Alima : d’accord encore merci ma chérie.
Dès qu’elle raccroche j’enchaîne.
Moi : alors ?
Alima : c’est vrai ?
Moi (choquée) : quoi ? Qu’est-ce qui est vrai ?
Alima : ils ont bien enregistré Seydina et Sidiki dans leurs registres.
J’ai besoin de me laisser sur le canapé pour y croire. Alima vient de contacter une amie de confance qui travaille là- bas afin de vérifer pour nous les infos.
Moi : « ne fais pas cette tête, il n’est pas ici pour ruiner votre vie. »
Alima : qu’est-ce que tu racontes ?
Moi (le ventre noué) : son cousin m’a dit ça mot pour mot.
Alima : eh ne pense pas au pire. En fait s’il t’a invitée, tu devrais être flattée et trouver ça bien prometteur. Il pouvait démentir tous ça de là où il se trouvait mais il a cherché à venir te rencontrer, c’est une bonne chose non ?
Moi (perplexe) : tu penses ?
Alima : mais bien sûr que oui, suis sûre qu’il a vu tes photos et que tu lui as tapé dans l’œil.
Moi : humm.
Alima : bon plus de temps à perdre nous allons faire du shopping, on va te choisir la tenue idéale pour rencontrer le fameux Seydina.
Moi : weh c’est ça…
Alima : eh arrête de froncer les sourcils de cette façon, ça ne te va pas. Et imagine qu’il ressemble bien au prince de tes rêves hein ?
Moi : pff , je ne crois pas.
Alima : tout peut bien arriver.
Moi : on verra !
****JOUR J***
Alima : resplendissante !
Moi (tournant sur moi-même) : tu trouves ?
Alima : oh oui !
J’ai le trac de faire la rencontre de ce Seydina.
Au boulot, j’essayais d’oublier de penser à lui mais quand j’étais seule chez moi dans mon appartement, je ne pouvais m’empêcher de me demander ce qu’il va se passer durant cette soirée.
Alima : ne t’inquiètes surtout pas, on vous suivra avec ma voiture.
Moi (respiration saccadée) : oh je suis nerveuse.
Alima : au moins tu l’assumes.
Moi : est-ce que je peux faire autrement?
Alima : t’inquiète j’ai le pressentiment que tu vas passer une excellente soirée.
Moi : croisons les doigts.
Je me regarde une dernière fois dans le miroir avant d’entendre trois klaxons
Alima : ça doit être le chauffeur, vas-y !
Moi : tu nous suis hein.
Alima : sans faute, ton frère est déjà bien installé.
J’ai été obligé d’informer mon frère pour qu’il nous vienne en rescousse si les choses ne se passent pas comme prévu.
Moi : encore merci.
Alima : tu n’as pas besoin de me remercier.
Je prends mon sac avant de regarder une dernière fois derrière moi. J’ai le trac mais je décide de tout oublier, je fais confance à mon instinct et même si je ne suis pas rassurée, je me dis que je n’ai rien à perdre à aller dans cette rencontre pour voir si c’est vraiment Seydina que je vais rencontrer.
J’arrive en bas et le chauffeur m’ouvre la porte et je viens m’installer derrière alors qu’il ferme après moi. Seule dans l’habitacle, ma nervosité refait surface et j’ai l’impression que je suis en train de m’étouffer. Plus la voiture roule, plus les rythmes cardiaques de mon cœur ne s’accélèrent...
******
Dès qu’il se gare, je sais que nous sommes arrivés, il vient m’ouvrir la porte et qui je vois en descendant du véhicule, le fameux cousin.
Sidy (souriant) : bienvenue Syma.
Moi (fasciné) : merci.
Sidy : venez, mon cousin est impatient de vous voir.
Moi : hum.
Je le suis alors qu’il marche devant, sa démarche, sa carrure tout est impressionnant chez lui, il a un charisme de fou, il inspire le respect. Et quand il plisse le regard en parlant, ça… bref .
Je le suis et nous passons vite l’entrée, jusqu’à l’ascenseur.
Sidy (avec un regard insistant) : très belle.
Moi (triturant mes doigts) : merci.
Sidy : nerveuse ?
Moi (plissant les paupières) : ça se voit tant ?
Pour la première fois, je le vois sourire et voilà ses fossettes qui se dessinent quand ses joues se creusent.
