Tous les chapitres de : Chapitre 491 - Chapitre 500

Point de vue d'EmmanuelleJ'avais à peine fermé la porte. Je ne m’étais pas encore remise de la visite du père de Flavian quand la sonnette a retenti de nouveau. Qu'est-ce qu'il voulait encore, cet homme ? J'ai pris une profonde inspiration et j'ai ouvert la porte. J'ai eu l'impression que tout le sang s'était vidé de mon corps. Là, devant moi, se tenait ma mère avec un sourire froid qui semblait presque cruel. Juste derrière elle, il y avait Julien.« Maman ?! » Mes jambes ont tremblé. J'ai cru que j'allais m'effondrer sur le sol.« Est-ce que je t'ai manqué, Emmanuelle ? Tu pensais que j'allais t'oublier ? » Elle a ri, mais c'était un rire sans joie. « Une mère n'oublie jamais son enfant, surtout quand il est aussi rebelle que toi ! »« Maman, bien sûr que tu m'as manqué ! » J'ai essayé de la prendre dans mes bras, mais elle s'est esquivée. Mon cœur s'est serré.« Tu ne m'invites pas à entrer, fille ingrate ? » Ma mère a parlé d'une voix froide et tranchante. J'ai simplement fai

Point de vue de FlavianJ'étais en train de traiter une affaire au commissariat quand j'ai reçu un message de Manu. Mon père se trouvait à l'appartement. L'idée de le laisser seul avec elle ne me plaisait pas du tout. Il pouvait se montrer très cruel quand il le voulait. Mais je devais absolument terminer le dossier en cours avant de partir. Cela a pris plus de temps que prévu. Dès que j'ai eu fini, j'ai appelé l'agent de service pour qu'il me remplace. Je lui ai expliqué que je devais partir pour une urgence personnelle, mais que je reviendrais dès que possible. Il me restait juste le temps de faire sortir mon père et de m'assurer que Manu allait bien.Pourtant, en arrivant chez moi, la scène à laquelle j'ai assisté n'était pas celle que j'avais imaginée. Un jeune homme était au-dessus de Manuela. Il lui tirait les cheveux. Mais qui était ce voyou ? J'avais envie de lui défigurer la gueule à coups de poing. Comment osait-il porter la main sur Manu ?Quand j'ai vu la femme s'approch

Point de vue de FlavianDès qu'Emmanuelle s'est endormie, je suis retourné au salon. J'avais une conversation en suspens avec le frère de Manu.« Écoute, j'ai vu beaucoup de choses horribles dans ma vie. Mais ce que cette femme faisait subir à Manu, c'est trop, même pour moi », ai-je commenté en m'installant.« Avant, c'était pire encore. Manu recevait des coups terribles pour n'importe quoi. Un jour, Rita l'a frappée avec une ceinture. Le corps de Manu était couvert de marques de boucle. Tout ça parce qu'elle avait couru dans la maison et fait tomber un bibelot qui s'était cassé. Manu n'avait que dix ans. Rita la menaçait toujours : si elle racontait les coups à notre père, elle en recevrait encore plus. J'avais déjà déménagé à ce moment-là, je ne l'ai découvert que parce que je me suis douté de quelque chose en voyant Manu porter des vêtements chauds en été. Je lui ai demandé de me raconter. Mec, j'ai failli frapper Rita, mais mon père est arrivé et on s'est disputés. Manu m'a sup

Point de vue d'Emmanuelle« Tu es vraiment obligé de partir ? » J'ai posé la question à mon frère, qui venait de mettre sa valise dans la voiture.« Oui, Manu, mais on viendra te rendre visite plus souvent. » Mon frère m'a serrée très fort dans ses bras.« Dis à Papa que je vais bien. Comme ça, il ne s'inquiétera pas. » J'ai dit au revoir à mon frère et à ma belle-sœur. Puis j'ai regardé leur voiture s'éloigner.« Petite, je m'inquiète. Cette femme ne renoncera pas. » Flavian a mis son bras autour de ma taille. « Elle ne peut pas entrer dans l'immeuble, mais il n'y a aucun moyen de l'empêcher d'aller à la fac. »Il répétait la même chose depuis samedi. Je savais qu'il avait raison, mais je ne voyais pas comment éviter cela.« Je sais qu'elle n'abandonnera pas. » Nous marchions vers la voiture. « Mais je ne sais pas quoi faire. »Nous étions revenus à la routine où il me conduisait partout.« Tu devrais porter plainte contre elle et Julian. » Flavian insistait pour que j'aille a

Point de vue de FlavianMa mère m'a fixé du regard. Elle a lancé son ultimatum sans même jeter un coup d'œil à Lexie. Ma sœur s'est figée à mi-chemin dans l'escalier qui menait au deuxième étage. L'expression de son visage trahissait son choc.« Lexie, va faire tes bagages. On réglera ça avec maman quand elle sera plus calme », ai-je dit sans quitter ma mère des yeux.Une heure plus tard, j'ai quitté la maison de mes parents avec mes frères et sœurs. Ma mère n'a même pas dit au revoir à sa fille. Je savais qu'elle essayait juste de faire pression sur ma sœur. Ma mère était une experte du chantage affectif et arrivait toujours à manipuler ma sœur.« Flavian, maintenant elle me déteste ! Qu'est-ce que je vais faire ? » Lexie était en larmes dans la voiture tandis que nous nous dirigions vers l'aéroport.« Lexie, maman ne te déteste pas. On dirait que tu ne la connais pas du tout. Elle se comporte comme une enfant têtue qui dit ces choses pour que tout le monde fasse ce qu'elle veut.