Anibal est un assassin professionnel, habitué à accomplir des missions sans émotion. Après plusieurs meurtres, il reçoit une nouvelle mission : éliminer une femme qu’il ne connaît pas. Cependant, au moment où il s’apprête à passer à l’acte, quelque chose change. Il est soudainement frappé par son charme et son comportement le perturbe. Plutôt que de la tuer, Anibal se laisse emporter par une curiosité grandissante envers elle. Au fil de ses rencontres avec la femme, il découvre qu’elle n’est pas ce qu’il pensait et qu’elle cache des aspects surprenants de sa personnalité. Anibal, bien que toujours lié à son passé d’assassin, se trouve de plus en plus captivé par sa cible, ce qui le pousse à remettre en question ses actions et sa vie. Le récit suit son évolution, entre les tentations de son ancienne vie et ses doutes grandissants. Chaque rencontre avec la femme lui permet de mieux comprendre ses propres émotions et ses désirs, l’incitant à envisager un futur bien différent de celui qu’il avait toujours connu. Le tout, dans une ambiance tranquille et introspective, loin de la violence.
Lihat lebih banyakAnnibal
Je me tenais dans l'ombre, à l'orée de la ruelle, les yeux fixés sur l'immeuble d'en face. La nuit était d'un calme presque inquiétant, et j'appréciais ce silence. C'était le calme avant l'action, l'instant où chaque détail devenait crucial. Je connaissais bien cette position : immobile, parfaitement dissimulé, prêt à agir à la moindre alerte. Chaque mission était devenue une routine bien huilée, une danse silencieuse entre moi et ma cible. Ce soir, c'était une autre tâche à ajouter à mon tableau de chasse.
La mission était claire : une nouvelle cible, une autre vie à effacer. Elle n'était qu'un nom sur un dossier, une ombre à éliminer. Rien de personnel, rien qui me concerne. C'était juste une autre transaction pour l'organisation qui me payait pour faire ce travail. Pas de place pour les sentiments, pas de place pour l'humanité. C'était une règle que je m'étais imposée dès le début : être un fantôme, sans passé ni futur, juste une tâche à accomplir.
Je scrutais la fenêtre de l'appartement, les lumières éteintes. La femme, d'après les informations que j'avais, vivait seule. Ses habitudes étaient simples : elle sortait tôt pour aller travailler, rentrait tard, sans exception. Une vie banale, sans mystères ni secrets. Je savais qu'elle n'avait pas d'armoires pleines de cadavres, ni de drames cachés. Elle était une cible facile, une routine qui allait enrichir mon tableau de mission. Rien d'exceptionnel.
Je jetai un coup d'œil rapide à ma montre : 23h30. C'était le moment. Dans quelques minutes, elle serait rentrée chez elle, comme tous les soirs. Il n'y avait rien à craindre, rien à prévoir. Mon plan était déjà clair dans ma tête : pénétrer discrètement dans l'appartement, accomplir ce que j'avais à faire, et repartir sans laisser la moindre trace. Le travail d'un professionnel.
Alors que je m'apprêtais à avancer, je me figeai soudain. Un bruit, faible, presque imperceptible, s'éleva au loin. Un pas sur le pavé. Je plissai les yeux, cherchant à identifier la source du bruit. Un passant, sans doute. Je continuai à surveiller l'entrée, mais cette fois, une légère tension se fit sentir en moi. Comme si quelque chose d'inattendu allait perturber la fluidité de la mission.
Je tendis l'oreille. Un bruit, plus proche cette fois. Mais je ne détournai pas les yeux de l’immeuble. L'adrénaline monta légèrement, mais je me forçai à rester concentré. L’observation des cibles faisait partie intégrante de mon travail, et je savais que tout pouvait arriver à ce moment précis. Je me concentrai sur la silhouette qui s'approchait. Une femme. Ce n'était pas ma cible, évidemment. Mais quelque chose dans son allure attira mon attention. Elle marchait calmement, sans se presser, avec une démarche assurée.
Au fur et à mesure qu'elle se rapprochait, je remarquai la brise légère qui faisait onduler ses cheveux noirs. Elle portait une écharpe rouge qui semblait presque irréelle sous la lumière faible des réverbères, un contraste frappant avec la nuit noire. Je la scrutai, la détaillant sans détourner le regard, comme je le faisais avec toutes mes cibles. Pourtant, il y avait quelque chose chez elle qui m'intriguait. Ce n'était pas sa posture ni son apparence, mais une sensation étrange, comme si elle avait la capacité de lire dans mes pensées.
Elle s'arrêta soudainement, juste devant moi, sans que je m'y attende. Nos yeux se croisèrent, et pendant une fraction de seconde, je sentis un vertige. Je n'avais pas l'habitude d'être vu, de me faire remarquer. La tension monta dans mon corps, mais je restai parfaitement immobile, dissimulé dans l'ombre. Elle me fixa un instant, sans paraître particulièrement effrayée. Plutôt... curieuse.
