Chapitre 3

Mais après quelques instants de calme, la mère d'Antoine, Olivia, arrive en trombe et me jette une liasse de papiers à la figure.

« Combien de temps vas-tu me cacher cela ? Le rapport montre que tu as été violée par des loups solitaires au point d'être physiquement abîmée et incapable d'avoir des enfants à vie ! Romps le lien avec mon fils tout de suite ! »

Je regarde Antoine, s'il essayait de me piéger pour que j'aie un bébé, pourquoi n'a-t-il pas prévenu sa mère avant ?

Antoine me met à l'abri derrière lui.

« Le médecin de la meute dit n'importe quoi, Sophie est en bonne santé, nous aurons un enfant. »

Olivia me fixe férocement.

« Je te donne un an, si tu n'arrives pas à concevoir un enfant, je préviens le tribunal des loups-garous pour qu'il rompe votre lien ! »

Antoine me conseille :

« Ne pleure pas, je ne me séparerai pas de toi, nous aurons un bébé en bonne santé. »

La tête basse, je ne dis rien.

Je sais qu'ils essayent tous de me forcer à tomber enceinte, chacun avec un objectif différent.

Comme le roi Alpha André est absent, Olivia demande à Antoine d'organiser cette fête de la chasse avec Emma.

Et moi ?

Olivia me pousse dans la cuisine pour que je traite des proies que les invités ont apportées.

« Va aider à la cuisine, tu as l'air malade et je crains que tu n'effraies nos précieux invités ! »

Prenant intimement le bras d'Antoine, Emma part.

« Qu'est-ce que ces loups solitaires ont fait à Sophie, la plus forte des guerrières a été rendue incapable de concevoir, est-ce qu'elle souffrait alors ? Mais j'ai entendu les autres loups-garous dire que Sophie avait l'air de s'amuser... »

A l'extérieur, la fête de chasse animée se déroule, les guerriers gardant la meute, l'alliance des loups-garous fournissant des revenus fiscaux à la meute, et les politiciens travaillant dur pour le développement de la meute étaient honorés.

Et moi, je suis dans la cuisine en train de dépecer les proies.

La pleine lune s'est couchée et la fête de la chasse s'est achevée.

Fatiguée, je me dirige vers Antoine pour qu'il me ramène à la maison. Je ne peux pas quitter le château sans lui.

Je suis la compagne d'Antoine, mais je n'ai jamais été reconnue par leur famille.

Je viens de me diriger vers la chambre d'invité quand j'entends Emma dire :

« Pourquoi tu me fais des câlins quand tu es saoul ? Heureusement que ton frère n'est pas là. »

Antoine gémit :

« Je me suis senti comme dans un rêve quand tu m'as tenu la main à la fête de la chasse. Tu sais ? Ma mère m'a demandé de rompre le lien de compagnon avec Sophie, et j'avais vraiment envie de dire oui tout de suite. Mais je n'ai pas osé, j'avais peur que mon frère retombe amoureux d'elle... Pour la courtiser, il lui avait offert le plus gros rubis du monde, et je savais qu'elle lui avait toujours plu... »

André m'a bien offert un rubis, mais il l'a récupéré pour le donner à Emma.

Par la fenêtre, je vois Antoine donner un saphir à Emma.

« Je l'ai trouvé pour toi, il est encore plus rare que le rubis... Ma Déesse de la lune, puis-je faire ton portrait ? »

Mon cœur est engourdi par la douleur, j'ai supplié Antoine et il n'a pas voulu me peindre, mais il s'est humilié et a prié pour qu'Emma lui serve de modèle.

Emma se lève, se déshabille, met le saphir éblouissant et s'allonge sur le canapé avec une magnifique allure.

Elle n'a pas de cicatrices sur son corps, contrairement à moi qui n'ai pas une seule peau lisse sur mon corps.

Antoine se met à genoux et embrasse le visage d'Emma à plusieurs reprises.

Emma passe ses bras autour de la taille d'Antoine.

« Je suis désolée Antoine, je te fais toujours souffrir. »

« Non, je t'aime, être capable d'obtenir une réponse de ta part est suffisant, même si je ne peux t'aimer que dans le noir comme ça pour le reste de ma vie, je veux bien. »

Antoine est si passionné et si doux avec Emma et je ne cesse de penser à qui Antoine pensait lorsqu'il m'enfonçait la tête sous la couverture au lit.

Je ne peux pas me lever et je m'effondre sur le sol en tenant le mur.

Des halètements viennent de la chambre et Emma demande à Antoine quelle impression cela lui fait d'être avec moi.

Antoine répond que c'est pire que d'avoir mangé de l'aconit.

Je ne peux plus écouter et je m'éloigne presque en rampant.

Je suis en plein désarroi.