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Sous les Projecteurs : Couronnes et Repentir
Sous les Projecteurs : Couronnes et Repentir
Penulis: Caro Duhamel

Chapitre 1

Penulis: Caro Duhamel
Le ciel, chargé de nuages sombres, déversait une pluie battante, accompagnée de coups de tonnerre, sur la ville de Merville. Devant l'entrée de l'Université Pasteur, une foule s'était abritée, Émeline était parmi eux. À ses oreilles résonnaient les voix de jeunes femmes qui, sur un ton plaintif, demandaient leurs petits amis de venir les chercher en voiture.

C'était seulement alors qu'elle s'est souvenue qu'elle aussi avait un mari.

Le siège du groupe Leblanc se trouvait tout près. Peut-être que Gaétan pourrait venir la prendre ?

Mais rien qu'à l'évocation de cet homme, Émeline a senti son cœur se serrer légèrement, ne laissant place qu'à une douleur sourde.

Même après six ans de mariage et un fils âgé de cinq ans, Gaétan restait aussi distant qu'à leur rencontre.

Toutefois, après un moment d'hésitation, elle a décidé tout de même de composer son numéro.

La sonnerie froide de l'attente a longuement retenti avant qu'il ne décroche.

« Qu'est-ce qu'il y a ? » Sa voix était aussi glaciale que d'habitude.

À cet instant, un vent frigorifiant s'est engouffré, charriant des gouttes de pluie qui fouettaient de manière impitoyable Émeline. Un frisson lui a parcouru l'échine.

D'une voix légèrement tremblante, elle a demandé : « Je suis près de ta boîte… Tu pourrais venir me chercher ? »

« Je suis occupé. Je t'enverrai le chauffeur. » Sur ces mots, Gaétan a raccroché sans aucune formalité.

Face au silence blessant qui a suivi, Émeline est restée figée, téléphone toujours en main. Plusieurs secondes se sont écoulées avant qu'elle ne batte doucement des cils et pousse un soupir à peine audible.

Non, décidément, elle n'aurait jamais dû nourrir le moindre espoir envers cet homme…

En réalité, elle avait déjà contacté le chauffeur privé plus tôt. Mais avec cette pluie, il avait eu un petit accident sur la route et ne pourrait pas arriver tout de suite.

Quant à l'application Uber… Elle a baissé les yeux sur son écran : une cinquantaine de personnes étaient déjà en attente pour pouvoir commander une course, et ce nombre approchait désormais la centaine à mesure que l'intempérie s'aggravait.

« Waouh ! »

Soudain, une exclamation collective s'est élevée autour d'elle.

Émeline a levé les yeux pour découvrir une Rolls-Royce Phantom qui s'approchait lentement.

Et cette plaque d'immatriculation… Elle la connaissait par cœur.

Cette voiture venait-elle pour elle ?

Son cœur s'est emballé. Mais elle avait oublié qu'elle n'avait même pas eu le temps de dire à Gaétan où elle se trouvait avant qu'il ne raccroche.

Le chauffeur a ouvert avec déférence la portière arrière, livrant passage à un homme grand et élégant, vêtu d'un costume qui épousait parfaitement sa silhouette.

Qui d'autre que Gaétan pouvait-ce être ?

Son regard intense et pénétrant semblait chercher quelqu'un lorsqu'il s'est tourné vers la foule.

Un léger sourire a effleuré les lèvres d'Émeline, mais les sourcils de Gaétan se sont froncés imperceptiblement.

Oui, il l'avait vue. Et c'était seulement à cet instant qu'il s'est souvenu qu'Émeline poursuivait ses études à l'Université Pasteur.

« Gaétan ! Je suis là ! »

Une voix enjôleuse a résonné près d'Émeline, tel un coup de tonnerre qui l'a fait pâlir.

C'était… Roxane. Le premier amour de Gaétan.

Sans la moindre hésitation, le regard de l'homme a glissé au-delà d'Émeline. Il s'est avancé d'un pas décidé, un parapluie à la main, et s'est dirigé droit vers Roxane.

