— J’en ai assez ! Vous perdez mon temps ! Si vous ne pouvez pas le sortir, je reviens avec la police, et vous regretterez de m’avoir fait attendre !Jonathan se redressa, son expression tendue.— Madame Varnier, je comprends votre frustration, mais il est clair que le chien est effrayé. Peut-être qu’on peut trouver une solution…— Une solution ? coupa-t-elle, son ton venimeux. Il est à moi, et je le prends ! Vous avez jusqu’à demain pour le préparer, ou je porte plainte !Elle tourna les talons, son sac à main claquant contre sa hanche, and quitta la maison sans un regard en arrière. La porte claqua, et un silence lourd s’installa. Flocon, toujours sous le canapé, gémit doucement, et Deborah s’effondra à côté du meuble, les larmes coulant librement.Jonathan la fixa, sa mâchoire serrée, ramassant la chaussure mâchouillée avec un air exaspéré.— Tu es contente ? lança-t-il, sa voix vibrante de colère. Tu as rendu les choses dix fois pires ! Elle va revenir, et maintenant elle est furieu
Jonathan soupira, rangeant son téléphone dans sa poche.— Deborah, on en a parlé hier. Elle a des droits sur ce chien. Mais j’ai négocié avec elle. Elle veut régler ça rapidement, et je pense qu’on peut trouver un arrangement. Calme-toi.— Me calmer ? explosa-t-elle, faisant sursauter Flocon, qui lâcha son jouet. Tu parles de lui comme s’il était un objet ! Flocon n’est pas à elle, pas si elle le terrifie ! Tu l’as vu hier, il s’est caché rien qu’en la voyant !Jonathan croisa les bras, son expression durcissant.— Et toi, tu continues à faire un drame pour un chiot qu’on a depuis deux jours ! Elle a des preuves, Deborah. La puce, les documents. On ne peut pas juste le garder comme si de rien n’était.Flocon, sentant la tension, se rapprocha de Deborah, posant son museau sur sa jambe. Elle s’agenouilla pour le caresser, ses yeux lançant des éclairs à Jonathan.— Alors quoi ? Tu vas le lui donner, comme ça ? Après tout ce qu’on a vu d’elle ? Elle ne l’aime même pas !— On verra ce qu’e
Elle tourna les talons, l’enveloppe serrée contre elle, et quitta le bureau sans un regard en arrière. Deborah s’écarta pour la laisser passer, mais Madame Varnier l’ignora, ses pas lourds résonnant dans le couloir. La porte d’entrée claqua, et un silence stupéfait s’installa. Flocon, dans ses bras, remua la queue, comme s’il comprenait que le danger était parti.Jonathan sortit du bureau, le carnet de santé à la main, et croisa le regard de Deborah. Il semblait fatigué, mais un léger sourire flottait sur ses lèvres.— Elle ne le prend pas, dit-il simplement. Il est à nous maintenant.Deborah sentit des larmes de soulagement monter, mais elle les ravala, serrant Flocon contre elle.— À nous ? répéta-t-elle, sa voix mêlant incrédulité et méfiance. Tu l’as payée, c’est ça ? C’est quoi, cette enveloppe ?Jonathan haussa les épaules, posant le carnet sur une table.— Un arrangement. Elle voulait de l’argent pour couvrir ce qu’elle a dépensé pour lui. J’ai réglé ça. Le carnet prouve qu’il
Le soleil de midi filtrait à travers les rideaux du petit salon, baignant la pièce d’une lumière douce mais insistante. Deborah, assise sur le canapé, caressait Flocon, qui somnolait contre son flanc, ses petites oreilles soyeuses frôlant son bras. La décision de la veille – garder Flocon après le départ abrupt de Madame Varnier – lui avait redonné une étincelle d’espoir, mais la dispute avec Jonathan Carter Miller continuait de la ronger. Son besoin de tout contrôler, son ton autoritaire, tournaient dans sa tête comme une tempête. Elle avait besoin de sortir, de respirer, loin de cette maison qui l’étouffait.Elle attrapa son sac, glissa le carnet de santé de Flocon à l’intérieur, et prit le chiot dans ses bras. Il remua la queue, ses yeux ronds pleins d’excitation, comme s’il sentait une aventure. Deborah jeta un coup d’œil vers le bureau de Jonathan, où il était enfermé avec des dossiers, et décida de ne pas le prévenir. Il n’avait pas besoin de savoir où elle allait. Elle laissa l