Sidy (arquant un sourcil) : non, c’est juste que j’aie un don de clairvoyance
Moi (pouffant) : weh c’est ça.
Sidy : ah tu ne me crois pas ?
J’allais répondre mais l’ascenseur s’arrête et il sort. J’en fais de même quand je le vois arpenter un couloir. Le luxe se sent à des kilomètres, je suis venue plusieurs fois dans cet hôtel mais jamais dans cette carrée de VIP.
Sidy : vous avez un très beau pays.
Moi : merci.
Il s’arrête devant une porte avant de me le montrer d’un signe de tête.
Sidy : ma mission s’arrête ici.
Moi : oh !
Sidy (clin d’œil) : ne vous en faites pas, je ne serais pas assez loin.
Moi : promis ?
Sidy : promis.
Il tourne le talon et je le regarde partir jusqu’à ce qu’il s’éloigne, je soupire avant d’ouvrir la porte. Un vaste salon me fait face avec une table au milieu du centre. J’avance, subjuguée par la décoration et l’atmosphère du lieu. Tout est si somptueux, une vraie féerique, le rouge et le blanc y sont si mariés qu’on a envie d’y sombrer.
: Ça te plait ?
La voix m’a si surprise que j’ai sursauté quand j’ai senti son souffle au bord de ma nuque.
Moi : oh !
Lui : désolé de vous avoir fait peur.
Je me retourne pour le regarder et n’arrive pas à croire qu’il s’agit de Seydina Omar Laye Traoré.
Il est grand, si grand mais pas aussi menu que ça. Il a l’air d’avoir perdu du poids, tellement changé qu’on croirait faire face à quelqu’un d’autre. Il me regarde et je dois dire qu’il a des traits de ressemblance avec son cousin. Même si ce dernier à quelque chose de plus que lui. Je ne sais pas comment l’eipliquer mais son cousin dégage une alchimie si hypnotisant que s’en est déstabilisant.
Lui : je me présente Seydina Omar Laye Traoré.
*******SYMA*****Un peu plus tard, je lui fais me prendre devant le miroir en pied pour pouvoir l’admirer et voir son corps d’Apollon me posséder.Moi (haletante) : Boo, arrête de te contrôler et jouis.Il était au-dessus de moi, appuyé sur ses bras, une ride de concentration barrait son front en sueur.Seydina : Hors de question, je veux profiter de ces instants, Syma.Moi : Je sais à quel point tu arrives à te contrôler, Seydina, mais je suis au bord de la jouissance depuis trop longtemps, j’ai besoin que tu exploses en moi pour exploser.J’ondulai sous lui, mon intimité palpitait, appelant son désir. J'ouvre les yeux et plonge mon regard dans le sien.Moi : Seydina, je t’aime, je suis à toi, à jamais. On dirait que ce sont les mots dont il avait besoin d’entendre. Il jouit en moi, grognant de plaisir. Je fais l’expérience du plus long orgasme de ma vie, il m’embrasse avec passion.Les joies du mariageQUELQUES MOIS PLUS TARDSeydina : on va encore se reposer combien de minutes ?M
On quitte la maison avec Seydina après qu’il est sorti de la chambre. Je suis tellement excitée alors que je ne sais même pas où nous irons, mais tant qu’il est avec moi, tout va bien.Moi : tu ne veux toujours pas me dire où nous irons ?Seydina : tu verras.Je me blottis alors que le chauffeur est en train de conduire en silence. Depuis qu’il m’avait réveillée pour m’annoncer la bonne nouvelle, je ne me suis pas rendormie tant l’euphorie est à son maximum.Je pose ma tête sur son épaule avant de fermer les yeux.C’est beaucoup plus tard que je fus réveillée quand Seydina m’informe que nous sommes arrivés. J’ouvre les yeux, mais ne reconnaît pas l'endroit où nous sommes. Il y a de la vie en tout cas, de la verdure, de l'eau...Je souris joyeusement en sentant que cette fois, le bonheur sera au rendez-vous.********SEYDINA*******Je me dirige vers la grande baie vitrée de la chambre. Au loin, je pouvais voir la mer. Je me retourne pour regarder dormir Syma, ses cheveux défaits étaient
