Jacob ouvrit la portière pour Gloria, l’aidant à monter dans la voiture avec une courtoisie qui la fit sourire. Une fois assis au volant, il se tourna vers elle, son regard trahissant une légère nervosité.
— Prête pour une soirée inoubliable ? demanda-t-il en démarrant la voiture.
— Absolument, répondit Gloria, sa voix empreinte d’une douce anticipation.
Suite à ces mots, ils prirent la route.
Charlotte était restée debout, les yeux rivés sur la voiture de Jacob, jusqu'à ce qu'elle disparaisse au bout de la rue. Un sourire attendri aux lèvres, elle poussa un léger soupir avant de rentrer à l'intérieur. Elle se laissa tomber dans le sofa, l'esprit en proie à des réflexions silencieuses. Murmurant pour elle-même, elle se dit « J'espère que Gloria se rendra enfin compte qu’elle ne doit pas laisser passer cet homme. Jacob est éperdument amoureux d'elle, et j'aurais tant souhaité la voir construire sa vie à ses côtés. »
Elle fit une pause, repensant à ce qu'elle venait de voir et cette flamme qui brillait dans les yeux de sa sœur et de Jacob. « Cette sortie ne ressemble en rien à leurs habituelles escapades. C'est un véritable tournant, une lueur d’espoir pour l'avenir… »
Satisfaite de ses pensées, Charlotte attrapa la télécommande et changea distraitement la chaîne de la télévision. Elle finit par s'arrêter sur son programme préféré, s'installant confortablement pour se détendre, tout en espérant que sa sœur saurait saisir la chance qui se présentait à elle.
Le trajet jusqu'à Romatica se fit dans une atmosphère légère, les conversations alternant entre des anecdotes de travail et des plaisanteries partagées. Lorsque la voiture s'arrêta devant le restaurant, Gloria ne put s'empêcher de se sentir impressionnée par l’élégance du lieu. Les lumières tamisées, les vitrines illuminées et l’entrée majestueuse conféraient à l’endroit une aura presque magique.
Jacob sortit rapidement de la voiture pour ouvrir la portière à Gloria, lui tendant la main pour l’aider à descendre. Elle accepta son aide avec un sourire, appréciant cette galanterie. Lorsqu'ils pénétrèrent dans le restaurant, l'ambiance feutrée et la musique douce en fond sonore les enveloppèrent immédiatement.
Le maître d'hôtel, un homme distingué, les conduisit à une table située près d'une grande baie vitrée offrant une vue panoramique sur la ville illuminée. Gloria s'installa confortablement, observant Jacob qui semblait encore un peu tendu, mais déterminé à profiter de la soirée.
Après avoir passé leurs commandes, Gloria jeta un coup d'œil à la table magnifiquement dressée. Un napperon en lin ivoire couvrait la surface, sur lequel étaient disposés des couverts en argent poli et des verres en cristal fin. Au centre de la table, une petite lanterne en cuivre, ornée de motifs traditionnels, diffusait une lumière douce et chaleureuse, créant une ambiance à la fois intime et élégante. Quelques fleurs tropicales aux couleurs vives ajoutaient une touche exotique, rappelant subtilement les origines africaines des mets qui allaient être servis.
Pour l’entrée, ils avaient choisi des brochettes de poulet marinées dans une sauce épicée à base de piment, gingembre, et ail, accompagnées d'une petite portion de riz jollof, un plat traditionnel aux couleurs vibrantes et aux saveurs profondes. Le riz, cuit dans une sauce tomate épicée avec des légumes et des épices africaines, dégageait un arôme irrésistible, attirant l’attention de Gloria dès qu’il fut posé sur la table.
Pour le plat principal, Gloria avait opté pour du poulet braisé, servi avec une généreuse portion de riz blanc parfumé au jasmin et des frites dorées à la perfection. Le poulet, cuit à point, était tendre à l’intérieur et croustillant à l’extérieur, avec une marinade riche en épices africaines qui enflammait les papilles. Jacob, de son côté, avait choisi du poisson grillé à la mode du littoral, accompagné de plantains frits et de légumes sautés. Le poisson, légèrement fumé, était assaisonné d'un mélange d'épices locales qui rehaussait sa saveur naturelle.
Le serveur revint ensuite avec une bouteille de vin rouge, qu'il déboucha avec expertise avant de verser délicatement dans leurs verres. Le vin, aux arômes profonds de fruits rouges et d’épices, s'accordait merveilleusement bien avec les plats.
