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chapitre : 32
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2025-10-31 12:32:55• ஜ • ❈ • ஜ •
La décision mûrissait en eux depuis des semaines, comme un fruit qui prend son temps pour atteindre sa pleine saveur. Elle éclata au grand jour un dimanche matin, alors qu'ils prenaient leur petit-déjeuner dans la cuisine immense et impersonnelle du penthouse. La lumière crue du soleil inondait l'espace, révélant chaque angle parfait, chaque surface lisse et froide. Un lieu conçu pour impressionner, pas pour vivre.Elara regardait Guy, silencieux devant sa tasse de café. Il fixait la vue spectaculaire sur la ville, mais ses yeux étaient vides, comme s'il regardait à travers un décor.« Ça ne te manquerait pas ? » demanda-t-elle doucement, rompant le silence. « Cette vue ? Cet espace ? »Guy tourna la tête vers elle, et son regard se posa sur elle comme s'il la voyait vraiment pour la première fois de la matinée.«Non », répondit-il sans hésitation. « Je regarde par cette fenêtre et je ne vois que des comptes à régler, des te
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sous le velours chapitre : 36
• ஜ • ❈ • ஜ •Le Velours Pourpre était redevenu un sanctuaire. Les murs avaient été repeints, le bois verni, le cuir remplacé. L'odeur de la cire et du café avait chassé celle de la peinture et de la poussière. Mais pour Marius, une nouvelle menace, bien plus insidieuse, planait désormais. Elle ne venait pas de l'extérieur, mais des fondations mêmes de son monde discret.Les premiers signes étaient ténus. Un silence là où il attendait un rapport. Un contact qui ne répondait plus à ses messages codés. Puis, une note, glissée sous la porte de son bureau, écrite dans un langage que seuls les initiés pouvaient comprendre : « Tes fréquentations attirent l'attention. Nettoie ton seuil. »C'était un avertissement. Clair et sans équivoque. Son réseau, tissé dans l'ombre pendant des décennies, lui signalait qu'il était devenu un point chaud. En aidant Guy à démanteler l'héritage de son père et à neutraliser Kovacs, Marius avait allumé un projecteur sur ses propres
sous le velours chapitre : 35
• ஜ • ❈ • ஜ •Le bonheur, Elara le comprenait maintenant, n'était pas un état permanent, mais une série de trêves précaires entre les assauts du passé. À peine commençaient-ils à respirer après la menace du Renard qu'une ombre bien plus ancienne, plus profonde, se matérialisa.Elle se présenta sous la forme d'une enveloppe en carton kraft, déposée dans leur nouvelle boîte aux lettres. Aucun expéditeur. Juste le nom "Marchand" tapé à la machine. Guy l'ouvrit avec une méfiance instinctive, et en sortit une liasse de photocopies jaunies. Des contrats, des relevés bancaires, des lettres manuscrites d'une écriture ferme et anguleuse qu'Elara ne reconnut pas.Mais Guy, lui, devint d'une pâleur de cire. Ses doigts tremblaient légèrement en feuilletant les documents.« Qu'est-ce que c'est ? » demanda Elara, sentant son estomac se nouer.Il ne répondit pas tout de suite. Il lut, absorbé, son visage un masque de plus en plus dur. Puis il leva les y
sous le velours chapitre : 34
• ஜ • ❈ • ஜ •Le bonheur, Elara le découvrit, était une plante délicate. Il avait besoin de temps, de silence et de stabilité pour s'enraciner. Leur premier mois dans le nouvel appartement avait été tout cela. Un enracinement. Chaque jour apportait son lot de petites victoires : une étagère montée de travers et refaite en riant, la découverte de la boulangerie du coin, une soirée à regarder la pluie tomber sur la cour sans autre bruit que leur respiration synchronisée.Mais le monde extérieur, lui, ne connaissait pas la quiétude. Et le vide laissé par Kovacs était une plaie ouverte dans les bas-fonds de la ville, une plaie qui attirait les mouches.La première alerte fut discrète. Un appel de Marius, un mercredi matin alors qu'Elara faisait couler le café et que Guy étalait de la confiture sur ses tartines.« J'ai entendu des choses », avait dit Marius, sa voix neutre mais tendue. « Un gamin. On l'appelle Le Renard. Ancien lieutenant de Kovacs, mais plus jeune, plus affamé. Et moins…
sous le velours chapitre :33
• ஜ • ❈ • ஜ • La première journée dans leur nouvel appartement s'était écoulée comme un rêve doux et tangible. Marius était venu partager leur premier repas, apportant une bouteille de vin et le rire paisible qui leur avait tant manqué. Ils avaient mangé à la grande table en bois, celle qu'ils avaient choisie ensemble, et les éclats de voix avaient résonné dans les pièces encore un peu vides, leur insufflant une première âme. Après le départ de Marius, un silence complice était retombé. Guy et Elara firent la vaisselle côte à côte dans la petite cuisine, leurs coudes se frôlant, souriant sans raison apparente. La nuit était tombée, et les lampes qu'ils avaient choisies diffusaient une lumière chaude et tamisée, bien loin des néons froids du penthouse. « Je n'arrive pas à croire que c'est à nous », murmura Elara en essuyant un verre, regardant par la fenêtre les feuilles des arbres dans la cour qui bougeaient doucement dans la brise noctur
sous le velours chapitre : 32
• ஜ • ❈ • ஜ •La décision mûrissait en eux depuis des semaines, comme un fruit qui prend son temps pour atteindre sa pleine saveur. Elle éclata au grand jour un dimanche matin, alors qu'ils prenaient leur petit-déjeuner dans la cuisine immense et impersonnelle du penthouse. La lumière crue du soleil inondait l'espace, révélant chaque angle parfait, chaque surface lisse et froide. Un lieu conçu pour impressionner, pas pour vivre.Elara regardait Guy, silencieux devant sa tasse de café. Il fixait la vue spectaculaire sur la ville, mais ses yeux étaient vides, comme s'il regardait à travers un décor.« Ça ne te manquerait pas ? » demanda-t-elle doucement, rompant le silence. « Cette vue ? Cet espace ? »Guy tourna la tête vers elle, et son regard se posa sur elle comme s'il la voyait vraiment pour la première fois de la matinée.«Non », répondit-il sans hésitation. « Je regarde par cette fenêtre et je ne vois que des comptes à régler, des te
sous le velours chapitre : 31
• ஜ • ❈ • ஜ •L'après-Kovacs fut étrangement silencieux. Ce n'était pas le silence lourd et menaçant d'avant, mais un calme fragile, comme celui qui suit une tempête, où l'on n'ose pas faire de bruit de peur de briser quelque chose de précieux. Pour Guy et Elara, ces semaines furent un lent processus de convalescence, une guérison qui se faisait à deux, dans les gestes simples et les silences partagés.Les nuits de Guy étaient encore hantées. Il ne faisait plus de cauchemars de violence ou de poursuites, mais des rêves plus insidieux, où il se retrouvait piégé dans des labyrinthes de paperasse et de lois, incapable de prouver son innocence face à des accusateurs sans visage. Il se réveillait en sursaut, le corps couvert d'une sueur froide, et la première chose qu'il faisait était de chercher Elara à côté de lui.Elle était toujours là. Parfois éveillée, à le regarder dans la pénombre, ses yeux pleins d'une compassion qui ne le jugeait jamais. D'autres
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