À cet instant, Émeline a perçu distinctement une douceur inhabituelle dans ses yeux d'ordinaire si froids.

Alors, la chose importante qui le retenait… c'était venir chercher Roxane ?

Quelle ironie…

Il a déplié le manteau qu'il portait sur son bras et l'a posé délicatement sur les épaules de Roxane avec une galanterie toute particulière. Puis, il l'a enlacée d'un geste protecteur, la guidant avec précaution vers la voiture.

Du début à la fin, il n'a jeté aucun regard destiné à Émeline, comme si son monde ne tenait plus qu'en cette femme nommée Roxane. Comme s'il n'avait jamais vu, jamais connu son épouse.

« Même si la Seine inondait Paris jusqu'à l'âme, dans mes bras tu rirais toujours… »

Une mélodie envoutante s'est élevée près d'Émeline : une jeune femme fredonnait Sous la Pluie, Paris.

« Zut, encore une journée à servir de décor pour l'amour des autres », la jeune femme a-t-elle soupiré, et sa compagne juste à côté a enchaîné, « Regarde, ce parapluie est entièrement penché vers sa copine, il ne veut pas qu'elle prenne une seule goutte. Moi aussi, je veux un mec comme ça. »

« Pas dans cette vie, hein. T'as vu sa meuf ? Elle est canon. Un visage d'ange et un corps gracieux et sexy. Et toi, t'as quoi à offrir ? »

En entendant ces mots, Émeline a esquissé un rire silencieux, teinté d'amertume et d'ironie.

Bah oui, à quoi donc s'était-elle attendue ?

Après toutes ces années, n'était-elle pas habituée à l'indifférence et au dédain de son mari ?

Il n'y avait rien eu d'autres, du côte de son mari, en retour de sa ferveur ardente, son amour sans réserve et sa tendresse infinie, que du désintérêt.

La sonnerie stridente de son téléphone est venue briser sa rêverie. Un sourire tendre a illuminé son visage lorsqu'elle a reconnu le nom s'affichant sur l'écran.

« Oui ? Pablo ? »

« Maman ! » La voix pleine de reproches d'un petit garçon s'est élevée, « Il est quelle heure-là ? Tu viens me chercher, ou pas ? Je suis le dernier de ma classe ! »

Ce matin, en le déposant à la maternelle, elle lui avait promis de venir tôt pour le récupérer. Sans cet orage imprévu et violent, elle n'aurait jamais manqué à sa parole.

« Je suis désolée, mon chéri. Il pleut des cordes, et notre chauffeur Benoît a eu un petit problème sur la route. Il ne peut pas venir, ni Maman d'ailleurs. Je demande à Papa d'aller te chercher, d'accord ? »

« Tu n'as pas tenu ta promesse ! Tu es méchante ! Méchante ! Je ne t'aime plus, plus du tout ! » Pablo bougonnait à l'autre bout du fil.

Émeline a souri, résignée, et a mis toute sa douceur ainsi que sa patience à l'épreuve afin d'apaiser son fils, avant de raccrocher ce long appel.

L'idée de devoir rappeler Gaétan lui pesait ; elle ne voulait pas le faire, même si elle y était obligée. Elle n'avait soudain plus envie d'entendre sa voix.

D'où lui venait ce sentiment ? Elle même était surprise par cette idée.

Pourtant, elle avait toujours aimé sa voix, qui est teintée de ce flegme imperturbable, pourtant magnétique, distinguée et envoûtante. Autrefois, elle saisissait chaque prétexte pour lui parler, malgré l'indifférence et l'impatience qu'il montrait à son égard.

Mais ce soir, peut-être à cause du froid mordant de cette pluie printanière, ou peut-être parce qu'elle était simplement épuisée… Elle a pu résisté à la magie de sa voix.

Néanmoins, au bout d'un moment, l'image de Pablo, seul à l'école, le visage boudeur, l'a fait céder.

Elle a pris une profonde inspiration et a composé à nouveau son numéro. Personne n'a répondu. Le cœur serré, elle a retenté sa chance, mais l'appel était une nouvelle fois rejeté.