Ils commençaient à se régaler et Gloria remarqua que Jacob était plus silencieux que d'habitude. Elle pencha légèrement la tête, le regardant avec une curiosité amicale.
— Jacob, tout va bien ? Tu sembles un peu préoccupé, dit-elle doucement.
Jacob esquissa un sourire, prenant une respiration avant de répondre.
— Oui, tout va bien. Je voulais juste m'assurer que tout soit parfait ce soir.
Gloria lui sourit, touchée par son souci de bien faire.
— Tout est déjà parfait, Jacob. Vraiment. Je suis ravie de passer cette soirée avec toi.
Encouragé par ses paroles, Jacob se détendit un peu. Leur conversation reprit son cours, plus fluide et naturelle. Le dîner se déroula dans une ambiance chaleureuse et complice, les plats exquis défilant sous leurs yeux, rehaussant encore l’éclat de leur soirée.
Alors que le dessert était servi, un magnifique fondant au chocolat accompagné de fruits rouges, Jacob sentit son cœur battre plus vite. C'était le moment qu'il redoutait autant qu'il l'attendait. Il prit une gorgée de vin pour se donner du courage, puis se tourna vers Gloria, son regard plongé dans le sien.
— Gloria, il y a quelque chose que j’aimerais te dire…
Elle leva les yeux vers lui, intriguée, mais ne dit rien, lui laissant le temps de formuler ses pensées.
— Gloria… depuis que je te connais, tu as toujours été une personne spéciale pour moi. Plus le temps passe, plus je me rends compte que ce que je ressens pour toi est bien plus qu’une simple amitié.
Gloria resta silencieuse, ses yeux scrutant Jacob, comme si elle cherchait à déchiffrer ses émotions.
— Je ne sais pas comment dire ça autrement, mais… je crois que je suis amoureux de toi, Gloria, avoua Jacob, sa voix à la fois ferme et hésitante.
Gloria sentit son cœur s'emballer, prise au dépourvu par cette déclaration inattendue. Elle avait toujours apprécié la compagnie de Jacob, mais n'avait jamais vraiment envisagé cette possibilité. Elle baissa les yeux un instant, cherchant les mots justes.
— Jacob… je… je suis touchée par ce que tu viens de dire. Je ne m’y attendais pas du tout, avoua-t-elle en relevant doucement le regard vers lui.
Jacob attendait sa réponse avec une impatience mêlée de crainte, observant chaque mouvement de son visage.
— J’ai toujours vu en toi un ami précieux, quelqu'un sur qui je peux compter, continua Gloria. Je ne sais pas si je peux te voir autrement…
Gloria n'avait pas encore terminé sa phrase lorsqu'une douce mélodie de violon se fit entendre. L'orchestre du restaurant s'approchait lentement de leur table, attirant l'attention des autres convives. Gloria tourna la tête, intriguée, et réalisa rapidement que tous les regards étaient braqués sur eux. Au même moment, Jacob se leva et, sous les yeux ébahis de tous, se mit à genoux devant elle. Il tenait dans sa main une petite boîte en velours, qu'il ouvrit doucement pour révéler une magnifique bague de fiançailles, ses diamants scintillant sous les lumières tamisées du restaurant.
Gloria sentit son cœur s'emballer, incapable de comprendre ce qui était en train de se passer. Le choc et l'incrédulité se lisaient sur son visage tandis qu'elle fixait Jacob, cherchant à démêler la situation. Jacob, quant à lui, semblait sur le point de parler, mais les mots restaient coincés dans sa gorge, étouffés par l'émotion.
— Gloria… commença-t-il, mais il n'eut pas le temps de continuer.
Gloria se leva brusquement, ses yeux brillants de confusion et de colère.
— Jacob, qu'est-ce que tout ceci signifie ? C'est quoi ton problème ? lança-t-elle, sa voix trahissant un mélange de peur et de frustration.
Jacob, toujours à genoux, fut pris de court. Le cœur battant la chamade, il essaya de reprendre la parole, mais Gloria l'interrompit à nouveau.
— Gloria, je… balbutia-t-il.
Elle ne lui laissa pas finir. Son sac en main, elle se détourna de lui et quitta précipitamment le restaurant, les regards choqués des autres clients la suivant jusqu'à la porte. Des murmures commencèrent à circuler parmi les convives, certains avaient même sorti leurs téléphones pour capturer ce moment qui avait tourné au désastre. L'atmosphère romantique qui régnait dans la salle s'était soudainement transformée en une scène de grande déception.
