Le café où travaillait Noah était niché dans une rue animée du centre-ville de Ravensburry, un endroit prisé des professionnels et des étudiants. C’était un lieu chaleureux où l’odeur enivrante de café fraîchement moulu flottait toujours dans l’air. Noah aimait cet endroit. C’était plus qu’un simple emploi à temps partiel pour lui — c’était un espace où il se sentait à l’aise, où il pouvait observer le monde.
Ce jour-là, comme à l’accoutumée, Noah travaillait derrière le comptoir lorsque que Charles Harrington franchit les portes vitrées du café. Il portait un costume gris anthracite parfaitement taillé, et sa démarche, bien qu’élégante, laissait entrevoir une certaine impatience. Ce genre d’endroit n’était pas sa tasse de thé. Habituellement, il se contentait du café servi à la banque, mais ce matin, sa machine personnelle était hors service, et il avait besoin de sa dose de caféine avant sa prochaine réunion importante. Charles jeta un rapide coup d’œil à l’intérieur, cherchant à évaluer la file d’attente. À son grand soulagement, il n’y avait que deux personnes devant lui. Il s’approcha du comptoir, jetant un regard distrait au menu, bien qu’il sache déjà ce qu’il voulait : un espresso noir, rien de plus. Noah, absorbé dans la préparation d’un cappuccino, ne remarqua pas immédiatement l’homme qui venait d’entrer. Ce n’est qu’au moment où il leva brièvement les yeux en direction du comptoir qu’il croisa le regard de Charles. Une fraction de seconde, il se figea, sans vraiment comprendre pourquoi. Il y avait quelque chose chez cet homme qui attirait son attention. Une impression fugace, presque imperceptible, mais suffisamment marquante pour que Noah sente une étrange tension s’installer en lui. — Bonjour, monsieur, dit Noah avec son ton habituel, chaleureux mais professionnel, alors que Charles arrivait à son tour au comptoir. Qu’est-ce que je peux vous servir ? Charles leva les yeux de son téléphone, qu’il consultait distraitement, et examina rapidement le jeune homme devant lui. Il n’y avait aucune raison pour qu’il s’attarde sur Noah, pourtant, quelque chose dans le regard de ce jeune homme lui provoqua une étrange sensation de déjà-vu. — Un espresso noir, répondit Charles d’un ton neutre, mais ses yeux restaient fixés sur Noah. — Très bien, monsieur, dit Noah en hochant la tête. Il se tourna pour préparer la commande, mais il pouvait sentir le regard de Charles sur lui, ce qui le mit légèrement mal à l’aise. Pendant qu’il attendait que l’espresso soit prêt, Noah jeta un coup d’œil furtif vers Charles. L’homme avait une prestance impressionnante. Il dégageait une autorité silencieuse, une aura de contrôle absolu. Il dû mettre fin à sa contemplation lorsque la machine émit son dernier sifflement. Il posa alors la tasse d’espresso sur le comptoir avec un sourire poli. — Voilà pour vous, monsieur. Charles sortit son portefeuille, mais avant de payer, il plongea à nouveau son regard dans celui de Noah. Il hocha doucement la tête, comme pour le remercier, mais il sembla hésiter une fraction de seconde, comme s’il voulait dire quelque chose de plus. — Merci, dit-il finalement. Charles récupéra sa tasse et se dirigea vers une table près de la fenêtre. Il s’assit, son espresso devant lui, mais il ne le toucha pas tout de suite. Il regarda par la vitre, mais son esprit n’était pas tourné vers l’extérieur. Après quelques minutes son téléphone sonna et il s’engagea dans une conversation peu aimable. De son côté, Noah continua à servir les clients, mais il ne pouvait s’empêcher de jeter des regards furtifs vers cet homme élégant assis près de la fenêtre. Finalement, après avoir terminé son espresso, Charles se leva et quitta le café. Toutefois après son départ, Noah se mit à penser à son père pour une raison qui lui était inconnuLe tintement familier de la clochette accompagna l’entrée de Nathan et Max dans le petit café chaleureux où Noah travaillait. Une douce odeur de café moulu et de pâtisseries fraîches flottait dans l’air, mêlée au brouhaha paisible de conversations étouffées et de frappes de clavier.Max fit claquer ses mains, visiblement ravi.— Ah, l’antre du travailleur ! Où est notre cher barista préféré ?Derrière le comptoir, Noah leva les yeux de la machine à espresso, un sourire fatigué mais sincère aux lèvres.— Si ce n’est pas les deux piliers du chill, murmura-t-il en ajustant son tablier. Prenez une table, je vous rejoins dès que j’ai fini cette commande.Nathan et Max s’installèrent près de la grande baie vitrée, là où la lumière du jour éclairait les grains de café entassés dans des bocaux étiquetés à la main. Nathan avait l’air distrait, ses yeux fixant le vide alors que Max s’étirait paresseusement.— Tu veux un truc ? demanda Max.— Peu importe. Un truc pas trop sucré.Max le fixa un i
