―Qui êtes-vous ?―Lâchez-moi ! En courroux, je me débattais de tous mes membres et avec toute ma force. Mais mon assaillant, un homme à coup sûr, me tenait fermement contre lui. Il avait un torse hyper ferme et un parfum bien étrange. Qui pouvait-il être ? Un voleur ? Un criminel ? Mon Dieu, un violeur ? Ou un proxénète ? Aïe, dans quoi me suis-je fourrée ? ―Lâchez-moi ! AU SECOURS ! Je l’entendis lâcher un juron puis ramener sa main contre ma bouche avant de me traîner avec lui. J’avais extrêmement peur. La panique avait posé bagage dans mon corps, je ne savais même plus ce que je faisais. Je continuais à gesticuler et à m’étouffer dans sa paume, le cœur battant. D’un coup de pied, l’homme ouvrit une porte et la lumière fut. J’aurais bien voulu voir son visage mais la manière dont il me maintenait m’interdisait tout mouvement de la tête. Il nous fit contourner le bâtiment et entrer dans une artère de containers. Je commençais à avoir chaud en dépit de la fraîcheur por
Vous savez ? Ce moment-là où vous faites un truc pas bien mais vous n’arrivez pas à vous en empêcher parce que justement, c’est parce que c’est pas bien que ça vous excite. Eh bien, je suis tout à fait dans ce mood là. Assise à l’avant du véhicule, mes yeux ne quittaient pas d’une seule seconde le SUV d’Asher. Il faisait nuit, la route était prise d’embouteillages et les phares des voitures m’aveuglaient presque. Mon rythme cardiaque avait adopté une vitesse si rapide que j’en avais mal à la poitrine. Après, peut-être que c’est l’appréhension en était à la base. Parce que j’avais peur. Oui ! Peur de ce que j’allais découvrir. D’ailleurs, j’ai même pensé à faire demi-tour et mettre fin à cette folie. Mais… je me suis déjà lancée et…Non en fait, j’ai honte de faire savoir à mon chauffeur que je me suis dégonflée. Franchement, je me vois mal lui dire que j’abandonne après tout le cinéma que j’ai fait. Et puis de toute façon, ma curiosité sera satisfaite une bonne fois pour tout
PDV MARYA VOLKOV. Sans même toquer, j’ouvris la porte du bureau d’Asher et m’y introduisis d’un pas quelque peu maladroit. Le jeune homme, assis devant son ordinateur, leva à peine les yeux. Adoptant un air professionnel et flegmatique, je m’approchai de lui et posai un dossier sur sa table. ―Mon rapport officiel sur la réunion avec CANDIES & CO, annonçai-je. Il daigna enfin m’accorder un regard avant de s’accaparer du document pour le feuilleter brièvement. ―Je t’écoute, fit-il simplement. Je clignai des yeux avant de me racler la gorge. ―Leur proposition est intéressante mais il reste tout de même un mystère, exposai-je. Pourquoi avoir rompu leur contrat avec SPEED TRANSPORTS pour venir nous faire une offre avec un pourcentage aussi élevé ? Il fixa le vide avec une expression attentive et préoccupée. ―Plus j’y pense et moins ça me plaît, continuai-je. J’ai l’impression qu’on fonce droit dans un piège à souris en acceptant. Il y a trop de zones d’ombre. ―C’es
PDV ASHER PAVAROTTI―Ça fait exactement les cent douze mille dollars. Tous authentiques et non tracés. ―Super. Remettez-les au Blanchisseur, qu’il se charge de laver tout ça. ―Tout de suite, patron. La compteuse de billets se tut et j’entendis des bruits de talons puis une porte qui se ferme. Ma clope fixée entre mes doigts, je vis à peine mon cousin prendre place en face de moi. ―On dirait que t’as eu une longue nuit, railla-t-il en se servant un verre de cognac. Un problème avec Madame ? Mon cœur sursauta et je manquai de me brûler avec mon mégot. Flynn remarqua mon trouble en même temps et écarquilla les yeux. Rien ne lui échappe, c’est que j’aime et déteste en lui.―Merde, ne me dis pas que t’as pas pu te retenir ! s’écria-t-il.―Et comment aurais-je pu ? réagis-je sur le même ton. C’est elle qui m’a provoqué ! Il se redressa d’un bond dans son canapé et recracha son whisky.―Alors tu l’as tuée ?! s’étrangla-t-il. Tu… putain… quelqu’un t’a vu ? T’as planqué le cadav
Déconcerté, Asher ferma la porte et jeta sa veste sur le canapé non loin, sans me lâcher du regard.―Je peux savoir ce que tu fais en éveil à cette heure-ci ? grommela-t-il. Et dans ma chambre en plus ? Il avait les sourcils froncés et l’air vraiment agacé. Moi, j’avais le sang chaud.―Quoi ? raillai-je. Ça te gène que j’essaie de découvrir tes plans nocturnes ?―Je ne suis pas obligé de dîner à la maison, se justifia-t-il.―Deux semaines, Asher. Ça fait deux semaines que nous sommes revenus des Seychelles et que tu te comportes comme un parfait salaud ! Absent au dîner, fantôme au petit-déjeuner, froid et acerbe par-dessus le marché. Qu’est-ce que tu attends de moi ?―Que tu joues ton rôle sans faire de commentaires ! Me fais pas chier, Marya, suis pas d’humeur !―Eh bien, moi non plus, je ne suis pas d’humeur pour ta schizophrénie et ton manque de considération envers ma personne ! Tu ne m’as pas achetée, Asher ! Il plissa les yeux, acerbe.―C’est là le problème, bb. Tu me
―Merci beaucoup, Arminda. Je pris la tasse de thé que me tendait la domestique et j’en avalai une partie. Le breuvage tiède réchauffa ma gorge mais pas mon cœur pour autant.―Permettez-moi quand même d’insister sur le fait que vous devriez aller voir un médecin, fit-elle. Ce n’est pas bien que vous vous évanouissiez ainsi. ―Ne t’inquiètes pas, lui dis-je. Je vais bien. Elle eût une moue inconvaincue mais finit par capituler :―Si vous le dîtes. Je posai ma tasse au chevet du lit.―Il se fait tard, va te reposer, lui dis-je. J’ai besoin d’être seule.―Vous en êtes sûre ? s’enquit-elle. Je peux bien rester avec vous jusqu’au retour du patron. Ça ne me dérange pas. Je lui adressai un sourire faible et écartai les couvertures pour sortir du lit. ―Non, Arminda, ça ira, déclinai-je. Merci.―D’accord. Sans plus insister, elle récupéra son plateau.―Bonne nuit, Madame.―Bonne nuit. Elle sortit ensuite de la chambre et referma doucement la porte. Quant