Jacob, ébranlé, se releva et se précipita à l'extérieur pour suivre Gloria. Elle était déjà sur le trottoir, tentant désespérément d'appeler un taxi. Il s'approcha rapidement, son cœur toujours en ébullition, et l'appela avec insistance.
— Gloria, Gloria, qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il, l'angoisse transparaissant dans sa voix.
Lorsqu'il arriva à sa hauteur, il vit que ses yeux étaient remplis de colère, une colère qu'il n'avait jamais vue en elle auparavant.
— Es-tu sérieux avec cette question que tu me poses ? s’écria-t-elle. Si tu m'avais dit que tu m'amenais dans ce restaurant pour m'embarrasser de la sorte, je ne serais jamais venue ! Tu crois vraiment que je te vois autrement qu'en simple ami ? En quoi tu pensais que c'était une bonne idée de me demander en mariage sans même savoir ce que je ressens ?
Jacob, déconcerté, tenta de la calmer.
— Gloria, je suis amoureux de toi… Je t'aime, et je veux faire ma vie avec toi, balbutia-t-il, sa voix tremblante d'émotion.
— Jacob, je ne suis pas intéressée ! lança-t-elle, coupant court à ses supplications. Tu n'es pas mon genre de mec, et ce rêve que tu as, il ne se réalisera jamais. Alors, soit tu me ramènes chez moi, soit je prends un taxi, mais je ne veux plus rien entendre.
Le choc traversa le visage de Jacob comme une onde. Il ne comprenait pas comment tout avait pu si mal tourner, mais il savait qu'il ne pouvait pas la forcer à ressentir la même chose.
— Ok… d'accord, murmura-t-il, le cœur lourd.
Sans un mot de plus, il déverrouilla sa voiture pour qu'elle puisse monter. Une fois à l'intérieur, il lui demanda une minute, puis retourna brièvement au restaurant. Gloria, assise dans la voiture, bouillonnait de colère, son esprit tourbillonnant de pensées contradictoires. Lorsqu'il revint, il s'installa au volant, prit une profonde inspiration pour calmer ses nerfs, et démarra la voiture après s'être assuré qu'elle avait bien bouclé sa ceinture.
Le départ pour la lune de miel...Alors que la nuit avançait, les mariés firent leurs adieux aux invités. Ils montèrent chacun dans une voiture, sous les acclamations et les souhaits de bonheur de leurs proches, prêts à s’envoler pour leur lune de miel à Dubaï.Jacob prit la main de Charlotte dans la sienne, son regard plein d’étoiles.— Tu es prête pour notre aventure ?Charlotte, les yeux pétillants, répondit avec un sourire complice.— Avec toi, je suis prête à tout.Dans la voiture voisine, Mousse glissa un bras protecteur autour de Sophia.— Dubaï, c’est seulement le début. Prépare-toi à voir le monde, à rire, à aimer, à vivre intensément chaque moment.Sophia posa sa tête sur son épaule, apaisée.— Tant que tu es à mes côtés, tout me semble possible.Sous une pluie d’étincelles et d’applaudissements, les deux couples s’éloignèrent vers leur avenir, le cœur léger, remplis d’amour et d’espoir.Lune de miel…Les deux couples fraîchement mariés avaient choisi la magie de Dubaï pour
La veille du mariage…Quelques jours plus tard, à la veille du mariage, tout était fin prêt. Juliette avait accepté de prendre la place de Gloria, toujours hospitalisée et souffrant de l'absence de Charlotte. L’amour et la magie flottaient dans l'air. Jacob et Mousse avaient mis tout en œuvre pour que cette cérémonie soit digne d’un conte de fées, un véritable royaume où l’amour règnerait en maître. Ils avaient loué deux majestueuses demeures : l’une pour les mariés et les invités masculins, l’autre pour les mariées et les invitées féminines. Chauffeurs et voitures de luxe étaient également mis à disposition pour accompagner les mariées et leurs familles tout au long de cette journée exceptionnelle.Dans sa chambre, Charlotte discutait avec Juliette, Sophia, et quelques proches de la famille de Mousse. Au milieu des rires et des souvenirs partagés, la mère de Charlotte fit son entrée, visiblement soucieuse. Elle voulait parler à sa fille en privé, un sujet qui semblait peser sur son c
