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SOUS SA LOI
SOUS SA LOI
작가: L'invincible

Chapitre 1 – La Danse de Minuit

작가: L'invincible
last update 최신 업데이트: 2025-05-06 19:44:15

Elina

Minuit. L’heure où les corps deviennent des promesses. Où le regard des hommes ne pèse plus, il dévore.

La musique bat comme un cœur sauvage. Mon talon claque sur la scène, une seconde avant que mes hanches ne glissent dans la lumière crue. Chaque mouvement est calculé. Mais ce soir, je ne joue pas. Ce soir, je m’offre. À lui.

Je le sens avant de le voir. Dans l’ombre, il est là. Un bloc de silence. Une présence qui aspire l’air autour. Il ne bouge pas. Ne boit pas. Ne parle pas. Il regarde. Et sous son regard, je perds le contrôle.

Mes doigts accrochent la barre. Je monte lentement, laisse mes cuisses se refermer autour du métal glacé. Mes cheveux me frôlent la nuque. La sueur perle entre mes seins. Le monde entier se resserre à l’intérieur de ses pupilles noires.

Il ne réagit pas. Et ça me rend folle.

Je pousse plus loin. Cambrure lascive. Langueur du bassin. Une langue qui effleure ma lèvre. Je veux qu’il cède. Je veux qu’il rompe sa posture glaciale et me dévore du regard. Mais non. Il me teste. Et ce jeu m’électrise. Mon ventre se serre. Mon souffle s’accélère. Une pulsation primitive bat contre mes tempes. Il ne me touche pas. Mais déjà, je suis marquée.

Aidan

Elle danse comme on provoque une guerre. Souple, torride, envoûtante. Elle sait ce qu’elle fait. Elle sait que tous les hommes dans cette salle paieraient pour l’avoir. Mais elle ne les regarde pas. Elle me regarde moi.

Sa peau luit sous les projecteurs. Sa bouche s’ouvre juste assez pour donner envie d’y mordre. Elle n’est pas simplement belle. Elle est sauvage. Indomptable. Et c’est pour ça qu’elle finira à genoux. Pour moi.

Elle pense jouer. Mais elle ignore encore que je suis le genre d’homme qui ne perd jamais. Ce n’est pas une conquête. C’est une évidence. Une trajectoire gravée depuis le premier regard. Je me lève.

Elina

Il disparaît dans les coulisses comme une ombre. Et mon cœur rate un battement. Je devrais avoir peur. Je devrais rester sur scène, continuer à feindre le contrôle. Mais je descends.

Mes pas me portent malgré moi. Chaque battement de talon sur le sol résonne comme une offrande. Il a parlé à Tony, notre manager. Deux mots. Je ne les ai pas entendus. Mais Tony a blêmi. Et maintenant, il me regarde comme si j’étais une offrande.

— Elina. Bureau. Tout de suite.

Sa voix tremble. Ce n’est pas un ordre. C’est une prière. Je hoche la tête. Et je m’exécute. Sans poser de questions. Comme si ma peau reconnaissait déjà la sienne.

Aidan

Elle entre. Peignoir noir noué autour de la taille. Cheveux défaits. Joues encore rouges de désir et d’adrénaline. Elle croit pouvoir me tenir tête. Je vois sa mâchoire serrée. Ses yeux qui brillent. Mais son odeur la trahit. Mélange de sueur, de vanille, et de sexe contenu.

Je me penche légèrement en avant. Elle ferme la porte. Parfait.

— Tu sais qui je suis, Elina ?

Elle me fixe.

— Un homme dangereux. Ou un fou.

— Un alpha, dis-je. Celui qui marque. Qui prend. Qui garde.

Elle plisse les yeux, piquée. Elle s’avance de quelques pas. Elle veut comprendre. Elle veut dominer ce qu’elle ressent. Mais elle vacille déjà.

— Et tu penses que je vais me laisser prendre ?

— Non. Je pense que tu vas supplier pour ça.

Je me lève. Mon ombre l’enveloppe. Je suis tout contre elle, mais je ne la touche pas encore. Je veux qu’elle suffoque de manque.

— Je ne suis pas une putain.

— Je sais. C’est pour ça que je suis venu.

Je tends la main. Mes doigts effleurent son menton, remontent jusqu’à sa gorge. Je sens son pouls. Accéléré. Instable. Je m’approche plus. Mon souffle sur sa bouche. Elle frémit. Ses lèvres s’entrouvrent, mais elle ne dit rien. C’est son silence qui parle. Un silence vibrant d’attente.

— Je peux partir, dit-elle. Je peux dire non.

— Tu peux, murmuré-je. Mais tu n’en as pas envie.

Elle reste là. Corps tendu. Respiration courte. Mon regard accroché au sien. Et puis, je glisse ma main sur son peignoir, ouvre lentement le nœud. Elle ne bouge pas. Sa peau est chaude. Vivante. Prête.

— Qu’est-ce que tu veux, Aidan ?

Je souris. Un sourire lent, carnassier.

— Ce que tu caches sous ce tissu. Ce feu derrière tes yeux. Ce cri que tu retiens depuis trop longtemps. Je veux tout. Je te veux toi.

Elina

Mon peignoir tombe. Il ne dit rien. Mais ses yeux brûlent. Je devrais me couvrir. Je devrais fuir. Mais ses mots m’ont enchaînée. Il me pousse doucement contre le mur. Sa bouche à un souffle de la mienne. Il ne m’embrasse toujours pas. Et ça me rend folle.

— Pourquoi moi ? demandé-je dans un souffle rauque.

— Parce que tu m’as défié. Parce que tu ne m’as pas craint. Et parce que j’ai besoin d’une femme capable de m’affronter… et de se soumettre.

Il attrape mes poignets, les plaque au mur. Sa cuisse s’insinue entre les miennes. Je halète. Mon corps lui appartient déjà.

Et je sais que ce n’est que le début.

Je suis rentrée seule. Sa voix résonne encore dans ma tête. Ses mains, son souffle, son absence. Il m’a laissée comme on claque une porte dans un incendie. Trop de chaleur. Pas d’échappatoire.

Sous la douche, l’eau brûlante dévale ma peau, mais ne lave rien. Ses empreintes sont plus profondes que la chair. Je ferme les yeux. Mon corps se cambre tout seul. Et je le hais pour ça.

Je n’ai plus le contrôle. C’est ça le plus terrifiant. Il a retourné chaque fibre de moi. Sans promesse. Sans même un baiser. Juste son regard.

Aidan

Je la regarde sur l’écran. Mon téléphone capte la vidéo de surveillance du club. Elle marche, fière, droite, comme si elle n’était pas déjà en train de brûler de l’intérieur. Elle ne sait pas qu’elle est déjà à moi. Pas encore. Mais bientôt, elle comprendra.

Tony frappe à la porte.

— Tu veux qu’on la garde sous contrôle ?

Je le fixe.

— Si tu poses encore une seule question idiote, tu perds une dent. Elle est sous mon contrôle. Et personne ne la touche.

Il hoche la tête et disparaît. Je retourne à l’écran. Son image. Sa rage. Sa lumière. Elle va briller. Mais seulement pour moi.

Elina

Le lendemain, une boîte m’attend devant ma loge. Un écrin noir. Aucune étiquette. À l’intérieur, un collier. Un simple fil d’or, sans pendentif. Mais je comprends. Une chaîne. Fine. Élégante. Discrète. Mais une chaîne tout de même.

Je le porte.

Je le porte parce que je suis faible.

Parce que je veux savoir jusqu’où il peut me pousser avant que je ne rompe.

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