Chapitre 6

C’est après que je vois qu’il me tend la main.

Moi (lui prenant la main) : enchantée Seydina, Syma Fall.

Seydina : ravie de faire votre connaissance.

Moi : de même.

Seydina : allons-nous asseoir.

Je ne dis pas être déçue, il n’est pas mal en tant que mec juste qu’il n’est pas celui que je m’étais imaginée. Celui auquel je le prenais, ressemble vachement à son cousin.

Il vient me tirer la chaise, je m’assois et il en fait de même avant de claquer des doigts, je vois un serveur s’approcher avant de nous ouvrir une bouteille de ce que je pense être du vin.

Moi : je ne bois pas d’alcool.

Seydina : ce n’est pas de l’alcool, mais du jus de pomme.

Moi : ah d’accord.

Je regarde autour de moi pour fuir son regard, je me demande pourquoi avoir accepté de venir jusqu’ici, mais puisque je suis déjà là, alors tant pi pour les regrets.

Le serveur s’éloigne et il sirote son verre et j’en fais de même.

Seydina : alors !

 Moi : hein

Je le vois plisser les paupières avant de secouer la tête.

Seydina : je disais nous sommes là tous les deux.

Moi : oui.

Seydina (me fixant avec un air assez perturbateur) : on s’était déjà rencontré avant ?

Je secoue négativement la tête.

Seydina : ça m’avait surpris de lire dans les infos qu’une belle femme affirmait être en couple avec moi.

Je n’ai pas pu m’empêcher de tousser en avalant de travers mon verre de jus.

Seydina : oh ça va ?

Il me tend le verre d’eau et je le bois d’une traite.

Moi : oui merci.

Seydina (rire) : désolé, on me reproche parfois mon manque de délicatesse.

Moi : ne vous en faites pas, je comprends.

Seydina : vous êtes très belle en tout cas.

Moi (nerveuse) : merci.

Seydina : alors est-ce que je peux comprendre les dessous de cette histoire ou est-ce un secret ?

Wooh comment expliquer pour qu’il puisse comprendre sans avoir à me juger mon Dieu !

Moi : désolée pour ça.

Il fronce les sourcils

Seydina : désolé pourquoi ?

Moi : d’avoir raconté que nous étions un couple alors que c’est faux.

Seydina : oh pour ça, ce n’est rien, au moins cela m’a permis de faire ta connaissance.

J’ouvre grandement les yeux.

Seydina : oh désolé de vous avoir tutoyé.

Ah il m’a tutoyé, je n’ai même pas fais attention.

Moi : ne vous en faites pas, ce n’est pas un problème pour moi.

Seydina (soutenant mon regard) : comment une aussi belle déesse peut être jusque-là célibataire ?

Moi : je n’ai pas le temps pour les relations.

Seydina : as-tu déjà tenté une fois ?

Moi : oui oui.

Seydina : et je devine que ça ne s’est pas bien terminée ?

Je secoue la tête.

J’ai connu Talla par le biais du métier. On a sympathisé dès notre première rencontre. Une amitié est née à partir de là puis nous nous sommes finalement mis ensemble. 

Au début tout se passait merveilleusement bien jusqu’au moment où il a commencé à me reprocher que mon boulot me prenait trop de temps ou de chercher à me rabaisser sans raison. J’avais essayé de comprendre mais quand il a commencé à me manquer de respect en invitant des filles chez lui sous prétexte que je ne comblais pas le vide, j’ai fini par mettre fin à la relation. Ça m’avait fait mal puisque c’était ma première relation et ça s’était soldé en échec mais avec le temps, j’ai repris du poil et me suis reconcentrée sur mon boulot en y mettant toute mon énergie.

Seydina : dommage pour lui.

Encore une fois il claque des doigts et des plats nous sont servis. Je n’ai pas spécialement faim mais je décide qu’à même à y piquer quelques bouchées.

Seydina : c’est moi qui parle beaucoup ou bien tu n’es pas très bavarde.

Moi (m’excusant) : oh désolée, je suis ainsi quand je ne connais pas spécialement la personne.

Seydina : je vois, j’espère que la prochaine fois, tu seras plus détendue.

Oh il pense déjà à un second rendez-vous ?

Moi (haussant les épaules) : qui sait ?

Après on passe un bon moment, il est vrai cool alors que je me faisais du souci de faire sa connaissance. Il est assez ouvert comme personne même si je ne supporte pas certains aspects de lui, mais bref quand il est l’heure de partir, il a proposé de me raccompagner jusqu’à l’ascenseur avant que je ne revois Sidy après être descendue.

Sidy : alors ?

Moi : il a été vraiment sympa.

Sidy : tu vois c’est de famille.

Moi (rire) : tu es fou.

Il rit et nous sortons de l’hôtel ensemble.

Sidy : à la prochaine.

Moi : merci.

Je soupire de soulagement quand je suis de nouveau seule dans l’habitacle. Puis voilà mon téléphone qui sonne.

Alima : sourire aux lèvres, cela veut dire que tout s’est bien passé ?

Moi : je te raconterai tout demain.

Mon frère : weh c’est ça.

Elle a mis le haut parleur la traîtresse.

Moi (éclatant de rire) : bonne nuit à vous mes gardes du corps.

Je les entends glousser avant qu’elle ne raccroche. Je vais enfn dormir en paix, je m’étais tellement fait de films ces derniers jours que j’avais du mal à bien fermer l’œil.