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Chapitre 2 : la rencontre 2

ผู้เขียน: Déesse
last update ปรับปรุงล่าสุด: 2025-11-25 01:41:01

Elara 

Je la saisis à nouveau, les doigts maculés de mon propre désir. L’enveloppe est scellée d’un cachet de cire rouge, intact. Comme une promesse. Comme un défi.

— D’accord, murmuré-je, la voix brisée. D’accord, putain.

Je me lève, j’arrache ma robe de chambre et je me dirige vers l’armoire. Mes mains fouillent parmi les tissus, cherchant elle. La robe que je n’ose jamais porter. Celle que j’ai achetée dans un élan de folie, un soir où le vin parlait pour moi.

Noire. Moulante. Avec une encoche si profonde entre les seins qu’elle frôle l’indécence. Le tissu glisse sur ma peau comme une caresse, épousant chaque courbe comme s’il avait été fait pour moi. Pour eux. Je n’ai pas de soutien-gorge qui irait avec , à quoi bon ? Mes tétons percent déjà le tissu, deux petits points durs, obscènes. Je passe les doigts dans mes cheveux, les laissant tomber en vagues désordonnées, puis j’enfile des escarpins noirs, si hauts que je chancelle.

Dans le miroir, je ne me reconnais pas.

La femme qui me fixe a les joues roses, les lèvres gonflées, les yeux brillants d’une fièvre que je ne peux plus nier. Elle a l’air prête. Prête à se faire dévorer.

Je saisis mon manteau long, en laine, et je sors dans la nuit.

L’Académie se dresse au bout d’une allée bordée de chênes noueux. La bâtisse elle-même est un cauchemar de pierre noire et de vitraux rouges, les fenêtres éclairées par une lueur dorée qui semble respirer. Comme si quelque chose, là-dedans, m’attendait.

Je monte les marches. La porte, massive, est sculptée de corps et de bouches qui bougent presque lorsque je cligne des yeux. Je frappe.

Silence.

Puis un grincement. La porte s’entrouvre seule. L’air chaud qui s’en échappe est chargé de musc et de sex. De sueur. Et d’une odeur cuivrée… du sang.

Je pousse la porte et j’entre.

Le hall circulaire ressemble à une cathédrale perverse. Les murs en velours bordeaux, les centaines de bougies, les ombres qui dansent comme des amants. Au centre, une table de marbre noir remplie d’objets… des fouets, des pinces, un collier de cuir aux clous d’argent.

— Tu es en retard.

Je me retourne.

Isadora. Moulée dans une robe en latex noir, adossée à un pilier. Ses cheveux blond glacé tombent en cascades, ses lèvres rouges trop rouges.

— Je… je ne savais pas qu’il y avait une heure, balbutié-je.

Elle ricane, avance, ses talons claquant comme des coups de fouet. Je recule, mais le mur me bloque. Elle est contre moi, si proche que je sens sa chaleur.

— Tu sais très bien pourquoi tu es ici, petite, dit-elle en traçant ma mâchoire du bout d’un doigt. Tu sens ce que cet endroit te fait. Je le vois.

Son doigt descend sur mes seins, trouve mon téton, le pince. Je retiens un souffle tremblant.

— Tu es mouillée, n’est-ce pas ? Tu as joué avec toi-même en lisant cette lettre. Tu t’es doigtée en imaginant ce qu’on allait te faire.

— Non ..

— Menteuse.

Sa main plonge sous ma robe. Je sursaute, un cri étouffé. Ses doigts glacés remontent ma cuisse, trouvent ma culotte trempée, puis s’enfoncent en moi sans prévenir.

— Putain..

Je me cambre, mes ongles griffant le velours, mes hanches cherchant sa main. Elle me travaille sans pitié, ses phalanges frottant mon point sensible.

— Tu es si serrée, petite. Si chaude. Tu vas jouir comme ça, debout dans l’entrée, comme la petite salope que tu es ?

Je secoue la tête mais mon corps dit oui. Je suis prête à exploser...

— Assez.

La voix claque comme un tonnerre.

Isadora retire ses doigts. Je vacille. Elle les lèche lentement, savourant.

Je lève les yeux.

Kael. En haut d’un escalier en colimaçon. Costume noir parfait. Pommettes hautes. Mâchoire carrée. Et ces yeux, bleu pâle presque blanc. Glace. Mort.

— Bienvenue, Elara, dit-il d’une voix douce et dangereuse. Tu es ici pour apprendre.

Je tremble d’excitation.

Isadora rit derrière moi.

— Oh, elle a tellement à apprendre. Regarde-la. Elle va jouir rien qu’en te voyant.

Je rougis mais je ne détourne pas les yeux. Je ne peux pas. Kael descend l’escalier, chaque pas contrôlé. Arrivé devant moi, il effleure ma joue du dos des doigts. Sa peau est froide. Trop froide.

— Tu as peur ? murmure-t-il.

— Non.

— Tu devrais.

Sa main se referme autour de ma gorge, juste assez pour sentir mon pouls. Je gémis, et ses pupilles se dilatent.

— Viens, ordonne-t-il en me lâchant. Ta première leçon commence maintenant.

Isadora glousse. Je le suis, les jambes tremblantes.

Quelque part dans les ombres, quelqu’un gémit.

Je sais que je ne sortirai pas d’ici intacte.

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