drap glisser sur mes hanches, et marche pieds nus jusqu'à la porte. La vapeur s'échappe par l’ouve
EmmaAssise dans la voiture de Raphaël, je sens le cuir frais sous mes doigts tandis que le moteur ronronne doucement. Mes jambes sont croisées, mes mains sagement posées sur mes genoux, mais à l’intérieur, je suis tout sauf calme. Mon cœur bat à un rythme irrégulier, et mon esprit est encore en proie au trouble causé par la nuit que nous avons partagée.Raphaël conduit d'une main experte, son profil parfait illuminé par la lumière du matin. Il porte une chemise noire, légèrement ouverte au col, dévoilant juste assez de peau pour que mes yeux soient attirés vers la courbe de son cou. Ses cheveux encore légèrement humides retombent en mèches désordonnées sur son front, et l'odeur de son gel mêlée à la fraîcheur de son parfum emplit l’habitacle.— Où allons-nous ? demandé-je finalement, ma voix plus basse que je ne l’aurais voulu.Raphaël esquisse un sourire énigmatique, le regard fixé sur la route.— Patience, murmure-t-il.Son ton grave et profond envoie une vague de chaleur le long d
EmmaJe me réveille dans une chaleur douce, mon corps encore engourdi par le plaisir de la nuit passée. La lumière dorée du matin filtre à travers les rideaux de la chambre de Raphaël, caressant la peau nue de mes épaules. J’ouvre lentement les yeux, prenant une profonde inspiration.Je suis seule dans le lit.Je passe une main sur le drap à côté de moi, encore tiède de sa présence. Mon cœur bat doucement alors que les souvenirs de la nuit m’assaillent : son souffle brûlant sur ma peau, le poids de son corps contre le mien, la façon dont il a murmuré mon nom avec une intensité presque douloureuse.Un frisson me parcourt alors que je me redresse, tirant le drap sur ma poitrine. Mon regard glisse vers la porte entrebâillée de la salle de bain, où j'entends le bruit de l'eau qui coule. Raphaël est encore là. Une partie de moi se détend en réalisant qu’il n’a pas fui.Je me lève, laissant le drap glisser sur mes hanches, et marche pieds nus jusqu'à la porte. La vapeur s'échappe par l’ouve
EmmaLe souffle encore court, je reste appuyée contre le mur du luxueux appartement de Raphaël, le cœur battant à un rythme désordonné. Sa bouche vient à peine de quitter la mienne, mais mes lèvres sont toujours brûlantes de son contact. Il se tient devant moi, une main posée contre le mur à côté de ma tête, son regard sombre ancré au mien.— Vous tremblez, murmure-t-il d’une voix rauque.Je passe une main nerveuse sur mes bras nus, mais ce n’est pas le froid qui me fait frissonner. C’est lui. C’est le poids de son regard, l’intensité de sa présence.— C’est… c’est juste la tension de la soirée, dis-je en essayant de retrouver une contenance.Il sourit légèrement, ce sourire en coin qui fait fondre mes dernières défenses.— La tension ? Est-ce que c’est vraiment ça ?Ses doigts glissent lentement sur ma joue, traçant un chemin de feu le long de ma mâchoire.— Vous pouvez encore partir, Emma. Je ne vous retiendrai pas.Mes yeux se ferment sous la caresse légère de ses doigts. Si je dev
EmmaJe suis restée figée plusieurs secondes après avoir trinqué avec Raphaël. Le frisson du verre contre mes lèvres n’était rien comparé à la chaleur qui montait en moi sous son regard perçant. Il ne me lâchait pas des yeux, ses iris sombres détaillant chaque parcelle de mon visage avec une intensité presque insupportable.— Alors, Emma… dit-il en posant son verre avec une élégance déconcertante. Pourquoi êtes-vous venue ce soir ?Je m’attendais à ce qu’il pose cette question, mais je n’avais pas préparé de réponse convaincante. Matthias m’avait entraînée dans ce jeu malsain, mais Raphaël… Il n’avait rien demandé, pas vraiment. Pourtant, son regard me laissait entendre qu’il savait. Il sentait que quelque chose clochait.J’ai adopté un sourire que j’espérais naturel.— Parce que vous m’avez invitée, tout simplement.Ses lèvres se sont étirées dans un sourire presque carnassier.— J’invite beaucoup de gens à dîner. Mais vous… vous êtes différente.J’ai senti le rouge me monter aux jou
EmmaJe n’aurais jamais imaginé que ma vie prenne ce tournant. Il y a quelques mois encore, je vivais une existence simple, presque banale, sans éclats ni drames. J’avais vingt ans, un petit boulot dans une boutique de fleurs, et une relation stable avec Matthias. Nous étions ensemble depuis deux ans, une relation marquée par une certaine routine, mais teintée d’un amour sincère – du moins, c’est ce que je croyais.Matthias n’a jamais été parfait. Il était souvent nerveux, un peu trop ambitieux, et parfois cruel dans ses remarques. Mais il avait ce sourire charmeur, cette façon de poser la main dans le bas de mon dos qui me donnait l’impression d’être en sécurité. J’aimais cette stabilité qu’il m’offrait, même si parfois je sentais une tension sourde dans notre relation, une ombre que je n’arrivais pas à nommer.Mais tout a changé le jour où Matthias a décroché ce poste de chauffeur privé pour Raphaël Belmont.— Ce type est une putain de légende, Emma ! m’avait-il dit le soir de son e