*******SYMA*******Je regarde le vide avec l’esprit embrouillé, des flashs de ce qu’il s’est passé dansent toujours dans ma mémoire. Je ne comprends toujours pas comment elle en est arrivée à me détester à ce point.Seydina, est-ce que je lui en veux ? Pour la réponse, je ne sais pas. J’en veux juste à moi-même : si je n’avais pas accepté ce mariage, rien de tout cela ne serait arrivé. C’est avec la tête pleine que j’entends la voix de ma meilleure amie. Je tourne et la vois s’approcher avec son petit ventre qui se montre déjà. Oh oui, Alima est enceinte.Alima : Bonsoir ma chérie.Moi : bonsoir.Elle vient s’asseoir près de ma chaise avant de se mettre à me caresser la tête.Alima : tu pètes la forme han aujourd’hui, comparé à ces derniers jours, ma belle.Je souris doucement avant de secouer la tête, elle ne changera jamais, hein.Alima : je vois que ma tante avait raison de te ramener ici.Moi : humm.Alima : quand est-ce que tu vas reprendre le boulot ?Je la regarde interloquer e
******SEYDINA*******Belle-mère : Oh ma fille, quand va-t-elle rouvrir ses yeux ?Beau-père : crois en Dieu, bientôt in cha Allah.Une semaine, ça fait exactement une semaine depuis que Syma s’est retrouvée inerte en bas des escaliers. J’avais cru que mon cœur avait cessé de battre quand on m’avait appris la nouvelle. Je ne cherchais pas d’explications, juste comment elle allait.Son état est aujourd’hui stable, quelques côtes cassées, des ecchymoses, heureusement, il n'y a pas eu de commotion cérébrale, mais elle ne réagit toujours pas et ça commence à m’inquiéter. Je ne quitte l’hôpital que pour aller me changer et chercher des affaires, sinon je suis tout le temps dans la clinique. Ses parents aussi passent tous les jours, sa mère ne fait que verser des larmes à chaque fois qu’elle pose les yeux sur elle.Les médecins ne comprennent certes pas ce qu’il se passe, mais j’ai confiance en ma Syma, je sais qu’elle va rouvrir ses yeux bientôt.Beau-père : les visites sont presque termin
Dès l’aube, je me fais réveiller.Seydina : bébé ! Syma !Je grogne en lui tournant le dos, mais ça ne l’arrête pas puisqu’il vient me sortir des couvertures du lit.Moi : hummm..Seydina : réveille-toi, la marmotte.Moi (bâillant) : il est quelle heure ?Seydina : six heures et demie.Moi : Han, et pourquoi tu me réveilles ?Seydina : j’ai envie de toi.J’ouvre vite les yeux en le regardant pour voir s’il était vraiment sérieux, mais il faisait tellement noir que je ne pouvais le voir.Moi : cthipp, tu n’es jamais rassasié, toi.Je l’entends rire avant qu’il ne me tire sur lui.Seydina : matay ! (Tu adores !).Moi : tu es fou.Seydina : mais lève-toi.Je le regarde, fatiguée, en bâillant encore.Moi : dis-moi réellement ce qu’il se passe.Seydina : je te l’avais promis, on va le faire.Moi : faire quoi ?Seydina : notre lune de miel.J’ouvre grandement les yeux puis la bouche, je ne peux rien dire tant je suis surprise.Moi : sérieux ?Il opine de la tête.Seydina : j’ai besoin de ch
J’étais seule en train de lire un livre quand Rama, l’aide-ménagère, fait son apparition.Rama : madame.Moi : oui ?Rama : désolée, mais est-ce que vous pourriez m’accorder quelques minutes ?Moi : oui, bien sûr, vas-y.Elle prend place tout en fuyant mon regard, puis commence à se triturer les doigts, l’air nerveuse.Rama : je suis désolée.Moi : à propos de quoi ?Rama : pour l’incident de votre belle-mère, je vais vous dire la vérité.Moi : oh ?QUELQUES JOURS APRÈSFanta a gagné la grâce de tous ceux qui se trouvent dans ma maison, ils lui vouent une confiance inébranlable. Je viens de comprendre beaucoup de choses, mais pas les moindres. Je me demande comment ils vont réagir après en sachant la vérité.J’allais sortir de la chambre quand Seydina y pénètre en me saluant. Une première depuis quelques jours. J’allais sortir pour le laisser quand il m’arrête.Seydina : assieds-toi, j’ai à te parler.Moi : d’accord.Je viens m’assoir alors que mon cœur bat cent à l’heure, il a l’air