Elles restèrent assises en silence, regardant Teddy et Flocon. L’après-midi s’étira, et Deborah, absorbée par la conversation et la présence de sa sœur, perdit la notion du temps. Elles parlèrent de souvenirs, de rêves oubliés, mais la blessure restait là. Flocon, épuisé, s’endormit dans l’herbe, et Teddy s’allongea à côté, imitant ses ronflements. Deborah sourit malgré elle.Le crépuscule tombait lorsqu’un bruit de moteur la tira de ses pensées. Un taxi s’arrêta devant la maison, et son cœur se serra en voyant Jonathan en sortir, son visage fermé. Il entra dans le jardin, ses pas lourds trahissant sa colère. Teddy se redressa, intrigué, tandis que Flocon, réveillé, trottina vers Deborah, sentant la tension. Ses parents sortirent sur le porche, suivis de Nathalie, et Deborah comprit, à l’expression satisfaite de sa mère, que c’était elle qui avait prévenu Jonathan.— Deborah ! lança Jonathan, sa voix vibrante de colère. Tu disparais pendant des heures, sans prévenir, et je dois prendr
Elle posa Flocon sur une couverture dans le couloir, murmurant des excuses au chiot, qui gémit doucement. Jonathan la suivit dans la chambre, fermant la porte derrière eux. Deborah s’allongea, tournant le dos, son cœur lourd. La maison était silencieuse, mais la tension entre eux était assourdissante. Elle savait que cette dispute, comme les autres, n’était qu’un répit. Jonathan ne lâcherait pas, et Flocon, malgré tout, restait son seul refuge.La soirée chez les parents de Deborah s’était prolongée dans une atmosphère pesante, malgré les efforts de sa mère pour maintenir une façade de convivialité. Le dîner, un ragoût préparé à la hâte, avait été marqué par des silences gênés, ponctués par les questions enthousiastes de Teddy sur Flocon et les compliments incessants de ses parents envers Jonathan Carter Miller. Deborah avait à peine touché à son assiette, son regard alternant entre le chiot, qui dormait sous la table, et Jonathan, qui jouait le rôle du fiancé parfait devant sa famill
Elle se leva, son propre ressentiment explosant, et s’avança vers lui, son visage à quelques centimètres du sien.— Je te rends fou ? cria-t-elle, sa voix résonnant dans la chambre. Et toi, alors ? Tu m’obliges à dormir ici, tu me sépares de Flocon, tu contrôles chaque seconde de ma vie ! Tu crois que c’est moi qui rends les choses difficiles ? Regarde-toi, Jonathan !Il serra les poings, ses yeux brillant d’une fureur contenue, et sa voix devint un grondement bas, presque menaçant.— Tu sais quoi ? Je me retiens, Deborah. Vraiment. Parce que si je me laissais aller, je te botterais le cul pour toutes ces conneries que tu me fais subir ! Alors, arrête de me pousser à bout et mets-toi en pyjama, ou je le fais moi-même !Deborah sentit une vague de choc l’envahir, mêlée de peur et de colère. Elle recula d’un pas, son cœur battant, mais son regard ne faiblit pas.— Vas-y, essaie, siffla-t-elle, son ton chargé de défi. Touche-moi, Jonathan, et tu verras ce qui se passe. Tu crois que tu pe
L’heure du repas arriva, mais Deborah n’avait pas faim. Son téléphone en main, elle défilait machinalement les notifications, consciente du regard agacé de Dean. Préférant éviter une confrontation, elle resta silencieuse.— Tu ne manges pas ? demanda-t-il, brisant la tension.Elle haussa à peine les épaules, répondant d’un ton neutre :— Ça se voit, non ?Elle essayait de garder son calme, de ne pas céder à l’irritation. Mais Dean, soudain exaspéré, se leva et lui arracha son téléphone des mains.— Si tu ne manges pas, je ne te le rends pas.Elle releva la tête, surprise, mais garda son ton posé :— Tu plaisantes, là ?— Pas du tout. Et puis, c’est malpoli d’être scotchée à ton téléphone à table.— Je n’ai rien d’autre à faire.Elle détourna les yeux, refusant de croiser son regard.— Tu pourrais manger. Ou discuter avec moi, tiens.— Je n’ai rien à te dire, Dean.Il la fixa un instant, puis glissa le téléphone dans la poche de son pantalon.— Comme tu veux. Mais ton téléphone reste a