Ils venaient de finir de regarder la vidéo, mais ils n’en croyaient toujours pas leurs yeux. Carlita, la tablette dans les mains, semblait paralysée, comme si les mots lui avaient échappé. Charlotte s’en empara et regarda la vidéo à plusieurs reprises, chaque visionnage accentuant son choc et sa colère. Enfin, elle se leva de sa chaise et se tourna vers Carlita.— J’espère que maintenant tu comprends que je ne suis pas celle que tu pensais, lança-t-elle d’un ton glacé. Toi et ton frère, gardez ce que je vais vous dire dans un coin de votre esprit. Ma sœur, Gloria, est celle qui est liée à vous par le mariage, pas moi. Alors, faites tout pour rester loin de moi, très loin. Et que plus jamais vous n’osiez composer mon numéro pour quoi que ce soit, sinon vous n’allez pas aimer ce qui suivra.Carlita voulut réagir, mais Charlotte la coupa net :— Inutile d’ajouter quoi que ce soit. Garde tes mots pour toi.Puis, elle se tourna vers ses parents, le visage en feu, mais la voix tremblante de
Après quelques minutes sur la route, Jacob arriva enfin au restaurant de sa fiancée. À peine avait-il franchi le seuil que l’inquiétude se lisait sur son visage. Les employés étaient déjà en train de préparer la fermeture. Jacob échangea quelques mots avec celle qui avait l’habitude de représenter Charlotte pendant son absence et ils décidaient de patienter. Le technicien n'était pas encore arrivé.Incapable de rester en place, Jacob déambulait nerveusement dans le hall du restaurant, partagé entre la peur et une colère sourde. Il n’arrivait tout simplement pas à accepter ce qui se passait. Son esprit tourbillonnait, ses pensées se bousculant avec une intensité qu’il avait du mal à contenir.« Ai-je fait une erreur en me donnant une chance avec Charlotte ? » se demanda-t-il intérieurement. « Mais si je me suis laissé aller avec elle, c’est parce que je n’avais rien à me reprocher. Gloria et moi, nous n’avions jamais été plus que des amis. Elle ne m’a jamais vu autrement, même quand j’
Carlita plissa les yeux, dévisageant Gloria.— Si tu penses que tu as encore une chance avec Jacob, tu te trompes complètement, ma chérie. Charlotte a déjà gagné son cœur, et rien ni personne ne changera ça.Les mots de Carlita frappèrent Gloria comme un coup de poignard. Elle s’avança lentement, le regard enflammé.— Répète ça, Carlita. Répète-le que je sois sûre d’avoir bien entendu.Carlita croisa les bras, un sourire provocant sur les lèvres.— Oh, je comprends maintenant… Tu rêves toujours de ça, n’est-ce pas ? De te marier avec Jacob ? Eh bien, désolée pour toi, mais il appartient à Charlotte, et…Carlita n’eut pas le temps de terminer. Gloria, hors d’elle, la gifla violemment. La riposte fut immédiate : Carlita lui rendit la claque en doublant la force. Enragées, elles allaient s’attaquer de nouveau, mais soudain, Gloria se plia en deux, une grimace de douleur déformant son visage.Elle poussa un cri, sa main se pressant contre son ventre. La douleur se propageait dans tout son
Charlotte et Gloria partageaient un moment en toute simplicité, dégustant une pizza et sirotant leur cocktail de fruits. L’atmosphère paraissait détendue, mais Gloria se laissait emporter par ses pensées sombres chaque fois que Charlotte portait le verre à ses lèvres. Derrière son sourire de façade, une tempête grondait.« Je suis désolée, Charlotte,» pensait-elle en silence « mais c'est moi qui serai la femme de Jacob. Tout ce qu'on prépare en ce moment ne concerne que mon mariage avec lui et non le tien. Dans quelques heures, tu commenceras à hurler de douleur, et la porte de l’au-delà s'ouvrira pour toi. Je ne peux pas te laisser m’enlever ce qui m'appartient.Charlotte interrompit ses sombres réflexions en lui posant une question. Voyant que Gloria n’avait pas réagi, elle dut la toucher pour attirer son attention.— Hein ? Oui, oui, tu disais quoi ? répondit Gloria en revenant brusquement à la réalité.Charlotte la dévisagea, inquiète.— Gloria, est-ce que tout va bien ? Samson r