« Vous avez l'air perdu. » Sa voix était calme, douce, sans la moindre trace d'inquiétude.
Je restai figé. Je n'avais pas prévu cette rencontre, pas prévu de discuter avec ma cible avant même de la neutraliser. C'était un moment étrange, presque surréaliste. Je savais que ce n'était pas le moment de céder à la surprise, mais quelque chose dans l'air me dérangeait. Je ne répondis pas immédiatement, cherchant à évaluer la situation. Observer, rester discret, toujours. Mais cette femme, cette étrangère qui se tenait devant moi, défiait toutes les règles que je m'étais imposées.
Je la regardai un instant. Elle n’avait pas l'air menaçante. Elle n'avait pas l'air de savoir qui j'étais, de savoir ce que je faisais dans l'ombre de la ruelle. Un sourire apparut sur son visage, un sourire doux, presque bienveillant. C’était comme si elle n’était pas une inconnue, mais plutôt quelqu’un que j'avais croisé il y a longtemps.
"Non," répondis-je enfin, d'une voix plus rauque que je ne l'aurais voulu. "Je me suis simplement arrêté un moment." C’était une réponse qui ne signifiait rien. Mais elle suffisait pour détourner l’attention, ou du moins pour masquer ma véritable intention.
Elle haussait un sourcil, un sourire amusé sur les lèvres. « Et vous vous êtes arrêté ici, dans cette ruelle ? C’est un peu… solitaire, non ? »
Je déglutis, sentant une légère gêne monter en moi. Ce n'était pas normal. Ce genre de situation ne m'arrivait jamais. Je n'étais pas censé être dérangé par une simple conversation, encore moins par une inconnue. Pourtant, je ressentais quelque chose. Un malaise peut-être, ou une émotion que je n'avais pas ressentie depuis longtemps : de la curiosité. Pour la première fois en bien des années, je me sentis perturbé.
Elle attendait une réponse, ses yeux toujours fixés sur moi, sans crainte, presque intriguée. Elle ne me voyait pas comme une menace, mais comme un mystère à résoudre. Elle fit quelques pas en arrière, le regard toujours posé sur moi.
"Je suppose que je vais vous laisser dans votre... solitude," dit-elle en souriant. "Mais vous savez, parfois, il faut savoir où chercher pour se retrouver."
Je restai silencieux, la regardant s'éloigner. Je n'avais pas bougé, pas réagi. Je ne savais même pas pourquoi je n'avais pas trouvé un moyen de l’éviter, pourquoi j'avais laissé cette rencontre se dérouler ainsi. Elle disparut dans la rue, et je me retrouvai seul à nouveau, plongé dans l'ombre.
Je pris quelques instants pour reprendre mon calme. Je devais me concentrer sur la mission. Ce n'était qu'un contretemps, un moment étrange. Rien de plus. Pourtant, je me demandai si tout
se passerait comme prévu cette nuit.
AnnibalLa porte claque doucement derrière nous. Pas de cris. Pas de menace. Pas de guerre. Juste… le silence.Je dépose les clés. Claire retire ses bottes en soupirant. Elle ne dit rien. Mais je la sens trembler, même sous ses vêtements. Je me retourne, la fixe.Elle me regarde, fatiguée, les yeux rouges mais clairs.Elle est belle comme ça.Vraie.Brisée, mais vivante.Et mienne — si elle le veut encore.— Ça fait combien de temps qu’on n’a pas été seuls, Claire ?Elle sourit, à peine.— Trop longtemps. J’avais oublié le son de ton silence.Je m’approche. Elle ne recule pas. Je tends la main et touche son visage. Sa joue est froide. Je veux la réchauffer.— On peut s’arrêter ce soir. Juste pour ce soir. Pas de Luca. Pas de monstres. Pas de souvenirs. Juste toi et moi.Elle ferme les yeux, s’approche, pose son front contre le mien.— Tu crois qu’on mérite ça ? Ce genre de paix ?Je pose mes mains sur sa taille, l’attire contre moi.— Je crois qu’on a traversé assez d’enfer pour mérit
---ClaireIl est là.Je le reconnaîtrais entre mille.Même couvert de sang séché, même amaigri, même l’âme en lambeaux…Annibal reste Annibal.Je cours. Je m’effondre contre lui. Il ne dit rien. Mais ses bras me serrent. Fort.Plus fort que je l’aurais cru possible.Comme si me toucher était la seule chose réelle ici.— Tu m’as retrouvée, je souffle.Il ferme les yeux. Sa main dans mes cheveux.— Je t’ai suivie jusqu’en enfer, Claire. Et ce n’est pas fini.---AnnibalLe monde est brisé. Mais Claire est là.Et tant qu’elle respire, j’ai une raison de continuer.Je ne pose pas de questions. Pas encore.Parce que je vois dans ses yeux les réponses que je redoute.Elle est différente.Quelque chose l’a touchée là-bas. Quelque chose l’a marquée.— Luca est avec toi ? je demande.Elle hoche la tête.— Oui. Mais il change. Il rêve d’elle. Il l’entend.Elle ne prononce pas son nom.Mais je sais de qui elle parle.Sali.Celle qui a volé la lumière de Claire. Celle qui a tenté de m’arracher m
