LOGIN13h00 - Lundi 9 juillet 2002
Plaine des Palmistes - Chez mémé Anya Dans le jardin - Bien entouré POV de Juliette Malya et moi, on se fait déposer par Dylan chez les parents de Vicky. On va passer deux semaines chez sa grand-mère maternelle, avec les neveux de Vicky : Lucie 9 ans, les jumeaux Greg et Fany 7 ans (les enfants de sa grande sœur Lana), Jonathan et Vincent. Mémé Anya habite à la Plaine des Palmistes. Nous partons en deux voitures : avec Jonathan dans la première, il y a Malya, Lucie et moi. Dans la voiture de Vincent, il y a Vicky, Fany et Greg. La route se passe tranquillement, malgré les quelques regards que me lance Jouns (surnom de Jonathan), avec son beau sourire qui me donne chaud et des frissons. Euh, mais qu'est-ce que je raconte ? Je ne devrais pas penser à ça, sachant qu'il a une copine et qu'il est le Dada de ma meilleure amie. Punaise, foutues hormones. Arrivés chez mémé, elle nous accueille chaleureusement, avec un grand sourire et nous serre chacun dans ses bras. Elle me glisse doucement à l'oreille : - Ma chérie, je sais qu'un jour tu finiras avec mon petit-fils. Je sens cet amour grandir entre vous, même si vous ne le voyez pas encore. Je reste bouche bée, sans pouvoir répondre. Je sens une tape derrière la tête, c'est Jonathan. - Juju, ferme ta bouche, tu vas gober des mouches, rigole-t-il, suivi des autres. Mémé Anya nous invite à ranger nos affaires dans nos chambres appropriées : Lucie, Malya et Fany ensemble dans le dortoir aménagé au 2ème étage. Vicky et moi dans sa chambre au rez-de-chaussée. Vincent dans la chambre d'ami au rez-de-chaussée. Greg dort comme d'habitude avec mémé au 1er étage. Jouns dans sa chambre au rez-de-chaussée. Pour le goûter, on décide de faire des crêpes. Les garçons préparent une citronnade avec les citrons du jardin. Les plus jeunes papotent avec mémé, qui leur raconte de belles histoires.. Vicky et moi préparons la pâte, puis on fait sauter les crêpes. La table est prête, dressée par les garçons. On se réunit tous autour pour le goûter, avant d'aller faire une promenade dans la forêt de Bébour, à vélo et à pied. Le soir, après le repas, on décide de faire un feu de camp pour manger des marshmallows grillés et se raconter des histoires. Jouns allume le feu. Les enfants embrochent leurs marshmallows sur leurs piques. Durant la soirée, on rigole, on joue, on fait même un cache-cache. Et comme par hasard, Jouns s'est retrouvé dans la même cachette que moi. Il frôle mon bras à plusieurs reprises en s'excusant à chaque fois mais je remarque qu'il me surveille du coin de l'œil. POV Inconscient Il y a des moments dans la vie qui paraissent simples : un goûter partagé, un feu de camp, une balade en forêt… mais qui, en réalité, marquent un tournant invisible. Chez mémé Anya, entourée de rires d’enfants et de l’odeur sucrée des marshmallows grillés, Juliette découvre que l’amour peut parfois se glisser là où on ne l’attend pas. Entre l’innocence de l’amitié et la naissance de sentiments plus profonds, la frontière est fine et déstabilisante. Mais les paroles d’une grand-mère, qui voit au-delà des apparences, rappellent que certaines rencontres ne sont pas le fruit du hasard. Ce séjour devient alors plus qu’un simple moment de vacances : il est le symbole d’un passage, celui où l’on comprend que la famille, l’amitié et l’amour s’entrelacent pour façonner notre histoire. Et même si Juliette doute, même si elle rit pour cacher ses émotions, elle pressent déjà que ce qu’elle vit là, dans ce jardin et sous les étoiles, laissera une trace indélébile dans son cœur.01h30 – Mercredi 30 juillet 2003Cilaos – Gîte du Piton des NeigesDans la fraîcheur du Piton– La fratrie PAYETPOV de JulietteNotre ascension au Piton des Neiges, le point culminant de l’île, à 3 071 mètres d’altitude.On est partis de chez tata vers 16h00, sacs sur le dos, motivés comme jamais. Premier arrêt au gîte du Piton des Neiges, à mi-chemin du sommet. On s’y est reposés un peu, juste trois petites heures de sommeil, histoire de reprendre des forces. Et puis, vers 1h du matin, on a repris la montée, frontales vissées sur la tête.Il faisait froid, le chemin était rude, mais tellement magique. Pas un mot de plainte de Malya, qui avançait avec courage, en prenant son temps. Dylan avait pris le temps de nous faire faire un petit exercice de respiration avant le départ. Ça nous a aidées à rester calmes, connectées à nous-mêmes, et à ne pas perdre le rythme.À 4h00 du matin, on arrive enfin au sommet.On se regarde. On sourit. On soupire. Et là, instinctivement, on se serre
