Le soleil entamait sa descente lente vers l’horizon, effleurant les feuillages d’une lueur tiède, dorée, comme un baume sur le monde. La forêt était calme, vibrante de vie paisible. Alina marchait d’un pas assuré sur le sentier mousseux, indifférente aux craquements discrets sous ses bottines. Une mission. Un prétexte. Un voyage orchestré avec amour par sa grand-mère, qui, sous couvert d’une commission urgente, voulait simplement offrir à sa petite-fille une bouffée d’air, une pause loin des cauchemars récents. Alina n’avait rien dit. Elle avait accepté avec ce calme félin qui la caractérisait, sans poser de questions, sans exprimer de rancœur. Elle allait mieux, c’est vrai, et surtout, elle était de celles qui se relèvent, toujours. Rien ne pouvait vraiment l’atteindre durablement. Pas même la peur, pas même les souvenirs. Elle était belle. Même dans le silence, même dans la solitude. Ses longs cheveux dévalaient son dos en vagues soyeuses, capturant la lumière entre leurs reflets
Alina resta un instant figée, ses yeux toujours rivés sur la créature aux yeux lumineux. Ses mots résonnaient encore dans son esprit, lourds de mystère et de menace. Mais dans son cœur, une image éclipsait tout : le visage amaigri de sa grand-mère, son souffle court, ses doigts osseux qui tremblaient quand elle tentait de lui caresser la joue. Elle revit les longues nuits d’angoisse, les prières silencieuses, les infusions impuissantes. Une douleur sourde lui traversa la poitrine. Elle baissa les yeux vers la plante aux pétales d’un bleu profond, cette plante que tant de récits anciens disaient légendaire, quasi introuvable. Et pourtant elle était là, à portée de main. Elle ne pouvait pas reculer. Pas après tout ce qu’elle avait traversé. Une larme silencieuse roula sur sa joue. Elle murmura presque pour elle-même : — Je suis désolée… D’une main tremblante mais résolue, Alina s’agenouilla et cueillit la plante. Aussitôt, une étrange vibration monta de la terre, comme un frisson d
L'après-midi était déjà bien entamé lorsque Alina se dirigea vers la forêt. Le soleil, maintenant bas dans le ciel, teintait les arbres de teintes orangées et dorées, comme si la nature elle-même avait décidé de lui offrir une ultime douce bénédiction avant qu'elle ne se lance dans l'inconnu. Le vent soufflait légèrement, faisant danser les feuilles mortes autour d'elle. Un soupir d'apaisement s’échappa de ses lèvres tandis qu’elle marchait à travers les sentiers sinueux qui la guidaient vers les profondeurs de la forêt.La forêt, ce lieu mystique qu’elle connaissait bien, avait toujours été un endroit à la fois rassurant et mystérieux. C’était un monde où les anciens murmures semblaient se mêler à l’air, un lieu où chaque arbre, chaque pierre, portait les traces de siècles de secrets et de magie oubliée. Pourtant, aujourd’hui, une sensation étrange flottait dans l’air. Une énergie différente, comme si la forêt elle-même ressentait la présence d’une force ancienne en son sein. Peut-êt
Les jours qui suivirent le combat dans l'arène furent empreints d'une étrange tranquillité. Après le tumulte de la magie déchaînée, Alina se retrouva dans un monde presque trop calme. La douleur qui avait secoué son corps s'était dissipée peu à peu grâce à l'énergie d'Elias, mais l'empreinte du combat restait dans son esprit. Le visage d'Elias, penché sur elle, son regard inquiet, était gravé dans sa mémoire. Jamais elle n'aurait imaginé que ce dragon, ce guerrier distant et implacable, puisse être ainsi affecté par la douleur d'une simple sorcière.Cependant, ces pensées, bien que persistantes, se firent plus légères au fil des jours. Elle passait ses journées dans sa petite maison féerique, un endroit magique où les éléments se mélangeaient harmonieusement, créant une atmosphère apaisante. Le ciel y avait des teintes presque irréelles, d'un bleu profond qui paraissait infini, et la nature y était d'une beauté surnaturelle, comme si chaque arbre, chaque fleur, chaque souffle de vent
Les sorcières prirent position, prêtes à unir leurs forces, tandis qu’Elias observait, intrigué par la dynamique entre elles. L’air vibrait d’une magie ancienne, prête à se libérer. Alina, consciente de la pression qui pesait sur elle, ferma les yeux un instant, cherchant à se concentrer sur le moment présent. L’issue de cette compétition pourrait redéfinir son avenir.« Prête ? » demanda Solana, son arrogance teintée d’une pointe d’hésitation.« Prête, » répondit Alina, déterminée.Elles s’étaient accordées un signal, et d’un mouvement synchronisé, elles levèrent leurs mains, conjurant des éclats de magie qui illuminèrent l’arène. Les couleurs dansaient autour d’elles, un mélange de douceur et de puissance.Alina, cherchant à insuffler une harmonie, lança un sort délicat qui enroula la magie de Solana d’un éclat doré. La lumière s’éleva, fusionnant dans une spirale majestueuse. La foule, émerveillée, retint son souffle. Mais alors qu’elles atteignaient un sommet de puissance, Solana,
Alina, bien que frémissante d’appréhension, se tenait ferme au milieu de l’arène. Elle avait fait un pas audacieux vers Elias, mais elle savait que cela ne faisait qu’escalader les tensions. Le dragon millénaire, puissant et intimidant, avait une aura qui attirait même ceux qui savaient qu'ils ne devraient pas se laisser séduire. En l’occurrence, Solana semblait plus que jamais sous le charme d’Elias.Alors qu’Elias examinait la scène, ses yeux se posèrent sur Solana. Elle, habituellement si arrogante, affichait un sourire radieux, son regard brillant d’admiration. « Quelle force vous dégagez, Elias, » murmura-t-elle d'une voix suave, son ton chargé d’un mélange de dévotion et d’orgueil. « Il est si rare de croiser un être de votre stature dans ce monde. »Alina réprima un soupir. La rivalité qui la liait à Solana prenait une nouvelle dimension. Non seulement elles devaient s’affronter pour prouver leurs compétences, mais elles luttaient aussi pour l’attention d’un dragon dont la puis