Le tintement familier de la clochette accompagna l’entrée de Nathan et Max dans le petit café chaleureux où Noah travaillait. Une douce odeur de café moulu et de pâtisseries fraîches flottait dans l’air, mêlée au brouhaha paisible de conversations étouffées et de frappes de clavier.Max fit claquer ses mains, visiblement ravi.— Ah, l’antre du travailleur ! Où est notre cher barista préféré ?Derrière le comptoir, Noah leva les yeux de la machine à espresso, un sourire fatigué mais sincère aux lèvres.— Si ce n’est pas les deux piliers du chill, murmura-t-il en ajustant son tablier. Prenez une table, je vous rejoins dès que j’ai fini cette commande.Nathan et Max s’installèrent près de la grande baie vitrée, là où la lumière du jour éclairait les grains de café entassés dans des bocaux étiquetés à la main. Nathan avait l’air distrait, ses yeux fixant le vide alors que Max s’étirait paresseusement.— Tu veux un truc ? demanda Max.— Peu importe. Un truc pas trop sucré.Max le fixa un i
— Tu vas lâcher ce sac ou tu comptes l’épouser ? La voix de Max tira Nathan de sa rêverie. Il baissa les yeux vers le tote bag à moitié vidé qu’il tenait encore à la main, suspendu entre deux gestes. Il le balança sur le banc et haussa les épaules, l’air de rien. — J’pensais à un truc, murmura-t-il. Max le connaissait trop bien pour ne pas remarquer le ton distant. Il plissa les yeux et suivit instinctivement le regard de son ami. Un peu plus loin, il aperçut Monsieur Harrington et Mme Carter se séparer après une discussion. Tandis que Mme Carter venait sans doute de lui dire au revoir avec un sourire poli, Mr Harrington, lui, ne la lâchait pas du regard. — C’est pas ta prof, ça ? demanda Max. — Ancienne prof, répondit Nathan un peu trop vite. Max arqua un sourcil. — Peu importe. Nathan détourna les yeux et fourra son téléphone dans sa poche. — T’as peur qu’elle remplace ta mère ? lança Max, à moitié sérieux. Nathan sursauta. — Quoi ? Non, pas du tout ! C’est pas du tout ça
Le froid mordant de janvier enveloppait le campus d’une brume hivernale. Laureen, emmitouflée dans son manteau, traversa la grande cour menant au bâtiment principal. La pause d’hiver était passé en un éclair, et bien qu’elle ait apprécié cette pause, elle ne pouvait ignorer cette légère appréhension à l’idée de replonger dans le rythme effréné des cours et des obligations universitaires. Elle monta les escaliers menant au bâtiment des professeurs et poussa la porte, son souffle créant un nuage blanc dans l’air glacé. À l’intérieur, l’agitation était déjà bien présente. Des étudiants cherchaient leurs salles, des professeurs discutaient en petits groupes, et quelques retardataires couraient dans les couloirs. Alors qu’elle ajustait l’écharpe autour de son cou, une voix familière l’interpella. — Mme Carter. Elle se retourna et tomba sur Daniel Turner, un sourire aux lèvres, les mains dans les poches de son manteau. — M. Hartman, répondit-elle en lui rendant son sourire. Il la rega
L’air hivernal piquait agréablement les joues, et la ville était animée en cette période de fin d’année. Noah et Laureen marchaient côte à côte sur l’avenue principale, leurs sacs de shopping ballottant à chaque pas. Cela faisait longtemps qu’ils n’avaient pas pris une journée rien que pour eux, et ils en profitaient pleinement. — Je crois qu’on a un peu abusé, souffla Laureen en jetant un regard amusé aux nombreux sacs qu’ils transportaient. — Pas du tout, maman, répondit Noah en ajustant ceux qu’il portait. C’est notre journée, on se fait plaisir ! Elle sourit, attendrie par son enthousiasme. — J’espère juste que tu n’auras pas besoin de nouvelles baskets dans trois mois. — Eh, j’y peux rien si je grandis encore ! Ils arrivèrent devant un café et décidèrent de s’y arrêter pour une pause bien méritée avant leur partie de bowling. Une fois installés, Noah attrapa son chocolat chaud et s’enfonça dans son fauteuil avec un soupir satisfait. — Alors, ton boulot au café, ça se passe
— Flashback —Sarah avançait à grands pas dans les couloirs du campus, son cœur battant à un rythme effréné. Chaque seconde qui passait sans nouvelles de Laureen renforçait son angoisse.Elles avaient parlé la veille. Laureen n’allait pas bien, mais jamais elle ne serait partie sans prévenir. Ce n’était pas son genre.Sarah arriva devant la chambre de son amie et frappa avec insistance. Rien. Elle réitéra, plus fort cette fois.Après quelques secondes, la porte s’ouvrit sur une jeune femme aux cheveux en bataille, visiblement à moitié endormie.— Qu’est-ce qui se passe ? grogna la colocataire de Laureen.— Où est Laureen ? demanda Sarah sans détour.L’étudiante fronça les sourcils, perplexe.— Elle est partie.Une vague glaciale parcourut Sarah.— Partie ? Où ça ?— J’en sais rien, elle a fait ses bagages tôt ce matin et s’est barrée.Sarah la fixa, cherchant un indice dans son regard.— Elle a dit quelque chose ?— Non, elle avait l’air pressée, c’est tout. Elle était bizarre ces der