10h00 – Lundi 23 juillet 2003Plaine des Cafres – Chez la famille PAYET En route pour la maison – Pleurer ou rire ?POV de JulietteJe me réveille doucement, un peu sonnée par la nuit de folie que je viens de passer avec mon beau ténébreux. J’ouvre les yeux : le lit est vide. Jonathan n’est plus là.Je me lève, encore engourdie, et file dans la salle de bain me brosser les dents. Heureusement, j’avais déjà rangé toutes mes affaires dans ma valise la veille.En remontant à l’étage, je retrouve tout le monde en pleine effervescence autour du petit-déj. Le téléphone sonne, c’est Mémé Anya qui décroche. Je salue tout le monde avec un sourire encore un peu endormi, mais toujours pas de trace de Jonathan. Je sors sur la terrasse, et le repère près de sa voiture.—Moi : Bonjour, Jouns.—Lui : Bonjour, mon cafrine.—Moi : Je me suis réveillée toute seule ce matin dans le lit…—Lui : Tu dormais tellement bien, je n’ai pas eu le cœur de te déranger.Je m’approche de lui. Ses ma
23h00 – Dimanche 22 juillet 2003Plaine des Palmistes - La kaz de mémé Anya Chambre de Jonathan - Le dernier ou pas ?POV de JulietteVince et Vicky nous souhaitent bonne nuit avant de descendre au sous-sol. Je leur réponds d’un signe de la main et file vers la cuisine chercher un verre d’eau. Jonathan, lui, ranime doucement les flammes de la cheminée. Je retourne m’installer dans le fauteuil, emmitouflée dans un plaid moelleux.Avant de venir s’asseoir près de moi, il ferme à clé la porte vitrée qui donne sur la véranda. Il allume un joint fraîchement roulé et me le tend avec un sourire tranquille. Nous partageons quelques bouffées en silence, bercés par le crépitement du feu et la pluie fine qui tambourine doucement contre les vitres.—Ça va, mon cœur ? me demande-t-il. —— Un peu mélancolique… Deux semaines ici, c’était fort. Plein d’émotions, de moments imprévus. —Je ressens la même chose, souffle-t-il. —Tu sais que ça va devenir compliqué, nous deux, à la reprise
20h00 – Dimanche 22 juillet 2003Chez mémé Anya – Devant la cheminée Tous ensemble – Dernière soirée chez Mémé AnyaPOV JulietteAprès la visite à Kélonia et toutes les histoires de tortues, les marmaille étaient lessivés. On est rentrés à la maison en mode ralenti. À peine arrivés, tout le monde est passé à table. Mémé Anya avait préparé un festin : des merguez bien grillées – poulet, mouton, porc – accompagnées d’une salade russe bien fraîche et de pain maison encore tiède. Autant dire que c’était un régal. La preuve : plus une miette dans les assiettes ni dans les plats. On a tout liquidé.Une fois le repas terminé, on débarrasse ensemble dans la bonne humeur, puis on s’installe dans le salon, blottis autour de la cheminée pour le dessert. Vicky avait préparé hier une mousse au chocolat pour tout le monde, et, comme elle pense toujours à moi, une mousse aux noisettes rien que pour moi. La flamme dans la cheminée crépite doucement, et la chaleur ambiante rend ce moment encore plus
11h00 – Dimanche 22 juillet 2003Ville de Saint-Leu - Kelonia Parc des tortues - Découvrir & ComprendrePOV de JulietteJe retrouve tout le monde sur la zone d’atterrissage. Les visages rayonnent. Les sourires sont larges, sincères, encore remplis d’émotion. L’énergie est palpable, presque électrique. On enlève nos harnais, un à un, les jambes encore un peu fébriles, mais le cœur complètement gonflé.— Merci mon amour, c’était fantastique, murmure Jonathan en s’approchant de moi, les yeux brillants. Il m’enlace fort. Je sens sa gratitude, sa fierté aussi.— Oui, nénène, c’était magique ! s’écrie Malya en me fonçant dessus comme une fusée. Je la rattrape juste à temps.— C’était génial, tata ! ajoute Lucie, toujours un peu plus discrète, mais le sourire en dit long.— J’ai volé, j’ai volé dans le ciel ! Merci tata ! Greg est surexcité, son bonheur éclabousse tout le monde.— Merci tata ! C’était trop bien ! renchérit Fany, toujours fidèle à elle-même, joyeuse et spontanée.—
5h00 du matin – Dimanche 21 juillet 2003 Plaine des Palmistes- Dans la chambre de Jonathan Saint-Leu – Parapente Réunion POV de Juliette Hier soir, on est rentrés à 23h, histoire de se coucher pas trop tard avant cette belle journée qui nous attendait. J’avais mis mon réveil à 5h, et ça fait déjà dix minutes qu’il sonne. Je suis encore lovée dans les bras de Jonathan quand il se réveille à son tour. — Bonjour mon cœur, murmure-t-il. — Bonjour mon amour… Je vais réveiller les enfants. Tu peux t’occuper du petit-déj, mon cœur ? — Ok, ma puce. — Merci chéri, je lui souffle avant de l’embrasser tendrement. POV de Jonathan Je sens encore la chaleur de Juliette contre moi, son souffle léger qui caresse ma peau. Ce réveil matin à 5h, c’est rude, mais son visage paisible me donne la force de me lever. —Bonjour mon cœur, je lui murmure en la serrant doucement. Elle s’étire, puis me dit qu’elle va réveiller les enfants. Moi, je file en cuisine préparer le petit-déjeuner, le cœur lé







