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Chapitre 2 – Confidences brûlantes

ผู้เขียน: L'invincible
last update ปรับปรุงล่าสุด: 2025-05-06 19:44:44

Elina

L’eau chaude ruisselle sur ma nuque, glisse le long de ma colonne vertébrale, se faufile entre mes omoplates et s’échappe en douce, comme pour me rappeler qu’il y a un monde à l’extérieur de cette douche. Mais il n’est pas loin. Aidan. Il est là, dans ma tête, dans chaque pensée, chaque battement de cœur. Je ferme les yeux, essayant de me concentrer sur la chaleur de l’eau, sur ce besoin d’effacer cette tension qui me ronge. Mais le feu qu’il a allumé en moi brûle encore. Et je suis incapable de l’éteindre.

Je me souviens de la sensation de ses doigts effleurant le nœud de mon peignoir. Lentement. Si lentement que j’avais l’impression qu’il prenait son temps, comme si chaque geste était une promesse, une promesse qu’il n’avait pas besoin de dire pour être entendue. Sa voix grave, son souffle contre ma peau. J’aurais voulu qu’il aille plus loin, et en même temps, j’avais peur de ce qu’il pourrait déclencher.

L’eau continue de couler, mais je ne ressens plus rien. Je ferme les yeux, laisse l’eau m'envelopper comme un voile invisible. Mais rien ne peut effacer ce souvenir. Rien ne peut effacer la sensation de sa proximité, de sa puissance tranquille. Il ne m’a même pas touchée. Et pourtant, je suis marquée à vie.

Je sors de la douche, les jambes tremblantes, et enfile un t-shirt trop grand, un vieux souvenir d’un ex qui ne fait même plus partie de ma vie. Une culotte simple. Je me laisse tomber sur le canapé, les cheveux encore humides, une main posée sur ma poitrine, comme pour contenir tout ce qui dérape. La fatigue commence à me rattraper, mais l’anxiété, elle, reste. Le vide dans mon ventre refuse de se dissiper.

Il est presque trois heures du matin. Je n’arrive pas à dormir. Pas ce soir. Pas avec cette image de lui qui persiste à se figer dans mon esprit. J’attrape mon téléphone, le vibreur m'avertissant qu’un message est arrivé.

— Ouvre, salope, c’est moi.

Je souris, malgré moi. Sarah. Ma meilleure amie. Ou plus que ça, parfois. Une amie qui est aussi celle qui m’a vue dans mes pires moments, qui connaît tous mes secrets. Qui ne juge jamais. Même pas quand je fais des erreurs. Ou quand je me perds dans des pensées dangereuses.

Je vais lui ouvrir. Elle entre sans prévenir, comme toujours, enfonçant la porte sans même y penser. Un sac en bandoulière, des bottines poussiéreuses, et un jean déchiré, comme si elle ne s’était jamais arrêtée. Son débardeur noir est collé à sa peau, et ses tatouages colorent ses bras, dévalent son dos. Elle me scrute de ses yeux perçants, son regard empli de curiosité.

— T’as couché.

Je hoche la tête, mais pas pour lui répondre. Non, c’est juste un soupir qui échappe, un abandon. Une vérité que je n’ai pas envie de dire, mais qui éclate quand même.

— Non, murmuré-je. Mais... j’en ai envie.

Elle s’assoit près de moi, comme si elle savait, comme si elle avait vu dans mes yeux ce qui me dévore. Elle me tend une bouteille de vin, pas de verre. Pas besoin de cérémonies. Juste une bouteille, et nos gorgées partagées, comme on l’a toujours fait, depuis des années. Pas de questions, juste des réponses écrites dans le silence entre chaque gorgée.

Je bois, laisse le vin brûler ma gorge.

— Alors ? raconte, dit-elle, le ton doux, mais insistant.

Je baisse les yeux, incapable de la regarder plus longtemps. Ma tête se perd dans des souvenirs brûlants. Une image, un instant figé. Je me sens vulnérable, mais c’est Sarah. Elle ne me jugera jamais.

— Il m’a regardée. Il a parlé à Tony. Il m’a fait venir dans le bureau. Et il...

Je m’arrête. Cherche mes mots, comme si ça allait changer quoi que ce soit. Mais c’est plus fort que tout.

— Il m’a défait le peignoir. Lentement. Comme s’il avait tout le temps du monde. Et il m’a parlé.

Elle attend. J’entends le silence lourd qui s’installe entre nous. Puis elle me regarde droit dans les yeux.

— Et toi, tu veux qu’il te possède ?