— Eh bien, le tien si ! répondit-il en esquissant un sourire narquois. Mais rassure-toi, Léa a récupéré les alliances.Elle n’avait pas le cœur à jouer à ce jeu.— Trop gentille, dit-elle sèchement, avant de se détourner pour se diriger vers la chambre.Elle voulut quitter la cuisine mais il bloqua son chemin.— Tu prévois de préparer à manger ou pas ?— Ce n’était pas prévu, mince, tu comptais sur moi pour ça !— J’espérais un peu de gentillesse de ta part. Mais non, tu n’as rien à offrir, c’est toujours toi, toi et encore toi.Elle le regarda, exaspérée .— J’aime juste qui je suis. Que veux-tu ?Elle tenta de le repousser, mais il resta de marbre.— Excusez-moi, je voudrais passer.— Et alors ?— Ben, dégage !— Pourrais-tu demander gentiment, s’il te plaît ?Elle leva les yeux au ciel.— Si Son Altesse veut bien avoir la bonté de se pousser, j’aimerais aller me doucher avant de dormir.— Donc, tu ne feras aucun effort pour moi ? Il insistait toujours.Il se tenait fermement, ses y
— Encore un peu de thé ?Deborah rit doucement.— Mais je vais finir par me pisser dessus avec tout ce thé que tu me donnes !Alicia éclata de rire à son tour.— Je te retrouve ! Ton rire me fait du bien, dit-elle en la regardant tendrement.— J’ai pleuré toute la semaine, confia Deborah, un soupir lourds de tristesse.— Je veux bien te croire, répondit Alicia avec compréhension.Les deux amies continuèrent à discuter, et cette après-midi en compagnie de Alicia fit un bien fou à Deborah. Mais tout à coup, elle regarda l’heure.— Merde, il est presque 19h ! s’exclama-t-elle, prise de panique.Alicia sourit en coin.— Tu sais comment on est quand on papote.— Merde ! répéta Deborah.— Tu vas y retourner ? demanda Alicia, inquiète.— Je n’ai pas trop le choix. Il va être moins mielleux d’un coup, répondit Deborah, un soupir d’angoisse dans la voix.Alicia la regarda avec inquiétude.— Si jamais il te frappe, appelle les flics. Ça va le calmer, sa réputation en prendra un coup aussi !Deb
— Je reviens dans une demi-heure. Et d’ici là, je veux que tout soit nettoyé, ordonna-t-il, d’un ton tranchant.Il s’avança, pointant un doigt menaçant vers elle.— J’essaie de faire des efforts pour toi, mais toi, tu ne fais rien. Je vais pas te supporter longtemps.D’un geste du menton, il désigna un placard.— Tout ce qu’il faut pour nettoyer est là.Deborah le fusilla du regard, la mâchoire crispée.— Je connais cette maison aussi bien que toi, Dean, répondit-elle sèchement, sa voix vibrante de rancune.Il la regarda de la tête aux pieds et partit.Elle prit une grande inspiration pour ne pas pleurer, entendit la porte de son bureau claquer, puis se dirigea vers l’entrée.En fouillant dans la poche de sa veste, elle trouva ses clés de voiture.Elle allait partir, revenir plus tard. Elle avait trop besoin de prendre l'air.Elle enfila son manteau, ouvrit la porte avec précaution, puis la referma sans bruit derrière elle. Jetant un rapide coup d’œil autour d’elle, elle se dirigea ve
L’heure du repas arriva, mais Deborah n’avait pas faim. Son téléphone en main, elle défilait machinalement les notifications, consciente du regard agacé de Dean. Préférant éviter une confrontation, elle resta silencieuse.— Tu ne manges pas ? demanda-t-il, brisant la tension.Elle haussa à peine les épaules, répondant d’un ton neutre :— Ça se voit, non ?Elle essayait de garder son calme, de ne pas céder à l’irritation. Mais Dean, soudain exaspéré, se leva et lui arracha son téléphone des mains.— Si tu ne manges pas, je ne te le rends pas.Elle releva la tête, surprise, mais garda son ton posé :— Tu plaisantes, là ?— Pas du tout. Et puis, c’est malpoli d’être scotchée à ton téléphone à table.— Je n’ai rien d’autre à faire.Elle détourna les yeux, refusant de croiser son regard.— Tu pourrais manger. Ou discuter avec moi, tiens.— Je n’ai rien à te dire, Dean.Il la fixa un instant, puis glissa le téléphone dans la poche de son pantalon.— Comme tu veux. Mais ton téléphone reste a
Elle se leva, son propre ressentiment explosant, et s’avança vers lui, son visage à quelques centimètres du sien.— Je te rends fou ? cria-t-elle, sa voix résonnant dans la chambre. Et toi, alors ? Tu m’obliges à dormir ici, tu me sépares de Flocon, tu contrôles chaque seconde de ma vie ! Tu crois que c’est moi qui rends les choses difficiles ? Regarde-toi, Jonathan !Il serra les poings, ses yeux brillant d’une fureur contenue, et sa voix devint un grondement bas, presque menaçant.— Tu sais quoi ? Je me retiens, Deborah. Vraiment. Parce que si je me laissais aller, je te botterais le cul pour toutes ces conneries que tu me fais subir ! Alors, arrête de me pousser à bout et mets-toi en pyjama, ou je le fais moi-même !Deborah sentit une vague de choc l’envahir, mêlée de peur et de colère. Elle recula d’un pas, son cœur battant, mais son regard ne faiblit pas.— Vas-y, essaie, siffla-t-elle, son ton chargé de défi. Touche-moi, Jonathan, et tu verras ce qui se passe. Tu crois que tu pe
