DU POINT DE VUE DE SOFIAIl riait… Oh, comme il riait.Son petit rire clair résonnait dans le salon comme une musique divine. Alaric courait derrière la petite voiture bleue que Paolo lui avait offerte la semaine dernière. Ses petites mains maladroites peinaient à la faire avancer droit, mais il s’en fichait. Il riait. Il vivait.Et moi… je le regardais, assise sur le tapis, le cœur en feu.Je sentais mes yeux me piquer. Je tentais de sourire, de ne rien laisser paraître. Je tendis les bras vers lui, il accourut vers moi en criant « Tata Sofia ! », me grimpa sur les genoux, et je le serrai fort, si fort contre moi, comme s’il était… à moi.Je caressais ses cheveux bruns, si doux, en humant son odeur d’enfant. Cette odeur chaude, de lait, de savon, de ciel. Mon ventre se tordait de douleur autant que de tendresse.— Tu m’aimes, hein, Alaric ? murmurais-je en lui déposant un baiser sur le front.Il hocha la tête en souriant, trop jeune pour comprendre la question dans tout ce qu’elle po
Last Updated : 2025-05-16 Read more