LucaLe sol est stable. L’air est lourd, mais réel.On est de retour.Enfin… presque.Claire tient ma main si fort que je sens mes os craquer.Mais je ne dis rien. Parce qu’elle pleure. Et que je n’ai jamais vu Claire pleurer.— On l’a perdue, je dis.Elle secoue la tête.— Non. Elle s’est perdue. Nous, on s’est retrouvés.Et quand je regarde autour de nous, je sais que ce n’est que le début.Parce que le monde ne nous appartient plus.Mais nous savons où frapper.---ClaireCe n’est pas le monde que j’ai quitté.Les rues sont silencieuses. Les lampadaires crépitent comme des néons malades. L’air sent le métal et la pluie.Mais ce n’est pas ça, le pire.Le pire, c’est le regard des gens.Ils ne nous voient pas vraiment. Comme si nous étions flous, transparents à leurs yeux.Ou peut-être qu’ils ont appris à ne plus voir.Peut-être qu’ils savent… que ceux qui reviennent ne sont plus les mêmes.Luca titube à mes côtés. On n’a rien dit depuis l’apparition. Rien depuis le départ de Sali.O
ClaireLe sol n’est plus le même.Depuis que j’ai franchi cette rue — la rue, celle que personne n’ose nommer —, tout semble suspendu. Le vent ne bouge plus les feuilles. Les lampadaires ne font plus d’ombre.Je sens la trace de Luca. Une chaleur qui palpite encore sur le bitume, comme un cœur qui ne veut pas cesser de battre.Je le suis.Mais plus j’avance, plus je me perds.Mes souvenirs deviennent brumeux. Le nom de ma mère m’échappe. La couleur de mes yeux me fuit.Je me raccroche à une seule chose : Sali.Si je la retrouve, je retrouve Luca. Et peut-être… peut-être que je me retrouve moi-même.SaliElle est là.Elle marche dans mon sillage sans même comprendre.Je l’ai rêvée mille fois, Claire. Je l’ai vue tomber, se relever, tomber encore. Toujours humaine. Toujours trop humaine.Mais maintenant, elle est presque prête.Je tends les doigts, à travers la membrane qui sépare nos mondes. Je touche son esprit. Juste un peu.Elle tremble. Elle résiste.Elle est parfaite.Mais elle ne
ClaireTrois jours.Trois jours sans Anibal. Trois jours sans Serge. Trois jours que le bunker est devenu un tombeau muet, sans porte, sans écho. Et pourtant, parfois, la nuit, je crois entendre une voix murmurer mon prénom.Je reste assise sur le seuil du monde. Là où l’herbe recommence à pousser, là où le vent sent encore un peu la vie. Luca dort la plupart du temps. Quand il se réveille, il parle peu. Il a vu quelque chose là-bas, quelque chose qu’il refuse de mettre en mots.Et moi… moi, je tiens. Je veille. Parce que quelqu’un doit le faire.LucaJe ne rêve plus. Ou peut-être que je ne me réveille plus.Depuis que Claire m’a tiré hors de ce trou béant, je flotte entre deux états. Comme si mon corps était resté là-bas, avec Serge. Comme si mon esprit était resté accroché aux derniers mots d’Anibal.Il a murmuré assez. Mais est-ce que ça a compris ce qu’il voulait dire ?Claire me parle parfois. Elle me raconte des souvenirs, de l’avant. Des rires, des nuits étoilées, des bières tr
ClaireQuand je retrouve Anibal, il a le regard vide, les mains tremblantes.— Elles sont là, je dis.Il hoche lentement la tête.— Je sais.On rejoint Luca et Serge dans ce même café où tout avait basculé. Mais cette fois, personne ne fait semblant.Serge a les yeux injectés de sang, Luca tremble comme une feuille. Et moi… j’ai mal. Une douleur sourde au creux du ventre, comme si quelque chose me rongeait de l’intérieur.Anibal prend la parole, froid, déterminé.— On doit retourner là-bas.— Tu es malade, je murmure.— Non. On les a laissées passer. Elles ont franchi la faille. Ce monde… elles veulent le dévorer. Il faut refermer la porte.— Mais on ne sait même pas comment elle s’est ouverte !— Si, dit Serge. C’est nous.Un silence. Puis Claire comprend. Elle se lève lentement, les larmes aux yeux.— On l’a ouverte. En survivant.---LucaOn rentre chez nous cette nuit-là, mais quelque chose a changé. Les murs grincent comme des bêtes blessées. Les ombres bougent quand on ne regard
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