Un message de Gaétan est apparu sur son écran, « Quoi ? »

Émeline a répondu simplement, « Va chercher Pablo à l'école. STP »

Puis venait l'affirmation de Gaétan, « OK. »

Leurs échanges avaient toujours de cette sécheresse succincte. Elle avait pourtant essayé d'égayer leurs conversations ; mais Gaétan, toujours aussi inébranlable, se contentait de réponses laconiques, encore plus protocolaires que des échanges professionnels.

Soulagée pour son fils, elle n'était plus pressée de rentrer. Elle a donc appelé son amie Tatiana Jauffret, qui travaillait non loin de là.

En moins d'une demi-heure, Tatiana est arrivée.

Alors qu'Émeline s'apprêtait à courir sous la pluie, son amie l'a arrêtée en hurlant d'un ton sans réplique : « Pas un pas de plus ! Je fais le tour ! »

Émeline s'est immobilisée, un sourire aux lèvres ; elle a senti son cœur glacé se dégeler.

Sans même lui demander sa destination, Tatiana s'est dirigée vers le centre commercial le plus proche et lui a offert des vêtements neufs. Émeline a pu enlever ses vêtements trempés au plus vite.

En sortant du cabinet d'essayage, Émeline a vu son amie lui tendre un café au lait.

« Tiens, c'est le printemps ; il est temps de réchauffer ton corps et ton âme. »

Les mains enserrant la tasse, elle savait que cette chaleur amicale a réchauffé son cœur en entier.

« Merci, Tatiana », a-t-elle dit en souriant.

Voyant son teint retrouver des couleurs, Tatiana a jeté un coup d'œil à sa montre. À cette heure-ci, d'habitude, Émeline était soit en route pour l'école, soit en train de préparer le dîner à la maison pour sa famille.

« On va où ? Je te ramène à la maison ou à l'école ? »

Émeline a secoué la tête.

Rentrer à la maison ? Pas maintenant. Elle n'a pas envie

Elle a glissé son bras sous celui de son amie et a proposé : « Allons dîner. Tu parlais justement d'un nouveau restaurant qui est excellent, non ? »

Tatiana a roulé des yeux, « Ah, ne m'en parle pas de ce resto ! La dernière fois, j'avais enfin réussi à réserver ce resto prisé, et puis tu m'as posé un lapin pour Gaétan. Je t'en veux encore ! »

Ce jour-là, Gaétan l'avait invitée au restaurant. Une initiative si rare, et si soudaine, de la part de son mari qu'elle avait tout annulé la dernière minute, y compris son rendez-vous avec Tatiana ; euphorique, elle s'était préparée avec soin, le cœur battant comme une adolescente, attendant son tout premier rencard.

Mais en réalité ? Elle s'est fait passer pour un bouffon.

La réservation venait de leur grand-mère. Gaétan, n'ayant rien de prévu ce soir-là, s'était exécuté par un sens de devoir et l'amour pour sa mamie. Finalement, il n'était resté que deux minutes avec elle. En découvrant que sa chère Roxane était « malade », il est parti l'air angoissé.

À l'époque, elle avait cru, puisqu'elle voulait y croire, à une urgence professionnelle. Mais aujourd'hui, elle ne pouvait plus fermer les yeux et continuer de faire l'autruche. Les événements de cet après-midi défilaient dans sa tête sans cesse… Il était temps de sortir de ce rêve éveillé. Il est temps de retrouver sa lucidité.

Le cœur lourd, Émeline a murmuré : « Je suis désolée, Tatiana. Ça n'arrivera plus. »

« Arrête ton cinéma, Émeline. Je te crois pas une seule seconde. Dès que Gaétan te siffle, tu courras aussi vite vers lui qu'un lièvre. »

Un léger soupir s'est échappé des lèvres d'Émeline. « Tatiana… je suis fatiguée. Je pense… à divorcer de lui. »

Son amie, marchant devant elle, s'est arrêtée net ; elle se retournant d'un bloc, le visage grave et l'air incrédule, « Émeline, dis-moi, ce salaud t'a fait du mal ? »
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