Elle posa Flocon sur une couverture dans le couloir, murmurant des excuses au chiot, qui gémit doucement. Jonathan la suivit dans la chambre, fermant la porte derrière eux. Deborah s’allongea, tournant le dos, son cœur lourd. La maison était silencieuse, mais la tension entre eux était assourdissante. Elle savait que cette dispute, comme les autres, n’était qu’un répit. Jonathan ne lâcherait pas, et Flocon, malgré tout, restait son seul refuge.La soirée chez les parents de Deborah s’était prolongée dans une atmosphère pesante, malgré les efforts de sa mère pour maintenir une façade de convivialité. Le dîner, un ragoût préparé à la hâte, avait été marqué par des silences gênés, ponctués par les questions enthousiastes de Teddy sur Flocon et les compliments incessants de ses parents envers Jonathan Carter Miller. Deborah avait à peine touché à son assiette, son regard alternant entre le chiot, qui dormait sous la table, et Jonathan, qui jouait le rôle du fiancé parfait devant sa famill
Elles restèrent assises en silence, regardant Teddy et Flocon. L’après-midi s’étira, et Deborah, absorbée par la conversation et la présence de sa sœur, perdit la notion du temps. Elles parlèrent de souvenirs, de rêves oubliés, mais la blessure restait là. Flocon, épuisé, s’endormit dans l’herbe, et Teddy s’allongea à côté, imitant ses ronflements. Deborah sourit malgré elle.Le crépuscule tombait lorsqu’un bruit de moteur la tira de ses pensées. Un taxi s’arrêta devant la maison, et son cœur se serra en voyant Jonathan en sortir, son visage fermé. Il entra dans le jardin, ses pas lourds trahissant sa colère. Teddy se redressa, intrigué, tandis que Flocon, réveillé, trottina vers Deborah, sentant la tension. Ses parents sortirent sur le porche, suivis de Nathalie, et Deborah comprit, à l’expression satisfaite de sa mère, que c’était elle qui avait prévenu Jonathan.— Deborah ! lança Jonathan, sa voix vibrante de colère. Tu disparais pendant des heures, sans prévenir, et je dois prendr
Le soleil de midi filtrait à travers les rideaux du petit salon, baignant la pièce d’une lumière douce mais insistante. Deborah, assise sur le canapé, caressait Flocon, qui somnolait contre son flanc, ses petites oreilles soyeuses frôlant son bras. La décision de la veille – garder Flocon après le départ abrupt de Madame Varnier – lui avait redonné une étincelle d’espoir, mais la dispute avec Jonathan Carter Miller continuait de la ronger. Son besoin de tout contrôler, son ton autoritaire, tournaient dans sa tête comme une tempête. Elle avait besoin de sortir, de respirer, loin de cette maison qui l’étouffait.Elle attrapa son sac, glissa le carnet de santé de Flocon à l’intérieur, et prit le chiot dans ses bras. Il remua la queue, ses yeux ronds pleins d’excitation, comme s’il sentait une aventure. Deborah jeta un coup d’œil vers le bureau de Jonathan, où il était enfermé avec des dossiers, et décida de ne pas le prévenir. Il n’avait pas besoin de savoir où elle allait. Elle laissa l
Elle tourna les talons, l’enveloppe serrée contre elle, et quitta le bureau sans un regard en arrière. Deborah s’écarta pour la laisser passer, mais Madame Varnier l’ignora, ses pas lourds résonnant dans le couloir. La porte d’entrée claqua, et un silence stupéfait s’installa. Flocon, dans ses bras, remua la queue, comme s’il comprenait que le danger était parti.Jonathan sortit du bureau, le carnet de santé à la main, et croisa le regard de Deborah. Il semblait fatigué, mais un léger sourire flottait sur ses lèvres.— Elle ne le prend pas, dit-il simplement. Il est à nous maintenant.Deborah sentit des larmes de soulagement monter, mais elle les ravala, serrant Flocon contre elle.— À nous ? répéta-t-elle, sa voix mêlant incrédulité et méfiance. Tu l’as payée, c’est ça ? C’est quoi, cette enveloppe ?Jonathan haussa les épaules, posant le carnet sur une table.— Un arrangement. Elle voulait de l’argent pour couvrir ce qu’elle a dépensé pour lui. J’ai réglé ça. Le carnet prouve qu’il