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CHAPITRE 8 : LIBÉRER TOUT

Author: D.F Flair
last update Last Updated: 2025-11-05 16:17:03

POINT DE VUE D'ISABELLA

Je suis Matteo hors de la salle à manger et descends un couloir bordé de chambres. Nous continuons jusqu'au pied d'un grand escalier. Il me conduit en haut des marches, dans un autre couloir avec trois portes. L'une en face et les deux autres face à face.

Matteo ouvre la porte de gauche et me fait entrer.

Le souffle coupé me quitte avant même que je m'en rende compte. Impossible d'ignorer le spectacle magnifique qui s'offre à moi.

Dès que je franchis le seuil de la chambre, je suis conquise. L'atmosphère change ; elle embaume le vieux bois et une odeur précieuse indéfinissable. Mon regard est d'abord attiré par le lit. Un lit à baldaquin deux places sculpté dans un acajou sombre, comme s'il pouvait accueillir un dieu. Sacré au centre de la pièce. Les montants sont parsemés de feuilles d'or, les draps de soie bordeaux captant la lueur du lustre.

Les rideaux de velours sont entrouverts ; d'épais plis couleur lie-de-vin et pourpre se répandent sur le sol. Matteo s
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    POINT DE VUE D'ISABELLAL'odeur me frappe d'abord.Elle est épaisse. Lourd. Putride.Sueur, vieux métal, rouille… et urine. Le genre d'odeur qui s'accroche aux murs et s'infiltre dans vos poumons, vous forçant à l'avaler, que vous le vouliez ou non. J'ai des haut-le-cœur, mon estomac se tord violemment, mais celui qui m'a traînée ici se fiche visiblement que je vomisse ou que je m'étouffe.Une douleur lancinante me traverse les bras.D'épaisses cordes me mordent les poignets, serrées et impitoyables, de quoi laisser des marques terribles, j'en suis sûre, les fibres rêches me brûlant la peau à chaque mouvement. Mes chevilles sont aussi liées, solidement attachées aux pieds d'une chaise qui vacille légèrement sous moi. Quelqu'un a trouvé amusant d'utiliser une chaise bancale. Comme si la peur ne suffisait pas, il veut aussi me faire souffrir.Un bandeau me couvre les yeux.Je ne vois rien, mais j'entends tout.Respiration haletante. Murmures étouffés. Le grincement des bottes sur le bét

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