Semua Bab Eden Island 2. Si loin du paradis: Bab 11 - Bab 20

« C’est une expérience éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en abuser »MontesquieuCXhroniques du monde d’avant (fragments)— Mais quel accoutrement ! déclare Shani en la détaillant de pied en cap. Et cette coupe de cheveux ! C’est ça la tendance dans le coin ? Si ton nouveau copain ne m’avait pas prévenu que tu arrivais, je ne suis pas certaine que je t’aurais reconnue !Analia ne cesse de contempler son amie avec une fascination stupéfaite. Le même visage délicat, juste un peu plus émacié peut-être, les mêmes yeux verts pétillants, le même ton moqueur. Elle ne parvient pas à articuler le moindre son, mais elle sent des larmes couler le long de ses joues. Une véritable vague de larmes silencieuses qu’elle est incapable d’endiguer malgré tous ses efforts. Shani est là, en chair et en os, debout devant elle ! Shani, soudainement surgie de nulle part, comme si l’espace-temps venait brusqu

« À quoi ressemblera notre planète dans 500 ans ? Avec la fonte des glaces, la montée des eaux menace de nombreuses régions côtières et beaucoup de mégapoles sont amenées à disparaître. New York est un colosse aux pieds d’argile : si nous n’agissons pas dès maintenant, notre ville sera une des premières à être engloutie ».Le maire de New YorkCXhroniques du monde d’avant (fragments)— Eh bien, si c’est ça New York, c’est bien la preuve que le prof d’histoire antique nous racontait n’importe quoi, affirme Shani en se tournant vers Analia. Remarque, je l’ai toujours soupçonné d’inventer toutes ces histoires incroyables sur le passé juste pour nous impressionner !— Quelqu’un voudrait bien éclairer ma lanterne ? C’est censé être quoi, New York, à part lui ? interroge Louka en désignant le géant— C’était une cité légendaire avec des constructions si hautes qu’on les appelait des gratte-cie

« Un tyran désigne dans l’antiquité grecque un individu disposant d’un pouvoir absolu après s’en être emparé de façon illégitime. Ce mot n’a, pour l’instant, pas de féminin »CXhroniques du monde d’avant (fragments)Le temps s’est figé. Elle éprouve une sensation d’irréalité. Puis de dislocation. Comme si sa vie venait de s’éparpiller en milliers de petits morceaux qu’elle était incapable de rassembler. Tout se passe comme si son cerveau était cadenassé et refusait d’intégrer ce que vient de lui apprendre Othon. Comme s’il était incapable de trouver les leviers nécessaires pour traiter cette information. Son corps tout entier s’est soudain glacé et ses membres sont brièvement tétanisés. Paralysés. Mais les mots font leur effet à retardement. Et le flux d’émotions qui l’emporte est si violent qu’elle ne sait comment le canaliser. Elle se lève brusquement, l’air hagard. Son verre est tombé sans bruit sur l’épaisse moquette qui absorbe le liquide ren

« Si votre ennemi est plus puissant que vous, ne l’attaquez point. Affichez une feinte soumission, rapprochez-vous suffisamment de lui pour voir ses failles. Plus vous le connaîtrez, plus vous serez en mesure, le jour venu, de l’affronter avec efficacité. »CXhroniques du monde d’avant (fragments)— Victoria, vraiment ? C’est un vrai prénom de guerrière ! Mais je n’aime pas beaucoup, ça fait un peu prétentieux, tu ne trouves pas ? déclare Shani tout en se prélassant dans l’immense bassin de la salle de bains.— Après ce que je viens de te raconter, c’est tout ce que tu trouves à faire comme commentaire ! s’exaspère Analia qui sort du bassin pour enfiler un épais peignoir blanc brodé d’un liseré doré.— Pour être tout à fait honnête, je suis tellement dépassée par tout ce que tu viens de me raconter que je préfère pour l’instant rester focalisée sur ton premier prénom ! admet Shani en sortant de

« La prospérité des uns est souvent fondée sur la misère des autres. Mais quand les riches deviennent trop riches et qu’ils atteignent un degré d’indifférence tel qu’ils ne voient même plus les pauvres mourir sous leurs yeux, la révolution est en marche »CXhroniques du monde d’avant (fragments)— C’est le prix à payer pour rester en vie, décrète Rosabel tout en observant Youran avec une pointe de dégoût comme elle le ferait d’une proie légèrement répugnante qu’elle s’apprête néanmoins à engloutir dans les secondes suivantes.— Mais c’est trop cher, se plaint ce dernier d’une voix geignarde. Jamais je ne pourrai trouver une telle quantité d’or et de fer en si peu de temps.Analia regarde l’homme avec une répulsion non dissimulée. Il est encore plus maigre que la dernière fois où elle l’a vu et ses yeux paraissent encore plus rouges, en contraste avec son visage d’une blancheur morbide.— L’épidémie est partie de