Je déglutis, mes lèvres sèches, ma tête qui roule sur mes épaules. Un frisson me parcourt l’échine. Puis j’ouvre la bouche pour répondre.

— J’étais trempée avant même qu’il me touche.

Un silence. Il me percute comme un coup de vent. Et elle... elle hoche la tête, sans surprise. Parce qu’elle sait. Elle sait mieux que quiconque ce que ça fait. Elle connaît ce feu. Elle connaît la manière dont il consume tout sur son passage.

— Ce genre de mec, Elina... c’est pas un jeu, murmure-t-elle. C’est pas un flirt. C’est un orage. Tu rentres dedans, tu risques de te faire emporter.

Je la regarde. Un instant. Puis je me laisse aller. Mes mains tremblent un peu. Mais je ne veux pas fuir. Pas encore.

— Je sais, Sarah. Et c’est exactement ce qui me fait peur.

Elle me scrute un moment, comme si elle pesait mes mots, cherchant la vérité dans mes yeux.

— Il a quel genre de regard ?

Je ferme les yeux un instant, cherchant les bons mots, les bons souvenirs. Et là, la vision d’Aidan m’envahit à nouveau. Ses yeux glacés, impassibles, mais tellement pénétrants. Il m’avait dévorée du regard, sans un mot. Rien que cette intensité, ce pouvoir qu’il dégageait, suffisait à tout engloutir.

— Froid. Contrôlé. Mais tellement intense... Comme s’il voyait tout. Comme s’il savait ce que j’avais dans la tête avant même que je le sache moi-même.

Sarah ne dit rien. Elle me tend la bouteille. Je bois. Elle me fixe, pensivement, puis lâche doucement :

— Et tu penses à lui, comment ?

Je me perds dans ses yeux. Et c’est là que je comprends. Je n’ai pas besoin de dire les mots. Tout est dans mon regard. Tout est dans ma réponse silencieuse. Mais j’ose le dire, quand même.

— Tout le temps.

Un instant, elle me scrute, cherchant dans mes yeux une vérité plus profonde. Puis elle prend une grande inspiration, comme si elle s’apprêtait à faire face à quelque chose d’inévitable.

— T’as jamais été attirée par un mec comme ça, Elina. Tu t’es toujours tenue à l’écart des types dangereux.

— Je sais. Mais lui... je n’arrive pas à l’ignorer. Je n’arrive pas à... à me contrôler.

Le silence tombe lourdement entre nous, et Sarah se rapproche, pose sa main sur mon genou. C’est un geste simple. Mais il me fait l’effet d’un tremblement. Elle me regarde un instant, puis parle d’une voix douce, presque rassurante.

— T’as pas besoin qu’on te sauve. Mais tu dois te rappeler ce que tu mérites. Pas de mecs qui jouent avec toi. Pas de mecs qui ne respectent pas ce que tu es.

Je ferme les yeux un instant, comme si ces mots pouvaient me guérir. Mais je sais que ce n’est pas aussi simple. Je ne suis plus la même depuis qu’Aidan est entré dans ma vie.

— Je sais. Mais... j’ai l’impression que j’ai déjà un pied dedans. Que je suis déjà en train de me perdre. Un peu.

Sarah se redresse, m’attrape dans ses bras, comme pour me rappeler que je suis encore là, que je ne suis pas seule. Elle serre fort. Pas dans un geste possessif, mais protecteur. Amical. Sincère. Elle me souffle dans les cheveux.

— Tu mérites quelqu’un qui te respecte autant qu’il te désire.

Je soupire, le cœur lourd. Mais c’est trop tard, n’est-ce pas ? Parce que lui, il a déjà fait une place dans ma tête. Et dans mon corps.

— Je sais. Mais je n’ai pas encore trouvé la sortie.

Elle me serre plus fort. Elle sait. Elle sent. Et c’est ça qui me terrifie.

— Promets-moi que tu me diras tout. Même quand ça devient moche. Même si tu te perds.

— Promis. Je te dirai tout. Même si ça finit mal.

Elle me sourit doucement, un sourire triste. Elle sait aussi que c’est déjà trop tard pour moi. Mais elle ne me laissera pas tomber. Pas encore. Pas tant que je n’aurai pas touché le fond.

Le silence retombe. Le vin continue de descendre, lentement, comme si c’était tout ce qui pouvait nous garder en vie ce soir. Nos souffles se mêlent. Il y a quelque chose d’intime dans cet instant. Et quelque part, je sais que ce pacte, cette promesse, va changer le cours de tout.

Je ne sais pas encore que bientôt, Aidan ne

sera pas seulement une obsession. Il deviendra un choix. Un risque. Et peut-être ma plus grande chute.

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